-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

 :: anciens rp Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

la fleur du mâle ~ moeshi

«Invité»
Invité
Anonymous
Ven 11 Mar - 22:21
Invité


■■■
"in a sleepless night i dream her
collarbone is the edge of a ravine
i have failed to fall into, her hands
willing anchors and my heart the
ocean bed,
and when i wake the sky is burning,
and old sailors hang their heads
while
each painter takes care to
leave all crimson hues to the sky
and paints my mouth, curving into
hers, with only the softest pink."

Il trainait sa plaie entre les veines lumineuses de la ville. Comme un poison glissant le long des murs, son ombre grandissante au contact des rayons artificiels, il enflammait chacun des échos de ses pas. Une armée se levait en son bas-ventre, écrasant la raison, l’humiliant avec une impétueuse démence. Le cruel tambour sonnait en ses tempes, la pulsation en devenant frénétique, fatidique. Il tanguait le gamin des rues, les pieds s’emmêlant, embrasant les trottoirs grisâtres. Il tanguait, poussé par les vagues du désespoir furieux. Celui même qui avait pu poignarder Achille le lion, l’hybris qu’il lisait avec stupeur et crainte entre les lignes des anciens. Sans foi, ni loi…les mots prenaient une teinte différente, crissement des violons, le requiem enrageait d’un rythme nouveau. D’une violence interne qui transparaissait entre les doigts gelés du pauvre fou. Eux qui s’unissaient, enlaçaient, triste image, l’énième bouteille de verre…vodka, ou bière…tous avaient le même feu sur sa langue pâteuse. Celui ruisselant sur ses lèvres lacérées par le froid, nichant leur sucre amer sur la peau de sa gorge dénudée, embrassant son sweat avec l’envie de demeurer tout contre son corps engourdi. Se balançant dans la nuit éclatante, il était le bourrin, le fou des étoiles qui ricanaient, scintillements acidulés, de ses pensées tortueuses. Toutes baisaient, violaient son esprit possédé. Le con. Le petit con, qu’elles devaient toutes se dire, ces saloperies d’astres. Ces p’tites putes qui se fichaient bien de ceux qui crevaient en bas. Les mains ensanglantées, le cœur arraché. Le visage lacéré par les ongles du cadavre vivant. La gorge broyée par les cris des perdus. Des S.O.S. abandonnés au rivage d’un voile céleste. Et elles fermaient les yeux, ou plutôt les ouvraient, oui, profitaient bien du spectacle. De cette joyeuse compagnie humaine fatalement destructive. Léthargique création, se lançant des bombes à la gueule, des « je t’aime » mécaniques. Il aurait voulu les éteindre et vivre de l’artifice des néons. De ces froides lumières réchauffant son âme…il était chez-lui…le gamin de tokyo. Entre ses draps de bétons, ses berceuses ronronnant des airs de crasse et pollution, ses milles-et-unes veilleuses. Pourtant, en cette danse nocturne, les cauchemars s’invitaient. Dans un bal où lui et ses couleurs auraient pu jouer, l’infidèle calme s’était fait la malle laissant son amante, l’anxiété, pleurer au milieu d’un parterre marmoréen. Les velours de sa robe saignant le sol luxueux, son collier de diamants, arrachés par ses propres mains, filant aux quatre coins de l’esprit takeshien ; il perdait la tête. Et lui aussi pleurait son amour. Lui aussi, pleurait avec elle, sa belle solitude. Damnée des bénites. Ses larmes s’évanouissant dans les gouffres des drapés d’Artémis la juvénile, les siennes, roulaient dans ses manches noires, s’infiltrant, s’oubliant. Les yeux injectés de sang et de fatigue, reposant sur des cernes, ruines de ses rires abusés, de ces flammes qu’il aimait toujours observer en compagnie du gang, fuyaient toutes les rares figures qu’il pouvait croiser sur son chemin. Ce chemin…highway to hell, qu’il ricana avec amertume. Satan en jupette mousseline, en blondeur angélique, en hauteur vertigineuse. Le piédestal qu’il avait construit par la sueur d’Eros, et les regards amourachés.  Il lui avait vendu son âme pour un peu de volupté, brûlant le peu d’humanité qu’il lui restait en sa présence parfumée. Chrysanthèmes…elle les portait sur sa poitrine opaline, son bas-ventre amoché, sa chevelure, guérillas lorsqu’elle croisait les paumes du pauvre mortel. Esclave des pulsions bestiales, démesure condamnable, condamnée, il venait à présent reprendre le trône. Et cueillir les roses de ses lèvres vermeilles, les soleils de ses yeux merveilles. L’immeuble, empire de leurs déboires infernaux, se dressa comme la muraille de Chine. Empêcher le malin d’infiltrer les lieux, de cogner la tête d’un quelconque amoureux. Car hanté se trouvait le jeune homme…hanté par l’idée qu’elle puisse fuir, filer comme des cendres véhémentes sur le dos du vent…sur l’épée charnelle d’un autre. Qu’il la transperçait, l’aime, comme lui n’avait jamais pu le faire ; peut-être la frappait-il. Peut-être, le venin, lui crachait-il au visage. Cet amant inconscient. La mort naquit en ce corridor, dans le poitrail d’un morveux. Les escaliers pavanant leur architecture casse-tête. Il montait, le démon, ses pieds engourdis sonnant le glas funèbre…bam. Bam. Bam. Bam. Bam. Les pas s’approchaient. Bam. Bam. Bam. Le souffle s’échappait. Bam. Bam. Bam. Le cœur se débattait.
Bam ; bam ; bam ; sur la porte du paradis déchu, infecté par un serpent à la langue sorcière. Lui susurrant des mots tentateurs…des mots qu’il n’osait imaginer. Le bleu angélus s’était éteint sur les draps de la belle, aujourd’hui il faisait battre le furieux requiem. Bam. Bam. Bam. La discorde chantait ses prières vénales. Bam. Bam. Bam. Ses poings cognaient encore la surface la faisant frémir d’épouvante. « Mooooooooe !!! » meugla la bête, la voix rauque se perdant dans les couloirs pesants du bâtiment. Il renifla, frottant ses paupières humides, son nez rougis par les morsures du froid, le sel du désespoir. Bam. Bam. BA…la porte s’ouvrit avec langueur. Et il la vit, couronnée de lys fanés, sa perséphone, pâle apparition enlacée par les ombres de l’intérieur.  Le con déboula sans attendre dans l’appartement avec une sauvagerie qui n’était plus la sienne, plus contrôlable. « Où est le salopard, Moe… » ses mots s’emmêlaient, l’estomac calciné par l’alcool, la vue broyée par un prisme psychédélique de pensées, de sentiments… « Il est où j’t’ai d’mandé, hein ? ». Elle se tenait, l’immobile nymphe, son regard nébuleux perdu parmi les nuages de l’indifférence. De la fumée dans les iris, le rendant drogué. Drogué pour son âme…accroc, obsessionnel. Elle était la seringue démangeant ses artères, le pouls afféré de son battant enchainé. Elle, Lucifer, qu’il s’efforçait de toujours, toujours faire chuter.

«Invité»
Invité
Anonymous
Sam 12 Mar - 1:51
Invité


■■■
"you took my heart and you held it in your mouth
and with a word all my love came rushing out
and every whisper, it's the worst,
emptied out by a single word
there is a hollow in me now
so i put my faith in something unknown
i'm living on such sweet nothing
but i'm tired of hope with nothing to hold
i'm living on such sweet nothing."

Son ignorance la perdait, cette ignorance favorisée, adulée, ce sentiment naissant qu'elle avait tant de fois idolâtré. Les doigts parcourant un chemin précédemment songé parmi ces pages que l'on pouvait penser d'antiques, tâchées par ces années tumultueuses. Ces pages guidant son esprit en perdition, cette âme d'enfant la surpassant. Parmi cette pièce maintenue, cloisonnée, se reflétant à peine à travers les vitres. Puisque ce toit naturel, agrémenté de mille feux était son royaume, elle le colorait à sa manière. D'une pointe de fantaisie, croisant alors le chemin enchanté d'une bonne fée de laquelle quiconque désirerait en ressentir les bienfaits, de la douce saveur d'amertume que ces romances endiablées procuraient, cet insaisissable désir de faire naître au grand jour, la lumière véridique de ces scripts emplis de mystères complexes. Elle en était consciente, sans grande stupéfaction, sans grande théorie pratique, les faits relatant des jours anciens, ces jours antérieurs, la maudissaient de plus belle. Comme condamnée de ses propres péchés, désemparée, dépouillée de cet espoir qui auparavant, l'accueillait auprès de lui, ravivant son âme monotone. Perdue. Parce que tôt, ou tard, ses vieux démons crèveraient l'abcès de son indifférence tant glorifiée. Malgré les préjudices dont cet amas d'erreurs supportaient le poids, malgré cette bonne conscience effacée, maudite. Livrée à elle-même, ivre de cet ennui la rongeant. Rongeant son âme, nourrissant ses peines, les cris de son désespoir tracés sur ces vulgaires feuilles de papier. Cette belle mélancolie, justifiant sa cause perdue. Cette cause qu'elle ne défendait plus, celle-ci périssant au plus profond du gouffre de sa déchéance. Cette grande rancœur, étouffant la jolie femme. Sa délicatesse à présent déchue, sa chevelure ne reflétant, ne serait-ce que son état d'esprit pluvieux. Ces nuits illuminées, celle où elle demeurait cloîtrée au sein de son antre, étouffant son désarroi constant, ses larmes gravées au sein des lignes de sa main. Mais cette fois, ce ne fut pas le cas. Ses vieux démons n'étaient plus seuls, bien trop attisés par les ondes négatives entourant leur proie, minutieusement choisie. Ses vieux démons possédaient une singularité masculine, celle d'un homme régnant parmi les gens indifférents, ces gens envers qui, son attention n'en restait que minime. Ses vieux démons démontraient une silhouette façonnée d'arrogance à souhait. Ses vieux démons, enfreignaient, durant cette nuit-là, les restrictions de son royaume. Son royaume tant préservé, tant prisé, lorsque le quotidien rimait avec mépris. Banni par les échos d'une voix rauque, peuplant la pénombre de son antre, autrefois synonymes de silence. Les sens, éveillés au gré des sonorités aiguës de cette porte gardienne. Elle le savait, sans précédent. Elle le savait fourbe, coriace, savait ce que la consonance de ce titre signifiait. « Takeshi... » Aussi lucide pouvait-elle être, la blonde, le visage teinté de pâle, se devait d'y faire face. Malgré sa personne assoiffée de forces nécessaires à son bon entendement, et en dépit de ces nuits hantées de songes la tiraillant sans cesse, affamés du moindre remord. S'il savait, jusqu'où était-elle apte à le maudire, à l'instant présent. Aussitôt fut-il à ses côtés, au cœur du jardin de ses secrets dont le gardien demeurait inavoué, qu'il provoqua en sa personne comme un trouble frénétique. Un encens lui indiquant sans une once de regret, la folie. Cette folie qui consumait ses pensées déjà souillés de miséricordes, creusant cette route là où le point de non-retour se trouvait loin de sa portée. « Qui ? » Et puis, elle réalisa. Défiant ces lois, celles ayant piétiné sa solitude grandissante. Celle qui avait don de l'emporter aux sein des ténèbres. Ces relents alcoolisés, maintes fois condamnés par la belle. Maintes fois évincés. Maintes fois enflammés de discordes que l'on ne mentionnait plus. « Putain. Ne me dis pas que tu y as encore touché... Pas encore. T'avais pas le droit. » Pas celui d'infliger un tel carnage, parmi ses déboires déjà si nombreux. Ainsi, ses pupilles charbonneuses, voilées de naïveté trop belle afin d'être considérable, la trahissaient. Cette convalescence, qui n'était d'autre que le fruit de son imagination tourmentée. Des jurons, qui ne demeuraient guère tapis dans l'ombre. Le visage de son amant tant aimé, constitué de traits fins, se calant au creux de ses mains féminines, ne la poussait qu'à établir le constat des ruines nocturnes du brun. Ce pauvre fou, envers qui, elle léguait un amour inconditionnel. Elle l'aimait à tel point que, percevoir ces vices bleuâtres où ses yeux trônaient, la fit rugir de l'intérieur. « Je suis là, tout va bien. Je suis seule. Parle-moi, je t'en prie. »
Aussitôt envahie d'une crainte dominante. Ces scénarios répétitifs... Ces moments où, son unique envie, s'apparentait à celle de rester vagabonder parmi ses rêveries éphémères. Ces rêveries dont il ne faisait que de piètres miettes. Parce qu'elle le savait furie, obsessionnel. Parce qu'elle le savait rêveur, trop orgueilleux. Parce qu'elle le savait monstrueux, avide de pouvoir. Et parce qu'elle savait, nul doute, que ces nuits similaires, l'emprisonnaient dans les abysses d'une éternité tenace. Indéniablement, le Roi de ses tourments fit son entrée.


Spoiler:
«Invité»
Invité
Anonymous
Lun 14 Mar - 22:27
Invité


■■■
"in a sleepless night i dream her
collarbone is the edge of a ravine
i have failed to fall into, her hands
willing anchors and my heart the
ocean bed,
and when i wake the sky is burning,
and old sailors hang their heads
while
each painter takes care to
leave all crimson hues to the sky
and paints my mouth, curving into
hers, with only the softest pink."

Il y avait ce Léthé ambré qu’il ne pouvait arrêter. La source jaillissant d’un trou d’verre…éclaboussant sa langue anesthésiée d’un liquide enflammé. La brûlure l’avait trop consumé. Du feu dans leurs baisers passionnés…du feu dans l’estomac, embrasant ses reins…ses pensées. Il y avait ces démons qu’il ne pouvait arrêter. Ces cris qu’il ne taisait plus…il vivait avec cette symphonie. Ces milles prières qui n’osaient franchir ses lèvres humides d’alcool. Ces mots qui s’évanouissaient dans le gosier de la bête ensorcelée, maudite…à la flèche pointant le cœur atrophié. Boiteux. Le sauvage ne savait pas parler, des syllabes attachées en laisse, des « je t’aime » ravalés, des « j’ai peur » crucifiés sur la colline de sa fierté stupidement virile. Le sauvage ne savait pas ressentir. La seringue s’était propulsée trop loin dans sa chair marmoréenne, abrupte, il fallait forcer et laisser des bleus constellés de noirs. Il fallait que les fourmis rampent par milliers hors de ses ventricules, que leurs petites pattes piétinent tous geysers d’émotions. Boucher tout ce qui pouvait respirer…qu’il crève, putain. Qu’il crève l’enfant céleste. Le vent n’emportait plus la fumée de sa nicotine, éteinte par ses étreintes gelées…et ses yeux…ses yeux pendaient encore au feu butinant le sol de ses baises violentes. Il était comme lui. Poignardant les corps, vibrant pour le néant de sa tombe…il l’attendait, de velours gris, de béton crasseux. Il l’attendait, parfois c’tte mort. Comme un gamin aux yeux gonflés de larmes et d’étoiles, observant la voute nocturne, sa seule limite…son seul piège. Il l’attendait sa belle amie, la Faucheuse au voile assombri, à la robe embelli des mélancolies humaines. Il s’était souvent dit, perdu dans ses rêveries ambrosiaques, qu’il la tiendrait entre ses bras…qu’il plongerait son visage dans sa nuque abaissée…humait le parfum des chrysanthèmes, les pétales crevant ses poumons poisseux. Mes ses yeux le démangeaient, collaient à sa peau, à son frêle corps…et l’humaine le ramenait à la putain d’vie.
Il s’était envolé de son Neverland, avait atterri dans les enfers fertiles pour voir la reine de ses chimères…les tenant par ses mains impétueusement douces…elle était, elle. Elle, aux traits, sillons d’une jeunesse candide, féériques. Elle, aux cheveux, soierie d’une hélène de troie, bataillons de leurs ébats. Elle, aux lèvres, rouges impératrices, tatouées de luxure. Elle, au regard…oui, ce regard qui l’avait achevé, nuageux, poudreux, se perdant toujours plus loin…toujours autre-part. Fuyant, non pas par crainte, mais par indifférence…par rêverie. Trop haute, la beauté qu’elle était. Et Takeshi, brûlant de haine, entendait le craquement de ses os, la libération des envies de sa moelle. Ces désirs bruyants, hantant ses tempes, se brisant telles de furieuses vagues, contre la paroi de son crâne paralysé. Les neurones s’électrifiaient trop fortement…trop brusquement…comme d’habitude, trop maladroitement. Et le froid écran de son téléphone s’imposait en son esprit, celui qui fut le phare de son amour enterré par les liqueurs de cette nuit. Celui qui fut l’unique source de lumière, creusant des cernes indélébiles sous ses yeux enflés par la fatigue et les conneries. Il avait passé des nocturnes d’insomnies, la gorge lacérée par ses cris, les paumes ébréchées par tous ces verres qu’il brisa. Il ne savait comment s’exprimait le gamin, il ne savait parler le sauvage. Alors il enfermait tout dans le creux de son ventre, en attendant que l’adrénaline dope l’affaire. Mais pas avec Moe. Pas avec elle. Rien ne s’effaçait…tout s’enracinait dans son être, terre pourrie. Il donnerait bientôt des fruits corrompus, peut-être un jour, il sèmerait ses graines pernicieuses et laisserait les chiens enragés déchiqueter le ventre de la maternelle. Il était de ce sang-là, Takeshi, celui des héritiers paumés d’adam et d’eve. La branche bâtarde, se cachant sous les cheveux roux d’l’envieuse lilith.
La peau écaillée par ses croutes, tout le grignotait…tout le dévorait. Il avait l’impression de fondre, l’alcool pulsant encore plus de son battant étouffé par la rage. Putain. Ne me dis pas que tu y as encore touché... Pas encore. T'avais pas le droit. un sale râle sortit de sa bouche…ses lèvres ses courbant en un rictus infernal. Le doux agneau osait discuter…quelle hypocrite. Ouais il s’faisait aimer d’la drogue et d’l’alcool…et elle, elle se faisait baiser par un autre. C’était quoi son foutu problème ?! OH ! Mais parce que toi t’écoutes aussi c’qu’on te dit hein ? Ses pieds s’emmêlèrent, titubant le clown possédé se retenait à la commode comme il le pouvait. Il empestait le désespoir et le sang…la bile noire éclatant en son être euphorique. Dionysos déchainait ses furies autours de lui…la vision brouillée, par les larmes surement…ou par les doses gargantuesques qu’il s’injecta…qu’il avala goulument. Avec l’appétit d’un titan, d’un cronos apeuré. Apeuré de la sentir se rapprocher, cette paranoïa, cette solitude. Alors il avait tenté d’oublier…un petit peu, les bras croisé sur sa poitrine, le corps à terre, faisant le mort pour l’univers. Mais les mielleux susurrements du dieu pan avaient peint ses lèvres vineuses de moues bestiales, sa langue léchant le peu de sainteté qui lui restait. Et les anges pleuraient à présent…craignaient tous la furie perdue dans les méandres de ses propres pensées…Moe. Moe. Moe. Moe. Moe. Ça tournait en rond…crissait, résonnait, perçait l’ivoire de sa tête. Il n’arrivait à rien…à rien. Lui-même tournait en rond, cherchant réponse à ses questions…cherchant questions à ses réponses. La farouche apparition, pure…enveloppée de précieuse blancheur, tendit ses mains. Il voulut les fuir. Fuir la vie, l’existence qu’elle déballait devant lui. Se recroqueviller dans un coin et laisser sa Faucheuse l’embrasser. Haletant, le front perlant l’anxiété de son esprit agité, il sentit. Son cœur rata un battement, trébucha comme le parfait imbécile qu’il était, l’empêchant de respirer proprement. Elle le tenait entre ses doigts salutaires…ceux qui avaient lacérés dans une démence candide et féérique son dos musclé par le poids des vies qu’il portait. Ceux qui avaient frôlé ses bras égratignés, ceux qui avaient cueillit les larmes que lui ne voyaient plus…l’ingrat. Un doux tourbillon d’ombrageuse mousseline caressa  son intérieur…le vidant de ses organes, il pouvait là, tomber dans ses bras. Pourvu qu’ils forment son dernier berceau.
Pan…l’amant indompté, jalousant cet instant de tendre fièvre, murmura ses plans chaotiques aux oreilles naïves du morveux trop fragile. Oui…elle le manipulait. Elle savait ce qu’elle était pour lui. Elle savait qu’elle pouvait le détruire. Que si elle en venait à sombrer, il coulera auprès d’elle…dans son amour ravageur. Destructeur. Elle savait qu’elle le dominait, le tenait en laisse à ses pieds, comme un p’tit con de toutou. Remuant la queue lorsqu’elle lui montrait un peu d’affection. Un pauvre fou. Me touche pas ! Il la repoussa avant qu’elle ne siège sur son trône. Autoritaire, la voix coupant l’air d’une menace sanglante. Ses mains tremblaient…les veines sortant de leur nid, ornant ses bras…sa nuque tendue. Puis le fracas perçant ses tympans. Le verre qui se brise, une nouvelle arme entre ses doigts imprudents. Il est où j’t’ai dit…Hm ? Il s’approcha d’elle, son regard épris d’une nouvelle luxure…celle que procurait la colère incandescente. Noire de jais électrifiant, explosant en ses iris voilés par les ombres de l’appartement. Lorsqu’il la vit, le dos contre le mur, pauvre petite chose. Le ton monta. Satan régnait en maitre. Les anges pleuraient encore. Réponds connasse !


Spoiler:
«Invité»
Invité
Anonymous
Mar 15 Mar - 13:53
Invité


■■■
"you took my heart and you held it in your mouth
and with a word all my love came rushing out
and every whisper, it's the worst,
emptied out by a single word
there is a hollow in me now
so i put my faith in something unknown
i'm living on such sweet nothing
but i'm tired of hope with nothing to hold
i'm living on such sweet nothing."

Il semblait charmé... Charmé par ces vices du Diable, ces perfusions infâmes. Celles qui le crevaient à petit feu, démembraient son amertume n'étant que fruit de la folle imagination de la belle. Ce désir imperméable qui s'enliassait tout autour de ses chevilles instables. Ce faiseur de pluie condamné, en cet Ave Maria envers lequel elle ne vouait aucunement foi, à sombrer dans la folie en dépit de son désarroi. Ces cajoles nocives, impures, de l'alcool le rendant névrosé, de trop aimer, d'être un peu trop passionné sans doute. Cet étourdi, libre oiseau de cage, nocturne et éphémère, bien que répétitive. Elle s'imprégnait de tout. Que ce soit, de la toxine d'un quiproquo maladroit ou encore, de l'incroyable voltige dont il faisait preuve. Hors de lui, incontrôlable... Qu'était-il advenu de ce gamin à la flamme mièvre, faisant jaillir ce fiévreux désir en sa délicatesse féminine ? Tel un mirage, il n'était que désillusion, pour ainsi disparaître au gré de son désespoir. Elle qui avait tant espéré la présence du grand brun à ses côtés, honteusement, naïvement. Mais qui de manière tout à fait absurde, tiraillée par une quelconque contradiction malsaine, avait tenté corps et âme de ne pas entrer en collision avec sa personne. Car trop prudente elle était de s'avouer vaincue, dotée d'une faiblesse trop importante afin d'être atténuée. A celui qui nourrissait ses regrets, lui suggérait de ne goûter ne serait-ce qu'au fruit défendu. Celui pour qui elle lutterait en vain, afin d'amadouer son attention particulière léguée à l'unique famille qu'il possédait, qui n'était d'autre que ces jeunes adultes amers envers les failles de la société anarchiste. A celui en direction duquel, ces regards emplis d'une tendresse anonyme s'étaient autrefois dirigés... Seulement, en ces invocations de nuit, il pourrissait son âme d'enfant rêveuse, bohème à souhait, son visage plein d'enchanteresse reposant dorénavant en sa tombe. Souillait cette vague impression d'espérance qui naquit en elle. Et puis, ce fut l'effet d'hécatombe. A présent, tout n'était que ruines, éparpillées, là, tout juste sous ses yeux. Et putain, qu'elle en souffrait. De son dos frêle s'invitant de façon surprenante, auprès d'une cloison de son logis, autel de paix d'antan, ainsi que de cette vision néfaste à son cœur si éperdu. De lui tout entier, de ses pupilles au creux desquelles elle sombrait impunément, par mégarde, lors d'échanges charnels. A cet amour ardent dont elle héritait... Ne voyant dorénavant, que les flammes colériques puisant la force du jeune homme, prenant le pouvoir. Celui d'être manipulé, le pantin de ses péchés. "Sale con." souhaitait-elle cracher entre deux soupirs engendrés de manière lasse, car tout ceci n'était qu'une énième confrontation des plus éprouvantes, en l'honneur de quelque chose qui n'existait guère... Une personne qu'il pourchassait, pour une raison inconnue. Résidant dans la réalité de ses sombres folies. « Va-t'en. Pars d'ici. » Le poids de cette requête produisait un vacarme sans nom. Attisé par ces confrontations sans limites, sans foi, ni lois, celles qui consumaient son équilibre mental, à cette fille perdue. Car peut-être que son reflet lui paraissait totalement inconnu, brisé d'éclats, tout comme ce verre, là. Qui n'existait plus et qui ornait les doigts masculins de cet amant désespéré, apeurant la blonde, ce petit ange démoralisé. De ses regards inquiets, de sa respiration saccadée, il n'en faisait que de vulgaires miettes. Qu'il parte loin, et cela vaudra mieux. Qu'il fasse demi-tour, ne tourne plus les talons, ne l'appelle plus par son nom. Qu'il ne divague plus vers les interdits, les substances illicites. Elle en rêvait tant. Il fallait croire que naïveté aiguë guidait ses pas, qu'importe le moment. Au fond, elle n'espérait plus puisque bien trop buveuse de ses multiples dires trompeurs, ceux qu'il déballait avec assurance lorsqu'une quelconque occasion pointait le bout de son nez. Rébellion soudaine. Les paumes de ses mains vinrent préalablement détourner ces larges épaules, repoussant l'ennemi. Celui qui effrayait, en soit, grimaçant à la simple odeur intenable que son épiderme pouvait transmettre. Le délaissant là, sur le sol glacial, livré à lui-même. Tel qu'il l'a toujours été, ce cancre aux godasses bousillées. Et puisque son âme d'aventurier moderne désirait s'étendre parmi des cieux inexplorés, elle ne pouvait exprimer sa large crainte, sa peine. Celle que l'existence de son tendre amour puisse lui filer entre les doigts, le fait qu'il puisse ne plus jamais éprouver de sentiment raisonnable, l'obligeant à demeurer à ses côtés le temps de cette existence damnée de songes maudits et d'actes misérables. Cueillir ses larmes, ses colères, de celles qui se lovaient en plein de ses bras chastes, adoucies par les gestes de ses doigts aériens. Subir les sévices de ses folies propres à un voyou, à un garnement manquant d'affection, signifiait boire à son eau pendant qu'il était encore temps. Passer outre sa fiévreuse envie de mettre au défi son âme, tous les jours de sa vie... Afin de mieux renfermer ses secrets dévastés par la suite, parmi ses lèvres fissurées d'envie, dignes d'une fleur de lys épanouie plus que de raison.
Les poings plus serrés que jamais, ce tourment bien plus compacte que l'on aurait pu le songer. Elle l'imageait tournoyer au cœur d'un vent violent, la fin de cette bataille. Ce visage décidément marqué par une cruelle déception, celle d'un être abasourdi... Ne pouvant être gommé ne serait-ce qu'au travers de sa chevelure de spectre, chaste de par sa couleur chatoyante. Et cet abominable humain, déchiré par ses convictions, par ses genoux écorchés, tout comme elle, par ailleurs... Dont elle ne souhaitait plus avoir à explorer ses traits de son regard larmoyant. « Je veux plus te voir, tu m'entends ? Dégage. Dégage ! » Puisqu'elle ne pouvait décrypter une telle allégorie, et puisque le précipice du désarroi de la bête paraissait follement creux. Intouchable. La malheureuse ne pouvait lutter plus longtemps, au risque de baigner dans un bain d'absurdités que l'on ne comptait plus. Puisque ses torpeurs se voulaient migraineuses, indomptables. Elle préférait s'abandonner au nirvana de ses rêveries, de ses idéologies argumentées. Envelopper cette métaphore du mal, couvrant ses défauts d'un voile aveuglé.  Qu'elle était apeurée la jeune fille, sous ses traits durcis de malentendus, ses mains moites et vigoureuses. Celles qui trompaient son assurance déjà abandonnée aux oubliettes, devenue poussières. Car tout n'était que cause perdue, face à son arsenal de poésie malsaine, ces mots entrecoupant sa volonté de survivre... Face à elle, à lui, à eux. A leur histoire déficelée d'entente, à leur conscience évanouie. Les nuits semblables à cette dernière, ce cauchemar éveillé qu'elle se devait d'endurer, la peureuse n'en désirait pas... En l'honneur du crépuscule de ses beaux yeux. 

«Invité»
Invité
Anonymous
Ven 25 Mar - 19:10
Invité


■■■
"in a sleepless night i dream her
collarbone is the edge of a ravine
i have failed to fall into, her hands
willing anchors and my heart the
ocean bed,
and when i wake the sky is burning,
and old sailors hang their heads
while
each painter takes care to
leave all crimson hues to the sky
and paints my mouth, curving into
hers, with only the softest pink."

Le coeur estompait sa danse. Les pas fatigués foulant le sol de marbre, les voilures ne frôlant plus avec violence les jambes élancées…les parfums ne s’emmêlaient plus…plus rien. Un moment anesthésié, d’une piqure en plein dans le battant. Terrible, implacable démon, ses yeux s’imprégnèrent d’une fumée nouvelle, d’un charbon enflammé…noir et perçant, brûlant les douces émotions embaumant ses plaies de célestes espoirs. Il portait un ciel plus lourd que celui d’Atlas lui-même, ses astres s’imbibaient de moqueries perverses à son encontre, les drapés nocturnes couvrant son visage enseveli dans la fatigue et l’usure non calculée. Parfois, seulement lorsque les danseuses grisâtres ondulant de sa cigarette ne suffisaient plus à cacher les méandres de ses pensées, les étoiles pleuraient. Des paillettes dégringolant d’une voûte brisée à ses yeux émerveillés, et eux aussi…laissaient se perdre, entre sa peau de sombre miel, les perles humides. Coulant sur ses joues meurtries par le froid d’un hiver bien rude, de soirées balancées au gré de l’impitoyable vent, il les effaçait sur ses manches trop mordues. Comme celles d’un enfant. Ce gamin. Voguant dans sa petite barque, entre les frissons d’une haine impie, à la détresse d’un marin abandonné. Il la comparait souvent à son phare, elle, ce succube fantasmagorique, s’étalant, les contours noirs, sur ses draps blancs. Il la dessinait tellement, une obsession parasite démangeant ses doigts tâchés de constellations de peinture éclatantes…Peut-être souhaitait-il que sa lumière colore ses murs, que son regard nébuleux hante pour l’éternité son être tourmenté. Alors lorsqu’elle le tenait, sa chair frôlant son corps basané, sous ses paupières veinées éclaboussaient des photons, des lueurs froides et torrentielles, l’éblouissant complètement. L’homme des mers ne trouvait plus son chemin…se noyant dans l’odeur de ses cheveux blancs, la liqueur sucrée et rosée de ses lèvres printanières…il crevait, les poumons tentant de recueillir l’oxygène manquant. Mais elle s’infiltrait à la place, dans son sang, menaçant son être de s’enflammer…de ne plus tenir sur place et fondre. Peut-être la salir un peu, avant. Ainsi la repoussait-il, furieux, éperdu d’amour, avant qu’elle ne l’étouffe un peu trop. Plus rien ne pourrait être rattrapé. Briser les instants de clémence, comme la foudre fendant le ciel, il ne savait faire que cela. Trop peureux pour se laisser aller, pour accepter de s’éteindre dans les bras faiblards de cette petite mort.  Il la vit s’échouer contre les parois de son appartement, les vagues de colère déferlant sur elle. Il ne ressentit rien. Rien non plus lorsqu’il cassa sa bouteille, laissant les morceaux de verres restant lui servir d’arme. Une menace gueulée, puis une autre. Il se voyait déjà ciseler la gorge de l’amant, baigner dans les jets de sang…la bête aux canines aiguisées s’excitant dans son estomac noué. Juste atténuer la douleur, la terreur pour laisser place à la démesure. Achille ne connut pas de sentiments plus torrentiels, trainant Hector derrière son char, Takeshi était sûr qu’il eut un moment de faiblesse. Lui, ce nippon, con et paumé, n’en éprouvait pas. Ou plus, du moins. Il ne se laisserait plus. « Va-t'en. Pars d'ici. » une seconde d’incompréhension. Un trouble vaseux l’emportant sur sa figure si solide d’habitude. Il n’avait pas saisi entièrement toutes les syllabes à présent évanouies dans l’air ambiant. Flottant là, comme la senteur d’un cadavre pourrissant, comme le souvenir d’un meurtre refoulé. La symphonie du silence vint faire vibrer ses cordes…frissonner. Ses souffles se perdaient parmi les effluves de ce mutisme bruyant. Et sur les écumes de ces vagues, moussait la silhouette de sa mère aux mousselines de soie, tel un fantôme…sa langue claquant, sa bouche sifflant au môme qu’elle virait. « pars d’ici. » qu’avait-elle formulé, comme une sorcellerie antique, des bibelots tragiques, les traits durcis par l’éreintement d’une scène de vie que Takeshi venait de casser. Une lassitude lorsqu’elle peignait de rouge ses lèvres, un soupir lorsqu’elle regardait son fils, son ainé…incapable enfant. Misérable sur ses épaules résistantes.
Les cils s’écrasèrent, lavant de son champ de vision, la mémoire hurlante du jeune homme. Le purifiant des chimères de sa jeunesse consumée comme toutes les clopes qu’il enchainait dans une cadence infernale. Et les furies vengeresses le tourmentèrent de nouveau. Les poings serrés, les artères s’exposant à la brume nocturne, le verre fut lâché.
Il se précipita contre sa proie. La biche ennuyée.
Ses bras glissèrent sur sa taille fluette qu’il avait tant de fois possédé. Son visage trouva refuge dans le creux de sa nuque, contemplant les yeux fermés, la carte des désirs qu’il avait tracé de ses dents lors de leurs déboires charnels. Des galaxies violettes, bleues, s’exposant sur la peau de nacre qu’il appréciait tant. Son univers à lui reposait tout entier sur ce corps fleuri de coups, de menaces, d’injures. Il ne voulait qu’être une nouvelle fois l’astronaute, découvrir les mystères, les trous noirs de ses yeux démoniaques, les brumes astrales caressant la pulpe de ses lèvres. Il se perdrait, se noierait dans les ténèbres de son âme. Il ne désirait que cela. Sa respiration la plaquant encore plus contre le mur, il la tenait fermement, s’agrippant à la funambule de ses rêves, jouant entre réalité et fantasmes. Un vertige phénoménal le faisant plonger dans les parois de son tendre cou…les larmes remplissant les crevasses de sa gorge dénudée, ruisselant à sa poitrine, des endroits qu’il ne pouvait plus imaginer. « Tu le penses pas, Moe. » Ses doigts, serpents mélancoliques du roulement chaud d’une terre familière, remontèrent à ses cheveux et les attrapèrent soudainement, renversant sa tête en arrière. Elle était sienne. Il n’y avait pas plus tempétueux sentiments que ceux qui débordaient de son cœur…démembrant sa cage thoracique, féroce océan d’instincts monstrueux. Des sensations pulsant dans chacun de ses gestes…ses ongles s’enfonçant dans les courbes enchanteresses de la fragile Circé, il devenait fou. Au diable le Salut, il l’avait lorsqu’elle lui ouvrait son paradis ! Des bouleversements dans son comportement possédé ; il passait du désespoir à un lascif appel de détresse. « Tu ne le penses pas une seule seconde, ne te mens pas Moe. » Sa langue nimbée d’alcool sortit de son gosier affamé, l’animal pansant les morsures qu’il avait pu lui affliger des nuits bien plus pécheresses ; ruisselant à contre-courant, doucement, profitant des souffles de la biche haletante contre sa joue humide. Elle se nicha au niveau de sa mâchoire, ses lèvres prenant le relais, imprimant sa respiration saccadé…tatouant le désir de la voir succomber. Saccadé…tout comme ses petits poings s’abattant contre son torse. « Je veux plus te voir, tu m'entends ? Dégage. Dégage ! » un rictus carnassier illustra ses traits noircies par la luxure crépitant en son bas-ventre, il s’éloigna d’elle, apaisant les feux malsains tournoyant dans son esprit dérouté. « Tu veux plus m’voir hein ? » Hochant de la tête, il ne faisait que retarder les ondulations de haine mouvant son âme. Ses poings se refermèrent. Et un vacarme dérangea le silence nocturne. Une chaise vola, se brisant, les échardes explosant à terre, puis une commode fut dénudée de ses affaires, tous s’écrasant. « Tu veux plus m’voir ! » son hurlement était la frénésie d’un homme fou. La gangrène prenant en mal son cerveau mutilé. « Tu penses pouvoir te passer de moi ? » il s’approcha, le funeste dément, sa main entourant la gorge de la pâle enfant, assez pour l’effrayer, assez pour la maintenir en place. Assez, juste assez pour sentir son pouls valser sur sa peau. Quelques pas de plus et son visage lui faisait face, une faible distance séparant ses crocs de la délicieuse bouche de son adversaire…son amante morbide. « Tu penses que c’est un jeu ? Ca t’fait rire maintenant ? hm ? » il aurait pu être Satan débordant d’humanité, si ce n’est que sa voix trembla à la dernière interjection dévoilant sa mortalité…sa stupide mortalité. Non…elle n’allait pas le virer, pas comme sa pute de mère. Pas comme son con d’père qui regarda son fils s’barrer avec rien dans les poches, que la misère et la brutalité d’une jeunesse affolée.

«Invité»
Invité
Anonymous
Lun 28 Mar - 0:14
Invité


■■■
"you took my heart and you held it in your mouth
and with a word all my love came rushing out
and every whisper, it's the worst,
emptied out by a single word
there is a hollow in me now
so i put my faith in something unknown
i'm living on such sweet nothing
but i'm tired of hope with nothing to hold
i'm living on such sweet nothing."

Promesses envolées, maintenues que de manière éphémère... Car parmi ce vacarme assourdissant, tout ce que la mécréante désirait, n'était que se recroqueviller sur son être plus apeuré qu'elle ne l'aurait auparavant songé, guidée par les vibrations émanant des folies propres à la bête enragée. Mesurer le temps, paraissait être un véritable complexe aux yeux de celle dont l'être s'abandonnait au beau milieu d'un océan imprécis, flouté par ces frayeurs qu'elle endurait, meurtrissant son âme éperdue, bien plus que de raison. Bien trop afin de la dissuader de faire face à la réalité qu'autrui s'efforçait de lui démontrer, sûrement ce périple perdurait plus longtemps qu'il ne le devrait, amochant, déchirant sa conscience précédemment si confuse. Mais lorsque l'objet de ses tourments entamait des sortilèges ancestraux, l'entraînant alors au plus profond d'une sombre torpeur, faisant frémir son épiderme enneigée, elle demeurait silencieuse. Prisonnière de ses sentiments la malmenant, sa passion la dévorant... Jurant sous les yeux ébahis de ces divinités qu'il n'y aurait guère de prochaine fois, l'aveuglée naïve y croyait durement. Jusqu'à ce que les foudres s'abattent de nouveau sur sa tête couronnée de lys, à présent fanées, reposant sous son auréole pluvieuse. Jusqu'à ce que ses mains masculines ne façonnent, une fois de plus, ses courbes gracieuses de par leur féminité inouïe. La vipère profanant des tentations interdites, exposant tout juste sous les yeux d'Eve, le péché originel. Elle pourrait délaisser sa bonne foi au cœur de ses bras d'ordinaire si réconfortants, se laisser bercer par les méandres de leurs déboires charnels. S'avouer vaincue, à ses pieds, la pauvre enfant désorientée. Jusqu'à ce que les filets de son désir, ne prennent son euphorie comme appât. Elle maudissait son existence toute entière, maudissait ces présences démoniaques qu'il entraînait, autorisant ces dernières à l'anéantir à petit feu, à réduire ne serait-ce qu'une once d'espoir en cendres. Elle orientait ses grands damnes envers cette faiblesse dont elle n'était que trop usée, envers lui qui la poussait à se morfondre, le visage abîmé, auprès de son torse une énième fois, une fois de trop. Elle ne s'imaginait que crier son désarroi, couvrir ses tympans meurtris par les paumes de sa main moite de s'être trop battue, se voyait déjà hériter d'une quelconque prestance dont elle ne pesterait aucunement en l'instant présent. Cependant. Son corps lâche ne faisait que reposer contre ces parois maudites, cloîtré autant qu'il en était possible. Autant que lui l'imposait. Placée sous l'hypnose de ses lèvres magnifiant sa chair où reposait les débris de leurs sentiers érotiques, les flambeaux de leur amour. Ne sachant plus depuis quand l'emprise qu'il possédait sur elle était aussi tenace, assassine. « Lâche-moi... » Les vibratos de sa voix à peine inaudibles, affaiblis. Brisés par cette fatigue irrationnelle s'emparant de sa pauvre personne fragile, apte à se répandre en un carnage d'un funeste coup d'épaule. Pantin de son amant désespéré, poupée de chiffon malencontreusement négligée... Sous l'emprise du brun au regard parfumé d'une pointe de menace, de défi... Empiétant les alentours, le démon dépourvu d'embarras. De maîtrise. Car trop insaisissable il était, tellement que les prunelles de la malheureuse ne parvenait plus à suivre le moindre de ses mouvements... Les serpents de ses doigts s’immisçant parmi les lianes de sa chevelure dorée. Saisissant la muette de sa main souillée, le roi imposant son règne. Sa soif de s'imposer face au monde, à eux. A elle. La malsaine envie d'exposer son désir de l'observer se noyer dans les vagues de ses paroles endiablées, de la voir s'accrocher stupidement à ses bras écorchés. « Lâche-moi ! » implorait-elle de toutes ses forces ; ces forces minimes qui ne lui servaient qu'à peine lutter, qu'à se détacher de ce piège toxique, de cet encombrement à son cou malmené. Peut-être que ses paroles naïvement crachées, ne représentaient que la métaphore de ce passé tumultueux qu'il se donnait peine à camoufler aux regards vicieux de cette société qu'il méprisait. Le souvenir d'un cauchemar éveillé, l'éveil des douleurs émises par ces cicatrices auparavant soignées de ses baisers passionnels. Ce garnement errant, que ses pupilles d'adolescente admirative étaient occupées à témoigner de celui-ci brandissant le drapeau, de ses convictions forgées avec le temps, autrefois. Clamant haut et fort, les défauts qu'il soulignait avec hâte, figurant parmi les grandes lignes du monde actuel, sous les réverbères des ruelles tokyoïtes. Cet éternel impatient l'ayant recueillie plus d'une fois au creux de l'écrin de ses draps de soie, bâtissant un royaume fleuri autour des traits de la belle endormie. « Non, non.... Takeshi, arrête. » Ses yeux d'amande perlés, ses cordes vocales tremblantes, n'étaient vraisemblablement pas la clé nécessaire afin de dissuader l'arrogant d'affliger un tel sort à la blonde désemparée. Puisqu'il semblait avoir gagné, elle ne pouvait qu'admettre son imminente défaite, un goût amer persistant au sein de sa cavité buccale, distinction de son mépris l’inondant.
Fuir. Elle voulait fuir, à tel point que ce n'était plus permis, de vouloir s'aventurer hors de son propre habitacle ; son habituel havre de paix, la boîte de Pandore de ses rêveries inespérées. La preuve de son désespoir perpétuel... Ce soir dérangée par l'apparition précipitée de son mal-être actuel. Qu'il ne la touche plus, que ses doigts ne frôlent plus la soie des vêtements saillant son être dérangé. Que malgré la distance qu'elle imposait alors en l'instant précis, se bousculant par mégarde avec les meubles boisés de son antre, sa présence demeurerait intacte. La douce blondine s'attela à rassembler ces quelques affaires jonchant le sol usé de ce logis à l’encens négatif, tournant dos à son adversaire. « Parfois, je me demande pourquoi je reste là, à pourrir pour toi. A espérer quelque chose de ta part tout simplement. » Sa chevelure en pagaille se trouva maltraitée par le biais de gestes imprécis, manifestant son anxiété émergente, se faufilant auprès de la porte d'entrée, semblait-elle se sentir moins étouffée. « Parfois je me demande... S'il serait pas préférable de s'éloigner l'un de l'autre. De se séparer. » A présent, la folie l'emportait sur la raison, la conscience brouillée, ne sachant point si tout cela n'était que de vulgaires détails qui deviendront futiles à l'avenir, que l'image même de ses hallucinations mal-interprétées. Elle songea une fois de plus aux précédents dires du jeune homme, la gorge nouée à souhait. Lui qui, savait pertinemment les questions à ses réponses. Connaissait sur le bout de ses doigts tâchés d'humilité, les failles de sa peau fissurée. Conscient du fait que, s'il venait à tout abandonner, le cœur déchu, cette fille serait prête à le suivre sans la moindre concession. Sans même ressentir une seule hésitation. Car ces deux damnés sombreraient un jour, parmi les abysses de leurs folles dérives.

«Invité»
Invité
Anonymous
Lun 4 Avr - 22:58
Invité
:



■■■
"Now I know we said things, did things that we didn't mean
And we fall back into the same patterns, same routine
But your temper's just as bad as mine is
You're the same as me
When it comes to love you're just as blinded
Baby, please come back
It wasn't you, baby it was me
Maybe our relationship isn't as crazy as it seems
Maybe that's what happens when a tornado meets a volcano
All I know is I love you too much to walk away though
Come inside, pick up your bags off the sidewalk
Don't you hear sincerity in my voice when I talk
Told you this is my fault
Look me in the eyeball
Next time I'm pissed, I'll aim my fist at the drywall
Next time? There won't be no next time!
I apologize even though I know its lies
I'm tired of the games I just want her back
I know I'm a liar
If she ever tries to fucking leave again
Im'a tie her to the bed and set this house on fire"

Un démon dégoulinant contre les parois de son être marqué par la langueur de l’infernale décadence. Le mauvais génie frémissait sous le palpitant d’où l’arbre interdit enracinait ses bras tortueux…la force de son étranglement lui faisait rater le rythme. Tomber, dans sa course pour la survie, s’écorcher la chair, voir le sang éclabousser son esprit désorienté. Il perdait pied face à elle…trébuchant sur les ronces entourant l’objet de son désir…ces ronces verbales, ces souffles projetés comme des bombes à sa face démolie. Détruite par les traits brusques du terrible peintre qu’est la Haine, et sa muse, la belle Dépression. Ses dents claquaient, résonnant dans son crâne fissuré…les canines longtemps n’avaient été tâchée de vin vital, et voilà que le repas allait être servi, une dernière fois, avant que sa croix ne vienne l’exécuter…avant que les pas rapides du sombre Judas n’illuminent le silence de la nuit. L’odeur de sa proie serpentait sur son charnel frissonnant de folie, tel de l’opium engourdissant ses pensées, elle éveillait la faim nuptial, l’envie de la fondre en lui…la détenir entre ses bras vengeurs, déchiqueter ses cuisses comme le pire des fous. Il n’était que cela…un demeuré, la vision troublée, l’haleine porteuse d’alcool, les mots déboulant les uns sur les autres, dans une avalanche de sentiments incontrôlés. Ils s’étaient déchainés…les monstres vivant dans les recoins de sa tête baissée. Ils avaient déchiré leur collier, s’étaient abreuvés d’eau-de-vie, les réveillant d’un long sommeil sans rêves.  Ils portaient sa raison au sacrifice, éventrant toutes idées claires, décapitant le roi des rues…Il se voyait partir…il se sentait partir, dériver vers un gouffre auquel ses griffes n’étaient plus tellement étrangères. Il coulerait, sous l’océan de ses chimères instinctives, il ne dominait plus sa propre personne. La terrible démesure, tant de fois condamnée par les Anciens, se voyait impératrice des plus faibles, de Takeshi. Il errait à présent…perdu…déboussolé, le lithium qu’il prenait en tant de guerre n’estompait plus les délicates blessures. Celles qu’il s’affligeait lui-même à coup de pensées trop hantées. Il n’était que chaos, un néant engouffrant son cœur. Trop saoul pour pouvoir encore être humain. La maudite lune avait susurrait ses sorcelleries malines et observait d’un air impérial la transformation avoir lieu. Le cannibale montrait les dents, lui, marionnette d’une fatalité mesquine.
La biche, le regard constellé d’émotions éclatantes, chatoyait sous l’obscurité de la pièce. Ses cheveux opalins ruisselant à sa poitrine fleurie de pulsions angoissées. Des fleurs aux pétales consumées par la terreur et la colère grandissante…la fatigue les faisant faner. Elle était une œuvre, une madone aux yeux engourdis par les fantômes habitant son âme. Prêtresse des rites amoureux auxquels s’adonnaient Takeshi, le plus grand de ses fidèles…attendant que sur ses lèvres abusées par le froid des nuits d’hiver, elle puisse y déposer le doux Salut…que de sa main, elle couronne sa tête de félicité damnée. Ses pas étaient fébriles et volatiles, elle semblait flotter au-dessus du sol…détournant son halo du prosterné. Perséphone s’échappa de l’enfer dans lequel il la tenait prisonnière, ses ongles emplis de terre, son visage caressé par les lueurs champêtres de l’astre doré…toujours plus beau que le sien, sombre et miséreux dans un royaume tourmenté. Il ne savait plus quoi faire, Hadès courait, hurlant derrière la seule flamme vacillante de ces lieux obsédés, mais elle partit, et éteignit le monde derrière elle.
Ses bras se tendirent vers le désordre que le fraudeur avait établi, créé, modelé la scène de ses tourments. Un tumulte pulsant dans sa tête, agrandissant ses vibrations à son être entier, puis les choses autour de lui. A terre, qu’il les avait toutes mises. A genoux devant la satanique apparition…confus, ne sachant quel chant écouter, laquelle de ces voix multiples croire. Elles échouaient par millier en des éclats d’échos balançant ses intuitions. Il ne savait plus quoi faire, quoi dire…ne sachant même plus ce qu’il était devenu. Ce qu’il avait toujours été peut-être. Des danses macabres qu’avait-il mené au sein d’un instant, jouant avec l’épanouie Faucheuse, masquant ses yeux de la terreur qu’il accablait. Il savait, oui, exactement quelles faiblesses atteindre de ses flèches empoisonnée…mais jamais ne sentait-il l’arme se dérober sous ses doigts anesthésiés par tant d’alcool…ce Léthé terrestre. Il s’enfonçait malgré tout, la terre s’ouvrant sous ses pieds, cherchant à reprendre le souverain de son atroce empire. « Parfois, je me demande pourquoi je reste là, à pourrir pour toi. A espérer quelque chose de ta part tout simplement. » Et il trébucha, une jambe glissant dans la fente approfondie par ses mots. Des syllabes qu’il ne saisissait toujours pas…ce flot se déversant soudainement sur lui, le renversant, l’entrainant entre les eaux venimeuses du Styx. Elle tentait donc de le dénoncer…de l’accuser à toutes ces présences invisibles, ces témoins habitant l’esprit dérangé de Takeshi. Afin que sa culpabilité puisse se libérer de ses méfaits. Elle pourrissait…oui, comme un fruit que l’on avait arraché de sa branche par simple caprice, le jetant à la première bouchée. Elle pourrissait, par les millions de baisers corrompus que déposait le fou sur ses os d’ivoires. Pourtant, lui, tel le pire des porcs, revenait toujours la dévorer. Il ne sut quoi lui répondre, un grognement retentissant de son gosier. « Parfois je me demande... S'il serait pas préférable de s'éloigner l'un de l'autre. De se séparer. »
Le glas funèbre retentit dans son battant amoché. Le Requiem fit vibrer ses cordes vocales en son esprit torturé...  « se séparer ». Cela explosait, projetant les lettres contre son crâne, se réverbérant et poignardant le peu de sainteté restant en lui. « se séparer. » comme s’ils avaient le choix. Comme s’il pouvait le faire. Partir, sortir, et ne plus jamais venir chercher l’eau bénite découlant de ses lèvres rosées. Aucune bénédiction n’était plus salutaire que leurs souffles s’entremêlant dans un rythme saccadé, aucune prière n’était plus douce que lorsqu’elle murmurait son nom au creux de son cou...la rédemption était là, entre ses bras, dans ses sourires, ses respirations. Sa vie. Et elle osait vouloir lui enlever sa drogue…son jouet favori. Pourtant il suffisait qu’elle le dise pour que cela se réalise, qu’il se sentait déjà couler. Loin d’elle, sans ses doigts pour le bénir, pour le sortir de l’eau. Il voulait sentir l’air le transpercer encore, et non la compression de ses poumons, sa cage thoracique poignardant sa chair. Il voulait hurler…mais la bouche ouverte, il était sûr de mourir, de laisser le boulet attaché à sa cheville le conduire vers son trône damné. Il ne voulait pas. Il avait besoin d’elle.
Ses mains se mirent à trembler…la vision se flouta davantage, effaçant à peine la silhouette qui lui faisait dos. Il s’avança, rapidement, instinctivement. Pour survivre, il fallait qu’un des deux tombe. Attrapant son avant-bras, il la retourna brusquement, avant que son poing ne s’abatte avec une fureur désillusionnée contre la joue qu’il avait tant de fois baisé. Une violente caresse contre la soierie de sa peau d’albâtre. Et elle s’écroula. Le silence.
Un vide enfuma l’air ambiant, liquéfiant son corps de toute part. Il tomba à genoux, face à cette énième chose qu’il venait de détruire. Le voile s’envola, et la clarté des phares de la réalité l’éblouirent. Elle arriva cette pute, s’écrasant contre sa face de con. Il avait perdu la tête, la raison, il s’était perdu. Perdu dans les tourments de ses cris, de ses émotions chaotiques. « Moe… » sa voix se brisa contre les rochers de sa désolation. Le sel de ses larmes rongea ses yeux, laissant les gouttes se déverser sur ses joues pâles. Blanches, maladif était-il ; atteint de ce terrible virus que l’on appelait l’amour et qui le détruisait chaque jour un peu plus. « Moe…j’suis désolé…j’voulais pas... » Il voulut prendre son visage entre ses mains, lire en son regard, la profondeur des plaies qu’il avait rouvert cet imbécile. Ce dément ! Connerie humaine expulsée dans ce monde fugace. Elle frémit à son toucher…la peur, le dégoût peut-être, s’emparant de son être. Et il ressentit la même chose, parce qu’ils avaient brisé leur âme pour les reconstruire, chacun prenant le bout de l’autre. Parce qu’ils s’étaient implantés mutuellement dans le corps de l’autre…parce qu’il voyait enfin ce qu’il était. Un monstre. Rien de plus. Maman avait raison de le jeter, elle n’avait fait que son boulot : protéger sa famille, et lui, n’en faisait pas partie. Papa pouvait même cracher sur son fils…il n’était qu’un vaut-rien, un sale pouilleux qui détruisait tout ce qu’il touchait. Un maladroit tentant d’aimer une créature plus sublime que lui. Plus divine. Il était le mortel corrompant tout sur son chemin, elle était…
Il recula…doucement, fuyant l’œuvre de ses démons…du diable, lui. La vision d’un cadavre vivant s’incrustait dans son esprit clairvoyant. Se levant dans sa course, il prit la fuite. Le lâche. Loin de ses cauchemars, loin de ceci…l’apogée de Lucifer. Judas était passé, et voilà qu’on l’avait crucifié.

«Invité»
Invité
Anonymous
Mar 5 Avr - 15:31
Invité


■■■
"Even angels have their wicked schemes
And you take that to new extremes
But you'll always be my hero
Even though you've lost your mind."

Le diable au corps, personne ne saisissait la cadence des événements passés, emplis d'infâmes jurons, de promesses déclinées, d'un amour décimé. Consumé par une tornade ravageuse, ses cendres s'évaporant au-dessus de leurs têtes maudites. Interpréter ses gestes relevaient de l'impossible pour l'incorrigible pantin de ces invocations nocturnes, celles qu'elle pleurait dès à présent, avec retenue cependant. Sa silhouette pauvresse ne faisait qu'imposer une infime présence en son logis, l'antre de leurs secrets. A ces deux amants punis, à qui l'on arrachait tout. Pourris par leur passion venimeuse, néfaste. Toxique. Ils étaient toxiques l'un, comme l'autre, se bouffant de leurs crocs aiguisés. Car les perles salées susceptibles de déferler sur ses joues, ne feraient que démontrer son ultime faiblesse, face à cette injustice, face au monde, face à lui. Face à tous les témoins pouvant reposer parmi les draps voluptueux des cieux, toit de son ancêtre dépité. Elle aurait pu gober, les moindres de ses dires destinés à brûler en enfer... Les croire, tous. Se soumettre à une réalité inexistante, devenir l'esclave du fruit de l'imagination du brun. Tout accepter... Et pourtant. Il n'en ressentait aucunement le besoin, ni le privilège. Ce n'était pas utile. Puisque le charmant serpent à sonnette demeurait l'unique en mesure de coordonner ses actions aux peines de la libraire, de lui prêcher la vérité absolue. Comme s'il savait tout. Alors qu'il se trompait, manipulait son propre esprit. Se dissuader de la croire pure de tous péchés commis en son absence, tandis qu'il arpentait les rues en recherche de liberté. Il savait comment imposer son règne, accentuer l'emprise que sa personne possédait sur elle, tout juste entre ses mains à la peau écorchée de trop s'être aventuré au milieu de la jungle urbaine, embaumait l'esprit déjà si tourmenté de la douce blondine de songes sorciers ; jusqu'à ce que ses faibles jambes engourdies ne rejoignent le tapis de son antre, le visage amoché. L'épiderme rougie, alors que d'ordinaire, sa blancheur surprenait toujours. Un teint enneigé, tacheté de liquide impur... Une goutte, et puis deux. Trois. Celles-ci se dissipaient telle une substance empoisonnée. Sa vision devint précipitamment troublée, les alentours relevant à présent du mystère. L'inconnu. Les abysses de cette soirée infernale. Elle finissait par se morfondre lorsque les doigts corrompus du garçon tentèrent d'entrer en contact avec les débris de leurs erreurs ; de ses erreurs. La misérable ne le craignait pas... ne craignait plus son toucher. Elle craignait pour ce qu'il adviendrait de son corps maudit, de ses pensées bien souvent portées envers lui. De ce qu'il adviendrait d'eux. Et c'est alors qu'il fuyait. Loin. Elle s'emmêlait les pinceaux, n'étant plus certaine de rien... Ou peut-être bien, que d'une seule et unique chose ; le fait que dorénavant, la pauvresse reposait seule en ces lieux, le cœur lourd et gardienne de ses failles.
«Contenu sponsorisé»
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
EMOJIS & CIE  :: anciens rp-
Sauter vers: