cold stare. (jooheon)

COLD STARE.
(outfit.)

Parce qu'elle en ressentait l'ultime désir, celui de s'évader, de s'émerveiller. S'émerveiller face aux choses propices à dame nature, s'émerveiller des grâces de la vie. Se projeter au sein d'un univers parallèle au sien, celui de la réalité, la réalité qui lui filait entre les doigts. parce que cloîtrée au sein du donjon de ses déboires éméchés, falsifiés, elle ne percevra jamais les ardeurs offertes par le monde extérieur. Ce monde à l'encontre de qui, on souillait son esprit déjà si tourmenté. Celui que l'on qualifiait de prédateur, de coriace, celui que l'on suspectait de n'être que le nid de discordes sociales. Parce que eux, de par leurs voix rauques, le savaient. Ils connaissaient les moindres recoins à contourner, les ruelles à ne pas emprunter. Celles que l'on tâchait de jurons à ne guère répéter, celles que l'on salissait de messes basses parcourant le quartier. Parce qu'autrui la désirait effacée, reculée. Parce que, même présente sur ce banc, aux côtés de ces gens insignifiants, ceux qui riaient de bon cœur, ceux dont les enfants abusaient du dynamise de leurs enjambées à travers l'allée, Moe demeurait discrète. Malgré son teint de porcelaine que l'on osait à peine frôler, malgré sa chevelure ensoleillée. Malgré les échos de la société. Elle favorisa l'art, tout comme les esquisses qu'elle entreprenait en cet instant, celles de ces cerisiers encore dépourvus de la richesse que ces derniers étaient aptes à apporter, chaque année, à un mois d'intervalle. Leur aspect monotone, coïncidait étrangement avec l'existence qu'elle menait, probablement à son plus grand désarroi. Cela demeurait la raison pour laquelle, ces arbustes rois, régnant parmi le panorama nippon envers lequel la jeune femme éprouvait tant d'empathie, l'inspiraient de plus belle. Encore et toujours, eux qui étaient synonyme d'éclosion, de merveilles inexprimables. « Il est d'autant plus gênant de continuer à m'observer, que de venir me parler. » Oui, la belle qui, usuellement, ne faisait jamais preuve d'audace, apparaissait aujourd'hui au grand jour. Elle qui n'était pas usée à transparaître dans les pupilles d'autrui, cet après-midi là, semblait faire office d'exception. Elle ne se trouvait pas ravie. Simplement, son âme s'emplissait d'un étonnement soudain. Celui d'être observée, banalement remarquée. Son franc parler ne tarissait cependant pas, ne s'inclinait pas face à ce sentiment étranger. Elle ne releva guère le visage, aux traits relevant de la méfiance, elle le préserva en direction de son carnet souillé d'innombrable traces charbonneuses. Parce qu'importe envers qui elle s'adressait, l'ignorance perdurerait parmi son âme errante.

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( TENUE ) Sur la route. Cheveux au vent et musique à fond. Là était l'essence même de la liberté. Au détour d'un carrefour, je fit tomber mes lunettes, les noires celles qui donnent un regard hautain en même temps particulièrement sexy. Et là, mes yeux se perdent. Heureusement que j'étais sur le côté sinon je ne donnerais pas cherche de ma peau. Là j'affichais mon parfait sourire avant de me garer, couper le contact et sortir de ma voiture. Gestes rapides sur ma coupe et mes vêtements que je tire pour éviter une quelconque froissure et me voilà déjà parti vers elle. D'abord je fus subjugué par ce qu'elle crayonnait. C'était une esquisse, des coups de crayons non-calculés mais j'admirais son talent. Je sentais qu'elle en avait un.

Ce fût aussi pourquoi j'abandonnais tout objet de discorde pour ne pas tuer son imagination qu'elle exécutait sauvagement sur son papier tacheté de son univers. Mon sourire, quant à lui était resté sur le coin, les mains dans les poches. Quand les passants passaient lentement vers nous, me frôlaient même, ils s'intriguaient de ce que je pouvais faire, juché devant elle, à dévisager non pas son magnifique air angélique mais bel et bien son poignet danser sur le carnet. Moi je ne trouvais rien de mieux que de stopper l'espace-temps pour ne regarder qu'elle. C'était rare de capter autant mon attention et pourtant elle n'avait rien sollicité pour que je vienne à sa rencontre. Au contraire, elle n'était pas au courant que son homme se trouvait juste en face d'elle. Enfin, c'était un bien grand mot mais j'affectionnais toujours à me trouver des qualités majeures. « Je ne voulais pas gêner ton génie. Tu m'as fasciné. »

COLD STARE.
(outfit.)

Ils aiguisaient cet amer goût envers eux, ces gus de la haute société. Eux qui se pavanaient l'esprit volage, le cœur démantelé d'imposantes chaînes faites de fer. Eux qui, par le biais de leur regard vicieux, dénudaient les braves gens semblables à elle. Vingt années, rythmées de défaites inavouées, de victoires endiablées, et la voilà déjà certaine de ce fait qu'elle avait cependant la fâcheuse tendance de généraliser. Alors, femme entêtée qu'elle représentait, le drapeau brandit de haut, ne se détourna point de son esquisse dorénavant minutieusement conçue. Malgré le vautour qui se perdait au sein de ce périmètre qu'elle affectionnait tant. Malgré sa présence, sur ce banc, les cerisiers dépravés surplombant sa blondeur angélique, passant inaperçue dans le climat d'antan. « Sauf que vous me déconcentrez. » L'objet de sa cavité buccale se claqua à l'encontre de son palais, synonyme de désapprobation immense, que ce soit, envers l'insistance de ses pupilles ou encore, de son langage familier, qui fut bien plus surprenant qu'elle n'aurait pu l'imaginer. Qu'importe quelle identité ce gars-là pouvait bien porter, l'artiste ne s'y intéressait certainement guère, bien trop focalisée sur ce que dame nature avait à lui offrir, emplissant ses yeux de merveilles accomplies. Qu'importe le fait que son comportement puérile, digne d'une personne juvénile d'aujourd'hui, puisse commettre une dégradation de l'estime que portait son vis-à-vis de sa personne ; puisque après tout, il ne portait que le poids d'une rencontre inattendue sur son épaule.
La malheureuse, de ses lèvres taillées, laissa vaguer librement de quelconques tirades étouffées de façon volontaire. « Qui plus est, vous et votre grande taille m'empêchez d'observer cet arbre-là. » Tout n'était que propos dénués de grâce, portés par l'euphorie s'emparant de son métabolisme affaibli par cette sensation étouffante d'attirer l'attention d'autrui. De façon définitive et précise, elle réalisait que les barreaux entourant son existence de ses multiples déboires enflammés, avaient façonné l'âme bohème, craintive qu'elle était. Celle qui se laissait envahir, abandonner, lover auprès des bras chaleureux de la peur dévorant son bas ventre endolori, sa douceur d'autrefois.  

ACIDBRAIN

HRP:

( TENUE ) La jeune inconnue semblait bien sauvage. Le contraste de son langage et de son attitude divergeait totalement. Je me surpris à reculer doucement pour lui donner le plaisir de regarder ce que, apparemment, je gênais. Mais rapidement, je fronça les sourcils me disant que j'étais bien docile tout à coup. Au final je m'assis à côté d'elle, une distance tout de même assez raisonnable et ne fit aucun bruit avant qu'elle n'arrête sa créativité. De temps à autre je souriais et aperçu le papier absorber son regard. Une vraie passionnée dans un léger rire, je m'approcha doucement d'elle et remonta ses cheveux derrière son épaule. Voilà, comme ça vous n'auras plus d'excuse à être de mauvaise humeur. Parce que oui, j'avais décidé de la vouvoyer parce qu'elle venait de le faire et disons que j'étais assez malléable question vouvoiement. Ma main se décrocha de sa chevelure platine où le soleil ne faisait qu'accentuer cette couleur enchanteresse. J'avais sérieusement un faible pour les blondes.
Quand je me remis une nouvelle fois un peu plus loin d'elle, je profita qu'elle redresse ses yeux vers moi pour commencer une discussion. Si elle pensait vraiment que j'allais laisser filer les belles choses et simple de la vie, la jeune femme se trompait lourdement. Moi c'est Jooheon, enchanté. Un large sourire s'ajouta à ma présentation. Puis je posa mes yeux sur son dessin. Elle dessinait vraiment bien, c'était très agréable à lire la passion qu'elle excellait à l'intérieur de chaque trait. Je n'avais pas vraiment de talent artistique si le "comique" n'en était pas un, alors j'étais rapidement fasciné par de simple chose assez modeste mais touchant directement les sentiments. Je sais que je vous dérange, mais il fallait vraiment que quelqu'un s'arrête pour vous dire que vous dessinez vraiment bien et d'observer ce talent de près. Pas de chance (ou pas) cette personne, c'était moi.

HS:

COLD STARE.
(outfit.)

Nul doute, la demoiselle comprit de manière aisée les intentions semblant carrément précises de cet homme à peine connu. De par sa façon maniérée de lui démontrer sa présence, par le biais de ses mots convenablement articulés... Le bijou de sa poitrine juvénile se pensait indomptable lorsqu'il se permettait de prendre place à ses côtés, dépourvu d'une pudeur à peine croyable. Son âme avait beau se la jouer parfois enfantine ; loin d'être dupe, son vis-à-vis semblait bel et bien déterminé afin d'étaler sous ses prunelles étoilées, la palette complète de ses charmes. Malgré le fait que ce dernier ne soit guère insupportable à détailler; les traits de son visage se reflétaient comme étant plus ou moins munis d'origines lointaines aux yeux de la libraire, elle se serait probablement sentie intriguée par son allure atypique. De ce fait, sa sournoiserie lui suscitait l'irrésistible envie de le piéger à son propre jeu, soufflant en son appareil auditif tel le fruit du démon même ; mordillant l'infériorité de ses lippes, la jeune blondine déclinait son carnet où divers croquis s'y perdaient, léguant son entière attention au profit de ce qui rimait à rencontre incongrue, celui-ci divulguant alors son identité... Muni d'une aisance sans précédent. « Je m'appelle Moe. » Ce qu'elle n'était pas prête à faire la malheureuse, dans le seule but de retrouver une certaine solitude dans les heures qui suivent; celles qui défileraient, sans aucun doute, tout juste sous son regard à présent noyé par une certaine séduction falsifiée. « Vous êtes sûr qu'il n'y a que mon talent qui vous intéresse ? » Face aux témoins présents dans les cieux bleuâtres, elle le jurait, dès à présent, que sa folie ne la gagnera qu'en ce moment même et nulle part ailleurs. Rien que pour le plaisir d'observer le chasseur s'immiscer au sein de son propre calvaire, pourtant destiné à une proie peu futile à s'approprier. « Ou moi-même également ? » suggéra-t-elle, le ton regorgeant, peut-être bien d'une once d'innocence impure, ses fins doigts précédemment gardiens de ses œuvres se liant à sa chevelure ensoleillée, y formant de légères boucles du bout de ceux-ci. Cette damnée certainement moins naïve que ce que sa candeur puisse laisser paraître...

ACIDBRAIN

HRP: