Véritable décor apocalyptique, Shibuya ne ressemble plus au Time Square japonais que l’on connait. Les plus hauts bâtiments ont été assez solides pour ne pas succomber aux colères de la nature, mais énormément de constructions se sont écroulées, faisant de nombreux morts et blessés. Les secours tentent de se frayer un chemin entre les ruines et les tokyoïtes paniqués, les sirènes retentissant dans la fumée noire et étouffante ne font qu’accentuer cette atmosphère angoissante qui pèse dans l’air. Probablement l’arrondissement le plus touché par la catastrophe, ambiance morbide et terrorisante.
NIVEAU DE DESTRUCTION : ● ● ● ● ● ● ● ● ● ○
NIVEAU DE PANIQUE : ● ● ● ● ● ● ● ○ ○ ○
- Des réponses courtes. - Noms des personnages en évidence. - Lancés de dés autorisés. - Le Vieux sage pourra intervenir à tout moment.
She says, "You don't want to be like me
Don't wanna see all the things I've seen."
I'm dying, I'm dying
She says, "You don't want to get this way
Famous and dumb at an early age."
Lying, I’m lying
The boys, the girls, they all like Carmen
She gives them butterflies, bats her cartoon eyes
She laughs like God, her mind's like a diamond
Audio tune lies, she's still shining
Like lightning, ohh, white lightning
#Teampink
Dim 15 Mai - 19:45
Yamashita Elly
Earthquake
Il y a cinq minutes t'étais paisiblement posée dans ce sex-shop en compagnie de Mami où vous aviez forcées Moe à y entrer avec vous dans l'unique but de vous procurer deux ou trois petits jouets pour une soirée qui s'annonçait pimentée. Seulement, en une fraction de seconde, tout à changé, absolument tout. Tu clignes difficilement des yeux tout en tentant de réaliser ce qu'il vient de se produire. La boutique est ensevelie sous les ruines de ce pauvre magasin après cette secousse qui avait été trop violente pour les murs porteurs. Tu sens une violente douleur te frapper la jambe et te fait réaliser que ces dernières se trouvent être écrasées par une multitude de gravas, t'empêchant de bouger tout en te faisant souffrir. Tes bras portent des blessures probablement superficielles mais tu ne vois en ce moment que le sang qui semble s'écouler de partout. Puis, tu réalises seulement maintenant qu'en fait tu n'es pas seule. Alors, puisque tu peux uniquement bouger la tête, tu cherches tes acolytes un peu partout avant de voir une silhouette allongée sur le sol, ses cheveux cachant son visage. « Moe !! Mami !! Putain vous êtes ou ?! » Tu hurle à l'aide, tu sais même pas si c'est l'une de tes potes qui es face à toi et apparemment inconsciente ou probablement morte. Tu entends des cris venant de toute part, tes jambes te font horriblement mal, en fait, tu ne te demandes pas si tu n'es pas en train de vivre un véritable cauchemar, car franchement c'en est un. « Bordel de merde que quelqu'un me répondre, j'ai horriblement mal, j'ai besoin d'aide !! » Plus tu cries et plus ta voix s'affaiblit, ta phrase se terminant par un simple murmure. Tu finis par abandonner, ta tête se posant brutalement sur le sol tandis que tes yeux se ferment. T'espère encore qu'une de tes copines vienne à ton secours où bien un parfait inconnu mais peu importe, tu veux pas crever entourée de godemichets et vibromasseurs.
Au grand damne de la brune qui ne savait pas ce qu'elle fichait en ces lieux, regorgeant de gadgets fantaisistes, parfois désignés comme malsains, la plaisanterie de ses amies aurait pu s'avérer efficace, emplissant la libraire d'un amusement quelque peu agrémenté d'une once de désespoir vis-à-vis de leurs idées ahurissantes. Elles pourraient s'adonner à des ricanements trop endiablés, des remarques qui fusent envers le comportement de l'autre, savourer une journée entièrement consacrée à des déboires féminins... Cependant, il semblerait que la plaisanterie soit mal tombée ; la Nature reprenant ses droits, dérangeant la naïveté des faibles mortels, malheureusement bien trop usés à ces secousses maudites. Et soudain... le néant. Elle observait le monde s'affoler, le vent ne pouvant qu'à peine rivaliser, futiles lumières se brisant sur le sol, la vue troublée... A l'extérieur, l'ensemble des vestiges nippons se trouvait affecté par la situation. Ses mèches enfantines recouvrant avec humidité, les contours de ses pommettes, son ouïe se voyait attisée par les cris sourds d'une voix familière. « Hina ? » rampant jusqu'à cette silhouette meurtrie au sol, pleurant sa douleur. « Merde Hina, bouge pas surtout, bouge pas. » Prise de panique, la crainte émergeant abondamment, elle saisit les frêles épaules de son amie, l'encerclant par derrière. « T'inquiète pas, les secours seront bientôt là j'en suis sûre... Enfin, j'espère. » La libraire se trouvait malgré tout tiraillée parmi une horde de sensations confuses, ne souhaitant aucunement savoir si son épiderme est indemne pour le moment. « Mami... Où elle est ? » Ses pupilles avaient beau parcourir la multitude de débris encombrant la boutique, les restant de cette vitre de verre les faisant saigner, il n'y avait aucune trace de la concernée... Ou la fumée émanant des environs bousillés était peut-être trop importante afin de la discerner au milieu de ce panorama presque apocalyptique.
Les étagères des sex-shops sont pour toi ce que le rayon bio est aux végétariens : familier et indispensable à ta vie de tous les jours. C'est donc avec aisance que tu te pavanes dans le magasin aux côtés de Hinami et de Moe, que la danseuse a insisté à inviter pour une raison qui t'échappe mais dont tu ne te plaindras pas. Mains dans les poches, tu laisses Hinami et Moe examiner les produits seules, t'en as déjà assez puis tu te soucies trop pour ton budget déjà suffisamment serré. Puis soudainement, ton budget devient le dernier de tes problèmes : ta survie passe avant tout. Tu sais pas trop ce qui se passe ni comment c'est arrivé mais c'est le bordel, les vitres qui volent en éclats, les vibros qui volent de partout... Ce serait un paysage drôle si t'avais pas peur de finir ensevelie sous les débris. Au milieu de tout ce bordel, tu perds connaissance pendant quelques instants, juste avant que la panique ne commence à te gagner, mais tu te relèves peu après en te frottant la tête. « Bordel de merde je crois que je me suis pris le Demon Dick Deluxe 2000 sur la tête... » Rien de mieux qu'un coup de godemiché massif sur la tête pour t'éviter l'hystérie en plein tremblement de terre. T'as eu de la chance, c'est pratiquement le seul coup que t'as reçu en plus de quelques coupures qui ne te font quasiment rien, habituée à bien pire, et tu te mets aussitôt à dépoussiérer tes cheveux et enlever les débris qui s'y sont collés. Et c'est quand ton cerveau commence à se remettre du choc que tu te souviens soudainement de tes amies. « Hina ! Moe ! » Tu essaies de te faire entendre mais tes cris sont interrompus par une quinte de toux violente, tes poumons supportant difficilement la poussière engendrée par tout ce bordel. Mais tu refuses de les abandonner à leur sort et, tentant de te frayer un passage parmi les étagères et bouts de murs effondrés, tu te remets à crier leurs noms. « Je suis là putain ! Vous êtes où ? » Tu vois pas grand-chose au milieu de cette fumée poussiéreuse mais tu continues d'avancer jusqu'à ce que t’aperçoives deux silhouettes. Tu n'es pas sûre de leur identité mais tu te dois de venir en aide à qui que tu trouves - et heureusement, c'est justement tes deux consœurs qui semblent coincée. Tu te jettes aussitôt au chevet de Hina, tentant désespérément de dégager toutes les décombres qui la retiennent prisonnière sans pour autant lui faire mal. « Putain Moe aide-moi, faut qu'on la sorte d'ici ! » Dans ce monde complètement retourné par cette catastrophe soudaine, la tâche s'avère compliquée, mais tu n'hésites pas le moins du monde lorsque tu ignores tes propres blessures pour t'occuper de celles de ton amie.
She says, "You don't want to be like me
Don't wanna see all the things I've seen."
I'm dying, I'm dying
She says, "You don't want to get this way
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Lying, I’m lying
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She gives them butterflies, bats her cartoon eyes
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#Teampink
Mar 17 Mai - 20:46
Yamashita Elly
Earthquake
Tout se passe tellement vite, en une fraction de seconde tout ton univers autour de toi s'est littéralement détruit, ne laissant que des vestiges marqués par un violent tremblement de terre qui vous a séparés toi et tes copines. Tu souffres le martyr sous ces décombres puis vint à ta rescousse les filles qui arrivent de nul part et tentent de te sauver par n'importe quels moyens. « Dépêchez vous j'ai putain de mal !! Essayez d'amener je sais pas qui mais quelqu'un de musclé... Bordel j'ai trop mal sa mère !!! En plus je crois que j'ai un vibro coincé dans la chatte et ça me fait même pas du bien tellement je souffre !! » Tu continue de hurler tandis que tu tentes tant bien que mal d'aider tes copines à retirer les débris qui sont sur tes jambes et qui t'empêchent d'esquisser le moindre mouvement. Ce qui te terrifie, c'est que tu ne sens plus la moindre chose au niveau de tes pieds, c'est signe d'une paralysie ça non ? « Par pitié me dites pas que je suis paralysées putain de merde sinon je risque de me tirer une balle dans la tête... » Puis, tes forces te lâchent, ton buste retombe contre le sol et ta tête ce heurte au bitume froid et poussiéreux tandis que tes yeux se ferment petit à petit, te plongeant dans l'inconscience la plus totale. La douleur est tellement puissante que tu n'arrives plus à la supporter, ce qui explique ce qu'il vient de se passer maintenant. La seule chose que t'espère, c'est de ne pas crever ici, dans un sex shop alors qu'un vibro te titille ton intimité.
Tout n'était qu'euphorie, dans l'espace temps démesuré. Dehors, les cris assourdissants se décuplaient, la panique relevant les plaques sur lesquelles le pays du soleil levant reposait de manière frêle et y titubait parfois d'ailleurs, tel qu'à ce moment précis. L'extravagance de la situation aurait pu résonner telle une plaisanterie, cependant, ce n'était nullement le cas présent, entre les blessures imposantes semblant s'inscrire en l'épiderme de la plus touchée du duo, les débris semblant commanditer le liquide rougeâtre impliquant ses plaies. « Putain. » Elle se mordit la lèvre inférieure, comme à chaque fois qu'une grossièreté ne s'apparentant nullement pas à son esprit candide osait franchir la barrière de sa chair rosée, subitement interpellée par la présence de celle qui manquait cruellement au contexte, Mami. « J'ai jamais été aussi heureuse de te voir que maintenant, t'as rien de grave ? » s'attardait la libraire auprès de la rescapée, demeurant toutefois au chevet de Hinami, celle-ci pleurant son désespoir lourdement. Moe se leva brusquement, le firmament poussiéreux d'une pagaille sans précédent venant chatouiller sa gorge, l'incitant à dégager ses poumons de toute encombre, toussant à en crever s'il le fallait. « Je sais qu'il faut la sortir de là, je vais aller chercher de l'aide dehors et je reviens au plus vite, fais attention Mami, d'accord ? » Une légère tape d'origine réconfortante étant accordée à l'épaule de la concernée, ainsi qu'un geste attendrit sur la chevelure de la blessée se voulant rassurante, Moe s'immisçait au cœur des abysses que ce vacarme incandescent était en mesure d'offrir de manière satanique, défiant les ruines de verre, la noirceur de la fumée poussiéreuse. Et elle s'éloignait, juste afin d'espérer revoir la lumière du jour, rencontrer des personnes dignes de les secourir.
PTN ALEX JPP DE TOI SRX C'EST QUOI CETTE REPONSE AVEC LE VIBRO PTDRRRRRRRFDJDSLDJQSIDHQKDKQJ
M A R R E
«Invité»
Invité
Sam 28 Mai - 4:33
Invité
Earthquake
Hinamoemi
Début d'après midi , un gros bruit provenant du salon me réveille. J'ouvre les yeux difficilement , je regarde l'heure ... et je n'ai même pas le temps que compter le peu d'heure que j'ai dormis que je sens une secousse. Je me lèvre en vitesse, comprenant la situation et vais rejoindre mon père dans le salon. Je le vois sous la table en train de pleurer ... il est certainement saoul. J'enfile vite fait un t-shirt et un jean , je saute dans mes basket ... pas le temps de traîner. Et je descends les escaliers quatre a quatre avec le paternel sous le bras , je lui crie de se dépêcher ... Deuxième secousse , clairement plus violente cette fois , je vois déjà les fissures dans les murs. Et des débris nous tombe dessus... habiter dans un immeuble insalubre par manque d'argent , qui a dit que c'était une bonne idée ? Mon père tombe , je le ramasse difficilement et cours vers la sortie , l'immeuble s'effondre dans mon dos, je suis trop prêt. Mon père est à terre , blessé. Il a un coup au niveau de la tête , il est étendu sur le sol , il saigne, je le traîne quelque mètre plus loin afin de le mettre à « l'abri » J'ai peur , je ne sais pas quoi faire , je crie après lui essayant de lui faire reprendre connaissance , je sens son pouls ... il est vivant ! Il ouvre les yeux et me souris ... Pourquoi il souris ? Il va bien ? Non il veut me le faire croire ... comme toujours. Papa ! J'ai plus 10 ans ! Je me suis pris quelque débris sur le crâne moi aussi , mais rien d'alarmant , je peux encore bouger. Je décide donc d'aller chercher de l'aide . Je me mets à courir , de toutes mes forces, je ne pense même pas à notre appartement qui ne se compose désormais plus que d'un tas de morceaux .
La devant moi .. une jeune femme, (Moe)elle est blessée ... je m'arrête? Je ne m'arrête pas? Elle semble avoir besoin d'aide ... mon père aussi a besoin d'aide ... mais il va bien et il est à l'abri ... mais si les secousses reprennent ? NON je ne peux décidément pas passé mon chemin . Je me dirige vers cette jeune fille en panique et lui offre mon aide , son amie a des soucis. Je la suis sur les lieux du drame, je ne prends même pas attention au genre d'endroit que c'est. Et vois deux jeunes femmes , blessée elles aussi ( Hina et Mami) ... Mami , je la connais ! « Mami , tu vas bien ? » ... question débile ! Je la regarde inquiet mais me dirige de suite vers celle qui semble le plus mal en point. Sa jambe est coincée. Je fronce les sourcille et commence tout de suite à essayer de la libérer. Je ne sais même pas si elle est consciente je lui dis tout de même « je vais tirer d'un coup ... serre les dents » Je sais que c'est un peu brutale ... mais dans ce genre de situation , la survie avant le confort ! Je tire sur l'énorme morceaux de plafond qui semblait s'être effondré sur la jeune femme et le déplace sans prendre attention à la multitude de sex toys cacher dessous. Je vois sa jambe en sang et déchire un morceaux du bas de mon t-shirt pour lui faire un garrot au niveau de la cuisse, pas trop serré , juste ce qu'il faut. Je regarde Mami et lui demande « Elle s'appelle comment ta pote ? » j'aimerais pouvoirs m'assurer qu'elle va bien tout en l'appelant par son prénom pour attirer son attention .
acidbrain
sorry:
déso pour la longueur XD mais fallait bien que j'explique le pourquoi du comment je débarqué xD
«Invité»
Invité
Sam 4 Juin - 20:45
Invité
Shibuya le quartier qui ne dort jamais, l’endroit rêvé pour un après-midi entres filles comme elles ont l’habitude de le faire depuis si longtemps. La tête dans les nuages Aya avance sans vraiment faire attention à ce qui l’entoure. Ce chemin et ces rues elle les connait par cœur, elle les a tellement arpentées qu’elle pourrait s’y rendre les yeux fermés. La boutique de Nanako pointe enfin le bout de son nez et sans attendre elle y entre criant pleine de joie « C’est moi ! » Ici c’est un peu chez elle vous voyez. Elle flâne un petit peu dans la boutique ne manquant pas d’admirer les bouquets et de profiter de l’odeur qui se dégage de toutes les plantes. C’est fou ce qu’on est bien ici. Elle se dirige alors vers l’un des recoins de la boutique et tombe enfin sur sa femme. La seule et l’unique : Nanako. Elle dépose un baiser sur sa joue le genre de baiser qui donne l’impression qu’elles ne se sont pas vues depuis des années, mais vous voyez pour Aya une journée sans nouvelle de Nanako c’est comme la fin du monde. La fin du monde voila ce qui s’était abattu sur leur tête alors qu’elles flânaient tranquillement dans Shibuya. Rien n’avait pourtant laissé présager tout ça. La terre s’était mise à trembler sous leurs pieds presque aussi vite que le ciel s’était assombri et un mouvement de panique s’était rependu. Une véritable vague humaine courrait dans tous les sens à la recherche d’un endroit où trouver un minimum de sécurité. Aya tentait bien que mal de ne pas lâcher la main de son amie et de garder la tête froide. Après tout ce n’était pas le premier tremblement de Terre de sa vie et elle avait jusqu’ici toujours survécu. Seulement après 1 an passé loin du Japon elle avait presque oublié à quel point les secousses pouvaient être violentes. Elle avance tant bien que mal, rasant les murs alors que la terre se décide à accorder une pause jusqu’à cette nouvelle secousse pointe le bout de son nez. Bien plus violente que la précédente, Aya serre la main de Nanako encore plus fort. Les cris se font plus stridents et les gens criant à l’aide sont de plus en plus nombreux. Le spectacle qui s’offre à ses yeux paraît presque irréel digne d’un cauchemar auquel on aimerait pouvoir échapper. Même si à première vue sa meilleure amie semble aller bien Aya ne peut s’empêcher de lâcher un « Nanako dit moi que tu vas bien » Un cri particulièrement strident attire son attention et elle reconnaît Mami et distingue au sol la fille qui avait fini topless pendant la soirée Osen. Sauf que cette fois-ci elle est dans un bien plus piteux état. « Putain de merde » aucun autre mot ne semblait pouvoir décrire la situation.
«Invité»
Invité
Dim 12 Juin - 12:34
Invité
Ootd. Le nœud de ruban bleu prend forme, elle rajoute des branches, des feuillages. Une nouvelle composition, une nouvelle oeuvre. De derrière son comptoir en bois, Nanako veille à ce que chacune de ses commandes soit unique. Jamais deux fois le même bouquet. Un dernier coup de ciseaux pour rafraîchir les tiges, Nanako relève la tête quand un rayon de soleil entre dans la boutique et se dirige vers elle. La douceur d'Ayaka se pose sur sa joue, et Nanako sourit. Sa meilleure amie est comme un baume sur sa vie, les couleurs dans sa journée. La dame aux fleurs attrape son sac à dos et abandonne sa boutique plutôt vide maintenant. Les gens achètent rarement des fleurs aux approches de midi. Ses pas avancent seuls, Nanako suit sa Ayaka, rit, ralentit, prend des photos, profite, vit, revit. Ça lui suffit. Mais le ciel bleu devient noir et la terre s'affole. Tout s'enchaîne en quelques secondes. Les deux filles font la queue chez un glacier ambulant, l'instant d'après sont bousculées dans tous les sens. Comme dans les films catastrophes. Comme dans un cauchemar. Quand Nanako comprend enfin, le sol s'est fissuré, il tremble et gronde. Les façades des immeubles et des grattes-ciel sont craquelées, menacent de céder. Sans réfléchir, sa main soudée à celle de Ayaka, Nanako fend la foule à la recherche d'un abri pour toutes les deux. Elle ne sait pas où elle va, son instinct de survie la guide. Elle sait que l'apocalypse se déroule autour d'elle, mais Ayaka passe avant tout. Des morceaux de bétons s'écroulent des bâtiments. Nanako devant, elle évite quelques débris, en reçoit d'autres au visage, aux bras, aux jambes, mais ça l'arrête pas. Si la nature ne la tue pas, la détresse des gens le fera si elle a le malheur de s'arrêter. Elle continue d'avancer tant qu'elle sent que sa meilleure amie la suit. Je vais bien, ne t'inquiète pas. Tant que Ayaka n'a rien. Me lâche pas, d'accord ? Elle fait son possible pour calmer sa voix, pour rassurer sa Aya. Même si elle doit hurler pour se faire entendre. Continue d'avan... Elle s'est arrêtée net. Moe ! Dans le brouhaha et la panique autour, elle reconnait le visage crispé par l'angoisse de cette fille bizarre qui traînait souvent à la boutique, qui est devenue son amie, et qui vient de passer devant elle sans vraiment la voir, sans vraiment voir personne. Nanako tourne son regard vers la vitrine en mille morceaux et se rue à l'intérieur. Elle rejoint le jeune homme et la fille déjà là pour les aider à secourir une autre fille coincée sous un morceau de plafond. Elle écarte tous les jouets coquins tombés des étagères pour faire de la place. Elle peut pas faire grand chose de plus. Elle se rend compte tout à coup. AYAKA ! Sa main n'est plus dans la sienne. Nanako laisse la peur s'emparer de sa voix. Elle a perdu sa Ayaka pendant la fin du monde.
Y avait peut-être bien un quelconque moyen de se sortir toutes de là, cependant, la libraire venait à se demander si tout ce chahut n'était pas que le fruit de son imagination tourmenté...Si seulement ce n'était que ça, il suffirait d'un claquement de doigts afin de brusquer son esprit trop bruyant. Cependant, alors qu'elle recherchait parmi un Tokyo poussiéreux, sa frêle silhouette titubait machinalement au gré des fortes secousses...La Terre semblait bien périlleuse. Tellement qu'elle en prit également un coup, écorchant ses genoux d'une blancheur absolue, eux qui se fissuraient sur le bitume pointu. Et puis, parmi tout ce chaos, il y a avait cet homme dont l'identité lui était inconnue (Hikaru) dont elle ne comprit que la moitié des dires, probablement trop embrouillée, se contentant alors de répliquer qu'à l'intérieur de la boutique, se trouvait un cas davantage important que le sien qui n'était que futile à présent. « J'vais bien, vous inquiétez pas. » A peine avait-elle saisi l'opportunité de cracher ces mots, qu'une énième silhouette se détournait en sa direction, comme si le temps ne faisait que s'accélérer... A travers ses pupilles larmoyantes, Moe put reconnaître les traits de cette fleuriste au teint de porcelaine (Nanako), celle qui avait tendance à la zieuter par curiosité lorsque ses pas se dirigeaient vers sa boutique. « Qu'est-ce que...Qu'est-ce que tu fais là, tu vas bien ? » La libraire se redressait, non sans difficultés. Dégageant les quelques débris pouvant s'immiscer malencontreusement au sein de la fine chevelure, elle agrippait aussitôt Nanako par les épaules, probablement dans le but de se maintenir en équilibre. « Tu as perdu quelqu'un ? T'en fais pas, on va la retrouver... » La vérité était qu'elle n'en savait dorénavant plus rien, si ce n'était pas les dégâts qui s'accumulaient, c'était la foule en délire qui accentuait cette folie.
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