(flashback) don't think about it too much (feat. yu ayaka)

Il avait échangé son uniforme avec un ami qui était dans le lycée de Ayaka ; oui c’est vrai, il l’avait bien lu quelque part que l’amour rendait stupide de toutes façons. Et puis qu’est-ce qu’il n’aurait pas fait pour la voir ne serait-ce que quelques secondes pendant ces grandes périodes d’examen. Honnêtement c’était étrange de penser que tout ça allait déterminer leurs avenirs ; il voulait penser autrement mais n’y parvenait pas au final, alors il pensait, il pensait énormément à tout ça et s’est simplement dit qu’aujourd’hui, pour une fois, ils allaient respirer un peu. Il ne parviendrait pas à la voir si elle restait dans cette bibliothèque toute la journée alors simplement, il a échangé son uniforme avec celui de son ami.

Il n’a pas du tout la tête à s’appeler Saito, et Dieu seul sait à quel point il déteste les couleurs de cet uniforme, mais toutes les conneries qu’il pourrait faire pour Ayaka, vraiment. Alors, marchant d’un pas tranquille dans l’établissement, il cherche à trouver la bibliothèque mais c’est un vrai labyrinthe tout ça… Ou alors c’est lui et son mauvais sens de l’orientation. Tout ceci lui vaut une bonne dizaine de minutes à errer dans les couloirs tout seul avant de pouvoir trouver. Un soupir à peine audible s’échappe de ses lèvres alors qu’il se dit qu’il aurait au moins pu griller une clope avant de venir. Mais étrangement l’idée de voir la jeune homme l’apaise. Oh il ne lui dit pas comme ça, et peut être qu’il ne lui dit pas tout court, mais il le pense.

Quand finalement, il parvient à la voir de loin, un faible sourire se dessine sur ses lèvres. C’est vrai, il n’était pas censé venir mais il n’écoute personne, même pas sa copine, ou peut-être trop occasionnellement. D’un pas toujours aussi discret, il marche vers la concernée et demande d’un ton soudainement sérieux dans un chuchotement ;

Shin – Excuses moi, tu n’aurais pas vu ma copine par hasard ? Elle m’a dit qu’elle réviserait un peu aujourd’hui, et qu’ensuite elle essayerait de se reposer mais, pas moyen de la trouver chez elle. Il marque une pause avant d’ajouter, pour l'embêter je n'en suis pas encore certain mais... Je crois qu'elle me trompe avec ses cours... Qu'est-ce que je suis supposé faire ? Je fais pas l'poid, c'est sûr, alors comment je vais faire ?


Décidément, il aurait du faire du cinéma.

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Il vient prendre place à côté d’elle, un faible sourire amusé se dessine sur ses lèvres quand il imagine son côté asocial venir s’isoler ici et jeter des regards meurtrier aux personnes qui parlent trop fort. Distraitement, il appuie son coude contre la table et la regarde alors jouer le jeu. Doucement il hoche la tête pour l’inciter à continuer. Puis il se rend compte que les traits de son visage sont devenus flous dans sa mémoire. Il ne lui dira pas parce que ça sonnerait surfait mais peu importe la lourdeur du stress qu’elle porte sur ses épaules, elle est toujours aussi belle. Ou peut être qu'elle l'est encore plus, il ne sait pas.

L’espace d’un instant, il détourne le regard en hochant la tête à l’attention des conseils de la concernée. Il regarde autour de lui, finit par repérer la vieille femme à l’accueil, probablement la documentaliste. Puis d’un air sérieux et enjoué il répond alors ;

Shin – Tu penses vraiment que la documentaliste va me quitter pour ses bouquins ? Tu vois, je pense que j’ai un truc pour ses cheveux blancs… Un soupir désespéré quitte ses lèvres C’est vrai qu’elle est canon… Mais si jamais je l’embrasse alors que nos regards se sont croisés une seule fois… Ça va pas le faire pas vrai ? Il demande d’un ton faussement inquiet.

Laissant de côté toute cette comédie, il rapproche légèrement sa chaise dans un grincement à peine audible avant d’encadrer son visage de ses mains et l’embrasser. Il s’écarte légèrement avant de lancer dans un murmure ;

Shin – Bon… On se taille d’ici ? Avant que tu deviennes cinglée et que tu chasses tout le monde d’ici pour finir ta vie à bouffer des bouquins. Sa main droite caresse distraitement sa joue avant qu’il ne marque une courte pause avant de reprendre Puis comme si j’allais attendre que ça arrive… Bon il d’un ton un peu plus dit tout en se levant pour l’aider à ranger Prends tes affaires, on va à Disneyland bébé.

Ce n’était absolument pas dans ses plans pour être honnête, il avait décidé de venir sans pour cette fois de toutes façons. Tout ce qu'il se disait à l'heure actuelle, c'était qu'il fallait qu'elle la sorte d'ici un instant, parce qu'elle allait finir par étouffer dans ces révisions à n'en plus finir.


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