POWER OFF.

Vous êtes aux toilettes. Quelle que soit votre raison, vous êtes voués à y rester plus longtemps, en effet, coupure de courant. Un fusible a sauté. Celui des toilettes, évidemment. Vous êtes coincés là, tous. Pas de lumière, la porte est bloquée, marche à l'électrique aussi, vous pouvez essayer. L'endroit est isolé par rapport au reste du restaurant, insonorisé, bonne chance pour vous sortir de là à l'heure du dernier service.
participants: gao ushi, Yü Ayaka, kimura kai, kuramochi mami, sato eiji

tenue ♡ Deux trucs que t'adores, c'est la bouffe et les hommes riches qui dépensent leur argent sur toi. Alors quand les deux s'unissent, c'est parfait. En général tu te contentes de coucher, prendre ton fric puis partir, mais certain préfèrent t'inviter avant de passer à l'acte afin de se sentir aimés pendant un instant.
Et tu t'en plains pas, t'aimes te goinfrer et faire ta princesse à ces restaurants hors de prix alors ça te convient parfaitement.
Le type d'aujourd'hui a l'air de t'adorer, à tel point que t'as l'impression qu'il risque de te demander en mariage à n'importe quel moment. Ce qui n'arrivera pas, mais du coup il sera sans doute plus facile d'enfler ton tarif et lui soutirer plus d'argent que d'habitude.
Pour ça tu dois sortir le grand jeu alors t'hésites pas à t'éclipser aux toilettes, tu veux te faire désirer et en profiter pour te refaire une beauté.
T'es en pleine réapplication de ton rouge à lèvres bordeaux lorsque les lumières s'éteignent, et tu te mets à jurer tout bas en t'éclairant avec l'écran de ton téléphone à clapet rose pour finir de te faire belle. T'es maintenant prête à retourner faire les yeux doux à ton client, seul bémol...
La porte ne s'ouvre pas.
Tu te mets à gueuler, frappée à la porte comme un demeurée pour qu'on te délivre. « Ouvrez cette putain de porte ! Ouvreeeeez !! » T'as peur que ton client croie que tu t'es fait la malle et se casse sans que tu ne puisses lui soutirer de l'argent, alors tu continues de crier. Mais personne ne semble t'entendre et au bout d'un moment, tu te laisses glisser contre le mur avec désespoir en gémissant. « Nooon, je sens les yens voler hors de ma portée... » Tragique, vraiment.

j'espère que c'est bon ♥

how she looks Délicieuse. Voilà le mot qui aurait pour le mieux résumé le déroulement de sa soirée. Franchement tout était parfait, la bouffe était à tomber si bien qu'elle en venait presque à se demander comment elle avait pu vivre un an loin du paradis alimentaire japonais. Ouais elle avait une année de bouffe à rattraper et elle comptait bien commencer dès ce soir. Ces potes, ceux avec qui elle avait grandi ceux qui avaient toujours partagé ces lubies étaient tous là pour lui rappeler que sa vie de tokyoïte était la vie la plus cool du monde et que mine de rien ça lui avait quand même bien manqué. Puis il y avait le saké, ce saké qui coule à flot, le saké qui fait sourire, le saké qui fait rire, qui désinhibe et qui parfois vous donne la gerbe. Putain ça par contre ça lui avait pas manqué, faut croire que la petite Ayaka, après une année d'absence était bien rouillée parce que malgré toute la bouffe qu'elle avait pu avaler ce foutu saké lui donnait bel et bien la gerbe.

C'est comme ça qu'elle s'était retrouvée là dans ces toilettes derniers standing grand cri dont les japonais raffole tant et si pendant un instant ils lui avaient paru être les meilleurs amis qu'elle n'avait jamais eu la tendance c'était bien vite inversée quand sans qu'elle ne puisse s'y préparer elle s'était retrouvée dans le noir complet alors qu'elle commençait à se sentir mieux. « C'est quoi ce bordel » avait elle dit alors qu'à tâtons elle tentait de mettre la main sur son sac pour mettre la main sur son téléphone. Franchement même au fin fond de l'Inde elle avait jamais eu ce genre de problème y'a vraiment qu'au Japon que ce genre de connerie arrive. « Ouvrez cette putain de porte ! Ouvreeeeez !! » Cette voix, elle l'aurait reconnu entre mille même après une année d'absence, Mami la justicière. Au moins elle n'était pas seule dans cette histoire de fou et point positif de l'histoire elle passait ce mauvais moment avec quelqu'un qu'elle apprécie beaucoup. Sa nouvelle camarade de galère à terre, pleurant sur son sort pour une histoire de yens Ayuka c'était à son tour mis à tambouriner sur la porte comme une folle. Sauf que voilà pas de chevalier blanc pour venir sauver deux demoiselles en détresse. « J'crois qu'on a plus qu'à attendre » Avait elle fini par lâcher à son tour dépitée.

outfit• Comment vous expliquer que ce rendez-vous était l'un des plus importants de ma carrière ? Je devais rencontrer un des représentants de cette idole japonaise qui m'avait proposé de prendre en main le shooting photo pour son nouvel album. J'étais aux anges. A vrai dire, je n'ai pas cessé de penser à ce projet depuis que j'en ai reçu la demande. J'avais hâte de pouvoir enfin travailler avec un géant de l'industrie, faire le premier pas dans la "cour des grands". Certes, ce n'était pas non plus mon rêve, mais jusqu'à date, je n'avais fait que des photoshoot pour de petits professionnels. Apprendre que son talent sera enfin reconnu par le monde était la plus belle des nouvelles que l'on puisse apprendre. J'étais prête, outfit on point, make-up bien soigné, cheveux joliment coiffés, mon notebook prêt à prendre des notes de ce qui allait être narré.

Je préférais tout de même réviser mon visage devant la glace afin de remédier à toute imperfection qui aurait pu se dessiner dessus, mais aussi me vider de ce demi-litre d'eau que j'avais bu la matinée. Je prenais donc mon sac à main et me dirigeais aux toilettes. J'entrais dans une cabine vide et, à peine je rabaissais mon pantalon pour m'asseoir que la lumière s'éteignit. Le noir total. Pas une seule lueur. J'allumais mon téléphone pour m'éclairer dans cette pénombre inquiétante, me rhabillais et sortais de ce poste pour rejoindre la porte d'entrée des toilettes. Là bas, deux silhouettes apparurent. « Ouvrez cette putain de porte ! Ouvreeeeez !! » , cria la voix de la première. Celle-ci paraissait désespérée, comme si sa vie venait de s'effondre en un instant. « J'crois qu'on a plus qu'à attendre », déclara la seconde sur un ton désappointant.
Je m'avançais pour me faire remarquer et ne pas m'apparenter à un monstre surgissant des ténèbres, levait mon téléphone à mes yeux.«Je vais appeler du secours.»

Je composais, pas de signal. Je jetais un regard inquiétant à mes deux campagnes tout en leur montrant ce qui s'était affiché sur l'écran de mon portable. «Faudra passer la nuit ici à mon avis...»

tenue ♡ Ce soir, t’es dans un restaurant trop famous. C’est la première fois que tu poses ton petit cul de génie sur ses chaises. Normalement, t’es accompagné d’une pote. L’invitation vient d’elle.  Ça fait un bail que tu ne l’as pas vu. T’es trop occupé par ta création du jeu vidéo et tu n’as plus le temps pour ta friendship. Elle t’a presque pris par la peau du cul pour t’amener ici. T’as fait le mec invivable qui cherche milles excuses pour rester devant son pc. Mais à la fin, c’est elle qui a gagné.

T’as bouffé un truc qui est mal passé. Tu as à moitié la chiasse. C’est peut-être un truc qui n’était pas très frais, t’en sais trop rien parce que tu n’es pas un critique gastronomique. T’as pas cherché à comprendre et t’es directement parti aux chiottes pour déposer ta grosse commission.  

Ton cul est posé sur le trône depuis plus de dix minutes.  T’as bien vaporisé d’une odeur de merde les toilettes du restaurant. Depuis tout ce temps-là, tu joues à Candy Crush. T’exploses ton transite et ton scorce. Super fier de ton résultat et d’avoir enfin l’anus reposé, tu tires la chasse. En même temps, la lumière s’éteint. C’est quoi ce bordel ? Tu remontes ton froc sans précipitation. Et là tu entends des voix de meufs. Elles sont en train de piailler à la porte.  Elles la tambourinent comme des pucelles comme si la situation allait s’améliorer de cette manière. Tu décides de sortir des chiottes tranquillement et tu vas pour te laver les mains. Pas de stress. Tu secoues tes mains jusqu’à t’en éclabousser la figure trop défoncée. Dans le noir, tu gardes tes distances avec la gent féminine trop hystérique à ton goût.
Qu’est-ce qui se passe ?

tu sais pas c'que tu fais ici, tu te l'demandes encore. qu'est-ce qui t'a prit d'accepter d'venir dans c'genre d'endroit, avec cette meuf en plus d'ça ?
d'jà qu'elle a aucune conversation, aucune histoire qui t'passionne assez pour qu'tu puisses l'écouter avec un peu d'sérieux, y a fallut qu'elle veule v'nir dans l'resto l'plus cher qu'tu connaisses jusqu'à maintenant. encore une fois tu t'dis que tu d'vrais arrêter de t'taper des gosses de riche p'être qu'elles cesseront d't'emmener dans des endroits trop cher pour toi - parce que bien sûr c'est l'mec qui paye toujours l'addition.
t'as passé la moitié d'ta soirée sur ton téléphone pendant qu'elle te racontait sa vie, ses problèmes de fille, ses disputes à deux francs cinquante. ça t'saoule sérieux. tu lui dirais bien d'fermer sa gueule, mais elle a d'la chance d'être bonne à regarder. alors quand l'moment s'présente, tu prétextes une envie d'pisser et tu t'éclipses.
une fois dans les chiottes, t'es partie t'installer dans une cabine, t'as rabaissé l'abattant et t'as squatté ton téléphone pendant cinq minutes, si c'est pas plus, si c'est pas moins. t'sais qu't'as été là assez longtemps pour entendre qu'un mec faisait sa commission d'l'année.

et puis plus d'lumière. tu t'es dis qu'c'était rien d'grave, un bouffon qui s'amuse sûrement à éteindre les lumières, en s'imaginant qu'il fait peur à quelqu'un. mais rien, elle s'r'allume pas et mine de rien ça t'fait vite fait chier d'rester dans l'noir. puis tu t'dis qu'il s'rait également temps q'tu rejoignes la meuf, parce que mine de rien t'es là d'puis un bon ptit moment. alors tu sors, mine de rien. puis tu tombes juste sur des meufs et un mec qui sont là, à s'plaindre. tu reconnais personne, puis tu cherches pas à savoir avec qui t'es. t'as juste envie d'sortir d'ici. parce qu'entendre des meufs râler c'pas ton délire.
« y a bien quelqu'un qui finira par vouloir allez au chiot. »
alors s'il vous plaît, pas la peine d'râler cent piges.

Une voix résonne hors des toilettes, un membre du personnel annonce l'évacuation complète des clients. Par précaution. La coupure semble générale, le quartier entier est paralysé. Vous êtes toujours coincés dans ces toilettes, on vous annonce que la porte sera forcée par une équipe spécialisée. L'intervention devrait s'effectuer en moins de deux heures ... sauf que vous n'êtes pas les seuls à être coincés dans un endroit fermé par une porte électrique. Il faudra patienter. Combien de temps ? Personne ne sait.
Une secousse sismique se fait ressentir. Un néon se brise sur le sol, éclate en morceaux. Morceaux qui viennent se loger dans la peau des jambes découvertes: Mami est la plus touchée, étendue sur le sol; Ayaka reçoit quelques débris. Les autres sont intacts et peuvent souffler ou s'inquiéter.

tenue ♡ T'as toujours eu de la poisse, mais là, c'est le bouquet. Tu te mets à crier, marteler à la porte pour évacuer ta frustration en gardant un brin d'espoir qu'on répondra à tes appels. Mais il n'y a personne, tu te dis que même si on finissait par vous libérer ton client se serait déjà barrer alors tu te laisses glisser le long du mur avec désespoir, tandis que quelqu'un d'autre se met à frapper à la porte. Au moins t'es pas seule — encore mieux, il s'agit de ta co-justicière Ayaka. Tu t'accroches à sa jambe pour te rassurer un peu, le désespoir t'empêchant de te relever. « Passer la nuit ici ? Non mais t'es folle ! Je sortirai d'ici même s'il faut passer par les voies d'aération ! » Ca ne te servira à rien vu que ton client est sans doute déjà parti, mais t'es trop énervée pour supporter un moment de plus dans cet endroit.

Tu te tournes à peine vers tes autres compagnons d'infortune que des voix se font entendre dehors. Paniquées. Tu distingues pas les mots mais tu réalises que le ton est à peine calme. Et ça se fait tout de suite comprendre lorsque le sol et les murs se mettent à trembler. Pas assez fort pour causer de gros dégâts, mais suffisamment pour qu'un néon t'éclate à la jambe. « BORDEL DE PUTAIN DE MERDE ! » Tu tiens ta jambe ornée de coupures, plus énervée que souffrante. T'es une battante, habituée à la douleur, et même si les morceaux de verre logés dans ta jambe te font mal, la colère t'empêche de trop le ressentir. Tu tentes de te relever tant bien que mal mais tu n'y arrives pas, alors tu t'attelles plutôt à la tâche de retirer les morceaux de verre de ta jambe. Chose difficile quand tu n'y vois strictement rien. « Hé, ça vous dit de vous sortir les doigts du cul pour m'aider un peu ou j'peux crever ici et vous en aurez rien à foutre ?! » Ta patience commence à s'épuiser autant que ton endurance, et tes doigts ensanglantés cherchent les débris dans ta peau alors que tu étouffes tes reniflements et sanglots enragés en jurant.

C'est la blague du siècle et Ayaka n'est pourtant pas du genre à avoir la poisse. Cette voix qui leur annonce que le restaurant va être évacué c'est comme si on lui annonçait une vie sans pouvoir faire la justicière. Un truc inacceptable. Ouais c'est vrai elle aurait très bien pu jouer les grands sages et rependre la bonne parole dans ces toilettes mais franchement elle avait des trucs bien plus palpitants. Tous ces gens l'attendaient là, derrière cette putain de porte pour fêter son retour. SON RETOUR et elle se retrouvait coincé dans des chiottes. Cimer le karma. Ouais enfin comment on dit déjà ? Jamais parler trop vite. Voilà c'est bien ça. Comme si, être enfermé était pas assez angoissant il avait fallu que la terre se mette à trembler. Le japon est la joie des tremblements de terre. Ça, étrangement ça ne lui avait pas spécialement manqué. Et comme si c'était pas suffisant il avait fallu que ce vieux néon vienne s'écraser sur la jambe de Mami. Franchement cette soirée aurait au moins le mérite d'être inoubliable. Un peu secouée par tout ça. Parce que oui, elle n'a plus l'habitude sa vie pendant un an a été parsemée de balade à dos d'éléphant, d'enfant qui court et pas de néon éclaté dans une jambe. Elle finit par reprendre ses esprits et se dit qu'il est peut-être temps de mettre en pratique les trucs qui lui arrive de voir en cours. Après tout elle a bien décidé de devenir médecin non ? Décidé à venir en aide à sa co-justicière elle s'élance vers la jambe ensanglantée quand elle fini par se rendre compte que Mami n'est pas la seule personne touchée mais qu'elle aussi a eu le droit aux débits de verres. Comme ça pas de jaloux vous voyez. « FAIT CHIER » Voilà sa première pensée. Avoir mal sans même se battre. Franchement pas glorieux. Puis merde, on s'en fout d'avoir mal, le patient en premier c'est la règle d'or de tout bon médecin. Ayaka c'est peut-être encore un médecin en carton mais bon le cœur y est. Elle attrape son téléphone et éclair la zone accidentée. « La lumière c'est en option c'est ça ? » C'est officiel elle a bouffé un clown ce soir. «  Non mais sérieux sortez vos téléphones » La patience ? Très peu pour elle on a pas le temps. Enfin en théorie ils ont tout le temps du monde enfermés ici sans délais précis.  

tenue ♡ tu t'assoies au rebord des éviers. t'as la belle impression que tu vas rester un long moment cloîtré. tu décides de sortir ton matos pour rouler. faut bien s'occuper. en plus, les détecteurs de fumées sont éteints normalement. donc, autant en profiter.

la secousse.
tu te retiens sur les bords. grand malheur, une partie de ta beuh tombe par terre. putain ! c'est bon, t'es énervé. c'est de la bonne weed. sa place n'est pas sur le sol, mais dans une feuille slim. effectivement, t'es plus préoccupé par ton tarpé que par la meuf en train de grogner. bon, tu fais un effort de t’intéresser aux personnes autour de toi. tu prends ton portable et mets de la lumière. là, tu vois Ayaka (pote d'enfance), Mami (euh... tout à la fois), une autre meuf. t'as pas encore éclater les yeux du mec avec ta super lumière pour le voir. t'es encore dans l'ignorance en ce qui le concerne.
ta bonne, elle a la jambe en sang. la jambe ou le bras. tu n'sais pas trop. t'as regardé, mais tu t'en branlais tellement que t'as oublié. tu reviens au sujet principal : ton joint. tu redescends un étage plus bas pour récupérer soigneusement ta plante verte. tu souffles légèrement dessus et tu lâches un sourire bien caché.

le sol bouge, te fait perdre l'équilibre, le bruit sourd d'un néon qui claque. tu te tiens au mur pour éviter de te casser la gueule.
- putain. comme si c'était pas assez d'être enfermé ici., tu râles bien fort.
ça t'énerve cette merde. et cette voix qui se fait entendre, qui hurle d'évacuer, c'est l'comble. dans quel genre d'endroit t'es tombé. à vouloir faire genre d'inviter une meuf dans un restau plutôt chic, tu t'retrouves piégé ici. l'pire c'est qu'tu pourras même pas profiter d'ton effort, même pas t'faire remercier par cette poupée. le revers de la médaille.
y a une gamine qui s'plaint, elle s'est blessée et elle réclame de l'aide, parce que vous restez là, à vous tourner les pouces. sa voix te dit vite fait quelque chose, mais tu sais pas qui, tu reconnais pas vraiment. c'est pas comme si t'étais l'genre à reconnaître quelqu'un rien qu'au sons d'sa voix.
tu sors ton téléphone de ta poche à ton tour, alors que l'autre mec – après avoir vite fait regardé tu sais pas trop quoi - et déjà retourné faire je n'sais quoi.
t'allumes la lampe torche, tu t'approches de chaque personne à ton tour et t'éclaire un peu les visages qui t'entourent. t'en reconnais deux sur quatre. eiji et barbie girl. tu soupires silencieusement, tu sais pas trop si tu dois te réjouir d'être ici avec eux où si tu dois commencer à t’apitoyer sur ton sors. la nuit s'annonce longue.
- besoin d'aide ?, que tu dis à l'autre fille qui s'est improvisé infirmière.
t'attends pas de réponse et tu t'accroupies près de mami. tu prends sa jambe entre les mains et tu jettes vite fait un coup d'oeil à sa blessure. putain c'est dégueulasse tout ce sang.
- fais pas ta fragile, serre les dents.
c'est ta façon d'la prévenir que tu vas faire quelque chose. tu donnes ton téléphone à la pseudo infirmière pour qu'elle t'éclaire et tu commences à essayer d'enlever quelques bout de verre. c'est pas facile, t'y vois pas grand chose, limite te faudrait une pince pour ça. mais t'essayes quand même, en essayant de pas lui faire plus de mal que ça. pour une fois que t'appuies pas sur la blessure pour faire encore plus mal.

tenue ♡ Tu meugles au sol comme une mijaurée, t’as trop besoin d’évacuer ta frustration pour garder ton calme. T’hésites même pas à crier sur Ushi alors qu’en temps normal l’idée ne te traverserait même pas l’esprit. « Je t’emmerde, connard ! » Tu le regrettes aussitôt, en plus il a raison c’est pas la mer à boire. C’est la situation qui te stresse plus au’autre chose, pas la douleur en elle-même. « Non c’est pas vrai, j’t’aime tu le sais… » En plus il prend la peine de te retirer autant de morceaux de verre que possible à mains nues, quel ange ce mec. Tu lui fais une adorable moue désolée – même si tu doutes qu’il puisse la voir dans ce noir – puis tu suis son conseil ; tu serres les dents tandis qu’il continue de faire l’infirmière.
Les plus gros morceaux sont retirés et au bout d’un moment tu commences à en avoir marre dr rester assise, t’as besoin de faire avancer les choses. « Laisse ça ira, je survivrai aux petits morceaux. Merci, t’es un amour. » Tu l’embrasses rapidement en guise de remerciement puis te hisses en t’appuyant contre le mur, balançant tes talons au passage. Après quoi tu squattes le lavabo d’Eiji pour lui retirer son joint de la bouche et fumer un coup, t’as besoin de te calmer. « Vous avez des idées pour nous sortir de là ou vous préférez qu’on attende la prochaine catastrophe naturelle ? » À ce rythme, un tsunami à l’air plus plausible que votre délivrance.