⚜⚜⚜ Tu t'es levé en même temps que le soleil ; ou presque. Tu n'aimes pas traîner au lit. Alors tu es sortis, fermant doucereusement la porte derrière toi afin de laisser ta sœur se reposer. Tu pars faire ton footing matinal ; une heure et demie, pas plus. Parce que de toute manière t'as pas envie d'aller plus loin. Après tout, vous étiez en weekend, ensemble. Une pause méritée et enviée ; attendue, tel le messie. Surtout par ta personne. Pour la retrouver, et l'avoir juste un peu pour toi. Elle te manquait, souvent. Malgré les messages échangés, ils ne valaient pas ses sourires. (...) Passé à la douche, habillé ; neuf-heure et quart. Tu pénètres de nouveau dans l’habitacle que tu avais loué à votre nom, puis, tu t'approches de son lit, voisin au tiens. Tu t'assoies là, délicatement sur le bord de son matelas. T'es doigts longs et fins caressant la racine de sa chevelure ébène. Noa. Un réveil doux. Comme lorsqu'elle était enfant. Tu l'as toujours levée ainsi. Et tu as toujours aimé, la voir ouvrir les yeux, te sourire. Et parfois râler parce qu'elle ne voulait pas bouger. Cela t'amusait. Mais vous n'étiez pas ici pour rester enfermer, sous les draps. Presque neuf heure vingt ma belle. Debout. Deuxième jour passé en sa compagnie, le temps te semblait bâtard ; défilant bien trop vite. Tu la laisse alors revenir au monde, préparant son café habituel ; naturellement, comme un geste dès plus répétitif. Alors qu'au fond il venait de toute ta générosité, tout ton amour envers sa petite bouille que tu idolâtrée tant. Grande journée, on s'en va dans la forêt aujourd'hui. Prête ?
Elle ne s’attendait pas à se retrouver ici ; généralement dès qu’elle peut échapper à des endroits comme ça c’est la meilleure pour fuir. Seulement elle ne s’était pas préparée, il n’avait rien dit. Changer un peu d’air cela dit a énormément aidé la jeune femme ; l’air de Tokyo l’étouffant toujours un peu plus dernièrement, dans le plus grand silence elle le remerciait d’avoir pris l’initiative de partir même pour un court instant. Réveil difficile cela dit ; ses pensées ne se sont pas reposées du tout. Jusqu’aux environs de deux heures du matin elle n’est pas parvenue à trouver la trace du sommeil. Peinant à ouvrir les yeux à cause de la lumière du jour, elle tente de rester endormie et légèrement pousser son frère comme si c’était la solution la plus efficace ; hélas, le sommeil est déjà parti et elle se redresse doucement oubliant l’idée d’heures de sommeil plus longues.
L’odeur du café joue un rôle très important ; c’est lui qui l’attire jusqu’à ce qui ressemble avec exactitude à une cuisine. Et d’un pas encore trop lent, les yeux encore fermés, elle le remercie silencieusement dans une faible étreinte avant de filer vers la salle de bain à quelques pas d’ici. Honnêtement, elle n’y passe pas une éternité, elle a toujours l’angoisse de croiser des gens déséquilibrés ici. Noa revient d’un pas assez pressé et l’esprit un peu plus clair ; le café reste toujours nécessaire à sa survie ;
Noa – Je ne suis pas sûre d’être prête…Puis quand je pense aux insec- Elle se reprend assez vite et secoue doucement la tête avant d’entamer son café puis ajoute Toi tu as l’habitude de venir ici, alors je compte sur toi elle dit en hochant à présent la tête. Et si jamais je perds une jambe avant de rentrer, je te poursuivrai en justice elle ajoute d’un ton sérieux alors qu’elle ne l’est pas, du tout.
Elle regarde à travers la fenêtre un instant, la main autour de sa tasse de café encore chaude ;
Noa - Je crois que je ne suis pas venue dans ce genre d’endroits depuis… Tellement longtemps, elle dit d’un ton faiblement amusé Je restais au bord de la piscine, et j’évitais le plus possible de parler avec qui que ce soit… Ah… Pourquoi est-ce que j’étais comme ça ? Elle dit en secouant doucement la tête découragée par ces souvenirs Je devais vraiment détester ça à l’époque elle ajoute avec un faible rire avant d'ajouter moins enthousiaste, Maman a du garder des photos, elle a un album pour tous les chapitres de ma vie j'ai l'impression. C'est fou
⚜⚜⚜ Elle te fera toujours autant rire, avec son air encore endormis, sa bouille enfarinée. Vous êtes tellement différents, l'un et l'autre... Mais pourtant, tu l'as toujours chéri comme la prunelle de t'es yeux. Tu l'as toujours prise pour une princesse ; une femme au dessus des autres, trônant aux côtés de ta créatrice. Son étreinte autour de ton corps accentue un petit plus ton rictus. Tu passes alors, simplement, ta main tatouée dans son dos, lui caressant doucereusement avant qu'elle ne s'écarte afin de s’apprêter. En attendant, tu ranges un peu votre petit cocon avant qu'elle ne revienne un peu plus éclairé. Je ne suis pas sûre d’être prête…Puis quand je pense aux insec- Noa et son amour pour les petites bêtes... Tu en riras toujours autant. Toi tu as l’habitude de venir ici, alors je compte sur toi (...) Et si jamais je perds une jambe avant de rentrer, je te poursuivrai en justice Tu attrapes ton paquet de cigarette tout en lâchant un léger rire. En justice. Tu penses qu'elle est folle. Parce que tu te seras déjà condamné avant même qu'elle n'appelle la police si cela devait se produire. Je crois que je ne suis pas venue dans ce genre d’endroits depuis… Tellement longtemps Toujours un peu décalée des autres, tu l'avais toujours connue ainsi... Je restais au bord de la piscine, et j’évitais le plus possible de parler avec qui que ce soit… Ah… Pourquoi est-ce que j’étais comme ça ? Tu allumes ta précieuse, prenant la première bouffée, t'essayant sur l'autre fenêtre, ouverte, afin de ne pas gêner la belle. Tu as toujours été comme ça. Enfin, avec le temps ça c'est arrangé, mais on retrouve souvent quelques traits, mh. Tu la taquine, parce que tu la trouve mignonne. Maman a du garder des photos, elle a un album pour tous les chapitres de ma vie j'ai l'impression. C'est fou Et tu ne peux pas t'empêcher de rire, tapotant sur le tube blanc pour en faire échapper la cendre. Et c'est pas finit, si tu savais ! J'ai 25 ans et elle me fait chier encore avec tout ça. Ce n'était bien entendu pas méchant. Parce que votre mère, elle avait tout ton respect. D'ailleurs on devrait faire quelque chose tout les trois. Elle m'a appelé y'a quatre jours, un truc comme ça ; pour me foutre dans la gueule que je ne venais pas assez souvent la voir. Et qu'on lui manquait. Tu crois qu'elle va finir par péter un plomb la vielle ? Enfin. Noa devait sûrement aller la voir plus souvent qu'toi. M'enfin. C'est moi qu'elle frappera au final, hein. Petite dernière, petite favorite. Ou pas. Mais toi, ça t'avais toujours fait rire, la manière dont votre mère était plus "brutale" dans ses manières avec toi. Mais c'était normal et tu n'aurais pas toléré, sûrement, que Noa ai les mêmes traitements que toi.
Noa – La ferme, elle dit dans un faible rire, tapant doucement l’épaule du plus âgé.
Elle avait eu les traits d’une antisociale pendant un moment qui avait duré quelques mois ; « sa période sombre » comme disait sa mère. Noa n’était pas spécialement fière de cette période. Il faut dire que le contraste avec la personne qu’elle était maintenant était assez important. Il lui a fallu du temps pour comprendre qu’elle n’avait plus besoin de se méfier des gens comme elle l’avait fait dans le passé ; que les gens n’étaient pas totalement mauvais. Elle ne voulait plus avoir à se méfier de cette façon du monde qui l’entoure. Un sourire se dessine sur les lèvres de la jeune femme tandis qu’elle lance ;
Noa – Parce que tu pensais m’abandonner peut être ? Si je dois souffrir tu souffriras aussi elle dit d’un ton faiblement amusé.
Ce n’était pas une torture, mais sa mère était simplement une grande nostalgique par excellence qui capturait tous les beaux moments, même les mauvais. Noa la remercierait plus tard, de ces moments qu’elle a pleinement vécus, éternellement immortalisés en photo ; elle en rirait plus tard, très certainement. Silencieusement elle hoche la tête ; elle aussi ne passait pas énormément, elle n’avait pas envie d’inquiéter sa mère mais le faisait quand même sans s’en rendre compte parfois. S’il s’agissait d’un concours il serait impossible de dire qui gagnerait.
Noa – Il faudrait qu’on aille la voir… Un faible rire s’échappe de ses lèvres quand il parle du destin fatidique de se faire frapper Tout va bien se passer ~
Elle ramasse son sac, il va leur falloir une éternité pour monter au sommet de cette montagne, mais elle avait entendu dire que la vue en valait la peine. Elle regarde Dakota après avoir ouvert la porte et lance alors ;
Noa – J’espère que tu n’oublies rien parce que je ne partagerais rien avec toi~
C’était un avertissement mais elle était sûre qu’au final, elle finirait par céder de toute façon.
⚜⚜⚜ Parce que tu pensais m’abandonner peut être ? Si je dois souffrir tu souffriras aussi Un petit rire de la part du plus âgé, alors qu'il passa l'une de ses mains dans ses cheveux, les ramenant en arrière. Il l'aimait, cette gamine. Sa sœur. Sa petite sœur. Son ange, sa princesse. Ca fait longtemps que j'aurais du t'abandonner ! La taquinant, n'en pensant pas un mot. Sa mère lui avait sûrement là, fait le plus beau des cadeaux pour son retour, lorsqu’à l'aéroport, les yeux de cette petite demoiselle c'était posés sur lui et inversement. Il avait su, dès le départ qu'elle serait à ses yeux, la plus parfaite de toute. Et à partir de cet instant, il n'a jamais cessé de prendre soin d'elle, même au travers de leurs disputes et de leurs caractères trop entêtés. Alors oui, il faudrait remercier cette mère, qu'il ne remerciera jamais assez pour toute cette vie, avec deux femmes à la maison. Il faudrait qu’on aille la voir… Tout va bien se passer ~ Un air boudeur sur sa tête de connard, il soupire finalement. Parle pour toi ouais ! Les accrochages, entre mère et fils ... Il y en a eus. Tellement que la plupart il ne s'en souvenait même plus. Prenant son sac avec la belle, rangeant un peu les derniers trucs traînants à cause du réveil, il se tourna vers sa sœur à l'entente de sa voix. J’espère que tu n’oublies rien parce que je ne partagerais rien avec toi~ Un léger rire, Dakota secoua son visage, désespéré. J'ai pas b'soins d'toi. Et m'emmerde pas ou j'te jure que j'te pousse dans un ravin. L'amour fraternel, était sûrement le plus beau. La laissant sortir en première, fermant derrière lui, il partir donc en direction du sentier menant à la forêt. Une excursion dans la nature, paisible bien que dangereuse si non préparé. T'éloigne pas trop d'moi j'ai pas envie qu'tu meurs se s'ras d'ma faute après. Et aller en taule pour ta sale tête tu imagines bien que ça m'foutrais les boules. La regardant en souriant naturellement, il passa cependant sa main sur l'épaule de sa cadette avant de passer son bras autour de ses épaules. Tu m'as manqué tu sais. Ce n'était pas rare qu'il soit attentionné à son égard, mais d'une manière aussi directe, si.
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