blessures ouvertes (nox)

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BLESSURES OUVERTES

takumi n'avait pas franchement l'habitude de se salir autant les mains. oui, il trempait dans des affaires plus que louches, c'était certain. mais d'ordinaire, il essayait de préserver sa belle gueule des coups. sauf que cette fois-ci, ça a raté. totalement même. il était parti faire la chasse au mec qui ne paye pas. tout ça sous les ordres de son père. il l'avait envoyé dans ce quartier pourri. takumi devait trouver le gars collé à une machine des jeux. il était rentré dans le premier lieu probable. ça avait été fructueux. il avait traîné le gars dehors, lui avait réglé son compte et récupéré l'argent. on pouvait dire que tout allait bien mais au final, une fois que ça devait être fini, deux autres mecs sont arrivés. takumi, il a sorti le grand jeu. art martial, le retour. sauf qu'à cause de l'adrénaline, il a rien senti tout de suite. c'est une fois qu'ils se sont barrés qu'il a commencé à sentir un truc chaud couler dans son dos. et puis que son visage a commencé à être en feu. alors il a vite déguerpi de ce quartier chaud pour retrouver son bon meguro. il a marché, comme un blessé de guerre. son beau t-shirt blanc tâché de sang. ses cheveux en bataille. sa petite gueule amochée. bon, il restait bg mais quand même, il avait bien pris pour ce soir.
takumi, il a cru apercevoir la lumière quand il a vu son immeuble. enfin. la maison. il n'a jamais autant aimé l'ascenseur que ce soir-là. d'habitude, il prend plutôt les escaliers mais là, c'était pas franchement possible. la porte s'ouvre, il traverse le couloir avec difficulté mais se sent déjà mieux à l'idée d'être arrivé. à mesure qu'il s'approche de la porte, il distingue une silhouette. quelqu'un. encore un de ces types ? non, c'est pas possible. il finit par reconnaître l'ombre familière, collée à sa porte. encore toi ? tu m'attendais ? lâche t-il, essayant de faire bonne figure avant que ses jambes ne le lâchent à moitié. puis il cède à sa douleur. ça tombe bien que tu sois là, tu vas pouvoir m'aider. takumi, il ne lui laisse pas le temps d'en placer une. il ouvre la porte avec difficulté puis se jette dans son loft, entraînant le gamin avec lui. il le balade jusqu'à la salle de bain. takumi renverse son armoire à pharmacie ou presque. il a limite envie de crier eureka quand il trouve le désinfectant. puis sans pression, il enlève son t-shirt, pour déjà nettoyer ces plaies-là. il se pose alors, attendant qu'une main bienveillante puisse panser ses plaies, espérant qu'elles ne s'ouvrent pas davantage.

blessures ouvertes
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tapissant les murs de brique à l'aide du sang de ta victime nocturne, tu souris. sadique. l’obscurité ne laisse rien paraitre, excepté tes pupilles dont le reflet de la lune éclaire ces dernières d'une lumière vive, à l'image d'un loup. pas d'arc, pas de flèche, seulement un petit couteau papillon que tu ranges au fin fond de ta poche avant de disparaitre, abandonnant alors la dépouille derrière toi. qui est-ce ? tu n'en sais rien. tu n'as fais que ton travail, sans réellement chercher à comprendre. tu veux alors trouver refuge chez la seule personne capable de comprendre tes débordements, mais avant cela tu fais un détour par chez toi. une brève douche, un changement de vêtement tout aussi rapide avant de laisser l'appartement à l'abandon. luxure et argent. tu quittes ce monde une nouvelle fois pour prendre le chemin miné que tu as l'habitude de prendre depuis quelques mois. alors tu traverses la ville sous la pénombre, laissant ton ombre suivre chacun de tes mouvements et parvient à entrer dans ce hall glacial avant de grimper les escaliers. quelques petites minutes suffisent pour que tu t'adosses au pan de sa porte. capuche baisser pour cacher ton regard, tu attends sagement, silencieusement, passant de temps à autre la main sur ta nuque pour calmer quelques petites tensions. tu remarques alors le sang oublié de cet inconnu. tu souris et relèves finalement la tête lorsqu'une voix bien trop familière te sonne. comme si cela te dérangeait de me voir ~ faisant ainsi référence à ses premiers mots. il t'attire. tu le suis. retirant ta capuche en suivant ses pas, tu l'observes, attentivement et finis par détailler son torse que tu connais bien plus que par coeur désormais. il est en peine, tu le sais, tu comprends ses attentes. tu soupires alors doucement et t'approches de lui, t'occupant de ses plaies avec une certaine délicatesse que seul lui pouvait avoir droit. quand on ne sait pas se battre, on ne part pas au front. c'est comme se jeter dans la fausse aux lions sans appâts.. certaines n'étaient que superficielles, d'autres plus importantes. tu prenais alors plus de temps à appliquer le produit sur chacune d'elles. au fond, tu t'inquiétais un minimum pour lui, mais bien évidemment, tu ne laissais rien paraitre. ça devrait être bon. ou presque. tu ranges le matériel avec une certaine précaution avant de revenir vers ton aîné, l'aidant alors à se remettre sur pied. évite de te prendre pour bruce lee la prochaine fois. je serais pas toujours là pour m'occuper de ton cul.

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BLESSURES OUVERTES

le gamin au visage angélique, il était là. il avait ôté sa triste capuche. peut-être pour mieux s'occuper de ces vilaines plaies, ouais, les petits trucs qui laissent un liquide rouge s'échapper. il avait soupiré quand takumi avait laissé à ses yeux le soin de détailler ses blessures. pourtant, il s'était approché, silencieusement. puis takumi avait senti ses mains et le cotton, imbibé de désinfectant, parcourir les plaies offertes. ça piquait parfois. mais ça restait supportable. bizarrement, takumi s'attendait à ce qu'il le panse comme une grosse brute. il avait largement tort. peut-être qu'il lui faisait assez pitié pour qu'il ne s'acharne pas sur lui.
une absence de bruit. puis le changement. une voix qui s'élève dans leur cocon sans nuage. le petit angelot il se fout de sa gueule. ça a l'air sérieux toutes ces paroles-là, qu'il balance comme ça. sauf que takumi laisse échapper un petit rire, ça malgré la douleur qui le tiraille encore. c'est pas une question de compétence, ils sont arrivés à deux, je me suis fait surprendre comme un con. ouais, comme un con. takumi, il pensait en avoir fini pour la nuit mais non. eux, ils en avaient décidé autrement. ils étaient lâchement arrivés derrière lui, dans une petite ruelle habituelle. il avait baissé sa garde, trop hanté par des pensées inutiles et des souvenirs trop douloureux. puis le destin l'avait puni pour ça. c'était peut-être écrit au final.
takumi, il avait été chanceux dans son malheur, d'avoir rentrer chez lui. amoché certes mais le cœur qui pulsait encore, l'oxygène qui circulait encore. après sa maigre défense, il lui avait dit avoir terminé. enfin c'est ce que takumi avait compris. comme un gamin, il essayait d'observer les plaies, qui elles, préféraient rester hors de sa portée. t'es plutôt doué, j'ai l'impression d'être comme neuf. il mentait, il n'était pas comme neuf mais bon, il devait faire bonne figure. au moins un peu. même si au final, ses grimaces le trahissaient. takumi reste là, le regarde ranger le matériel avec un soin qu'il ne lui connaît pas. puis il l'aide à se remettre sur pied. takumi tient difficilement l'équilibre mais peut marcher, quoique sa grâce naturelle ne soit pas très présente. une réplique digne d'un grand classique. takumi s'appuie sur son sauveur, l'homme aux mains d'or. ah oui ? tu m'abandonnerais à mon triste sort sans aucun remord ? il sourit, difficilement mais un truc se dessine bien sur ses lèvres. tu restes avec moi ce soir ? tu devais vouloir me voir vu que t'étais devant ma porte. alors balance, qu'est-ce qui t'arrive ?

blessures ouvertes
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un bref soupir qui glisse au travers de la pièce, tu viens à porter le poids de ton ami sur le dos, le trainant tel un fardeau jusqu'à son salon avant de le laisser retomber sur son canapé. sa question chatouille tes oreilles. tu croises son regard, baisse tes yeux sur ses lèvres avant de mimer ce geste avec tes propres croissants de chair. tu hausse les épaules. imposant une sorte de suspens, d'interrogation aussi longue que le parcourt du monde à vélo. au final, tu abandonne ce silence après t'être glissé sur les cuisses de ton aîné. à califourchon sur ce dernier, tu viens appuyer ta tête contre son épaule pour ainsi cacher ton visage abimé. tu fermes les yeux et te laisse partir durant un faible instant. loin, très loin. tu sens la folie refaire surface, mais tu ne veux pas d'elle maintenant. tu voudrais bien la repousser de toi même, mais tu n'y arrives pas. takumi était l'une des rares personnes à pouvoir calmer cette partie sombre de toi même. enfant écorché vif, l'homme qui vit le jour en toi sur cette île n'a rien de bon. pour un mafieux, t'es censé avoir des hommes sous ta coupe.. pourquoi t'étais seul ce soir ? tu ne voulais pas répondre à son ultime question. la facilité. tu détournes la conversation comme tu le peux car au final, tu ne sais pas ce que tu veux, excepter retrouver ce calme légendaire dont seul lui pouvait t'offrir. tu te redresses, restant cependant assis sur ses cuisses et glisse tes bras sur ses épaules. tu croises son regard et l'abandonne pour venir cacher une nouvelle fois ton visage. fuir n'est pas dans tes habitudes. il le sait. tu le sais. tout le monde le sait, et pourtant. on est condamné à cette vie tu penses ? la solitude te pèse bien souvent ces derniers temps. ton âme d'enfant refait parfois surface, mais toi même tu ne comprends pas pourquoi ce changement soudain. l'envie de sang est bien plus forte qu'à tes habitudes. rien est normal, excepté ici. dis.. tu me garderais avec toi ? abandon de la nation. la famille portée disparue. de l'argent à ne savoir quoi en faire. trop de vide. trop de moments troubles. personne ne connaissait autant cette double personnalité qui vivait au fond de ton âme, autant que ton aîné. juste un peu. juste quelques jours. ou quelques semaines. ou quelques mois. le temps n'a pas de réelle limite avec toi.

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BLESSURES OUVERTES

c'est un poids. et il se fait porter. par un cadet en plus. après le tour du monde, enfin de son salon, il est largué sur le canapé. il tombe mollement dedans. takumi est là, assis. puis ils se regardent. une lueur étrange de ses yeux, c'est ce qu'il observe. pourtant, il le fixe et la voit toujours. il hausse les épaules, takumi ne se détache pas lui visuellement. il attend. simplement de que ses lèvres se mouvent. puis s'il n'y a pas de mots, il y a de l'action. takumi sent une présence sur ses cuisses. un poids sur elles, comme une chaîne invisible qui l'empêche de s'enfuir. quoique renverser la situation puisse être plausible. sa tête vient s'échouer contre l'épaule de takumi, qui n'oppose aucune résistance. il doit bien avouer qu'il ne sait jamais à quoi s'attendre avec ce gamin. oui, gamin, il est pas franchement plus vieux mais bon, deux années de plus, ce n'est pas rien. le silence, il se fait casser par sa voix. elle fait écho dans la pièce. takumi esquisse un sourire car l'esquive le fait rire. mafieux ? tout de suite les grands mots. je préfère homme d'affaires. il sourit. c'était pas un truc dangereux à la base. ça a juste mal tourné, enfin tu sais comment ça se passe. une référence, subtile à ce qui les avait fait se rencontrer. il se redresse. takumi peut enfin observer son visage. il sent des bras qui glissent sur ses épaules. un regard et il s'en va, s'en retourne à l'épaule, le refuge. takumi ne se sent pas oppressé par lui. c'est étrange. il n'a pas cette envie de le rejeter, de s'éloigner de lui. contrairement aux autres, il ne pense jamais à megumi quand ils sont ensemble. nox, il occupe assez son esprit pour qu'elle s'arrête de le hanter, qu'il cesse de penser. c'est très étrange comme sensation.
y'a le silence puis les mots. la question philosophique. condamnés. condamnés à cette vie. on n'est jamais condamné à rien, on s'enferme juste dans la routine. dans cette vie parce que c'est la seule qu'on peut entrevoir. c'était sorti naturellement. comme s'il venait de partager un sentiment profond. pur, au fond de lui. les mots suivants sont autres, étrangement timides on dirait. comme s'il fuyait à nouveau. takumi a comme une certaine tendresse envers lui. c'est rare. ça ne lui arrive quasiment jamais. surtout depuis ce qu'il s'est passé parce qu'il ne s'autorise pas à aimer. aimer, c'est donner la possibilité à quelqu'un de vous prendre ce trésor, cette personne que vous chérissez tant. pourtant, lui c'est une exception. bonne ou mauvaise soit-elle. reste tant que tu veux, c'est pas la place qui manque. y'a que moi et des fantômes ici. le pire, c'est que c'était même pas ironique. il le pensait réellement. des fantômes. son fantôme...

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c'est doux, plat. apaisant à souhait. tu restes blottis contre lui comme si ta propre vie dépendait soudainement de la sienne. cette chaleur qu'il dégage entoure ton corps d'enfant alors que tes yeux se ferment lentement sous sa voix douce et calme. la folie disparait, laissant place à une certaine légèreté. takumi avait le don de repousser le diable qui était constamment, ou presque, présent en toi. tu étouffes un faible rire à sa façon de voir son soit disant métier avant de remonter tes doigts sur ses joues. regard sombre, déterminé, tu fixes ton vis à vis avant de prendre la parole pour t'exprimer à ce sujet, mais ce dernier te devance. tu es largué, complètement largué. alors tu écoutes et attends le moment opportun pour offrir ton opinion sur le sujet. chaque traits de visage est analysé, scruté avant qu'un faible sourire ne se dessine sur tes lèvres à ses derniers mots. cela porte des allures d'une offrande. je suis dans le regret de te dire que je serais un fantôme en plus.. tristement vrai. tu ères plus que tu ne vis. que ce soit ici ou ailleurs. seul ou dans ses bras. tu repenses alors à quelques paroles dites plus tôt. le fait d'être "jamais condamné" sonnait étrangement comme un mensonge à tes oreilles, à ton cerveau, mais surtout à ta conscience. tu soupires alors doucement et laisse tes doigts glisser de ses joues à son torse dans un mouvement lent, bien trop lent. à partir du moment où l'on choisit le crime, on est condamné. du moins, je préfère voir les choses ainsi, ça évite les mauvaises surprises. regard fuyant, tu viens à déposer tes yeux sur ton torse, analysant les plaies avec attention avant de passer le bout de tes doigts sur ces dernières. tu devrais aller te reposer.. plus tu auras de repos, plus ça cicatrisera rapidement. tu te retires finalement de ses cuisses, te plantant tel un arbre face à lui avant de lui tendre la main pour le conduire dans sa propre chambre. je m'occuperai de désinfecter tout ça encore une fois demain. désinfecter de façon officielle, mais profiter de toucher sa peau serait certainement plus juste.

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BLESSURES OUVERTES

elle était un beau fardeau. elle lui pesait sur les épaules et dans le cœur. pourtant, il survivait sans elle, baigné dans son absence. mais elle n'était jamais vraiment partie puisque ses pensées le ramenaient bien souvent à elle. il n'y avait plus d'eux, seulement des souvenirs et des photos encadrées. il vivait dans un vide logique sauf que cette impression se dissipait dès lors où nox était présent. être avec lui semblait laisser takumi respirer. megumi et son fantôme disparaissaient quand nox approchait. il comblait leurs ombres. un fantôme de plus, takumi n'était pas d'accord. nox détruisait les fantômes, les siens, il ne pouvait pas faire partie de leur espèce. il répond par un sourire qui veut tout dire. il désapprouve. crois-moi t'es pas un fantôme, je ne vois pas encore à travers toi. les doigts de nox glissent lentement sur takumi, de ses joues à son torse. un mouvement gracieux, qui vient s'ajouter à sa voix. parfois, c'est le crime que nous choisit. réplique takumi. mais bon, t'as pas tort. ses yeux s'échappent. ses doigts s'arrêtent sur les plaies. takumi l'observe. il semble imperturbable, plongé dans cette chair meurtrie. puis il lui suggère de prendre du repos. ce n'est pas tellement une invitation d'ailleurs puisqu'il se lève. une fois hors des cuisses de takumi, il reste planté là. figé. mais ça ne dure pas longtemps puisqu'il lui tend la main. il lui parle de demain. takumi sourit. il reste. sa proposition se concrétise. takumi attrape sa main et vient à nouveau se poser sur ses épaules, prendre appui sur lui. il le guide jusqu'à sa chambre. elle n'est pas loin mais ils n'y arrivent pas assez vite à son goût. takumi sent que son corps n'apprécie pas spécialement le voyage. dès lors où il peut atteindre son lit, il se laisse tomber dessus, entraînant nox avec lui. il ne compte pas le laisser partir. tu me laisses te serrer contre moi cette nuit ? je suis blessé. il pourrait y avoir des complications... excuse pitoyable. mais tous les moyens sont bons pour garder nox auprès de lui, sentir sa chaleur se propager à ses côtés et entendre son souffle. inspire, expire.

blessures ouvertes
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c'est moue, peut être même trop. tu te retrouves sur ton aîné, ton visage défiant le siens à quelques centimètres l'un de l'autre. ses mots forment un écho, un echo dont tu as du mal à capté, à analyser. tu clignes des yeux, perdu dans un monde lointain malgré ton regard qui soutient le siens avec une grande détermination. tu es là, sans être là. puis tu sens ses mains, tu sens son souffle sur ta peau et là, tu reviens dans ce monde, secouant doucement la tête pour réaliser ce qui venait de ce produire. sa dernière phrase raisonne au fond de ton inconscient. tu souris, tu ris et rapproche lentement ton visage du sien. tu frôle ses lèvres. une fois. deux fois. trois fois. tes doigts glisse de part et d'autre de ses cotes alors que le souffle chaud passant entre tes lippes vient à s'échouer contre les siennes. comme si les complications étaient importantes pour toi.. tu provoques. lentement. longuement. un sourcil arqué, tu continues à descendre le long des cotés, caressant la peau du bout des doigts avant de finalement appuyer sur l'une des plaies tout en abordant un sourire fortement malicieux, voir provocateur. désolé bébé.. je veux bien prendre soin de toi, mais faire la pute, c'est pas dans mon contrat. tu te relèves dans un calme pesant, mélangeant ceci au silence, tu places ton aîné sous la couverture avant de le border. tu ne sais pas pourquoi il agit ainsi, tout comme tu ne sais pas pourquoi tu te sens faible avec lui, mais ce jeu te plait. son attitude te plait. tu remontes donc la couverture sur le haut de son torse tout en gardant ce fin sourire sur les lèvres. si t'as assez de force pour t'envoyer en l'air, je peux éventuellement t'appeler une salope du coin pour te soulager, en dehors de ça, je peux rien faire de plus. amertume. jalousie. haine. tout ce mélange et s'assemble pour former le plus puissant des sentiments, sentiment qui restera silencieux et discret encore quelques temps.

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BLESSURES OUVERTES

il l'a contre lui. comme un trésor à chérir. un truc précieux, rare. presque aussi rare que son désir que quelqu'un soit là. takumi le regarde. cherche à comprendre ce qu'il se passe dans sa tête. mais c'est comme blindé. il lui sourit finalement. laisse échapper ce petit rire et vient un peu plus près. il le frôle de ses lèvres. provocation. takumi sent ses doigts qui glissent sur lui, son souffle si proche qu'on pourrait les confondre. puis sa voix se fait entendre. takumi sourit à ses mots. sauf que ça ne dure pas. il sent ses doigts qui se plantent dans une de ses plaies. il laisse échapper un gémissement de douleur. de toute façon, il n'a pas d'image à préserver devant de nox. il se sent étonnamment protégé dans l'ombre qu'il lui offre. parce qu'on a un contrat ? il sourit. takumi se laisse ensuite border, repensant à ce qu'il venait de dire. il voulait bien prendre soin de lui. il l'avait dit. il le montrait dans ses actions. il l'avait soigné, il le mettait au lit, comme s'il s'en préoccupait un peu. nox remonte la couverture, takumi n'oppose aucune résistance. il l'observe. le détaille. toujours ce sourire sur ses lèvres. si j'avais la force de baiser, je préférerais que ce soit avec toi. il marque une pause et se relève péniblement pour lui murmurer à l'oreille. tu sais comment me soulager... vicieux. il retombe, se remet dans la position où nox l'avait laissé. takumi attrape sa main. il le tire, essaie de l'attirer. donc tu veux pas dormir avec moi ? en tout bien, tout honneur. je te toucherai pas, promis. c'était une promesse mais une compliquée à tenir. surtout avec nox. oui parce que lui, il était spécial. il chamboulait facilement takumi. il avait ce caractère difficile à saisir. cette présence qui étrangement était apaisante. elle disparaissait quand lui venait. elle s'évanouissait pour lui. grâce à lui. takumi retrouvait une certaine paix en sa présence. il avait juste envie de propager ce sentiment cette nuit, que la paix dure, perdure à ses côtés. qu'il puisse le serrer pour la faire partir. qu'elle le laisse, là, les bras autour de nox endormi. c'est ce qu'il voulait, ce dont il ne pouvait que rêver.

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un contrat ? la question ne se pose même pas. inconsciemment, il y avait ce contrat imaginaire sur vos têtes, mais surtout dans la tienne, qui demandait à avoir une sorte d'exclusivité l'un envers l'autre. un brin possessif envers ton aîné, tu restes bien trop fier pour en parler de vive voix, tu laisses alors seulement quelques sous entendus glisser la barrière de tes lèvres, au grand malheur de takumi, qui devra se contenter d'un chemin de mines. il est comme un nuage blanc au milieu d'un ramassis de cendre tout droit venues des enfers. cependant, tu te retrouves à nouveau sur lui. tu veux résister, mais tu finis par céder. tu es faible. il te rend faible. il sait qu'il peut tout obtenir de toi, de n'importe qu'elle façon, tout comme tu sais que tu lui offriras tout ce qu'il souhaite. tu laisses paraitre une douce surprise sur son visage lorsque ces derniers mots franchissent ses lèvres. tu portes ton regards au sien avant de sourire fièrement. tu peux pas te passer de moi, avoue-le. légère épine envoyée en guise de réponse à sa soit disant méthode de soulagement. tu te glisses à nouveau sur lui tout en portant aucune gène dans ton comportement. tu te penches, t'allonges presque sur son torse alors que tu laisses ton regard ce perdre dans le sien. tu souris. une fois, deux fois.. puis trois. tu veux jouer. le taquiner. le provoquer. ton âme d'enfant retrouvée, tu veux en abuser. takumi avait ce pouvoir sur toi. cette façon de te faire retrouver cette âme d'enfant volée au travers d'une île destructrice. faudra me dire quel genre de massage tu veux. il parait que les plus intensifs sont les plus efficaces.. tu joues. tu laisses tes doigts torturer le tissus de la couette tout en affichant une faible moue de faux innocent après ce fin sous entendu. tu souris. encore. tu croises à nouveau son regard et viens t'approcher un peu plus de son visage, assez pour que cela soit plus provocant que sage. tu ne connais pas l'honneur. tout comme tu ne sais rien faire sans toucher quelqu'un, ou quelque chose. on me l'a fait pas à moi. penchant faiblement la tête sur le coté, tu te sens victorieux, mais tu n'en as pas terminé avec lui. bien sûr que non. tu veux ajouter un point final à cette douce provocation interminable. je te connais mieux que n'importe qui donc, n'essaie même pas de contredire mes vérités.

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BLESSURES OUVERTES

les mots sont suspendus. comme des particules dans l'air, invisibles mais là, ici, avec eux. leurs yeux se croisent. papillons nocturnes enchantés. c'est joli. il lui répond, le taquine. takumi se tait. il ne veut pas se jeter dans ça. dans la confession. l'aveux suprême. même si c'est vrai, il n'a pas envie de lui avouer que oui, il se préoccupe de lui. c'est étrange mais il préfère garder ça pour lui. caché, sous le fond, sous la surface. enfoui mais présent. s'il devait répliquer, ce serait dans l'ironie. technique facile. nox, il a rampé sur lui. takumi le sent, au dessus, surplombant tout son être. il se penche, baisse, toujours plus proche. il pourrait racler son torse et les plaies avec. les yeux de takumi, ils se perdent dans ceux de nox. un océan bien connu, une contrée appréciée, délicate, charmante. pourtant, c'est comme tomber dans un trou. takumi, il est hypnotisé. c'est un effet que nox lui offre souvent, sans vraiment qu'il puisse savoir pourquoi. cette impression d'être en haut, absent, ailleurs, elle se perpétue quand nox sourit. c'est malicieux, enfantin. pourtant il y a toujours quelque chose derrière. quel genre de massage ? le vicieux. ça sent le piège. mais takumi, il s'en fout de tomber dedans. n'importe quoi tant que c'est lui. je te laisse choisir, je suis à ta merci. sourire. takumi détache son regard un instant, absorbé par les mains de nox qui ne peuvent s'empêcher de triturer la couette. sans savoir comment, lorsqu'il se lasse de cette image, nox est plus proche de lui que lorsqu'il l'a quitté. la distance s'amoindrit si facilement...l'honneur, l'honneur. c'était un sujet compliqué pour takumi. sauf qu'il ne comptait pas faire une thèse à nox. trop de facteurs entraient en jeu. sa famille, son passé. l'honneur dans ce cadre-là, c'était difficile à saisir, à définir. peut-être qu'il ne le connaissait pas si bien que ça. 'rien sans toucher quelqu'un', ça dépose l'esquisse d'un sourire sur les lèvres de takumi. c'est doux. nox est tellement certain de ce qu'il dit que takumi hoche la tête. son rire reste emprisonné. nox pourrait mal le prendre. d'ailleurs, takumi a dû mal à se contenir à cause de sa dernière intervention. oui, il a l'impression de se faire sermonner par son père. c'est une phrase pareille à celles qu'il entendait enfant. je ne vais pas nier. simplement assumer. ses mains se défont de l'emprise de la couette, ils sortent comme des pieuvres et viennent s'enrouler autour de nox. le faire prisonnier. une bonne fois pour toute. takumi, il l'envoie à ses côtés, le déplace comme une bulle sur laquelle on souffle. mais il ne le lâche pas. je crois bien que t'as raison. je ne peux rien faire sans toucher quelqu'un. c'est un murmure. audible mais discret. takumi sent les plaies qui le tiraillent. il essuie une grimace de sa figure, ne voulant pas que nox profite de cet instant de faiblesse pour s'enfuir.