dessinant les dernières courbes, dernières lignes, tu finis progressivement ce qui t'avais bien pris plus de cent cinquante heures de travail. un torse entièrement recouvert de son œuvre. un torse totalement recouvert d'ancre indélébile, représentant la scène du jugement dernière sous un œil neuf. une version d'une version. c'est comme ça que ça fonctionne après tout dans le milieu. tu arrives au bout de ton œuvre, fier comme un roi qui dévale les escaliers de son nouveau château avant de finalement être interrompu par cette cloche qui ne fait que retentir à la venue d'une nouveau client. tu arrêtes ta machine, relève les yeux et dépose ce regard profond et obscure sur cette âme délicieuse que tu ne connais que trop bien maintenant. forcé d'abandonner ton client, encore allongé sur la table, tu te diriges vers ce garçon, fin sourire aux lèvres, peut être même en débordant d'une faible sentiment fourbe et provocant. que fait ce petit cul ici ? un cours ? si c'est le cas, faudra attendre un peu. désignant le siège présent derrière ton propre bureau, tu lui fais signe de s'assoir avant de retourner à tes affaires. les minutes sont longues, le modèle l'est tout autant, mais tu ne perds pas pieds bien que tes yeux se posent parfois un peu trop sur ce garçon. après presque une heure d'attente, tu abandonnes ton client, lui offrant tes derniers gestes d'artistes avant de recevoir l'argent qui t'étais dû. laissant l'inconnu repartir et souffrir à son aise, tu te diriges à nouveau vers le plus jeune avant de t'appuyer contre le meuble face auquel il était présentement assit. à nous deux.. ton matériel en main, tu pousses doucement le fauteuil sur lequel il était présent pour ouvrir le large tiroir présent face à ce dernière avant d'y glisser ta machine, pour en suite le refermer. si tu en voulais un, il fallait prendre rendez-vous, maintenant, je veux savoir qu'est-ce que tu veux avant de finir dans un des ateliers pour une toute autre raison que celle qui t'emmène sûrement ici. tu ne blaguais pas et il le savait. tu étais bien trop attiré par sa personne, mais restais quand même respectueux et non lourd envers lui, après tout, cela t'amusais un minimum donc pourquoi arrêter.
Le vent tranchant son visage embrumé par les occultes fumées d’une soirée trop arrosée, il dévalait les rues sur son skate tabassé. Des gravures enfantines trouant le bois usé, des dessins aux tons amochés de gamins aux genoux cassés, des pansements qu’il ne prenait plus la peine d’accrocher, des jeans qu’il ne tentait même pas de recoudre. Il traçait le môme, mauvais élève de la société, n’ayant pas appris le code des mœurs par cœur, la gentillesse faussement polie râpant la gorge envenimée, les révérences rouillées, les os craquant. Il avait balancé tout cela aux égouts. Observant la face d’un monde se couvrir d’une eau verdâtre, pourrie comme lui. Corrompu, la chair lapidée, pullulant d’une liqueur alcoolisée. Les tissus contre sa peau en puant d’ailleurs. Toujours le même liquide traversant sa bouche, ruisselant sur ses lèvres. Jamais assez. Jamais assez pour faire taire ses démons, pour se faire attrape-rêves. Pour la chasser, elle. Pourtant il continuait à suivre un rituel dionysiaque, une euphorie passive éclaboussant les traits de son faciès dégueulassé. Il n’était pas beau. Il ne l’avait jamais été. Le teint trop foncé, les sourcils trop marqués, le sourire cassé, les cheveux trop ébouriffés, sans forme. Il était problématique. Un trouble s’effaçant, filant parmi la calme foule ordonnée. Bien rangée. Lui était enragé. Le brouillard dévorant ses tripes, la vitesse s’infiltrant dans ses veines. Il était un tueur dehors, tueur de femmes, de rires, d’organisation, de temps. Une tornade sans foi ni loi. En effet, un courageux petit merdeux. Vivant aussi bien le jour que la nuit, inspirant le soleil comme les astres nocturnals. Il descendait la pente, entendant les nuées de cris et soupirs à ses côtés, les insultes, aussi…parfois, ça l’faisait marrer. Du sang illuminant leurs lèvres blafardes, des mots sales crachés dans le néant. Ils étaient tous vides, et lui empli d’une existence létale. Bouillant, un gladiateur aux yeux défoncés, aux poumons cireux, fondant à chacune de ses cigarettes. Il était l’enfer sur roulettes, traçant un chemin incendié, répandant les flammes de son esprit dans les rues bondées. Le rictus amusé, indéchiffrable, provoquant fleurissant à la sensation si nette et parfaite d’un infini courant dans ses vêtements. Son t-shirt blanc, trop grand pour lui, sa chemise trop usée par les âneries de la nuit. La bombe rouge à la main, la peinture explosant sur les murs bien trop propres à son gout malsain. Il le savait, il allait avoir des ennuis pour cela. Pour avoir tracé le fil d’Ariane, avoir marqué son passage trop rapide sur son engin d’adolescent rebelle. Mais il s’en fichait bien, ça n’était pas la première fois, les mains dans les poches de son blouson, il allait leur faire voir l’illusion de sa raison enchanteresse. Celle aux mille-et-une clefs qui arrivait à le sortir de n’importe quelle situation, du moins c’est c’qu’il croyait. A cet âge, qui plus est, la brise insufflant ses élans d’éternité dans ses oreilles, il pouvait se croire roi macabre de cette citée tant abusée par ses conneries. Il était le souverain de leurs chimères, l’incube de leurs envies les plus folles, un peter pan crasseux, pouilleux et miséreux à la poudre un peu trop magique. La clope qui pendait à sa bouche se consumant déjà assez, fut expulsée rapidement avant que la course vertigineuse ne cesse son élan infernal. Il attrapa son skate et en rentrant le poussa du pied dans un coin. Un éclair renversant la porte, la cloche sonnant le requiem…n’importe qui l’aurait toisé du regard, ce morveux aux trop grandes aises, ou l’aurait craint, ce fauteur de troubles fatigué. Mais pas l’homme à l’aiguille. Un mentor que l’petit admirait, un travail pour lequel il aspirait faire de grandes choses. Il était pas diplômé, ne comptait surement pas l’être, mais il était doué. Il avait un talent pour l’art, le dessin, reproduisant n’importe quel chef d’œuvre. Adolescent, il avait commencé par du Manet, aujourd’hui il finissait par du Banksy. « Salut ! » la paume qui s’élève, un simple geste et il se sentait déjà chez lui. Il n’avait besoin de rien à vrai dire pour s’incruster comme un sale insecte, un parasite, un pou, s’accrochant avec une espèce de fièvre de gamin perdu à ceux qu’il admirait. Kendji faisait partie de ce groupe infime que Takeshi observait les yeux larmoyants, crevés par une lueur trop fragile pour ses pauvres mains maladroites. Il s’approcha de lui, désignant une chaise sur laquelle l’enfant ne tarda pas à se précipiter. « que fait ce petit cul ici ? un cours ? si c'est le cas, faudra attendre un peu. » Haussant les épaules, il l’observa se remettre au travail. Absorbé, les mèches noires de sa chevelure abondante, voilaient les iris du tatoueur. Il ne pouvait véritablement savoir ce qu’il pensait, là, à cet instant, et cela le frustrait. Il voulait posséder l’esprit de l’homme…là, tenir entre ses mains toutes ses idées, puis son expérience aussi ; savoir ce qui le mouvait, le faisait vivre, l’inspirait à de telles créations. Il voulait s’absorber et de venir maitre, posséder et dominer. Capricieux. Capricieux et envieux de n’être, en ces lieux, que le soumis non vertueux. Le modèle partit après un temps d’attente que Takeshi dévora de par sa curiosité candide, il enleva sa chemise déchirée confrontant son regard à celui de l’ainé. Certains l’auraient nommé hautain, d’autres provocateurs…Takeshi était Takeshi. Un roi déchu. « à nous deux. » Cela sonnait comme un défi, un nouveau jeu auquel on se précipitait pour participer. Un duel aux consonances nouvelles. « J’vais pas te mentir, j’allais m’casser avec ton fric pendant ta séance d’amour. » Un sourire amusé dévoilant les perles de sa bouche sucrée. Occupée à faire tourner une sucette qu’il avait volée plus tôt dans une confiserie, il scruta les gestes de l’artiste… « Tu fais quoi là, gros ? j’veux m’amuser aussi un peu ! » Il posa ses pieds sur le bureau, ses doigts tripotant le bâton blanc de la douceur découlant dans sa gorge brûlante, incendiée par le froid qu’il ne prenait plus vraiment au sérieux. Les sourcils froncés, la lèvre inférieure faisant sa moue de bambin…il devait ressembler à une tapette, surement…un joueur aux effluves d’une lolita farouche d’qui déjà ? nabokov, ouais. C’est ça. « si tu en voulais un, il fallait prendre rendez-vous, maintenant, je veux savoir qu'est-ce que tu veux avant de finir dans un des ateliers pour une toute autre raison que celle qui t'emmène sûrement ici. » il s’enfonça dans le siège, fenêtre sur la frustration du « mâle » tentant de la jouer comme ça avec lui. Personne ne jouait avec Takeshi s’il ne lui ordonnait pas. « ouuuuh. » il feint l’offensé, l’outrage qui le faisait rire, intérieurement. « Depuis quand t’es plus content d’me voir ? » il haussa un sourcil, balle dans son camp, il n’attendait plus que d’gagner. « J’croyais que ça te plaisait… » débarrassant ses pieds, il s’accouda sur la table, la sucette colorant la pulpe de ses lèvres humides en un rouge gourmand. Une autre liqueur embrassant sa chair rosée, plus mielleuse, moins violente que ces vodkas ou bières. Ça avait le gout des bêtises, des godasses bousillées par le ballon et la boue, de l’oliver twist qu’il avait toujours été. Il savait très bien ce qu’il faisait, et il se moquait allègrement de son prétendu pouvoir. Le trône de Takeshi était fondé sur les faiblesses qu’il découvrait, appuyait. Le royaume de Takeshi était fondé sur les erreurs…ses erreurs.
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Lun 28 Mar - 11:01
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just a dream
takeshi & kendji
il n'y a ni colère, ni haine, ni mépris, seulement de la fatigue que tu fais ressentir à autrui un peu trop violemment. contrairement au plus jeune, ta vie n'avait rien de facile, ça n'avait rien d'un compte de fée également. ton seul véritable pilier sur cette terre à l'heure actuelle était certainement celui de ta cousine, à savoir kiyoko. bien qu'au début, tu étais méfiant à son sujet, tu t'étais transformé en véritable bouledogue protégeant la jeune femme quoi qu'il en coute. parfois, cela te portait préjudice, mais tu t'en fichais, tu faisais cela pour la bonne cause. en échange, tu gagnais l'affection de la belle et un toit où dormir lorsque l'envie te prenait. pour en revenir à takeshi, la relation n'est pas la même. différente, voir opposée à celle que tu abordes avec ta douce cousine. takeshi était quelqu'un de spécial, mais sans trop. il avait ce visage qui pouvait certainement envouter n'importe qui, te faisant parfois penser à celui que tu aimais autre fois. au fond, c'est pour cette raison que tu es irrévocablement attiré par le plus jeune. il possède cette fougue, cette façon de s'en foutre de tout ce qui l'entoure, tout comme le possédait ton ex petit ami. tu ne le quittais pas des yeux, observant chacun de ses gestes avec attention. bien sûr, tu savais ce qu'il en était. ça n'était qu'un jeu, et jamais tu irais au delà de ce qu'il te permettrais de faire, bien trop respectueux. ignorant ses premières phrases, tu t'éloignes du bureau pour retourner à ta salle, rangeant l'ancres et jetant ce qu'il y avait à jeter avant de revenir vers ton vis à vis. si t'amuser, c'est te faire tatouer, alors bouge ton petit cul d'hétéro sur le fauteuil là bas. le problème était là. il n'avait rien d'un homosexuel et c'est ce qui te poussait à être respectueux envers lui, n'utilisant jamais de la force envers ce dernier, sous peine de t'en vouloir plus que tu ne le devrais. si j'étais pas content de te voir, je t'aurais foutu dehors de mon établissement à coup de pied au cul, donc.. saisissant le bâtonnet blanc qui était la seule partie visile de sa sucette, tu l'as lui retire sans un mot avant de porter la sucrerie à tes lippes. bon.. tu bouges ou c'est moi qui te bouges ? bien évidemment, ça sera pas avec douceur, tu t'en doute. marquer sa peau reviendrait à faire de lui quelqu'un que tu possèdes, indirectement. une fierté en plus, une façon d'être le maître de ce qui ne peut être dressé, adopté ou aimé.
Les lignes de ses mains se trouvaient toujours plus courtes que les autres. Des ridules que les enfants s’amusaient à tracer de leurs petits doigts potelés, suivant de leurs yeux ébahis, la route saccadée, brisée, de la Fatalité aux trois silhouettes courbées. Filant la vie au-dessus de toutes les têtes abaissées par leur poids sacrificiel. Le chemin dessiné sur les paumes du môme des rues se fissurait plus régulièrement que ceux des étrangers, se courbant avec fugacité, faisant descendre les roues infernales du carrosse des ténèbres dans le gouffre de sa peau miellée. On s’amusait alors à parier, à coups de bonbons acidulés qui niquaient les tendres lèvres, sur l’âge de son décès. Pour certains c’était trente-quatre ans, d’autres vingt-neuf ans…une foule criait vingt ans. Aujourd’hui, il leur montrait son doigt, du haut d’un toit craqué, comme un code, pour lui. Il leur hurlait à la face, à ces bâtards de mômes ; il avait vécu. Puis il vivrait encore, leurs superstitions n’intéressant pas le jeune anarchiste. Ni foi, ni loi ; ni dieu, ni maitre. Il était son propre capitaine, conduisant son bateau au travers des tempêtes excitant son âme de dément enragé. Les éclairs tatouant leurs flashs fantasmagoriques dans ses yeux embrasés, reflets de sa folie virale. Les corps flottant autour de son embarcation n’étant que la représentation de ceux qu’il allait démolir. Attaquer et brûler leur royaume pour mieux se sentir libre, noyer leur idéologie subversive au bon sens et à l’indépendance humaine, et voir leur visage effrayé, terrassé par la crainte, étouffé sous les tentacules soyeuses de ces eaux tumultueuses. Il était ainsi, ce gamin. Un Peter Pan chatoyant de cruauté, réduisant en cendres tout ce qui lui déplaisait. Il achevait le sort, avant que ce dernier ne l’achève. Au fond, il savait parfaitement que le crocodile au rythme inquiétant viendrait le dévorer. Il tentait seulement de prier les tortueuses divinités pour que les violents zéphirs l’emportent au loin, vers un océan plus calme…vers l’horizon d’une réalité encore trop hasardeuse. Il n’avait pas de plans, pas d’existence à proprement parler, jouissant sous des plaisirs futiles. Il vagabondait selon les vents déchirant sa voile déjà plusieurs fois rapiécée. Son unique but était de glisser, tel le serpent tentateur qu’il était, ce lucifer aux ailes à moitié arrachée, les plumes ensanglantées qu’il s’amusait à enflammer sous de funèbres cigarettes. D’occuper les pensées voisines, embrumant de sa fumée nicotine la tête des indécis. Il avait un œil pour les faiblesses des gens…il sentait le vin vital s’écouler de leurs plaies béantes, le maquillage n’y faisait rien, la superficialité s’évanouissait sous son œil inquisiteur. Un requin arrachant les membres un par un, envenimant les veines de son poison spirituel. Il était sûr de lui, certain qu’il les duperait, qu’il les convertirait à la religion libertine, celle de l’humanité, de la culture et de l’affranchissement. Tout comme il pourrait détourner les mains tremblantes d’Athropos, séduisant Lachésis pour tester encore et toujours sa chance. Il tirait les dés devant ce tatoueur au regard agacé. Une sucrerie colorant ses lippes de teintes gourmandes, sa langue s’y entourant avec une délectation candide, le sourire provocateur et amusé d’une espèce de lolita sordide, les sourcils haussés limitant les étincelles pétillant dans ses iris. Elles explosaient sous la malice qui le possédait allègrement. Le faisant vibrer sous un jeu nouveau et excitant. D’habitude, il se trouvait gêné face à des situations pareilles…lorsqu’on commençait à l’apprécier, le regarder avec une attention particulière, mais dans ce cas-ci…c’était plutôt agréable. Savoir qu’il pouvait tirer n’importe quoi d’un adulte, un vrai, juste en caressant la bête dans le sens du poil était plutôt satisfaisant. Certes, il se sentait à l’heure actuelle un peu comme une de ces vulgaires sirènes d’artifices, tentant de charmer les beaux marins pour une simple nuit de considération envers leur corps abusé. Cependant ça ne l’empêchait pas de salir son image pour ce qu’il souhaitait. Il pourrissait déjà de l’intérieur ce corrompu puritain…et la chance n’attendait pas. Ce qu’il désirait à l’instant présent le morveux, c’était prendre les commandes. Sempiternellement être le roi à la maligne couronne. Posséder les lieux, non pas les lui arracher des mains, non, il n’était pas ainsi, mais simplement habiter l’espace de sa silhouette pouilleuse. Il l’enviait en vérité, vivre de sa passion…le goût de l’argent venant parfois se mêler à l’ivresse de ses liqueurs-Léthé. Ses poches étaient trouées depuis longtemps, et la monnaie s’y incrustait par des pratiques condamnables. Des petits deals de rue, des combats amochant son visage déjà si ébréché, des vols…il ne supportait pas ce besoin lui démangeant l’être. Cependant, il y avait certaines choses indispensables, et il n’était pas aussi inconscient. Il avait roulé jusqu’ici, déballé le peu de luxure qu’il pouvait faire preuve envers un être, juste pour ça. Pour cet argent de merde. Comme une catin. « si j'étais pas content de te voir, je t'aurais foutu dehors de mon établissement à coup de pied au cul, donc.. » la sucette se cogna contre ses dents, le choc et la soudaineté de l’action le surprenant quelque-peu, avant de s’envoler rejoindre le gosier du seul qui pouvait le tirer des sables-mouvants. C’est que le merdeux devait une belle au chien de Shibuya, comme on le surnommait. Il avait parié sur Hiroki et ce dernier avait été remis à sa place correctement…des paris compromettants, qu’ils se lançaient à la gueule ces deux cons. Juste pour voir lequel des deux était plus vivant, lequel sentait encore son pouls sous les coups de pieds brutaux des bêtes de rues. Des divertissements létaux arrosant de sang leur corps d’adonis gangrené par ces pulsions insensés de Thanatos. La mort valsait sans cesse avec la jeune fille dans leur esprit de débauchés…et ils étaient les musiciens infernaux du bal dépressif. « bon.. tu bouges ou c'est moi qui te bouges ? bien évidemment, ça sera pas avec douceur, tu t'en doute. » Takeshi secoua doucement sa tête, un sourire grimpant sur ses joues bleutées de poings. Se rapprochant un peu plus de l’adulte, il lui retira à son tour sa propre gourmandise qu’il avait volé bien plus tôt, avant de la balancer parterre. Comme un gamin capricieux. « J’suis pas venu pour ça, Ken. » un surnom qui marquait plus ou moins son rapprochement avec le grand. Takeshi nommait généralement les gens par leur nom…voire prénom, mais le plus souvent, seules les insultes fleurissaient sur ses pâles lèvres. Il prit une inspiration, son visage revêtant un autre masque. Plus sombre, tirant ses traits vers un sérieux qui ne lui était pas habituel. Ou du moins, qui l’était mais pas aux yeux des autres. Ce côté mature qu’il étouffait sous des rires inconscients à lui en déchirer la bouche. « J’ai… » déconné. C’était pas nouveau. « J’ai b’soin d’argent…et rapid’ment. » Son regard fuyant celui de l’ainé, alla errer dans ce lieu qui le faisait secrètement rêver. Il nourrissait dans son intimité l’envie de pouvoir changer de toiles selon ses envies…quelques-fois la froideur du papier, puis la chaleur d’un corps. « J’veux qu’tu m’engages. » Cela sortit, résonnant comme un tambour à ses oreilles. Voilà une chose qu’il ne pensa jamais dire, qu’il ne souhaitait jamais dire. Et bien qu’il ait arrosé ses blessures, causées par les mœurs, de javel, il serra les dents pour confronter les ténébreux iris de celui qui pouvait le sauver.
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Invité
Mer 22 Juin - 15:07
Invité
just a dream ⁂ ★ ☆ ★ ⁂
tu t'éloignes du plus jeune. tu réfléchis. ses mots t’intrigue. pourquoi ? comment ? tu n'es pas du genre à offrir la charité à n'importe qui et dieu seul sait combien lui, n'est pas n'importe qui. tu le couve, comme une mère avec son enfant. comme un mec qui protège ce qui est à lui. comme une connard de dépendant. il est rien, comme il est tout pour toi. takeshi représente l'ancien toi. l'ancien kendji perdu au bord d'un ruisseau. tu te reconnais en lui plus que lui ne se recconait en toi. il n'a pas idée de ce qui a pu se produire dans ta vie passée. tu pourrais accepter sa demande en un claquement de doigt, mais non. tu réfléchis. tu fais les cent pas. la pièce possède un lourd silence qui se brise à chacun de tes pas. tu tournes, vires. à gauche, à droite. tes pensées se mélangent. ça t'énerve. tu grognes et refais finalement face à ton cadet. t'appuyant sur le bureau une nouvelle fois, tu plonges ton regard ténébreux dans celui du chiot abandonné par la vie. tu réfléchis, encore. puis tu soupires et t'exprimes dans un calme presque effrayant. c'est d'accord. simple. radical. mais pas sans suite. tu relèves son visage. tu l'analyses avant de le relâcher. tu ouvres l'un des tiroirs du bureau avant d'en sortir une sorte de cahier, ainsi qu'un crayon. tu balances ces derniers sur le bois vernis du meuble, faisant signe à ton cadet de s'installer à son aise sur le fauteuil. tu vas passer la nuit à dessiner là dessus. n'importe quoi. peu importe que ce soit bon ou mauvais. je veux savoir ton niveau. tu es froid. autoritaire malgré ton affection pour le jeune fou. tu saisis le crayon et le lui tend, l'obligeant à effectuer l'exercice demander. en suite, je veux que t'arrêtes tes conneries. définitivement. je veux pas de bordel ici. tu veux une vie ? tu veux un travail ? tu veux mon savoir faire et mon local ? t'arrêtes les merdes. c'était clairement non négociable. dur. certainement plus ou moins douloureux pour l'enfant, mais obligatoire pour son bien être. si t'es pas d'accord avec ça, tu prends tes affaires et tu te casses d'ici. je t'offre une chance de t'en sortir, c'est à toi de la saisir, ou non. une chance que tu n'offriras pas deux fois. une chance que tu pourrais qu'à ce gosse que tu comprenais mieux que personne. l’avantage entre lui et toi, c'est lui, il t'a toi pour l'aider à devenir quelqu'un de bien, contrairement à toi qui n'as eu personne.
Spoiler:
c'est de la merde, dsl bb
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