ain't in control ( eisen )

Et ton dos cogne le dossier du canapé en cuir. C'est bon, tu sais que tu as touché un point de non-retour et pourtant tu continue de hocher la tête quand la jolie demoiselle se penche vers toi pour te resservir du whisky. De base, tout cela devait se passer dans la plus grande des sobriétés tu te l'étais promis... Puis il y eu un qui commanda des shot, puis le deuxième ensuite t'avais arrêté de compté après dix. Tu ris, tu souris et tu lève ton pouce à tes autres pour signifier que tu vas bien mais que tu plane totalement. Franchement, t'aurais vraiment pas dû mélanger fumette et alcools mais bon. (...) Quand tu recouvre enfin ta vision tu te rend compte que t'as quitté le bar, peut-être que ça fait plus de dix minutes que tu traine dehors. Un frisson parcours ton échine que tu tremble doucement en tirant les pans de ta veste en cuir qui vaut plus cher que la permanente de cette femme qui te dévisage. Et oui, maintenant tu n'es pas anonyme, presque tout le monde connait ton nom mieux que toi. Tu lui souris t'essaye tant bien que mal de paraitre sobre puis tu enfonce tes mains dans tes poches en traversant sur le passage piéton. C'est incroyable comme le destin peut être bien chien tout de même ; t'as pourtant bien respecté le code de la route, t'as traversé sur le passage. Admettons, tu n'as juste pas eu le temps de regarder à droite puis à gauche. Ton corps touche le devant d'une bagnole et tu imite tous ces joueurs de foot à la perfection. Ta chute est comme lâche et tu roule doucement par terre pliant ta jambe en grimaçant. Ouais tu grimaces parce que t'arrive pas à bien parler, t'es un peu perdu, un peu déboussolé. La silhouette inconnue sort de sa voiture, tu l'observe. Elle avance vers toi. C'est à ce même moment que tu te met à geindre comme un enfant. est-ce que j'suis mort?

Une fois que tu perçois enfin sa voix, tu le laisse te dire ce que t'as toujours eu envie d'entendre. Ouais t'es au paradis et il y fait plutôt froid. Pas la force de l'inconnu t'arrive enfin à te lever et on t’assois aussitôt. Ta main tâte l'élément sur lequel t'es. Super un capot de bangole, t'es en pleine redescente et tu souris avant vouloir t'avachir mais l'inconnu te rattrape. Putain c'est comme si il lit en toi ou alors que t'es bien trop prévisible. Les policiers discutent avec l'homme qui te maintiens et tu en profite pour poser ta tête sur son épaule. C'est doux, ça sent bon et c'est plutôt agréable. Mais la douceur est de courte durée c'est ce que tu te dis quand il t'attrape par le bras et te fais contourner la voiture. Tes pieds eux, essayent de suivre le rythme bien que tu manque à chaque pas de tomber. Heureusement te voilà arriver sur le siège avec une douleur au front. Saloperie de hauteur ou de gravité, ou n'importe tu sais plus t'es totalement perché. Ta main tiens celle de celui qui a posé plus vite sa main à ton front. On peu voir tes lèvres s'étirer parce que t'es content qu'on prenne autant soin de toi. alors j'habite à rue des pets qui noie.... des pets! Tu te met à rire en essayant de changer de position, tes mains tirent sur la ceinture qui, tu pense, te serre un peu trop pour le coup. Et plus tu gesticule, plus tu te rend compte que c'est une mauvaise idée et puis t'allume la radio. Ouais t'arrive à faire cet exploit là malgré le déchet de joint et d'alcools que tu es. Rapidement t'intègre la rythmique de la musique, peut-être parce que c'est dû à ta virtuosité ou ton métier que tu arrive vite à t’imprégner des choses mais tu y arrive quand même. Et ce même en étant complètement high. Tu te met à danser doucement sans en vouloir savoir davantage sur l'homme qui conduit cette majestueuse voiture. Enfin même toi t'en a pas une si belle et pourtant tu gagne plus que trois meilleurs avocats du Japon réunit. Donc tu continue de danser avant d'incliner ta tête en arrière. Tes yeux scrutent les détails du visage de ton étranger où tu ose tendre ton doigt vers sa joue. où on va? je pars pas sans mon avocat et ma team bordel! Tu tape sur sa cuisse et te retourne vers la fenêtre faisant mine de vouloir t'aérer. Putain t'es ingérable quand t'es bourré.

Lorsqu'il te débite à la seconde tout son plan pour ce soir, tu hoche simplement la tête. Toi, sérieusement t'as pas trop de soucis tu sais juste que demain t'iras mieux ; t'auras juste une belle gueule de bois qui s'ajoute aux autres déjà eu. C'est tout point barre. Tes yeux vont vers les siens, tu sais pas pourquoi mais tu sens un truc en lui. Une sorte d'aura un peu trop sombre pour toi. Les crissements t'arrivent directement au crane, tu te prend doucement la tête et lorsque vous vous arrêtez enfin. Oh là, tu te prend le ventre, ça t'prend aux tripes. Tu sens ton ventre tourner et tourner. Oh. Tu grimace et cherche ton porte-monnaie comme il te la demandé précédemment.
A peine t'as juste le temps d'ouvrir simplement ta bouche que t'es encore repartis pour un tour de rodéo. Et merde, tu t'attrape le ventre et fronce les sourcils pour regarder autour. Ce n'est qu'après quelques tours de manège en plus que tu commence à te sentir vraiment tout drôle. T'as même presque l'impression que l'autre a envie de jouer avec ce que tu as dans le ventre. Et sans jeu de mot. Un autre crissement avant de te laisser carrément tomber en arrière contre le siège. On t'ouvre la porte, comme d'habitude puis tu sors. oh merde... C'est juste la phrase que t'arrive à sortir avant de pousser les jambes du gars et dégobiller à côté de lui. Inconsciemment tu lui tiens le bas du pantalon, tu sers même lorsque tu sens que c'est la faim de la connerie que tu crache sur le trottoir. beur... désolé... porte-moi bébé. Tu te redresse, tu lui attrape le col de sa chemise et t'essuie la bouche avec le dos de ta main. Dans ton autre main, tu sors des liasses de billets ouais t'en sais rien si c'est exactement le compte pour la chambre mais en tout cas tu sais juste que t'as vraiment pas la tête à tout ça. Car oui, tout cela te prend vite à la tête et clairement t'as qu'une envie... De monter dans ta chambre. Tu pousse doucement ton acolyte et te dirige vers l'hôtesse d'accueil. Une fois les billets transformé en carte en un simple de tour de passe-passe, tu monte en t'aidant doucement de l'autre. Eh, il est plutôt sympathique sous ses aires de brute épaisse ou d'homme totalement mystérieux que même sa naissance en reste une impossibilité étrange pour le reste du monde.

Enfin arrivés à l'étage de ta chambre, tu ouvre doucement et t'affale sur le lit en prenant soin de jeter ta veste en cuir. Merde t'as chaud, ça te monte encore à la tête mais d'une autre manière. Tu te prend la tête, c'est là que ça brûle alors bêtement tu pense qu'en secouant tes cheveux dans tous les sens tu vas pouvoir évacuer cette vague de chaleur. Tu déboutonne un peu ta chemise à carreaux en observant l'homme derrière la porte. Un large sourire se dessine sur ton visage et avec tes yeux dans le vague tu donne pas cher de ton image actuellement. J'suis sanzo, chanteur et tu me dois... LE RESPECT! Ton doigt, en même temps que ta voix plus forte, le pointe et tu te roule pour être le ventre contre le matelas. j'ai chaud... apporte moi un verre d'eau... une bassine. Ta voix se perd doucement, tu perd de l'intensité comme ta tête qui tombe doucement en arrière en te tortillant encore dans le lit. Un véritable déchet, demain promis t'arrête de boire Sanzo.

Franchement et intérieurement t'aurais bien voulu être totalement déchiré en compagnie de gens que tu connais. Donc soit Isao, soit ton frère ou voir même.. ton chien. Tu ris en voyant le regard de la femme se poser sur toi. Elle plonge dans l'incompréhension ou soit elle te reconnais. Au choix mais la deuxième option ne serait pas spécialement cool pour ton image. Toi qui est toujours soigné, propre sur toi et ne parle que très peu en présence des médias. En fait, c'qu'on te reproche simplement c'est d'être un peu trop tactile avec les membres de ton groupe ou que tu ne refuse jamais un câlin de tes fans. C'est tout ce qui s'affiche sur ton dossier social. Tu te contente de lui sourire avec un grand mouvement de la main pour la saluer pleinement. La vie n'est pas une scène et toi tu t'y plonge carrément, la tête la première. Mais pour le moment t'es dans des montagnes russes, t'es vraiment pas bien et quand ton sauveur s'approche de toi après avoir congédié la demoiselle, tu vois en lui la lumière. Mais oui merde! Une douche! Tu attrapes les pans du lit, glisse tes mains à la fin et te relève doucement en te prenant furieusement la tête. Aucun moment de lucidité te prend comme une envie de pisser, tu te lève sans un mot, passe ta main sur le torse du jeune homme et t'as pas trop la tête à faire des maths mais la distance est assez infime tout de même. Tes yeux se lèvent sur lui, oh bah il sent bon en plus c'est cool! Ton sourire ne décroche pas de ton visage et tu pars dans la salle de bain. Lumineux à souhait ça en est presque effrayant pour toi OH JESUS MARIAH CAREY! ta main part vers le mur, tu te tâtonne et dans la foulée tu déchire ta chemise. oh shit, mes boutons.... ta tête se baisse sur ces fameux boutons qui chutent de toi. La gravité a trop de secrets pour toi. Alors tu continue ta marche, tu te traîne en vrai avant d'arriver à la baignoire. Puis tu te met à compter ; t'as tes chaussures, tes chaussettes, ton pantalon et ton boxer qui restent et ça c'est beaucoup trop pour tes p'tites épaules. Merde. Étape une, t'arrive à retirer tes chaussures avec un pseudo équilibre. Maintenant ton pantalon qui a toute ton intention. Tu tire, tu t'acharne dessus et t'arrive même à t'insulter de mette des trucs parfois un peu trop moulant... Et enfin tu y arrive. Tu plonge entre le bonheur et l'extase et tombe dans la baignoire ajustant le chaud et le froid du robinet. Pour toi et ton propre plaisir t'y vas avec l'eau chaude. Cool. Le gars arrive dans la salle de bain jusqu'ici tu te dis pas que c'est parce que c'est parce que t'as fait un sacré boucan en tombant. Tu lui souris lui montrant bien que t'as toutes tes dents et en plus que t'as aussi le temps de les blanchir parce que toi tu pèse et que t'es une vraie star. Ta jambe se relève doucement faisant glisser le filet d'eau de ton talon à ton mollet. Si t'avais pas une tête de défoncé on aurait cru à une star du X. Lalalalaaaaaa~ Au final ça peu te paraître normal d'avoir un public quand tu commence à te laver. Oui quand on est au plus mal comme toi en cet instant rien n'est logique et n'affecte ton incompréhension. Dis donc... Tu veux me laver ou alors t'es là pour le spectacle ?! Tu ris tu t'affole dans ton bain avant de tomber carrément dans l'eau. Et merde.

Une fois de plus, c'est sans compter sur l'adversité de ton sauveur nocturne, ton Batman, que tu te retrouve sauvé des eaux bouillantes. Tes yeux s'ouvrent l'un après l'autre et tu papillonne en le retrouvant. Tes une pucelle a qui on a compté fleurette ; limite tu pourrais rougir mais c'est simplement les restes d'alcool qui se fige sur tes joues. L'écoutant, tu t'exécute les sourcils froncés tu émets comme une aura épaisse de concentration. Une. Deux. Et voilà tu as réussi à retirer tes chaussettes qu'aussitôt le bruit de leur rencontre violente avec le sol te fait rire tu t'esclaffe et tente de ramener avec toi le gars dans ta connerie. Mais n'y fais ; ce gars est une armoire à glace. Ça en est presque déroutant c'est incroyable et ça définit toutes les lois sur le rire comme quoi il serait contagieux. Lentement ton sourire s'efface tandis que tes yeux ne cessent de le fixer, ta bouche à moitié ouverte, tu inspire et expire en te rapprochant un peu plus. Arrivé à une distance plus qu'infime de vos deux visage tu passe tes pouces sous ses yeux noir comme la nuit. Il n'y a vraiment pas de doute ; il est réellement ton... batman...

L'air de rien, tu te décale, te frotte un peu car c'est un peu pour ça que tu as retiré ton boxer et tes chaussettes. Une fois fait, tu essaye de sortir. Du moins tu longe le rebord de la baignoire, sort comme un ver de terre et arrive à te cramponner ensuite au levier. T'attrape de façon nonchalante une serviette que tu t'acharne dessus pour la nouer autour de ta taille. Heureusement que cet hôtel est pareil que ceux dont tu as l'habitude de fréquenter quand t'es en déplacement. Ainsi tu arrives un peu plus facilement à prendre tes repères et trouve la brosse a dent avec un dentifrice aussi petit qu'un échantillon de parfum. Sans un mot, tu te lave les dents zieutant le reflet du miroir surtout sur la silhouette de Batman. Tu souris niaisement avant de cracher dans l'évier et te laver le gosier avec l'eau du robinet. Merveilleuse manœuvre achevée tu te retourne sur l'autre en t'appuyant les deux mains sur l'évier. j'ai mal au craaaaaaaaaane plus jamaiiiiiiiiiis. oh jesus mariah ca- tu ne prend même pas le temps de finir ta phrase que tu t'agenouille pour venir te blottir à lui, son corps tout chaud comparé au tiens. Eh bien oui c'est ça de se laisser glisser dans l'eau et en sortir même pas séché et rester nu pendant que l'on se brosse les dents! j'ai froiiiiiiiiid PUTAIN! décidément tu ne contrôle pas ton volume, encore moins ton intonation. Tout ce que tu arrive à faire c'est te recroqueviller un peu plus pour avoir un peu plus de chaleur de sa part. Après tout, il est ton loyal serviteur, ton sauveur mais avant tout ton super-héros, ton Batman alors il se doit, c'est inscrit dans son contrat, qu'il est autorisé et c'est même conseillé de remplir ses tâches d'homme fervent sauveur de l'humanité tout entière mais plus d'un petit homme nommé Sanzo. Ta tête de relève vers lui, tu agrippe son col et commence à débiter des choses inaudibles, des bégaiements par parcimonie. Faut m'réchauffer.