-20%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, 144 Hz, FreeSync ...
399 € 499 €
Voir le deal

 :: anciens rp Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

けが (百個)

Aller à la page : 1, 2  Suivant
«Invité»
Invité
Anonymous
Mer 23 Mar - 19:41
Invité

clope au bec, t'entame ta dernière taffe avant de l'écraser au sol. tu regardes une dernière fois l'heure sur ton téléphone. t'es arrivé en temps, c'est bientôt l'heure de la fermeture. et quand tu jettes un regard par la vitre, tu peux voir le personnel s'activer à tout remettre en ordre.

t'y est déjà venue un peu plus tôt, dans c'café. t'as bu un verre entre pote et y a cette silhouette qui s'activer à prendre des commandes, à jongler entre les différentes tasses/verres et autres... qui t'semblait familière. y avait quelque chose chez elle qui t'faisait écho à des souvenirs trop vite oublié, quelque chose dont tu t'serais souvenu si t'avais été un mec bien. alors t'as fixé un peu plus que d'habitude cette « inconnu », et les souvenirs te sont revenue en pleine face. ton plus beau chef d'oeuvre, ta plus belle destruction.

appuyé contre un mur, dans l'obscurité de la nuit, t'attends patiemment qu'elle s'décide à sortir à son tour alors qu'le personnel défile devant toi un à un. tu rallumes une nouvelle clope en t'disant qu'ça t'fera patienter, t'inhales la fumée quand sa silhouette se pointe pour la seconde fois aujourd'hui dans ton champ d'vision. tu sors de l'obscurité tout en toussant histoire d'faire remarquer ta présence.

- salut !, que tu dis simplement, comme si tu n'l'avais pas vu depuis hier seulement. alors que ça fait maintenant bientôt un an. un an qu'tu fais plus partie d'sa vie, un an qu't'en a oublié son existence si on t'force pas à penser à elle.
«Invité»
Invité
Anonymous
Mer 23 Mar - 22:05
Invité
けが (百個) F70f9d5abd5b76feb03c9706ba56af73 けが (百個) - « what’s in the past shall remain in there. »
fatigue et bordel qui s’accumulent. elle a horreur de faire la fermeture du café. surtout qu’il est déjà un peu tard alors elle a peur d’être en retard pour son autre boulot. celui dont elle préfère taire le nom. parce qu’il est sale ce nom. tout aussi sale que ce qu’il reste d’elle. que ce qu’il a laissé derrière lui en partant. des débris de cœur et d’âme que le vent éparpille encore quand l’envie lui prend. elle soupire en posant le balais qu’elle manie depuis un quart d’heure déjà contre le premier mur qui vient. elle attrape un morceau d’essuie-tout qui traîne sur le comptoir pour essuyer son cou et son visage rendus un peu poisseux par son ménage intensif. elle détache ses cheveux et vire à la hâte l’uniforme qu’elle porte en passant par le vestiaire. enfin c’est terminé. elle est complètement épuisée. et ce qui l’attend ensuite ne s’annonce pas mieux. mais habituée comme elle l'est on va dire qu’elle s’en fout, peut-être.

elle salue son patron d’un vague geste de la main et pousse la porte battante. la nuit est presque tombée. presque parce qu’on peut encore voir le soleil s’attarder à l’horizon comme s’il n’avait pas envie de partir aujourd’hui. pas comme elle qui n’avait hâte que de se tirer. elle se perd dans sa contemplation du ciel en fouillant dans son sac pour en sortir clope et briquet. elle la porte à ses lèvres et lorsqu’elle l’allume la première bouffée agit presque comme un anxiolytique. tout aussi addictif mais sans doute bien plus mortel. mais ça aussi elle s’en fout n’est-ce pas ? elle tire longuement sur sa cigarette en fermant les yeux. les journées se ressemblent trop.

elle ne l’entend pas approcher. elle ne se doute de rien. ce n’est que quand sa voix retentit que son cœur rate un millier de battements. la clope à peine entamée glisse de ses lèvres et s’échoue sur le sol, manquant au passage de la brûler. ses poings se serrent comme par réflexe. elle a envie de croire que ses oreilles l’ont trahie mais surtout elle n’a aucune envie d’ouvrir les yeux. tant qu’ils sont fermés elle peut se persuader que c’est une illusion. elle peut se forcer à croire qu’il n’est pas là. « qu’est-ce que tu fous là ? » dit-elle d’une voix qui se veut blanche sans rouvrir les paupières. si c’est une sorte de mauvaise blague elle a assez donné. pourtant elle se sent incapable de se casser. putain ce qu’elle le hait.
«Invité»
Invité
Anonymous
Mer 23 Mar - 22:44
Invité

tu lis l'effet de surprise sur son visage alors que tu t'approches un peu plus d'elle. sa clope trouve refuge sur le béton froid tandis qu'elle ne bouge plus d'un poil. immobiliser par la surprise, sûrement incapable de croire que c'est bel et bien toi, un fantôme de son passé. sûrement un fantôme qu'elle n'aurait jamais voulu recroiser. et tu l'as comprend, tu penses la même chose du tiens.
- c'est ici qu'tu bosses alors., qu'tu dis sans faire attention à sa question, en regardant un peu la façade.
elle a les yeux clos, ne se tourne même pas en ta direction. comme si elle ne voulait pas t'voir, comme si elle ne voulait pas croire en ta présence. ici, là, maintenant. tu ris légèrement. la situation t'amuse plus qu'jamais. parce que t'as jamais autant surpris quelqu'un qu'là, et tu prends un malin plaisir à provoquer ce genre de situation.
- je t'avais jamais vu dans l'coin.
pourtant tu traînes souvent ici, quand tu viens prendre un café avec des potes ou des meufs, ou les deux en même temps. t'as pas souvenir de l'avoir vu. ou peut être qu'tu faisais pas attention, qu'tout les jours tu la voyais passer devant toi sans y porter attention, qu'si aujourd'hui t'as réussis à la voir c'est un coup d'hasard, un coup d'poker, un coup d'pouce du destin. ou un truc dans l'genre. une fois qu'elle a ouvert les yeux, tu tires une dernière taffe sur ta clope avant d'lui tendre la moitié qu'il reste.
- t'as pas changé., qu'tu dis en la r'gardant dans les yeux.
c'est ta façon à toi d'lui faire comprendre que tu la trouves toujours à ton goût, qu'tu cracherais pas dessus. manière détourné d'admirer sa beauté qui ne t'avais pas laisser d'marbre le jour d'votre rencontre. pourtant y a quelque chose qui n'est plus là. quelque chose qui manque à l'appel. la plus belle partie n'est plus là, elle brille moins, elle attire moins ton regard. et si ce s'rait pas elle, aujourd'hui tu l'auras pas abordé.
«Invité»
Invité
Anonymous
Mer 23 Mar - 23:14
Invité
けが (百個) F70f9d5abd5b76feb03c9706ba56af73 けが (百個) - « what’s in the past shall remain in there. »
elle veut juste qu’il disparaisse. lui pourtant si doué à ce petit jeu là, pourquoi il est là ? elle avait presque réussi à rayer son existence de sa mémoire. presque. c’est ce qu’elle se répète tous les deux jours pour essayer de s’en convaincre. mais rien n’y fait, il ne veut pas disparaître. les souvenirs sont ce qu’il y a de plus douloureux et bien sûr ce sont eux qui restent en nous le plus longtemps. il est tatoué dans un coin de son cœur. elle sait le poison qu’il représente et elle a toutes les raisons du monde de le haïr. elle pourrait lui cracher à la gueule là tout de suite, il n’aurait même pas de raison de lui en tenir rigueur. mais elle ne fait rien et reste immobile, figée comme un pantin. quand il parle à nouveau elle retient une envie de le gifler quand en même temps quelque-chose au fond de son cœur vacille. elle voudrait courir mais s’enfuir serait lui offrir la victoire sans combattre et elle a déjà été faible trop longtemps.
« ici ou ailleurs, comme si t’en avais quelque-chose à foutre. » froide comme un glaçon.
elle veut paraître indifférente. elle n’a pas envie que son ton trahisse la rage qui bouillonne en elle. pas plus que la lutte silencieuse dans son cœur. ses yeux sont toujours hermétiquement fermés. elle ne voit rien de lui et c’est mieux comme ça. même si malgré tout elle peut imaginer. elle se demande si il a changé. elle est curieuse bien sûr, on ne change pas sa nature. elle soupire et desserre un peu les poings, essayant de faire en sorte de se calmer un peu. elle ne veut pas lui montrer l’emprise qu’il a encore sur elle. elle ne veut pas qu’il remarque ses réactions soudaines que sa simple présence déclenche. mais peut-être que c’est trop tard après tout.
« t’sais y a des tas de jours sur une année entière de relation. tss, appeler ça relation ça m’écorche la bouche. autant que te regarder m’écorcherait les yeux surement. bref, y a des jours ou je me suis demandée si tu me remarquais tout court alors bon. »
elle n’ajoute pas qu’elle s’en fout. que ça l’indiffère qu’il ait remarqué ou pas qu’elle bosse ici. tout ça parce qu’elle a tourné la page. tout ça c’est ce qu’elle voudrait lui dire. mais à la place elle n’ajoute rien de plus et son cœur se serre un peu. parce qu’elle a peur d’avoir raison et d’avoir été un fantôme pour lui. toujours dans un coin de son champ de vision mais translucide à la fois. c’est ce qu’elle est pour le monde entier désormais. elle ouvre enfin les yeux dans un soupir résigné. il n’a pas spécialement changé. elle l’a souhaité très fort mais il n’a rien d’un étranger. ça lui fait mal. lorsqu’il lui tend la moitié restante de sa clope elle la saisit sans réfléchir. elle tire longuement dessus comme avant sur celle qui s’est retrouvé au sol. la poupée on dirait qu’elle veut se brûler les poumons pour partir en fumée.
« ouais non t’as tord. »
bien sûr qu’elle a changé. elle n’a plus rien à voir avec la fille qu’il a connu. elle est pâle, triste et vide. envolés le rayonnement solaire, les sourires innocents, l’allure timide et frêle. maintenant elle aussi est poison et fumée grise de cigarette. modelée à l’image d’un être qui a chamboulé son monde comme on détruit un château de cartes. pour le plaisir de briser. putain ce qu’elle le hait.
«Invité»
Invité
Anonymous
Mer 23 Mar - 23:53
Invité

sa froideur te fait remarque de la rancœur qu'elle garde encore à ton égard, même un an plus tard. tu t'dis qu'c'est sûrement parce que t'as vraiment compté pour elle, à défaut d'avoir elle compté pour toi. parce que cette justification te convient, et également parce que tu n'vois pas d'autre possibilité. en un an de relation, t'avais appris à la connaître, à déchiffrer ses phrases qui, trop souvent, voulait dire le contraire de ce qu'elle pensait vraiment.
- faut dire que y a pas mal de monde dans l'coin. c'est plutôt difficile de reconnaître les gens., tu marques un silence bien calculé. t'as très bien compris ce qu'elle voulait dire, pourtant tu fais mine de pas comprendre. tu fais mine de rester focaliser sur l'année qui s'est écoulé depuis que tu lui as dis de partir, et pas l'inverse. sinon je t'aurais retrouvé depuis bien longtemps.
tu parles de la retrouver comme si tu l'avais réellement cherché ne serait-ce qu'un instant. pourtant tu sais bien qu'c'est pas l'cas, et tu t'dis que si elle est moins naïve qu'à l'époque, elle n'y croira pas. pourtant tu veux toujours croire que t'as encore une p'tite influence sur elle. c'est l'envie de rester le propriétaire de tes jouets qui te pousse à penser d'la sorte, à lui parler d'la sorte, à sous entendre autant que ça qu'elle a continuer de compter même après.  c'est de l'égoïsme dans sa forme la plus brut.
- tu m'avais remarqué toi ?
tu connais déjà la réponse, sûrement un non amer. mais tu la poses quant même, pour la déstabiliser, pour instaurer un climat d'instabilité, un climat ou peu à peu tu deviendras le maître.
malgré sa froideur, malgré l'fait qu'elle essaye tant bien qu'mal de garder la tête hors de l'eau, tu t'étonnes à la voir accepter ta clope. elle tire sur la clope comme si elle essayait de gérer une crise de panique en soufflant dans un sac en papier. elle tire tellement longtemps dessus qu'tu viens à te demander si elle va pas finir par s'étouffer avec la fumée.
- t'as raison. t'es moins céleste., tu réponds franchement, sans aucune hésitation. finalement autant être franche puisqu'elle l'avoue elle même.
elle te plaie moins qu'avant. et déjà avant la fin, elle ne te plaisait plus tellement. à tel point que tu n'faisais que déserter, que tu n'faisais que l'abandonner à elle seule. sans aucun remord, sans aucune inquiétude. juste parce qu'elle brillait moins que les autres filles que tu croisais, et que tu préfères quand ça brille, quand c'est innocent à t'faire culpabiliser de poser tes mains sur un corps pareil. à la fin tu culpabilisais plus, tu la touchais comme on touche ses filles qui donnent leur corps facilement, parce que tu l'avais tellement salie qu'elle ne te donnait plus envie d'être un peu plus doux avec elle. tu l'as tellement noircit qu'elle commençait peu à peu à te ressembler.
«Invité»
Invité
Anonymous
Jeu 24 Mar - 0:26
Invité
けが (百個) F70f9d5abd5b76feb03c9706ba56af73 けが (百個) - « what’s in the past shall remain in there. »
la surprise elle a toujours du mal à la masquer. d’ailleurs ça l’a surement trahie dès qu’il a posé les yeux sur elle. évidemment qu’elle ne pouvait pas rester de marbre. elle essaye, elle fait semblant mais elle sait bien qu’il n’y a qu’elle qu’elle convainc, et encore. son masque de poupée ébréché ne trompe jamais les gens bien longtemps. alors pour lui entre tous les autres c’est évident qu’elle transpire le mensonge. malheureusement il la connaît. et visiblement il ne l’a pas complètement oubliée. pourquoi ça lui donne envie de sourire tristement autant que d’hurler ? au lieu de ça elle se mord les lèvres. elle l’écoute parler et ses mots sonnent encore un peu bizarres à ses oreilles car cette voix elle pensait vraiment ne plus jamais l’entendre. c’est la voix d’un bourreau autant que d’un amant. tant de contraste entre eux. des contrastes existant dès le départ qui n’avaient fait que se renforcer selon elle. mais selon elle seulement car en réalité peut-être qu’elle lui ressemble un peu plus qu’elle ne veut bien l’admettre.
« ouais, surtout quand on essaye de se convaincre qu’ils existent plus. »
elle parle de lui l’abandonnant autant que d’elle essayant de l’oublier. évidemment qu’ils ne s’étaient jamais revus, ils n’avaient pas cherché à se retrouver. lui parce qu’il est celui qui l’a jetée. elle parce qu’elle le déteste tellement qu’elle meurt presque d’envie de l’égorger. y a des jours au plus fort de la douleur ou elle y a pensé. le retrouver, le planter, le saigner et le regarder souffrir autant qu’elle a souffert. mais elle n’est pas un monstre. enfin, elle l’espère. quoiqu’il en soit rien d’étonnant à ce qu’ils ne se soient pas revus en un an. et elle aurait préféré que ça reste ainsi. ça aurait été mieux pour sa santé mentale plus que bancale. encore une fois elle pense à détaler avant que le soleil ne soit complètement couché mais tout ce qu’elle voit c’est lui. il obstrue son champ de vision comme un nuage de fumée. presque comme avant. « ouais bien sûr t’aurais pas raté l’opportunité de me retrouver j’en doute pas. » voix presque acerbe. elle se retient d’ajouter "pour contempler le désastre que t’as créé". ce serait lui accorder trop d’importance. et ce serait contre ses tentatives de se persuader qu’il n’a pas tant compté.
« fais pas genre, tu sais très bien ce que je vais répondre. »
elle essaye de reprendre un peu sa voix en mains. elle sait très bien à quel genre de réponse il s’attendait. faut dire que maintenant elle le connaît. elle sait qu’il aime être le maître de toutes les situations. d’ailleurs elle sait aussi que même si elle connaît ses tactiques il finira surement par triompher quand-même. c’est un monstre et elle se dit que tant qu’elle le voit comme ça elle peut réussir à le haïr. une fois la longue effluve de cigarette engloutie, elle la jette au sol et l’écrase d’un geste plus rageur qu’elle ne l’aurait voulu. toujours aussi incapable de masquer complètement ses émotions face à lui visiblement.
« crois pas que je t’ai attendu pour le remarquer. crois pas que j’en ai quelque-chose à foutre d’ailleurs. être céleste c’est bon pour les petites poupées que tu traines dans la boue de ton monde. moi j’suis plus comme ça. »
mensonge, encore. elle est devenue encore pire parce que l’ombre d’elle-même, un fantôme, un corps gris. mais il n’a pas besoin de savoir tout ça. elle préfère prétendre qu’elle s’est reconstruite au moins un peu même si elle sait qu’il verra très vite clair dans son jeu. si ce n’est pas déjà fait. elle n’a jamais vraiment su lui mentir. pour preuve ses mains se crispent et s’égarent dans ses poches tandis qu’elle ne le regarde même pas dans les yeux. « toi t’as toujours la couleur de la nuit. »
et après tout elle est son œuvre, une statue vivante couleur cendres.
«Invité»
Invité
Anonymous
Jeu 24 Mar - 1:14
Invité

elle utilise les mauvais mots. manque de tact, se laisse presque transparente en face de toi. tout ce qu'elle avance sonne faux à tes oreilles, à force de trop bien la connaître – au moins une chose que tu auras appris d'elle durant cette année de relation –, de trop l'avoir entendu te mentir pour cacher ses vraies ressenties.
elle te lance des pics par ci par là, des pics qui ne t'atteignent pas, qui ne t'atteindront jamais sûrement. parce que tu ne lui donnes tout bonnement pas assez d'intérêt. si ce soir tu es là, c'est juste parce que la revoir, se souvenir d'elle t'avait intrigué. tu voulais savoir ce qu'elle était devenue, ce qu'elle faisait maintenant que tu n'étais plus là pour l'occuper. et parce que tu aimes tirer un peu plus vers le fond, tu voulais que ton souvenir recommence à la hanter si ce n'était plus le cas. mais tu remarques – et tu l'as remarqué dès les premières secondes – que ton souvenir continue de planer au dessus d'elle. il est peut-être moins pesant, moins dur à supporter qu'il ne devait l'être au début, mais il est là. sa façon d'agir te l'a prouvé et ses réponses ne font que confirmer ta thèse.
la couleur de la nuit. celle qui te colle à la peau depuis bien trop d'année. celle qui te définit le mieux, qui t'habite le mieux.au moins un de vous deux qui n'a pas perdu c'qu'il était. elle t'avait bien cerner à l'époque – ou peut-être après –, tu comprends toujours pas comment une poupée comme elle avait finit par tomber dans tes mains sales.
t'as rien dit. tu l'as laissé parler sans ajouter quoi que ce soit. tu lui laisses croire que tu lui laisses le choix, que tu la laisses s'exprimer, t'insulter entre deux mots sans vraiment le faire – parce que tu sens bien qu'elle a envie d'le faire. et puis tu reprends la parole. encore une fois pour mieux l'avoir, pour mieux la tromper.
- je suis pas venu pour ressasser le passé.
faux. mais ça, elle n'est pas censée le savoir. toi, à la différence d'elle, tu sais garder ton calme. tu sais mentir comme personne et faire passer tes réponses pour c'que tu ressens vraiment. t'emploie les bons mots, le bon tons de voix. tout est bien dit, bien prononcé. en venant ton but était simplement d'faire en sorte qu'elle se souvienne de tout. des disputes, des cris, des autres filles. mais également des bons moments. Parce qu'à l'heure d'aujourd'hui, rien n'pourrait lui faire plus mal qu'de se souvenir de l'époque où tout aller bien, et d'te voir repartir par la suite.
- j'voulais simplement voir si t'allais bien. ce que tu devenais., qu'tu mens une fois d'plus. qu'est-ce que tu fais ce soir ?
tu sais pas pourquoi tu demandes. par pur curiosité surement. pour voir c'qu'elle va te répondre, si elle te laisse une quelconque ouverte - même si toi même t'as déjà un rendez-vous.
«Invité»
Invité
Anonymous
Jeu 24 Mar - 1:53
Invité
けが (百個) F70f9d5abd5b76feb03c9706ba56af73 けが (百個) - « what’s in the past shall remain in there. »
sentir qu’il comprend chacun de ses mensonges la ronge. c’est la tristesse qui la tenaille, la tristesse mêlée à la rage. mais elle ne doit pas craquer, elle doit rester forte et debout. elle ne veut pas lui donner "officiellement" cette satisfaction même si elle se doute bien qu’il tire déjà ses propres conclusions. après tout puisqu’il l’a façonnée il connaît peut-être mieux la elle d’aujourd’hui qu’elle ne se connaît elle-même. si elle doute toujours de tout aujourd’hui, si tout se consume entre ses mains ça n’a rien d’anodin. c’est sa faute à lui. enfin, elle veut croire qu’il est le seul responsable mais sa naïveté de l’époque a surement du peser presque tout aussi lourd dans la balance. ouais, peut-être qu’elle entretient autant de haine envers elle-même qu’à l’égard de cet homme aimé jadis.
pour la première fois depuis le début de la discussion elle ose lever les yeux vers lui plus de trois secondes et le regarder pour de vrai. elle le détaille en silence. lui non plus n’a vraiment pas changé. c’est ce qui rend les choses encore plus difficiles. si encore il était venu la voir mais différent d’avant elle aurait pu se contenter de vouloir le gifler. mais là ce n’est pas le cas. tout est pareil et les souvenirs remontent à la surface. elle voudrait pouvoir stopper le flot de ses pensées mais personne à ce jour ne peut se targuer d’y être arrivé. alors elle se souvient de tout. les images lui parviennent en rafales. tous ces moments durement contenus, les bons comme les mauvais. c’est si court et pourtant si long un an. elle revoit leur rencontre, les premières discussions, son exploration naïve d’un monde bien trop sombre pour elle, les soirées dingues à s’en faire exploser la tête, les longues nuits, les baisers, les caresses, les disputes, les cigarettes, les coups de pute, les réconciliations. et d’autres choses encore. elle a la tête qui tourne et l’envie la prend de fermer de nouveau les yeux mais elle résiste. ne pas lui offrir la victoire, ou du moins essayer.
dans ses poches elle serre de nouveau les poings. mais son regard n’a pas quitté son visage. elle le toise, elle lui fait face, elle essaye. au moins pour l’instant. si seulement il avait pu continuer d’être aux abonnés absent. même si elle avait crevé en silence d’envie de le revoir des mois durant, elle n’avait pas prévu qu’il réapparaisse alors que les choses commençaient un peu à se tasser.
« je me doute bien, puisque y a plus rien à ressasser de toute manière. »
sa voix n’est même pas cassante, y a juste ce fatalisme qui la teinte. elle ne ment pas spécialement parce qu’elle sait bien que si elle conserve les souvenirs -même les plus douloureux- intacts à ce jour ceux qu’elle a pu lui laisser d’elle n’ont plus de valeur depuis longtemps. elle ne se leurre plus de toute façon. jouer avec les gens c’est un peu son passe-temps. elle est comme un jouet un peu cassé qu’on veut mettre en pièces jusqu’au bout. le pire c’est qu’elle pourrait s’en aller, ce n’est pas comme s’il allait la retenir. mais une force invisible lui ordonne de rester. un bout de sentiment qui s’accroche. des réminiscence de naïveté. il dit qu’il n’est pas revenu pour ressasser le passé mais en agissant comme ça il fait tout l’inverse et la quiétude avec laquelle il s’exprime la tue.
« bah j’deviens ça, une serveuse dans un café dans lequel je m’emmerde royalement. content ? » elle lui sert le sourire le plus hypocrite du monde en sortant une nouvelle cigarette de son sac qu’elle porte à ses lèvres et embrase. ses poumons doivent être aussi noirs que son cœur à force de brûler la vie ainsi. mais ça aussi elle s’en fout. « rien de spécial. la vie des gens normaux est surement beaucoup plus chiante que la tienne. » elle allait quand-même pas lui dire qu’elle devait aller faire le trottoir. au mieux il lui rirait au visage. au pire il se barrerait sans même un regard et…non pas qu’elle en ait quelque-chose à faire bien sûr mais puisqu’il était là…impossible pour elle d’emboiter les incohérences de son cœur. elle souffle une nouvelle bouffée de nicotine. tant pis, de toute façon elle est déjà en retard.
«Invité»
Invité
Anonymous
Ven 25 Mar - 1:54
Invité

elle lève son regard sur ton visage, pendant un long moment qui s'fait plus long qu'les fois précédente où elle fuyait la moindre connexion visuel comme si elle avait peur de n'pas pouvoir t'affronter. Tu gardes une expression neutre tout en plongeant tes yeux foncés dans les siens tel des lasers. mais elle est déjà plus là, elle semble ailleurs, trop occuper sûrement à penser, à s'refaire l'histoire.
« plus rien à ressasser. » pour la première fois depuis que t'es là, tu croies en ses paroles. elle le pense vraiment, y a cette fatalité dans sa voix qui t'permet d'pas en douter, d'pas analyser c'qu'elle dit, de d'voir interpréter. cette fois-ci c'est son cœur qui parle mais plus sa tête, ou sûrement les deux en même, puisque la réponse arrange autant l'un que l'autre.
- t'as raison.
tu reconnais les faits. t'iras pas la contredire, de toute façon tu t'en souviens à peine de votre histoire. y en a eu tellement d'autres après, avant et pendant qu'tu pourrais pas faire la différence. tu sais simplement qu'le résultat était plus plaisant à voir chez elle que chez les autres, qu't'avais sûrement moins travaillé.
elle te d'mande si t'es content de c'qu'elle est devenue en t'servant par la même occasion son sourire le plus hypocrite que t'es jamais vu. tu la regardes, le sourire au coin des lèvres. bien sûr que t'es content, et t'as presque du mal à cacher l’agréable sensation qui naît en toi de pouvoir contempler ô combien elle a peu évoluer depuis – et tu parierais ta vie que tu en es la cause – de pouvoir contempler le bordel que t'as laissé derrière toi.
- tu devrais te satisfaire de ce que t'as.
qu'elle ait réussit à sortir la tête de l'eau, de s'trouver une situation c'est d'jà bien. tu comprends pas vraiment pourquoi ça sonne à tes oreilles comme des plaintes à ton égard. comme si tout était de ta faute. mais c'est pas l'cas, c'est elle qui a plongé la tête la première quand tu l'as accosté. p'tite fille bien trop timide, qui a voulu se laisser entraîner dans la vie de tokyo. p'tite fille qui a finit par s'faire bouffer par les loups. c'était à elle de s'protéger et non pas à toi de l'épargner. Mais tu prends tout le blâme, tu l'acceptes même volontiers. le chasseur a l'habitude d'être montré du doigt.
- sûrement très chiante., t'avoues à ses paroles. la nuit. tu t'es glissé tellement parfaitement dedans que ton corps en a prit les moulures. t'en ais devenu le roi. la nuit est tienne. tout l'monde le sait. j'm'en vais en soirée là, si ça t'tente, tu peux toujours m'accompagner., nouveau silence. comme avant.
tu lui souris en faisant un pas en avant vers elle. t'essayes de la mettre en confiance, de voir si t'as toujours autant d'impact sur elle. tu t'dis que si elle a toute sa tête, qu'si elle perd pas pied en face de toi, elle refusera. tout simplement parce que c'est ce genre de soirée qui on eu raison de « vous », raison d'elle.
«Invité»
Invité
Anonymous
Ven 25 Mar - 14:05
Invité
けが (百個) F70f9d5abd5b76feb03c9706ba56af73 けが (百個) - « what’s in the past shall remain in there. »
quand elle le regarde elle a envie de disparaître six mètres sous la terre. rien n’a changé dans son regard, dans ces yeux qui l’ont fait sombrer il y a plus d’un an. les yeux de cet homme dont elle était amoureuse et pour qui elle aurait pu tout donner. pour qui elle avait tout sacrifié, même son innocence, et ce sans remords immédiats. mais désormais les sentiments sont morts n’est-ce pas ? évidemment que oui, ça c’est ce qu’elle se dit, mais rien n’arrête les souvenirs. ils sont vicieux, ils sont cruels, ils reviennent sans qu’on les appelle et ils vous dévorent. à chaque fois qu’elle lève les yeux sur lui elle se sent engloutie par les fantômes du passé. submergée par une douleur morale et sourde. pourtant elle continue, c’est presque masochiste. elle a besoin de se faire mal pour se rappeler qu’elle est vivante et sa présence est la plus convaincante des douleurs. quand il lui confirme qu’elle a raison et qu’il n’y a plus rien à ressasser elle se fend d’un sourire sardonique. au moins les choses sont claires. alors pourquoi son estomac se tord un peu plus fort ? pourquoi est-ce qu’elle a encore mal malgré son sourire de façade ? chien de cœur qui n’écoute jamais rien. puis quand elle lui demande s’il est heureux de ce qu’elle est devenue elle sait que la réponse est oui. elle sait qu’elle a raison, que son amour pour la destruction est tout aussi inchangé que ses prunelles. l’homme qui vivait pour détruire et qu’elle aurait rêvé de briser à son tour mais qu’elle ne pouvait qu’aimer encore un peu. une sorte de syndrome de stockholm. un truc aussi tordu qu’elle.
oh mais je suis satisfaite tu sais. dit-elle avec un nouveau sourire.
c’est même pas un mensonge puisqu’il lit très bien à travers elle depuis tout à l’heure. elle dit juste ça pour la forme et parce qu’elle n’a pas envie de parler de sa vie. pas envie de se lamenter non plus, puis de toute manière il ne l’écoutera pas. qui se soucie des sanglots de la poupée ? alors elle préfère arrêter là. elle n’affirme pas être triste ni ne prétend être heureuse. elle coupe court au débat, enfin elle l’espère, dès le départ.
et ça t’fait plaisir n’est-ce pas, de savoir que les gens galèrent alors que tu joues au roi du monde ?
sa voix n’est plus aussi acide qu’au départ. il s’agit juste d’une constatation après tout. elle n’est même pas particulièrement agressive. elle n’a pas envie de passer pour la fille borderline qui n’a aucun contrôle. bien sûr c’est ce qu’elle est, le contrôle elle l’a perdu quand elle s’est retrouvée à la rue le cœur en lambeaux, mais lui admettre la tuerait. ce sont des choses qu’ils seraient trop content de pouvoir vérifier. il jubilerait sans doute en se rendant compte d’à quel point chaque chose qu’il a pu lui dire, bonne comme mauvaise, compte encore tant de temps après. alors que lui a complètement effacé l’ardoise. quand il parle de nouveau, quand il fait un pas en avant, sa conscience lui crie de reculer. de le fuir comme le choléra. mais elle n’en fait rien. elle baisse juste de nouveau les yeux, perdue dans quelques réflexions.
pourquoi pas, de toute façon j’ai rien de mieux à faire.
mensonge, encore. son autre patron, celui de ses nuits d’infortune, la giflera surement ou pire pour ne pas s’être pointée cette nuit. d’ailleurs elle sait qu’elle fait une connerie sur tous les plans. c’est pas le genre de soirées dans lequel elle devrait remettre les pieds. c’est trop dangereux pour son mental. elle sait que toutes les merdes d’avant vont couler à flot. même si elle se dit qu’elle est plus forte maintenant une part d’elle demeure terrorisée. mais impossible de résister à ses mots, à cette attraction magnétique dont elle voudrait tellement se libérer maintenant. elle croyait que c’était terminé, que ça ne se reproduirait plus. mais l’étoile s’est éteinte et n’a plus rien à perdre alors pourquoi résister. « c’est par ou ? » et elle aussi fait un pas pour se rapprocher de lui comme pour se convaincre qu’elle a encore un semblant de contrôler sur la situation.
«Invité»
Invité
Anonymous
Ven 25 Mar - 23:24
Invité

elle affirme être satisfaite de sa vie actuel. du tournant qu'elle a prit. tu sais pas vraiment si tu dois avoir confiance en ses paroles à c'niveau là, mais de toute façon, tu t'en fiches. tu fais pas dans l'social, qu'elle s'morfonde ou qu'elle s'vante, t'as pas envie d't'attarder sur sa vie. tu fais juste semblant d't'intéresser un peu, d'la fausse politesse. ça t'passe au dessus d'la tête, ça t'intéresse même pas.
- roi du monde peut-être pas. hum..., t'enfonces tes mains dans tes poches en levant ta tête vers le ciel qui s'est définitivement assombri pour la nuit, feignant la réflexion. roi de la ville me semble plus correct.
tu ris, amusé par ta propre réflexion. en vérité tu prends pas vraiment ça au sérieux. ça t'amuse simplement qu'elle puisse penser qu'tu te prennes pour l'roi du monde. tu galères toi aussi autant qu'les autres, t'as galérer autant qu'elle a un moment donné toi aussi. mais contrairement aux autres, et à elle principalement, t'as pas morflé, tu t'es pas apitoyé sur ton sors. t'es vite remonté à la surface au lieu d'te laisser couler dans les profondeurs de ton désespoir.
et puis c'est la surprise générale. tu manques même de laisser lire ta surprise sur ton visage. elle accepte de t'accompagner. pourquoi pas qu'elle a dit. inconsciemment tu t'dis qu'elle est complètement folle, y a même quelque chose au fond d'toi qui lui dirait bien de courir, de t'fuir comme on fuit la peste. mais tu restes de marbre, aucun changement n’opère sur ton visage, seul ton éternel sourire y trouve sa place.
à son tour elle fait un pas vers toi, un pas qui vous rapproche encore plus l'un de l'autre. vous êtes maintenant si près que t'arrives à sentir l'parfum qu'elle a mis c'matin avant d'aller bosser. elle veut t'prouver qu'elle gère la situation, pourtant tu sens bien qu'elle risque de vaciller d'un moment à l'autre. y a quelque chose dans sa façon d'être qui t'le cris. mais t'aimes ce genre de spectacle, alors tu n'peux que rendre l'acte plus compliqué à jouer pour elle. le visage baissé sur elle, tu la regardes, avec plus d'insistance que les fois précédentes, les yeux dans les yeux. on pourrait presque penser qu't'essaies d'la charmer. non, tu veux juste la faire tomber. La voir s'écorcher le cœur une fois de plus. parce qu'elle est ton plus beau jouet, parce qu'elle s'perd si facilement dans ton jeu.
- t'es sûre de toi ?
elle est complètement inconsciente la gamine, qu'tu t'dis, elle se jette la tête la première dans la gueule du loup.  
«Invité»
Invité
Anonymous
Dim 27 Mar - 23:39
Invité
けが (百個) F70f9d5abd5b76feb03c9706ba56af73 けが (百個) - « what’s in the past shall remain in there. »
elle égraine les mensonges comme les perles d’un chapelet. elle arrive à peine à détacher le faux du vrai. tout n’est qu’apparences mais même les apparences sont veines. trop fragiles et ébréchées par le temps et par les maux infligés par cet homme qui ne se souvenait pas d’elle jusqu’à aujourd’hui. celui qui est parvenu à faire éclater toutes les fleurs de son cœur en même temps que sa pureté. à ce jour le jardin n’a pas fleuri de nouveau. il ne fleurira sans doute plus jamais. c’est l’effet du poison qu’incarne ushi ; de son aura noire et néfaste. alors voilà elle ne s’attarde pas plus sur sa vie parce  que ça ne servirait à rien de remuer les cendres.
hm, si tu le dis. son ton est distant, lointain. un morceau d’elle est encore égaré dans les souvenirs tandis que l’autre le regarde distraitement. elle oublie presque que c’est lui pendant quelques secondes tant elle est perdue dans ses pensées. quand elle reprend pied elle se fend d’un nouveau sourire un brin amer. cette répartie infaillible qu’elle a tant aimé lui donne aujourd’hui la nausée. elle balaye sa réponse on ne peut plus prétentieuse d’un geste de main. les rois ont tendance à oublier qu’ils sont humains et qu’ils peuvent à tout moment chuter de leur trône. j'espère bien que toi entre tous les autres tu as conscience de ça. mon dieu ce qu’elle aimerait que ça lui arrive. qu’il se retrouve lui aussi à affronter la dureté du monde quand il n’est pas doré et dépourvu de tout souci. malheureusement se sont souvent les êtres les plus abjects qui s’en sortent le mieux.
quand elle répond par l’affirmative à sa proposition elle se demande s’il est étonné. c’est qu’il est doué pour ne jamais rien laisser paraître ou presque alors elle a du mal à déceler une quelconque réaction sur ses traits. il a l’air plutôt calme et serein, comme d’habitude. comme chaque fois qu’il lui a fait face. cette impression qu’il maîtrise toujours toutes les situations donne à la belle une nouvelle envie de le voir souffrir difficilement répressible mais une fois de plus elle serre les lèvres et se tait. puis lorsqu’il sourit de nouveau son cœur vacille un peu et elle ne peut s’empêcher de se haïr pour ça.
elle sait que c’est la mauvaise décision et qu’elle est sur le point de commettre une énorme erreur. aller à cette soirée c’est accepter d’être confrontée à ses anciens démons. c’est risquer qu’ils la dévorent à nouveau. la tentation partout. et elle a beau prétendre avoir gagné en force mentale elle sait bien qu'il n’en est rien. ou en tout cas pas autant qu’elle le voudrait. le suivre dans cet enfer c’est retourner dans des limbes dont elle croyait s’être extirpée non sans dommages. mais y renoncer c’est courber la tête et tout dévoiler de sa faiblesse. et ça c’est hors de question. elle ne peut pas le laisser triompher si facilement. pas une fois de plus. alors elle peut au moins essayer et ce à ses risques et périls. inconsciemment elle sait qu’il n’attend qu’une chose d’elle, qu’elle se brise pour toujours. telle sa plus belle réussite. mais elle continue de sourire presque inconsciemment.
je n’ai jamais été aussi sure d'un truc de toute ma vie.
elle est perdue, elle est inconsciente. elle court droit à sa perte. cette fois-ci qu’elle est en train de se jeter en pâture au lion. pourtant elle n’arrive pas à revenir en arrière, à arrêter la machine tant qu’il est encore temps. elle veut lui prouver des trucs auxquels elle ne croie pas elle-même mais surtout elle n’a pas envie de le voir partir tout de suite. c’est un caprice de gamine futile. c’est surtout stupide. mais comment ne pas être ébranlée par les souvenirs qui la hantent ?
en souvenir du bon vieux temps, ça peut être marrant tu n'crois pas ? ça peut être fatal aussi, mais puisqu’elle est déjà en mille morceaux est-ce que c’est vraiment si grave ? il la regarde droit dans les yeux. ce regard elle le soutient puis elle baisse un peu le sien, encore une fois. être si proche de lui l’écœure. pourtant elle ne recule pas. elle veut croire à un triomphe qui ne viendra pas.
«Invité»
Invité
Anonymous
Lun 28 Mar - 0:32
Invité

elle te fait une thèse sur l'fait que tout roi connaît sa chute. tu fais semblant de l'écouter, de prendre note. par politesse, ou simplement parce que t'es obligé de l'entendre te raconter c'genre de conneries. tu sais bien qu'ça lui ferait plaisir, d'te voir par terre à ton tour, l'cœur en miettes, salies par les autres. elle sait pas qu'ça à déjà été l'cas, qu'toi aussi on t'a souillé, abîmé, brisé. elle est tellement naïve la gamine qu'elle pense qu'les malheurs ne s'acharnent que sur elle. t'as envie d'lui rire au nez, d'lui faire comprendre que l'monde n'tourne pas qu'autour d'elle, qu'y'a eu pire et qu'y'aura toujours pire que c'qu'elle peut bien ressentir.
tu mets fin au sujet. tu renchéris pas. tu sais très bien que ça pourrait aller loin. elle a toujours un truc à ajouter, une plainte à faire entendre entre ses pensées et c'qui sort de sa bouche. et qu'est-ce que ça t'énerve, quand elle joue la victime. quand elle essaye de te souhaiter tout les malheurs du monde sans l'dire implicitement. qu'est-ce que ça lui ferait d'te souhaiter d'aller au diable ? t'as presque l'impression qu'elle a peur de t'les dire. comme si ces mots lui brûleraient la gorge, le cœur même.
encore une fois elle t'assure qu'elle veut vraiment y aller. prétextant qu'elle n'a jamais été aussi sur de quoi que ce soit. Intérieurement, tu jubiles, tu ris de sa connerie. extérieurement tout est masqué. tu continues d'la regarder dans les yeux, pendant qu'elle essaye tant bien qu'mal de soutenir ton regard. mais elle échoue. une fois d'plus. elle baisse les yeux et tu sais bien qu'en  vérité elle a pas forcément envie d'venir, qu'elle a pas envie d'affronter tes travers, de sauter dans ton piège qui au fur et à mesure se referme sur elle-même. Pourtant elle le fait quand même. et la tête la première.
- en souvenir du bon temps., qu'tu reprends à ton tour. tu viens relever son visage pour qu'son regard soit d'nouveau en face du tiens, tu caresses sa joue d'la paume de ta main comme jadis tu l'faisais. t'attends un peu. tu comptes les secondes qui lui paraîtront minutes dans ta tête. et puis tu t'écartes subitement pour rejoindre ta voiture. tu lui fais signe de t'suivre et tu l'emmènes dans ton enfer à toi.

[…]

vous arrivez à la soirée, ensemble. ça étonne, et les gens qui t'connaissent bien t'regarde un peu en deux fois. qu'est-ce que tu fiches ici, accompagné d'cette poupée qu't'as cessé d'leur amener un an plus tôt ? tu vois bien dans leur regard qu'ils sont intrigués, qu'ils veulent savoir. toi, tu t'contentes d'marcher devant hyakuko jusqu'au pseudo bar. c'est toi qui mène la danse et l'moindre détail le lui rappel, toujours devant, toujours un coup d'avance sur elle. après tout t'as quand même réussis à l'amener ici, dans un endroit qu'elle a cessé d'fréquenter quand tu l'as mise à la porte. t'as réussis à la traîner ici, en ta compagnie, alors qu'tu voyais bien dans ses yeux qu'elle voulait qu'une chose, te voir disparaître. tu prouves encore une fois qu'tu resteras toujours le maître de tes jouets.
tu sers deux verres de whisky, un pour toi, un pour elle. tu lui demandes même pas si elle en veut vraiment, parce que tu sais bien qu'elle le prendra. parce qu'en venant ici, t'as vite deviné qu'elle voulait s'prouver des choses, qu'elle voulait tester sa capacité à t'tenir tête.
- tiens., qu'tu lui dis en lui donnant l'verre. du tiens, tu l'bois aussitôt cul sec. ça brûle mais l'habitude te fait rester de marbre. puis tu la regardes, tu veux voir si elle a perdu ses bonnes habitudes ou si au contraire, elle ne les a jamais quitté.
«Invité»
Invité
Anonymous
Lun 28 Mar - 13:59
Invité
けが (百個) F70f9d5abd5b76feb03c9706ba56af73 けが (百個) - « what’s in the past shall remain in there. »
elle sent bien qu’il l’écoute avec condescendance. flemme de rétorquer quoique ce soit tellement ses mots valent rien. alors elle n’ajoute rien de plus et se contente de le regarder. enfin elle regarde plutôt à travers lui, voir derrière. parce que son regard est encore trop dur à affronter. il est comme une marre de souvenirs et elle n’a aucune envie de se noyer dedans. faussement forte. elle soupire un peu face au silence. c’est un soupire qui veut tout dire. c’est celui par lequel elle admet sa défaite, au moins pour le moment. il a toujours été plus fort qu’elle de toute façon. écrasant de charisme et de répartie. au milieu de tout ça elle n’est qu’un pantin désarticulé par ses caprices. autant dire pas grand-chose.
on dirait bien qu’elle a peur des mots. comme s’ils allaient lui bruler le palais aussitôt prononcés. qu’est-ce que ça lui ferait de lui dire d’aller se faire foutre une bonne fois pour toutes ? ce serait surement très libérateur. au moins il ne s’attarderait pas plus longtemps ici et elle ne risquerait pas de faire de nouvelles conneries qu’elle regretterait plus-tard. mais il est là justement le problème, elle n’a pas spécialement envie de le voir se barrer. elle a atteint ce niveau de pathétique. c’est affligeant de détester quelqu’un qu’on continue d’aimer. alors elle ne dit rien, elle est persuadée que de toute façon son silence parle pour elle.
quand elle essaye de le regarder droit dans les yeux mais qu’elle échoue une nouvelle fois elle a envie de se frapper. son esprit contredit sans cesse son cœur et elle n’arrive à raisonner ni l’un ni l’autre. son regard balaye distraitement le sol. elle réfléchit encore deux secondes à la mauvaise décision qu’elle vient de prendre. ça durerait seulement deux autres secondes de dire que finalement elle ne veut pas et de tourner les talons. mais elle reste dans l’inaction, encore. à croire qu’elle a besoin que les autres la prennent en charge tout le temps. comment leur en vouloir après ?
lorsqu’il pose ses doigts sur sa peau elle a d’abord un frisson de dégoût. elle esquisse un mouvement de recul. elle n’a pas envie qu’il la touche. soutenir son regard est déjà compliqué, supporter son toucher est un supplice. son cœur s’emballe simplement par pur adrénaline. parce qu’elle a envie de fuir. mais il aimante leur regard et l’afflux d’air se bloque trois secondes dans sa gorge. elle arrête de penser pendant presque aussi longtemps. elle ne bouge plus du tout, comme figée, hypnotisée. il a ce genre d’effets. tel méduse qui change les gens en pierre. impossible pour elle de vraiment résister. quand sa paume s’égare sur sa joue elle frissonne encore mais cette fois-ci plus vraiment de dégoût. elle sert le poing. elle espère qu’il n’a rien remarqué mais c’est surement peine perdue vu comment elle le sait observateur. les secondes durent des heures. et enfin tout prend fin. il ne lui reste plus qu’à monter dans la voiture. un aller simple pour l’enfer.

[…]

quand ils débarquent dans la soirée elle sent de suite les regards sur eux. elle entend même quelques exclamations de surprise. elle les comprend puisqu’elle même est un peu comme ça, choquée d’être là. elle réalise progressivement qu’elle a accepté pour de vrai. elle prend la mesure de la connerie qu’elle est en train de faire. mais elle n’est pas encore prête à abandonner. alors elle enfile un masque. elle se fend de sourires tantôt fiers, tantôt polis. elle sait de toute façon que ce monde n’est qu’une mascarade. ici tout ne dure qu’une nuit. c’est de cet éphémère dont elle est tombée amoureuse un an plus tôt. alors pourquoi ça lui a fait aussi mal qu’on lui retire ? pourquoi est-ce qu’elle s’était mise à imaginer que c’était éternel ? gamine fragile. poupée qui déambule au bras d’un homme dont elle ne sait plus rien.
elle se retrouve près d’une sorte de bar et il sert deux whiskys puis fait glisser le second verre vers elle. sans hésitation elle l’attrape. mais c’est lui qu’elle regarde et non son verre. elle sait très bien ce qu’il attend d’elle. la raison lui hurle de ne pas boire et de se barrer parce qu’elle en a presque encore la possibilité. le brin de folie qui lui reste lui crie de se foutre de tout au moins le temps d’une soirée et de lui montrer qu’elle peut assumer ses actes sans s’écrouler désormais. alors pour la première fois de la soirée elle affronte son regard avec un peu plus de témérité. elle le regarde vider son verre cul sec le sourire aux lèvres. toujours la même descente à ce que je vois. elle attrape la bouteille qui traine un peu plus loin et lui sert un nouveau verre. on trinque à quoi dis-moi ? elle fait tournoyer le liquide dans son verre sans se départir de son sourire. elle a envie de tout oublier. de se fondre dans l’ombre ce soir. comme avant. surement parce que ça n’a jamais cessé de faire partie d’elle.
«Invité»
Invité
Anonymous
Mer 6 Avr - 16:29
Invité

elle te regarde boire, yeux dans les yeux, sans vider pour autant le contenue de son verre. y a quelque chose dans son regard qui a changé. elle ose l'affronter. comme si elle te défiait. tu viens à te demander la raison de ce changement. pourquoi tout d'un coup, elle se sent capable de confronter ton regard. peut-être qu'elle se sent dans son élément, ici. qu'elle se sent assez confiante. pourtant elle devrait pas. ici, elle marche sur ton territoire. c'est ici que tu l'as achevé précédemment. c'est ici que tu pourrais l'achever une nouvelle fois.
- on ne perds pas les bonnes habitudes., tu réponds un sourire au coin des lèvres.
pourtant elle, ses bonnes habitudes, elle semble les avoir perdu depuis que t'es partie – ou que tu lui as dis de partir, dans les deux cas le résultat est le même. tu ne l'as plus jamais croisé ici, même pas une fraction de seconde. sûrement qu'elle essayait de te fuir, un peu comme on fuit la peste et le choléra. ouais, t'es certain que c'est ce que tu représentais pour elle durant tout ces mieux. un mix entre la peste et le choléra. quelque chose qu'elle devait absolument fuir pour sa propre survie.
elle attrape la bouteille, remplit à nouveau ton verre. tu souris à nouveau. ouais, ça t'fait sourire cette façon qu'elle a de vouloir te prouver qu'elle tient les reines. Qu'elle contrôle ses agissements, ses émotions. pourtant le simple fait d'être ici prouve qu'elle n'a le contrôle sur rien, et sûrement pas sur ses émotions. encore aujourd'hui, tu sembles garder le contrôle. Même si c'est une toute petite partie, t'as toujours du pouvoir. pouvoir que tu peux reprendre à n'importe quel moment, t'es prêt à parier dessus.
- à nos retrouvailles ?
le regard plongé dans le siens, t'approches ton verre du sien pour trinquer. sans expression, une fierté à l'intérieur qui bouillonne mais rien qui n'est lisible à l'extérieur. maître de tes émotions, tu demeures.
cette fois-ci tu prends le temps d'apprécier le liquide, entre temps tu sors un joint roulé plus tôt de ta poche. tu l'allumes et l'amènes à tes lèvres. tu tires sur cet enjoliveur, sur ce bâton à l'allure innocente qui rend les choses plus belle, qui te fait apprécier la nuit.
«Contenu sponsorisé»
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
EMOJIS & CIE  :: anciens rp-
Sauter vers: