try not to laugh/scream/cry/get angry challenge

Shinji & Seiha
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Pourquoi avait-il décidé d'accepter, encore? Il était tard. Il avait un gros devoir à rendre demain, et il n'avait pas fait la conclusion. En soi, dit comme ça, ce n'était pas si grave. En soi, une conclusion, ça peut se faire en dix minutes à tout casser. Mais Seiha était tellement à l'ouest ces temps-ci, qu'avoir un Q.I développé ne lui épargnait pas les trous de mémoire et le stress. Alors, forcément, il y avait genre… 50% qu'il oublie son devoir inachevé et qu'il meurt de stress en moins d'une minute en s'en rendant compte. Du coup, lorsqu'il avait reçu un message de Shinji qui lui demandait de sortir pour se voir, il avait pensé refuser. Oui, il avait pensé. Mais il n'avait pas osé mettre en action ces pensées. Cela faisait déjà quelques jours qu'il n'avait pas vu le jeune homme, et même si leurs sorties se soldaient deux fois sur trois par des « nique ta mère tu m'saoules, j't'ai dit que j'le ferai pas » et des « mais putain Shinji t'es barge pourquoi j'traine avec toi??? », il se plaisait à avoir des bouffées d'adrénaline et au fond, il ne regrettait pas. Enfin, pas trop. Disons qu'il ne regrettait pas tant qu'il ne pensait pas à Kido… Après, c'était une autre histoire.
Toujours est-il qu'il s'était retrouvé à sortir en douce après le couvre feu instauré par son frère (qui n'était de toute façon pas là pour fliquer) et arpentait à présent les rues pour retrouver son ami. En le voyant au bout de l'avenue, il soupira et accéléra le pas en remettant correctement sa casquette qui cachait, du moins il l'espérait, le plus possible son visage. Une fois arrivé devant lui, il fit une petite moue digne du plus grand boudeur à deux francs du quartier et fronça les sourcils. Pas de bonjour, même pas l'effort de lui sortir un petit sourire, rien. Il était parti pour faire son quart d'heure « je râle et tu dois m'accepter tel que je suis sinon tu peux aller t'faire foutre » et marmonna un petit « J'te jure que la prochaine fois que tu m'fais sortir à cette heure en pleine semaine, j'te fais payer ma présence 1000¥ l'heure. Si quelqu'un de la fac me reconnaît ou même pire, si mon frère me voit, j'suis mort mec. Et crois moi que je viendrai te hanter jusqu'à la fin de tes jours sans possibilité d'exorcisme et tous ces trucs contre les fantômes comme à la télé, là... Dis moi merci d'être venu, dépêche toi hyung... Sinon j'reste à peine dix minutes. »

Peut-être était-il un peu soulagé d'avoir enfin pu dire ce qu'il pensait de cette entrevue tardive, il poussa Shinji pour le faire avancer et ainsi, ne pas prendre racine en plein milieu du trottoir. « Ça fait un bail qu'on s'est pas vus comme ça, tranquilles… J'te manquais tellement que tu pouvais plus attendre ce week-end, avoue. » Franchement, qu'est-ce qui était le pire dans cette phrase? Qu'il n'avait aucune honte à sortir ce genre de truc débile à son pote, ou qu'il était sûr et certain qu'il lui avait manqué à ce point? Pauvre enfant. Peut-être n'était-ce que ce que lui ressentait. Who knows.

BY .TITANIUMWAY

Shinji & Seiha
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Il ne s'attendait pas vraiment à ce qu'il lui permette de se barrer, en fait. Et sur le coup, ça lui était revenu en pleine gueule: Il faisait vraiment sa p'tite lycéenne râleuse, là. C'était un échec presque total. Il s'était fait prendre comme un chiot qui pleurniche pour avoir de l'attention et qui finit par revenir lui-même parce que ses plans n'ont pas fonctionné. Mais il ne fallait pas qu'il se défile, surtout pas devant Shinji. Y avait ce truc, cette aura autour de lui qui l'interdisait de flancher et s'avouer vaincu. Parce que se faire humilier c'était une chose, mais se faire humilier par ses amis en était une autre. Et aussi stupide que cela puisse paraître aux yeux des autres -ou même aux yeux de son ami, il essaiera toujours d'avoir le dernier mot. Mais tu voulais répondre quoi à ça? Ou en tout cas sans passer pour un forceur. « Bah bien sûr... J'aurais bien aimé avoir un balai pour te l'enfoncer bien profond, tiens. Tu mérites que ça. »

Sur le coup, il avait légèrement râlé en sentant sa main dans ses cheveux. Ce qu'il pouvait détester qu'on le touche comme ça... Ça lui foutait des frissons pas possible tout le long de l'échine. Mais il l'avait fait déjà tellement de fois que Seiha sentait que ça passait un peu mieux, dernièrement, alors il ne crachait plus trop dessus si ça lui permettait de se "soigner" et éviter de se faire frapper par des nanas quand il sortait en boîte ; ses joues lui en étaient  vraiment reconnaissant. « C’est surtout parce que j’voulais pas que tu restes à moisir chez toi pendant que tu te fais laver le cerveau ouais. » Seiha n'aimait pas tellement entendre ce genre de choses. Qu'on lui mette la réalité en plein dans la face n'était pas son passe-temps favori, surtout quand ça concernait ses études, sa vie, sa famille, et tout ce qui touchait à son éducation. Un sourire bien amer s'était dessiné sur ses lèvres. « J'vais retenir que la première phrase, hein... C'était quand même plus attirant. Mais merci d'penser à mon pauvre cerveau. »

Peut-être était-ce la fatigue, ou bien avait-il eu une déconnexion mentale que son cerveau avait planifié pour le garder loin du stress que "passer toute la soirée" aurait pu engendrer? Toujours est-il qu'il n'avait foutrement pas réagi. Pas même un regard, rien. Il s'était contenté de marcher à ses côtés, ne se posant que très peu de questions. L'air frais de ce milieu de soirée l'apaisait et il s'y plaisait bien. Parfois, il se surprenait même à préférer vivre la nuit. Les gens étaient plus détendus, plus animés par une folie qui lui plaisait énormément et qui ne lui était pas très familière. Comme si les ténèbres nous aidaient à, quelque part, nous cacher et nous mettre à nu simultanément. Ses soirées ne se finissaient pas toujours bien avec Shinji, mais il ne pouvait nier le fait qu'il n'y avait qu'avec lui qu'il se fichait bien de ne pas être un être exemplaire comme il l'était toute la journée. Il n'était pas un pro à ça, c'était compliqué... mais ce qui l'attristait le plus, c'était que ce soit si dur d'être soi-même.

« Au fait, j'ai une question pour toi. Si j'te dis "gauche ou droite?", là comme ça, tu réponds quoi? Et sans réfléchir. » Oui, il était tellement dépassé relationellement parlant qu'il ne savait jamais quoi dire pour faire la conversation. Alors oui, quand il le pouvait, il ramenait tout à ses études. Mais que pouvait-il y faire? Il était passionné. Déchiffrer Shinji avec des petits tests stupides comme celui-ci le faisait toujours rire parce que ça ne se finissait jamais comme il le prévoyait, et c'était ça qui lui plaisait. Être surpris.

BY .TITANIUMWAY