virtual in sanity (/w zazou)

C’est long les files d’attentes pour quelqu’un d’impatient et de mauvaise humeur.

Aujourd’hui n’était pas totalement le jour de Ruri : elle s’était réveillée avec un mal de tête conséquent, et en plus de cela, Shun arrêtait pas de se foutre d’elle et de raconter n’importe quoi pour la faire chier. Enfin, elle espérait que c’était juste pour la faire chier, parce que ce qu’il lui racontait sur les faits et choses passées la soirée dernière ne lui donnait pas envie que ce soit vrai. Elle va encore en entendre parler pendant vingt ans, ou il l’écrira sur sa tombe peut-être, qui sait. C’est juste, tellement pas son genre d’être autant affectueuse d’un coup, et faire de la nourriture pour vingt parce que ‘t’as dit que tu voulais faire plaisir à tout l’immeuble et tu voulais pas t’arrêter tant que tout l’immeuble aura pas sa part’, et danser la macarena sans raison. Il a dû prendre des photos. Pitié non.

Elle rumine en attendant, ça fait passer le temps. Un coup d’œil à sa montre, un coup d’œil à la file qui n’avance pas, elle soupire. Un miracle, là maintenant, c’est ce qu’il faudrait. Oh, non, elle n’a pas de train à prendre ou de rendez-vous. C’est juste qu’elle aimerait vraiment, vraiment, vraiment acheter ces médicaments anti mal de tête slash jésus christ réincarné en cachet.

Puis c’est le drame.

Quelqu’un essaye de doubler à peu près toute la file. Personne ne semble dire quoi que ce soit à part lancer quelques regards éberlués. Ruri, elle a un proverbe auquel elle tient fort qui dit que trop de politesse tue la politesse. Elle s’avance rapidement vers l’odieux personnage criminel méritant la peine à perpétuité avant qu’il ne commette complètement son crime, pose une main tout sauf amicale sur son épaule pour le retourner vers elle.

« Excusez-moi, vous n’avez pas honte ? »