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Break'night [Keisen]

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Sam 16 Avr - 20:32
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BREAK'NIGHT
ft Keishi
Tenue

L'odeur d'alcool fort. Le son des cartes qui filent sur la table. Des cuisses à moitié dénudées qui passent et des verres qui se distribuent sur le bord d'une table en merisier de valeur sobre. Un petit bar tranquille qui ne fait pas de bruit au fond d'une rue tout aussi peinarde. Le boss de Eisen aime cet endroit pour voir de vieux amis et s'étaler dans des parties de cartes plus ou moins légales, mais les flics ne viendront pas ici, ils ont bien assez à faire avec les gros quartiers chauds et leur mafia. M.Nagamura n'est pas un mafieux. Il en côtoie certes mais c'est avant tout un homme d'affaires. Il y a peu de clients ce soir, et ceux qui sont là ne sont pas trés bruyants, souvent solitaires, parfois peinés ou dépressifs, et quelques demoiselles modestes pour leur tenir compagnie. Des demoiselles qui ne sont pas à eux. Les putes de Nagamura font le trottoir, elles ne sont pas là pour faire la compagnie dans les bars. Seules les femmes d'expérience et fidèle à cet homme depuis des années ont ces privilèges plutôt apaisants comme privilèges de carrière. L'une d'entre elles les a suivi. Une femme mature, en tenue traditionnelle, encore un trip du vieux, mais il aime contrôler les traditions.

La grande brune se tient à coté d'Eisen. Adossé au mur derrière, il observe le jeu de son patron, bras croisé sur le torse alors que la brune lui fait les yeux mais il s'en fout un peu lui. Elle se fait passé dessus pour tous les mecs de l'entreprise, c'est un nid à mycoses cette bonne femme. Elle a beau être belle, elle est tout ce qu'il n'aime pas, alors, concentré, il avale des yeux les cartes du jeu de son supérieur. C'est quand son boss s'apprête à faire une grosse connerie et perdre plus de 400 000 yens, qu'il se décide à se décoller du mur et se pencher à son oreille pour lui suggérer de ne pas poser ses cartes, mais une autre combinaison. Il hésite, le fait et remporte le pactole, échappant un rire grave et peu fort. Sa large main vient taper l'épaule du jeune bras droit, qui se redresse avec un sourire discret sous les compliments de son boss, et les râles des deux autres hommes. Nagamura tend une dizaine de billets à Eisen, qui incline poliment la tête en remerciement de cette légère prime. Nagamura est peut-être un gros enfoiré en affaires et au quotidien, mais il est réglo quand on fait du bon boulot et Eisen vient de lui faire gagner l'équivalent de 80 000 dollars, ce qui n'est en soi pas négligeable, juste avec trois cartes. Le brun se recule un peu et la grande brune lui murmure un truc à l'oreille. A purée, vla qu'elle a soif celle là. Elle peut pas trainer son cul jusqu'au comptoir? Nagamura jette un oeil à Eisen et il comprend en prenant les trois autres billets qu'il lui tend. Ok ok, il va chercher à boire pour la pintade et son boss. Faire le boulot ne le gêne pas, mais être le larbin d'une bonne femme, ça l’exècre. Cette conne était déjà sur le trottoir à l'adolescence. Elle a réussi en vendant son cul et il doit lui chercher à boire.

Il se décale et avance entre les chaises, esquivant une jolie serveuse qui vient de déposer des verres à une autre table. une table occupée par quelques hommes. Sa main va se cherchait une clope dans son paquet, et quand il relève les yeux, il croise ceux d'un autre jeune homme présent dans le bar. Un regard avec cette petite étincelle qui l'intrigue et lui fait plisser les yeux, sans pour autant s'arrêter. Juste quelques secondes, mais qui rendent étrangement la soirée un peu plus intéressante. Il ne l'a jamais vu ici. Il demande les verres au bar, et s'allume sa clope dans un geste calmant, regardant en coin de nouveau rapidement ce minois plutôt séduisant et androgyne faut dire. Il n'a rien contre. Certains spécimens sont d'ailleurs très bandants. Vulgaire? Il ne se cache pas sur sa perversité discrète, mais il ne s'attarde pas non plus sur lui, par respect. On peut être pervers, mais décent, et puis il bosse, et son taff est prioritaire, ça a toujours été ainsi. Il paie et une serveuse sort avec les verres. Elle le suit, laissant la monnaie au barman, repassant à coté de cette même table sans un regard , pour ne pas non plus se faire griller par son boss. Cette place il l'a acquise par la force des choses et d'efforts, alors c'est dans ses principes de ne pas laisser une distraction ou curiosité enrayé le bon fonctionnement de cette soirée.

Il s'adosse dans l'ombre, on le voit à peine, il regarde le jeu de son patron, mais ne peut pas s'empêcher de temps en temps entre deux tafs tapées, de jeter un oeil à la jolie petite gueule de leur coté du bar... Quand vient enfin la fin de soirée, Nagamura s'est rempli les poches, et Eisen, lui , en a plein le cul de cette pouf qui lui tient la jambe. Le vieux a décidé de rentrer chez lui en voiture privée, et donne congé à son homme de confiance, qui a enchainé presque 24h , mais c'est routine avec lui. Eisen a fini par être insomniaque et son addiction pour le café n'arrange rien. Il regarde la bagnole du boss partout, les mains dans les poches, une nouvelle clope dans les lèvres quand la pluie a la bonne idée de faire son apparition. Génial, il n'a ni pris sa bagnole, ni envie de prendre ce foutu métro, qui renferme toutes les bactéries de la mort possibles. Si en plus il doit se taper la compagnie d'alcoolo nocturne, ou de désespérés de la vie, il risque de s'énerver. Alors il se recule, à l'abri de la gouttière entre deux lampions ovales blanches et s'enfile sa clope, le regard rivée sur la route de pavé vide, attendant que la pluie cesse. Il pense à Haru? Non pas ce soir. Il ne sait plus trop à quoi il pense d'ailleurs... Il est juste un peu crevé et aimerait un bon verre de whisky, et pouvoir se poser au silence, pour reposer ses muscles et ses neurones.  


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Dim 17 Avr - 15:50
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BREAK'NIGHT
ft Eisen
tenue


Catabase. La descente vers les Enfers, Enée qui revoyait son père, instruit de son illustre destinée, de sa descendance prestigieuse. Keishi l’enviait, ce pieu imaginaire. Ce saugrenu croyant, prophète apollonien à qui tout réussit. Lui aussi voulait se faire Enée, lui aussi contemplait son père descendre aux Enfers. Il voulait le voir sombrer, devenir rien qu’une âme en peine pour qu’enfin, le champ libre, il puisse construire son Empire à lui, et ne pas gouverner celui de son paternel. A sa table, émanant de lui l’aura d’un ange déchu, le regard d’un Lucifer désabusé lancé sur une ombre féline au visage révolté et pourtant figé. Cet inconnu aux airs de vengeurs intriguait Keishi. Qui était-il ? Pourquoi servait-il ce lard au rire gras ? S’il fallait que le ténébreux, lui aussi, s’habille en Kimono pour l’attirer dans ses filets, il ne se priverait pas. Son dévolu, il l’avait jeté sur lui, sans raison aucune.

L’éphèbe obscur le remarqua enfin et pourtant sans gêne, Keishi laissa encore et encore son regard trainer sur son facies irrité par la vie. Cigarette au bec, oreilles sourdes aux dires de ses compagnons. Plus rien n’importait que ce Charon moderne, vêtu par la mort, façonné par les obstacles. Si intriguant que cette curiosité devint malsaine. Qui es-tu, ô toi inconnu des tréfonds ? Hadès comme Keishi ? Ou simplement le Cerbère qui crache sa haine à la face du monde ? Le gouvernant ou le gouverné ? L’abuseur ou l’abusé ? Les deux en même temps ? Oh s’il te plait, assouvis la curiosité de l’héritier, de ce futur empereur qui recherche ta langue serpentine, perfide mais directe, troublante. Sa silhouette disparue dans l’ombre. Keishi, d’habitude si attiré par la couleur, délaissant l’ombre pour la lumière, aussi factice qu’elle puisse être, se sentit soudainement attiré par l’abysse du sombre, son regard perdu dans le noir, agacé par cette disparition fugace.

Alors, perturbé, son attention se reporta sur ses compagnons dont il n’avait jamais été proche. Des collègues pour la plupart, qui se croyaient amis de l’Empereur. Mais ce Roi avait peu d’amis, tous de confiance, le pensait-il, et il ne les intimait jamais à son travail. Les deux mondes séparés, pour mieux souffler, pensait-il mais sûrement qu’un jour, allait-il gaffer, perdre le contrôle. L’ambroisie, ce soir, n’avait pas de caractère divin, fade, elle laissa place à un vide dans l’estomac de l’héritier, déçu, pas de voyage dans un monde imaginaire plus tard, l’alcool sans effet sur lui. La table de l’inconnu se vidait enfin, sauter sur l’occasion, c’est ce qu’il fallait faire. Alors, sans politesse, ni méchanceté, mais par indifférence, il quitta sa compagnie sans un mot, les laissa au dépourvu en jetant quelques billets sur la table afin de payer la note.  Dehors, la pluie battante, il chercha du regard cet inconnu intrigant, qui l’attirait plus que de raison. Il voulait savoir pourquoi, d’ailleurs. Pourquoi se faisait-il son aimant. Enfin au loin, il aperçut une silhouette sombre, énigmatique. Alors, il s’installa dans sa voiture de luxe, rouge comme le feu de la passion, rouge comme la pourriture d’un sang souillé et il alla se placer devant l’inconnu qui sûrement, attendait que la pluie s’arrête. La fenêtre s’ouvrait et la tête de Keishi, sans sourire mais sans animosité, clope à la main, apparut. « J’te dépose ? »  

L’inconnu dans sa voiture, parfum de mort l’accompagnait. Musique qui prend aux tripes -  qu’il ne fallait surtout pas écouter quand on est triste, saoul ou drogué, parce qu’elle mène à Hadès - dans la voiture, Keishi, perdu dans un ailleurs mélodieux, en oublie de parler. « C’est par où ? » ton chez toi, celui que je veux déjà découvrir bien trop rapidement. La fumée s’empara de la boîte mouvante, il fallait aérer un peu, faire rentrer de cette eau sale dans le véhicule et si Keishi avait été seul, il en aurait été plutôt heureux, toujours tout ressentir, pour mieux connaître, pour mieux contrôler après. Alors il ouvrit une nouvelle fois sa fenêtre, juste un peu. « Désolé si j’fume, dis-moi si ça t’gêne. » En réalité, même s’il le niait, il se moquait de l’état de cet inconnu dont il n’avait pas encore demandé le nom – il faisait durer ce plaisir d’attente que lui-même s’infligeait. Non, il se donnait juste un prétexte pour lui parler, quoiqu’un peu maladroit. Keishi n’était pas connu pour être le plus bavard des hommes, loin de là.


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Lun 18 Avr - 1:47
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BREAK'NIGHT
ft Keishi
Tenue

Ses iris sombres vaquent sur l'humidité du pavé. La solitude. Vous savez celle qui vous prend au trip. Il pense à un ami de longue date, mais se dit qu'il n'ira pas le déranger. Il doit avoir mieux à faire. Il ne sait même plus s'il a envie de dormir là en fait. La cigarette lui garde ses pensées en branle et il a juste envie qu'on lui foute la paix, de ne plus ressentir quoi que ce soit , d'avoir cette sensation d'être intangible, qu'on lui passe à travers et qu'il peut enfin s'oublier à des desseins plus calmes. Autrefois, il aurait pu faire demi tour, mais aujourd'hui, c'est foutu, il ne peut plus, il a oublié comment faire demi tour, comme si toute cette saloperie quotidienne était devenue addictive. Cette impression de ne savoir faire que ça, d'être fait pour ça parce qu'au final, on ne pense pas être fait pour autre chose ou qu'on a pas envie de se faire chier à tout recommencer à zéro, et puis ... on ne peut plus changer passer un stade. Quand on a ôté une vie. Quand on a balafré un corps.Violer un cul. Regarder un gosse chialer sur le corps en pleurs de sa mère sur qui quatre mecs sont passés parce que le père est endetté et que le gosse s'est échappé de sa chambre. Toutes ces choses là. Celles qui font mal et qu'on apprend à ne plus voir, ne plus entendre, qu'on en cauchemarde mais qu'on accepte en silence.

Eisen laisse son regard se poser dans le vide et tape sa clope, se pensant seul. Il n'a pas remarqué que quelqu'un est sorti, qu'une voiture s'avance, presque silencieuse de son moteur high level, aux roues larges qui écrasent le pavé comme la caresse d'une catin sur la peau d'un hulk grisâtre. Pour lui, la voiture passerait et basta, mais elle ralentit et s'arrête devant lui. Quoi encore. Il relève les yeux, clope dans la bouche, sortant son portable pour vérifier si Haru ne lui a rien envoyer et s'arrête sur la fenêtre qui s'ouvre. Une image lui passe par la tête. Si c'est un gros lard qui pense qu'il attend un client, il lui enfonce le manche de vitesse dans la gorge et profond. Mais au lieu de ça... Il hausse un sourcil, en voyant un visage qu'il a croisé plus tôt dans le bar. Hum? Sérieux? Il veut le déposer? Lui? Pourquoi. Il plisse les yeux et se détache du mur, prenant sa clope dans ses doigts, regardant à gauche et à droite. personne. Et ses potes? Eisen s'approche et pose sa main sur la portière pour l'ouvrir d'un geste souple, entrant sans un mot dans l'habitacle de la bagnole de luxe. Après tout, pourquoi pas. Et puis si ce mec comptait avoir de mauvais plans pour lui, il était plutôt mal tombé et risquait même de se retrouver la gueule sur le trottoir avec la mâchoire pétée, donc, c'était sans se poser de question que le brun avait posé son cul sur le siège.

"J'te remercie." Bah quoi. Non, faut pas remercier? On demande pas pourquoi? Ou s'il a attend quelque chose en retour? Il n'a pas la gueule d'une pute et encore moins celui à qui pose des questions inutiles. Il tacle sa clope dehors avant de refermer la portière, sa fumée soufflée. Il s'attache, laissant la belle gueule de tout à l'heure reprendre la route, et observe son environnement par réflexe. Très joli morceau mais pas autant que son conducteur faut dire. Quoi que ses sapes sont larges, difficile de distinguer mais il est habitué à deviner. Son regard est en revanche bien plus discret que son comparse, accoutumé à plus de formalités. Il dirige des putes après tout et rares sont les fois ou on a mis de la poésie quand on voulait s'envoyer en l'air avec lui. Mais ce soir, il n'a pas envie de cul vulgaire, il n'a pas envie de cul tout court? Il n'en sait rien. Accoudé à la portière, il observe la rue défiler, puis la première intersection. "J'vais t'dire au fur et à mesure. Et ça m'gène pas, j'suis un gros fumeur de base. Et puis..." Son regard s'arrête sur une fille qui s'apprête à traverser, à la jupe un peu trop courte. Il la reconnait, elle bosse pour eux. Elle fout quoi ici. " ... c'est ta voiture..."

Il plisse les yeux. Il va la chopper demain, ça va pas trainer. Cette petite conne est en dehors de son secteur pour de la came encore. Peu importe, il veut juste se rapprocher de chez lui, c'est tout et passer une nuit agréable, loin de la merde. "Excuse moi. Eisen." Il lui tend une main calme, et respectueuse, histoire qu'ils fassent un minimum de politesse, en profitant pour croiser de nouveau son regard. Ah putain... ces yeux... Il finit par baisser les siens, son cerveau allant bien trop vite en choses pas nettes pour qu'il ne tourne pas la tête et regarde par le fenêtre, avalant un peu sa salive, ne laissant paraitre aucune expression. ça craint. Pourquoi le mec qui le ramène n'est pas un gros moche sans envergure....? Au lieu de ça, c'était celui dont il avait croisé ce même regard durant la soirée. Loin d'être sage dans le creux de ses tripes, il se fait une raison, et pose la tête sur l'appui-tête, alors que la voiture roule depuis plusieurs minutes et que Eisen, lui fait des signes rapides pour lui indiquer les directions. Il se racle la lèvre, les yeux fatigués et se sort une autre clope... "Tu permets?" Il lui empreinte son briquet en douceur, histoire de pas le déconcentrer de la route, frôlant ses doigts au passage, quand il jette un coup d'oeil au retro de son coté.. Il ote la clope vierge de sa bouche, et se retourne calmement. Cette camionnette les suit depuis bien quinze minutes. ça commence à le gonfler.

"Tu peux arrêter la voiture juste cinq minutes, et j'te paie un verre en arrivant chez moi." Les pneus ralentissent et le visage de Eisen s'assombrit. Il pose doucement sa clope et le briquet sur la cuisse du conducteur "Je suis désolé de ce contretemps, je fais vite." Poli. Et alors putain! On peut être un enfoiré et un gentleman en même temps, où est le problème!  Il descend alors que la bagnole est à peine immobilisée, le pied dans une flaque. Un autre critère pour le foutre en boule. La camionnette derrière n'a pas le temps de percuter, qu'Eisen est devant le capot. Il s'approche et toque à la fenêtre. C'est le père noël connard! La fenêtre s'ouvre et un type avec un appareil photo de haute qualité apparait avec une tête d'illuminé ébouriffé. Mazette, lui qui se trouvait une sale gueule va y repenser. Même au réveil, il aurait un oscar à coté de ce type. N'importe quel mec lucide aurait fait marche arrière mais pas lui, il a l'air bien sûr de lui. Ou complètement con. Eisen ne cherche pas à discuter, il lui sourit. Il choppe la portière, l'ouvre et l'attrape par le col pour le plaquer dos à la taule dans un bruit sourd. "J'en ai rien à foutre de la raison pour laquelle tu nous suis, mais j'suis pas d'humeur." "J'fais mon job, j'dois prendre ce mec en photo c'est tout. Vous j'm'en branle." que couine l'asperge à lunettes. Eisen plisse les yeux, sa main cramponnée à sa chemise dégueulasse. "Qu'est-ce que ça peut m'foutre. Ce mec est sous ma protection ce soir, alors tu dégages." "J'peux pas désolé." Eisen tique de l’œil gauche, et penche la tête en fermant les yeux. Il déteste quand ça lui fait ça. Il sourit un peu, expire et sans prévenir, le type vole tête dans la portière. Il le recharge dans la camionnette, et claque la porte après avoir bousiller son appareil par terre, rajustant sa veste. "Bah tu vois, tu peux." Il revient vers la voiture rouge qui l'attend, et rentre à l'intérieur, calmement.

"Ce mec te cherchait. C'est plus l'cas." Il reprend poliment sa clope et le briquet et se l'allume. "Navré pour c'que tu as vu, mais j'veux passer une nuit tranquille. C'est à deux pas, laisse ta bagnole ici, et couvre-toi, on y va." A ces mots, Eisen ressort de la voiture et attend au cas où Keishi veuille garer sa bagnole, et jette un coup d’œil au ciel. Nuageux et ça sent la pluie... il sent les premières gouttes. Tant pis, ils seront mouillés, mais hors de question qu'il gare sa voiture devant chez lui, il a zappé que y'a pas de place dans le garage et quand ce type va se réveiller, il va cherchait la bagnole partout. Donc c'est mort. Il le regarde sortir de la voiture, et cette fois ci , ne se prive pas pour le regarder. Mais aucune vulgarité ou perversion, il le trouve sacrément séduisant en fait, avec cette même petite étincelle dans le coin du regard qui le fait sourire en coin et il commence à marcher. "J'veux pas qu'tu m'dises pourquoi ce mec te suivait. J'suis loin d'être un exemple, j'demande pas de rapport sur la vie des autres. Sois toi-même ça m'ira trés bien." Il lui jette un regard court et traverse la route tranquillement, vide de circulation rajoutant doucement. "Le vrai toi."

 


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Lun 18 Avr - 17:58
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BREAK'NIGHT
ft Eisen
tenue

S’il savait, cet étranger à la voix cracheuse, à quel point, en réalité, Keishi se foutait qu’il enfume ses poumons. S’il pouvait même le contaminer de sa folie là maintenant, il le ferait. Son regard avait jeté son dévolu sur cette ombre funeste à la gueule menaçante, comme un loup solitaire, entouré par une meute à laquelle il ne souhaitait pas réellement appartenir. Un esprit fort, sûrement, Keishi ne s’en doutait pas, mais qui avait l’air trop à la merci de la fatalité, trop en proie à l’humanité déchue. Ils n’étaient pas du même monde et pourtant, ils semblaient se ressembler dans la souillure. Silencieux, il posa un léger regard sur l’étranger qui acceptait cet air toxique dans la voiture. Que devait-il répondre ? Pourquoi, lui qui savait si bien jouer avec les marionnettes humaines, ne savait simplement ajouter mots aux précédents de ce ténébreux à l’aura imposante ? Déconcerté par lui-même sans jamais le montrer, parce que meilleur comédien que lui, ça ne devait sûrement pas exister, il remit son cylindre toxique en bouche, cylindre contre lequel il se pensait surpuissant. Jeune Dieu voilà ce qu’il était. Hercule aux pouvoirs de Zeus, à la force d’Héphaïstos, invincible et un jour, immortel. Il marquera au fer son nom sur les carcasses du peuple. Précieux, il s’élèvera au dessus de tous pour mieux les écraser, pour mieux se sentir plein. Mais plein de quoi ?

Keishi ne fit attention à rien, pas même à cette fleur de pavé abusée par la médiocrité. Seuls la route et cet être sombre occupaient son esprit. L’une parce qu’il ne souhaitait pas mourir bêtement, l’autre parce qu’il voulait rendre sa vie plus palpitante. Eisen, prénom à la sonorité si douce, qui coule à l’oreille comme un ruisseau printanier, qui ne s’attache pas facilement à la figure enragée de cet homme. « Keishi. » Répondit-il simplement, jamais dans la fioriture quant à ces mots, économe du langage. Puis étonné, il répondit à cette étreinte manuelle, peu habitué à ce genre de contact, même au boulot, il n’y avait que l’inclinaison qui comptait, c’était son père qui serrait les mains. Alors sur le coup, il se sentit bouillir, énervé contre ces chiens qui le prenaient de haut, qui refusait sa main alors que cet inconnu, humble et déroutant lui offrait la sienne, gentiment. Pourquoi le monde tournait-il à l’envers ? Ou bien, était-ce Keishi qui ne fonctionnait pas correctement ? Leurs regards se croisèrent et l’homme baissa le sien. Intrigué, l’héritier maintenant perdu vers la route, se demandait pourquoi. Trop de questions venaient le perturber, ça n’était pas bon signe pour lui qui aimait avoir tout sous contrôle. Ne pas connaître les réponses l’exaspérait au plus haut point. Docile, il empruntait les directions prescrites, attentif à ce qui pouvait se passer devant lui, mais certainement pas à cette camionnette qui semblait les suivre depuis un bon bout de temps. Leurs doigts se frôlèrent, une vague de frissons perfides déferla sur son échine et lui donna la chaire de poule sur tout son corps, visible même sur ses avant-bras dénudés. « Fais-toi plaisir. » Qu’il fume, il n’en avait cure.

Le ténébreux ne sut même pas pourquoi il obéit, mais voilà son pied qui appuyait vivement sur le frein, docile et réactif. Hébété, il observa la main de l’étranger effleurer sa cuisse pour y déposer ses affaires. Intrigué, Keishi ouvrit en grand sa fenêtre malgré le fait qu’il pleuvait pour entendre ce qu’il se disait. Surpris par la subite violence de l’inconnu mais bien moins que par ledit boulot du photographe, il laissa tout faire, spectateur passif qui, étrangement, se réjouissait de ce spectacle sanglant, malsain, vengeur. Ce mec est sous ma protection ce soir… Le brun sentit son bassin chauffer, son imaginaire se développa autour de cette furie masculine qui peignait en rouge la face du voyeur. Quand cet étrange homme, ce Eisen revint, il écouta simplement, toujours aussi intrigué, voire même plus qu’avant. Alors d’un bond agile, ce dieu silencieux suivit cet ange funeste hors de la voiture, clés en main, porte-monnaie en poche. Aussi étrange que cela puisse paraître, il n’avait pas emmené de veste et cela ne le dérangeait pas. Sentir la pluie froide fendre son corps lui plaisait parce qu’au moins, il ressentait quelque chose qui le faisait sentir vivant, cet étranger à la souffrance humaine, ce divin déchu au cœur effacé, décoloré. « Merci… » Souffla-t-il discrètement, très peu habitué à la politesse, lui. « Le vrai toi. » Savait-il lire en lui, ce Cerbère aux dents acérées, au cœur lacéré, au corps mariné dans une souillure rouge et blanche ? Comme envoûté, Keishi le suivit, sagement, qu’importe l’inconnu, qu’importe le danger, il voulait le connaître un peu plus. « Pourquoi ? » Pourquoi tu me dis tout ça ? Le corps trempé, les lèvres qui commençaient à devenir bleu, l’âme aux couleurs fades lança son incompréhension à la face du loup noir. Quel était le vrai lui ? Pourquoi Keishi ne pouvait-il pas être vrai ? Comment lui montrer à Eisen, à quel point il pouvait-être vrai alors qu’il avait toujours vécu comme un mensonge ? Troublé, Keishi sentit son corps trembler et son cœur palpiter trop fort à son goût. J’peux être comme tu veux, mais pas vrai… Il n’osait l’avouer, c’était honteux. Keishi il courait toujours, sans s’arrêter, sans se détourner de son but et si pour ça, il fallait changer de forme, il n’hésitait pas. Alors, il s’est perdu en cours de route, dans cette prison fantasque, dans cette divinité illusoire et jusqu’alors, il s’y était toujours sentit bien. Alors pourquoi un simple inconnu lui donnait envie de s’étouffer dans sa honte ? Il le suivit, le regard planté dans le vide, la pluie pleurait à sa place parce qu’il fallait bien, qu’il ne tombe pas, parce qu’il ne se relèverait jamais, lui. Keishi évitait à tout prit la chute, parce que toute petite serait-elle, il la penserait mortelle. « On arrive bientôt ? J’oublie pas que tu m’dois un verre ! » Il fallait qu’il pense à autre chose, qu'il fasse passer la pilule, qu'il boive et se focalise sur la gueule charmeuse de cet inconnu à la canine grise.
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Mar 19 Avr - 2:57
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BREAK'NIGHT
ft Keishi
Tenue

Son oreille capte le léger "merci". Qu'est-ce qui hante ce mec au juste? Eisen n'est pas un boss en affaires, ni en amour ou toutes ses conneries, mais des âmes torturées ou qui se mentent, il en croise tous les jours, il les gère, les frappe, les condamne ou les épargne, comme le courroux d'un archange désabusé qui décide si tel ou tel humain à le droit à sa place dans les cieux, mais lui, pue le goudron. Ses ailes sont collantes, entre l'hémoglobine, la vapeur de clope qui s'y imprégne et les effluves sexuelles comme alcoolisées. Mais il a juré. Il a juré un jour d'être parmi les salopards, d'être un des pires, pour mieux vers le haut ceux qui seraient purs et égarés. Une chance donnée par un connard de volatile humanoïde qui n'a plus que faire de tous ces mensonges et les promesses de ces bâtards englués d'argent sale et de phéromones presque trop primitifs pour être sains. Ce merci sonne juste, un peu vrai, un peu obligé peut-être, mais il ne l'en blâme pas. Après son altercation, Eisen a vu dans la portière les papiers de ce crétin de photographe et il travaillait pour les médias. Encore des mecs qu'on envoie se salir parce que les vrais journalistes ne veulent pas se casser le cul? Ce qui implique que la jolie gueule d'ange à la silhouette d'éphèbe pâle et qui aurait pu déteindre sous cette nuit s'il avait été fait d'aquarelle, était connu. L'ainé Shimura se foutait de savoir de quel milieu. S'il avait commis des crimes, s'il était une star ou un perso emblématique du monde people. A ses yeux là , tout de suite, il n'était qu'un jeune homme comme un autre, créature nocturne qui avait osé le prendre en stop, pour le ramener chez lui. ça aurait pu être la pire tanière du monde, ça aurait pu ma virer pour lui. Avec une visage pareil, et cette allure, on lui aurait donné le bon dieu sans confession, et baiser un petit ange , rien que l'idée aurait fait bander n'importe quel loubard qui aime un temps soit peu les mecs, alors riche en plus... De quoi bander dix fois. ignards juste bon pour se faire péter les dents sur le bitume, on n'égratigne pas les oeuvres d'art, et ce mec en est une, du moins Eisen le pense un court instant.

Au "merci" , il ne répond rien et il retire sur sa clope qui commence à faire la gueule, mais il va la fumer jusqu'à ce qu'elle refuse de se consumer. La pluie inonde aussi ses épaules mais il l'habitude, autant à supporter le froid, que l'humidité. Il passe les trois quarts de son temps dehors, et pas forcément dans les meilleurs conditions. Qui a dit qu'être le bras droit de quelqu'un était bourré de privilèges? Il en a certains certes, mais tout est calculé par son boss, il n'est pas con, il le sait et encaisse. Pour Haru. Parce qu'elle mérite de faire ses études et qu'il ne gagnera jamais assez avec un boulot simple pour deux. Il pourrait crever pour elle si ça pouvait lui garantir son bonheur pour l'éternité et qu'elle ne manque de rien... Sa main vient écoper la flotte de son front et passe dans ses cheveux courts pour les ramener un peu en arrière, mais ce n'est pas assez pour les tenir. Sa peau se refroidit et la nuit avec. Il jette un regard au petit brun qui le suit et ralentit. Pourquoi? Il lui venait de lui demander ça? Vraiment?

" Pourquoi...?" Sa voix est calme, il n'y a qu'eux et hormis le son de la pluie, il peut parfaitement l'entendre. Cette force tranquille endormie à ne surtout pas réveiller qu'était Eisen. Ses yeux s'attardent sur la silhouette détrempée. Il se bloque la clope dans les lèvres et vire sa veste épaisse et longue, en cuir noir tanné. Pourquoi il fait ça, il en sait rien, mais bien souvent, ses actes n'ont qu'une raison instinctive. C'est en ça qu'il ne sera jamais de ceux d'en haut. Une bête qui grogne dans les pattes de ces pédants qui réfléchissent. Lui s'en prive parfois et ça l'aide à garder le contrôle sur l'horreur qu'il est devenu. Il s'avance, expirant lentement, le regard posé sur cette créature presque surnaturelle, au blanc détrempé qui s'avance, et la pluie quant à elle commence déjà à s'emparer de sa chemise noire. Sûr que là, il va le sentir le froid de la nuit. Et? Coupant l'avancée de sa compagnie fortuite, il entame un geste ample et tient la veste au dessus de la tête de son cadet. Ses yeux croisent les siens, ils sont proches, un peu trop peut-être pour des mecs. Juste une phrase posée, le temps que Keishi prenne de lui même la veste pour se protéger, sans quoi il allait lui laisser cash sur la tête comme une capuche de druide. "Parce que peu importe qu'tu sois connu et par qui... Si tu suis un mec aussi banal que moi, c'est qu'tu cherches autre chose que ton monde. Sinon tu s'rais rester dans ta caisse. Encore plus si tu ne t'opposes à aucune de mes décisions... Être connu implique souvent de jouer un rôle pour se protéger. Dans mon monde on n'en joue aucun. Sois juste... toi. En retour je t'accorde ce que tu veux. J'suis pt'être pas un grand homme, mais j'te sens cogiter. Arrête et suis-moi... "

Et le tout sous un regard paisible qui aurait fait suivre n'importe quelle âme curieuse. Toujours aussi sobre, presque fatigué, ou alors juste sa personnalité? Un peu des trois. Eisen ou l'art de déstabiliser et c'était aussi pour ça qu'il menait à bien son boulot. En dépit de son jeune âge, il avait cette graine psychique qui le rendait persuasif, perspicace, convaincant, à tord ou à raison, il avait de nombreuses fois écrasé par sa verve passagère et si la verve n'était pas suffisante, alors les phalanges s'immisçaient dans le conflit pour s'y colorer et gagner la partie, mais la défaite était une chose non envisageable. D'années en années, il s'était forgé cette force d'esprit, tout en douceur de ton, cette maitrise émotionnelle qui aurait pu faire de lui un bon chef, s'il avait eu l'envie et le besoin de l'être, mais c'était bien plus compliqué que ça. La pluie ne cesse pas, et Eisen jette un coup d’œil en l'air, fermant un œil, toujours en face de Keishi. Il finit par loucher sur sa clope à moitié foutu et grogne un peu, la taclant dans le buisson, lui jetant un autre regard. "T'inquiète, j'te filerai des fringues aussi si tu veux. C'est au coin de la rue." Il se décale et reprend sa marche, remontant ses manches sur ses coudes. Il déteste quand ça lui colle à la peau mais bon, au moins, c'est pas transparent.Loin d'être son délire ces trucs. Sauf pour mater, mais on passera sur son foutu esprit pervers. Pour le moment, il se tient et c'est un exploit.

Barraque ¤ Pièce de vie ¤   hall d'entrée ¤ salle de bain ¤ chambre 1 ¤ cuisine

Il monte un escalier après un petit portail, vers une maison tout simple. Fort à parier que bagnole rouge vaille plus que cette maison, mais il n'est pas du genre à vivre au dessus de ses moyens et il trouve même ça trop grand pour lui. Il laisse passer Keishi vers le seuil abriter, sortant ses clefs de ses poches, et jette un œil aux alentours. Personne. Si ce mec attire trop de monde, pas sûr qu'il veuille le faire rentrer chez lui. Mais ça semblait calme. Faut dire que son propre environnement n'était pas sain non plus, donc à deux, ils pouvaient bien attirer les visites. Mais pas cette nuit. Il n'était pas d'humeur. Il revient vers Keishi, et secoue la tête sur le coté, s'essuyant le visage d'une main large pour écoper la flotte et souffle un peu comme une bête sous la désagréable sensation de la flotte glacée. Puis il se redresse, s'avance et passe derrière Keishi, dont les lèvres ont bleuies et la peau pallie. Merde, s'il est coupable de la pneumonie d'un riche héritier de je sais pas quoi, il est pas dans la merde. Il fronce les sourcils, et entre dans la maison. "Dessape toi dans le hall, au moins le haut, j'reviens. Si t'es pudique, j'te montrerai la salle d'bain." A peine entrer, il jette ses clefs sur le meuble à coté, et arrache sa chemise de futal de cuir pour la tirer par le haut, difficilement, s'éloignant vers la pièce de vie. Il vire ses pompes en vrac dans le couloir, et ses chaussettes et disparait par les escaliers du fond, direction l'étage. En quelques secondes, il choppe une serviette, se sèche le torse et le visage, et redescend avec plusieurs autres serviettes, n'ayant aucune idée de ce qu'il va retrouvait dans le hall. Il allume juste le chauffage en passant, continuant de se sécher la tête d'une main, les autres draps de bain sous le bras, ne voyant quasiment pas où il va. Et forcément, ce qui devait arriver, arrive. Il se défonce le pied nu dans le pied d'un meuble en bois massif et se plie à moitié sur le meuble, puis saute sur un pied. "Pu... tain. M.." Il manque à moitié de se vautrer à cause de ses propres pompes laissées dans le passage et se retient de justesse au mur. Ok, question crédibilité... zero. Il a juste envie de défoncer ce meuble à coup de burin.


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Mer 20 Avr - 16:45
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BREAK'NIGHT
ft Eisen
tenue

Ces mots le brisèrent autant qu’ils lui donnèrent chaud. Qui était cet homme à l’aura aussi noire que le goudron brûlant et à la parole salvatrice ? Qui était cet inconnu qui l’empêchait subitement de sombrer ? Qu’il se taise et qu’à l’instant, il le prenne dans ses bras. Keishi rêvait sans doute trop. Qu’allait-il se passer s’il le suivait encore ? Se jetait-il dans la gueule d’un loup encore plus fourbe que lui-même ? Et puis merde, qu’en avait-il à faire ? Par ce mec, par ce charmeur gris, il se laisserait dévorer tout entier ; mort ou vif, à point ou saignant. L’héritier buvait ses mots comme l’on avalait un remède contre un poison perfide, qui s’était immiscé dans le corps depuis la naissance. Remède sauveur, fait de paradoxes cruels, de raisons et de douceurs. Une douceur souillée par le goudron, par le rouge et la soif, soif de vivre. Pourquoi l’homme s’accrochait si désespérément à la vie ? Pourquoi l’héritier ressentait à ce point l’envie d’écraser ceux qui ne se souciaient de rien, qui, sans pureté, pensaient vivre bien dans un confort moyen ? Ceux qui ne se posaient jamais de question. Et pourquoi jalousait-il à ce point les êtres comme Haru ou Takuya, dont la naïveté si blanche les rendait précieux, uniques, ou encore les personnes comme Izô, qui vrais, ne se cachaient jamais, qui dans ce monde ensanglanté, sans armure, survivait juste grâce à leur propre entité ?

Son visage près du sien troubla le plus jeune. Perdu dans son regard calme, le ténébreux leva inconsciemment ses bras pour attraper la veste qu’Eisen lui tendit. Cette fois-ci, c’est un remerciement silencieux qu’il lui offrit, son regard terne se ravivant soudainement pour ce loup insensible aux ronces qui entouraient le palpitant crevé de Keishi. Un léger premier sourire pour lui, si discret qu’il fallait sans doute plisser les yeux pour le discerner sous cette pluie battante. « Je te suis. » Trois mots qui en disaient tellement plus, qui offraient Keishi à Eisen sur un plateau en porcelaine, fragile parce que le divin déchu prenait le risque de casser sous l’intimidant enragé. Il prenait le risque de se perdre dans les enfers qu’il avait lui-même crées, mais égoïste, sans doute qu’il le traînerait avec lui dans ce gouffre pitoyable, qui lacèrent la peau, la chair, l’âme. Je te suis, je t’embarque, on sombrera sous la lumière verte, dans la vase collante de l’effroi et de la dépendance. Fébrile, son derme se fit lunaire, ses veines marquaient un chemin de fleuve, dessinaient le Styx dans son corps, pointaient la porte de Cerbère en lui mais oubliaient les Champs Elysées, disparus sûrement, dans un corps pur, sans souillure qui ne méritait pas de vivre sur cette terre désenchantée, qui ne saurait comment l’accueillir. Une âme pure qui, trop candide, se ferait mangée si rapidement qu’elle n’aurait pu sauver personne. Quel gâchis. Ses lèvres violettes se pincèrent alors qu’Eisen, l’intriguant, se reculait et remontait les manches de sa chemise, chemise collée à son torse et qui laissait deviner la courbure de ses muscles. Ils paraissaient saillants. La tête penchée de côté, les sourcils froncés, concentrés, les yeux clos, l’héritier les peignit dans un tableau illusoire mais si plaisant à contempler, si plaisant…

Docile contre son gré, le ténébreux aux mains remplies d’or suivit celui aux mains baignées dans le sang. Une fois dans la demeure, tout au ralenti, il se défit de ses chaussures qui suintaient l’eau. Attentif mais négligé, il laissa toute l’eau dégouliner à l’entrée de la bâtisse. Première imprégnation ; à double-sens. Keishi observait l’environnement et pendant ce temps, son corps salivait à l’intérieur, marquait un territoire, qui  serait le sien, au moins durant cet instant éphémère. Son cœur s’éveilla, la chaleur emporta son front subitement. Une fièvre s’installa en lui, une fièvre sournoise qui se jouait de lui. Parce qu’elle n’était pas malade cette fièvre, et s’il se contrôlait, elle disparaîtrait rapidement mais comment garder son calme, comment occupé son cœur, son bassin à autre chose alors que l’éphèbe tortionnaire dévoilait ces courbes que Keishi s’était imaginé auparavant, au dehors, ce torse bâtit à l’instar d’un dieu nordique, sur lequel la pluie montrait encore sa présence et qui se permettait de le visiter de long en large. Quelle chanceuse… Alors qu’il revit cette ombre disparaître vers ses comparses, se noyer dans l’obscurité, comme un élève sage, dans un silence religieux, Keishi se défit de son haut, révélant ainsi sa frêle carrure, sa peau décorée par une encre noire à jamais marquée en lui. Ses chaussettes, elles aussi, valsèrent pour laisser dans le froid ambiant, ses doigts de pieds froissés se tortiller sur eux-mêmes. Autant dehors, être mouillé ne le dérangeait pas, autant à l’intérieur, sentir ses vêtements l’emprisonner, le retenir l’oppressait. Alors sa ceinture vola, la pudeur avec. Le bouton du pantalon, la braguette, il les défit rapidement. Néanmoins il n’eut le temps de continuer que l’ange noir, son sauveur se désacralisa tout seul, contre un mur. Hébété, Keishi observa la scène les yeux ronds, pantois, un peu con, planté là, passif. Non, c’était juste trop débile comme scène, c’était juste trop… drôle. Et incapable de se retenir, l’héritier se mit à rire, sincèrement. Il ne se moquait même pas d’Eisen, c’était la situation en elle-même qui était déroutante. Comment ce mec, en une soirée même pas, en une heure, avait réussit à le faire passer par autant d’émotions. Il devait être magicien, que savait-il mais une chose était sûre, Keishi ne regrettait pas cette rencontre.

Enfin calmé, Keishi était résolu. D’un pas félin, il s’approcha de l’ombre humaine. Une fois proche de lui, il prit l’une des serviettes qu’il posa sur le torse du plus âgé pour l’essuyer doucement. Son sourire avait disparu, mais pas son côté taquin. « Désolé… Si t’as mal, c’est d’ma faute… » se repentit-il, la voix presque effacée mais séduisante. Le brun libéra l’une de ses mains pour poser le bout de ses doigts sur le pied endoloris de l’homme de main avant de le remonter lentement le long de sa jambe, puis de son torse dont il enregistrait la moindre sensation que son volume lui procurait. Puis il se recula, délicatement, se sécha les cheveux avec une serviette, énergiquement pour les laisser en pagaille, tombants sur son visage. Animal sauvage, presque dompté par cet inconnu, voilà la vision qu’il lui offrait en cet instant. Il ne manquait plus que le collier. « Je te revaudrai… tout ça. » Tu es ma dette que je porterai sans douleur.
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Ven 22 Avr - 23:13
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BREAK'NIGHT
ft Keishi
Tenue

Forcément qu'il l'a fait rire. Couillon qu'il est... en fait non, c'est le meuble le couillon, il va te le foutre sur le trottoir en soldes à 90% pour les pauvres et fuck off. Il lui a ruiné le pied et la douleur se propage jusque dans la cheville. Homme qui rit à moitié dans son lit non? Ouais enfin pied défoncé, baiseur qui se met à boiter. Pas terrible le mix. Eisen marche un peu bancal, la peau rouge. Tout le monde n'a pas une classe incassable comme ce joli minois. L'un conduit des pures bagnoles et la pluie lui donne un charme à damner les pires chastes, et lui, il est à pied et se bouffe les meubles. On fait c'qu'on peut. Grimaçant, il s'approche un peu, le torse goutant à ce frais qui est rentré avec Keishi. Il n'est pas frileux même si sa peau est froide, mais il se réchauffe déjà par le ventre et les reins. Il aura bientôt retrouver une température normale. Une bouillotte humaine. Il échappe un soupir de souffrance, mais remonte cette noirceur qui lui sied si bien quelques secondes à peine après cette accident. Cela prouvait juste que ce mec, aussi sombre et surnaturel qu'il puisse paraitre, n'était tout au plus qu'un humain vulnérable, à prendre ou à laisser. Comme quoi certains archanges peuvent aussi si défoncer les pieds contre les meubles. Cela donnait une dimension tout de suite plus réalité à la situation? Ou pas. C'était si rare de le voir se heurter que cela n'affectait que courtement cette aura qu'il dégageait habituellement, sans compter que la douleur générée avait accru la taille de cette même aura...


La serviette sur la tête, il continue donc un peu son trajet vers Keishi, mais ce dernier coupe court à ses pas. Le brun laisse une des serviettes filer dans les mains du détrempé, la tête toujours sous cette lourde serviette, qui lui cachait en partie le haut du visage... mais lui, le voyait... pas ses yeux... Mais il voyait son torse... son ventre... Nu... Cette peau porcelaine, lisse, presque luisante de l'humidité qu'elle avait récupéré dehors... Il voyait ses mains fines dans cette serviette... Keishi ne voyait pas ses orbes captivées et heureusement. Il aurait probablement pris une gifle pour ça, il ne savait pas pour tout dire. Eisen n'était qu'un animal abimé. Une bête qu'on a percuté maintes fois et fait valser dans le fossé, mais il s'était relevé à chaque fois, tordu, blessé, défoncé comme un puzzle à qui il manque des pièces. Et devant lui, cette beauté fragile... un corps de jeune nymphe, aux mains remplis d'or... un demi dieu parmi les siens il supposait et rien que poser sa main sur lui le salirait probablement... ils n'appartenaient pas au même monde. La serviette passa sur son torse, il se laissa faire, une main se portant un peu sur son pied soulevé, pour le masser, mais il ne bougea pas pour autant de sa position. Ce toucher. Il avait vu qu'il était sec sur le torse et pourtant il l'avait fait. Un hétéro ne l'aurait pas fait. L'ainé Shimura connaissait les codes... il savait parfaitement ce qu'on ne fait pas quand on est hétéro... certaines de ses putes en étaient. Et puis... il suffisait d'être logique. Un vrai hétéro ne se résoudra jamais à faire ce genre d'attention... pas avoir cette douceur... pas avec... cette phrase.

"Dis pas d'conneries. J'regardais pas où j'allais s'tout..." qu'il souffle en le laissant faire la suite de ses gestes, plutôt entreprenant... Il aimait le risque ce petit ange esseulé. Et si , lui, avait été hétéro... Si lui, avait été une saloperie prête à le buter ensuite.... Inconscient mais tellement doux... Eisen avala sa salive discrètement, mais le prince était trop prêt pour ne pas le noter. Il expira doucement par le nez, se contenant. A quoi jouait-il... Son torse suivant la lente et profonde respiration... Ses yeux avaient harpenté la progression de ces bouts de phalanges... rien à voir avec ses mains rêches... un toucher délicat, limite trop pour être masculin... Il le voit se décaler en arrière, se sécher un peu les cheveux, mais il est encore humide... Eisen , reste là , à quelques pas, à observer le bas de corps de l'éphèbe, les yeux toujours dissimulés sous cette serviette et sa tignasse noire en vrac... Il inspire et s'approche de nouveau de lui, aussi prêt qu'il venait de le faire. Eisen n'est pas Keishi. Ce chat de palais en face d'un jeune molosse de rue. Les molosses ne demandent pas. Ils observent, analysent, comprennent et viennent foutre les pieds dans le plat , sans que les mœurs et les bienséances universelles n'aient leur mot à dire. Sa main passe dans la dernière serviette sèche qui se déplie, et s'approche de lui, jusqu'à la limite autorisée, ne le touchant pas encore, testant sa résistance...

Il penche le tête, la serviette tombant sur ses épaules et ses cheveux noirs se mêlant aux siens. Son bras passe sous le sien et la serviette se pose sur un dos froid et humide, pour remonter en douceur sur la peau pâle... Sa voix basse et grave s'immisce dans le tympan du plus jeune, en douce affirmation. "Qui t'as à ce point brisé pour que tu t'sentes coupable de tout... Tu n'me dois rien. Tu m'as épargné une longue marche...m'a permis de m'défouler avec ce connard et... en remerciement... je t'ai infligé une pluie froide... c'est à moi de prendre soin d'toi..." La serviette s'effile le long de ses doigts et tombe au sol... Sa main prend la place du tissu et se pose sur le creux de la colonne vertébrale ... pour descendre sur les reins, en doux revers... Sa voix se fait murmure..."J'ai vu ton regard... toute la soirée... je l'ai senti..." Sa joue frôle les mèches colorées du plus frêle... Ses doigts remontent doucement le long d'un rein... sans pour autant que leur torse ne se touchent.

Eisen finit par se décoller doucement, s'essuyant la joue de la serviette et s'éloigne calmement, la gardant sur les épaules, le futal de cuir sur les hanches, la ceinture noire le maintenant en place en dépit de la flotte. "Tu veux un verre...?" Il attrape un peignoir blanc et trés épais qu'il a descendu avec les serviettes et lui tend. "Tiens si t'es vraiment pas bien dans tes sapes. Je regarde pas si tu veux..." Il s'éloigne vers le buffet et ouvre devant une tribu de bouteilles variées. "Choisis"



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Dim 24 Avr - 22:16
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BREAK'NIGHT
ft Eisen
tenue

Oui, Inconscient, c’était bien ce qui le résumait ce soir. Suivre cet homme tout de noir vêtu, jusqu’à l’âme abimée, ne pas fuir en le voyant rougir cet inconnu trop curieux, entrer chez lui et maintenant, l’appâter de son corps mouillé. Inconscient, le mot parfais pour cette soirée parce qu’il allait continuer, à l’être. Jusqu’à en perdre la raison, Keishi décidait de se plonger corps et âme dans l’esprit de ce loup sauvage, de résider dans la chaleur sombre qui émanait de ce blessé vitalement. C’est son cœur qui guidait sa raison, qui la giflait quand elle essayait de se rebeller et pour cette pulsion, blasé de lutter, l’héritier se prosterna, se laissa faiblir. Alors, ce cœur l’avait mené jusqu’à cette ombre humaine que ses mains avaient choyée avec beaucoup de précautions, de douceurs pour l’envoûter doucement. Qu’il soit hétéro ? Keishi n’y avait pas pensé une seule seconde, tout simplement parce qu’à chaque fois que leurs regards s’étaient croisés au bar, l’héritier ne ressentît jamais une once de dégoût. Il se savait admiré secrètement, même si le doute persistait toujours, pour lui qui se plongeait trop souvent dans l’illusoire. Sûrement qu’il confondait trop souvent réel et songe…  Un léger sourire orna son visage livide, trop froid, un visage désabusé. Si déjà maintenant, Eisen souffrait à cause de lui, qu’allait-ce donner plus tard ? Un pied brisé pouvait bien gangréner jusqu’au cœur. Cette réflexion fit disparaître l’arc dans ses lèvres, l’ange déchu sentit son palpitant défaillir à l’instant. Une gangrène, voilà ce qu’il était. Bien plus qu’un mensonge, il était une maladie, une infection, une vermine à exterminer et le premier infecté, c’était lui-même… Peut-être que cet homme, ce chien des enfers aurait la solution pour le soigner ? Pourquoi ce soir était-il si optimiste ? Pourquoi… « Ca fait mal… de se tromper de chemin… » murmura-t-il, pour lui-même, oubliant qu’il n’était pas seul mais bien trop près de cet éphèbe au corps chaud, si rassurant, et qui paraissait si confortable.

Cette chaleur si douce l’effrayait, lui si peu habitué à ce genre de contact. Certes, le frêle Ascagne – descendant d’une lignée prestigieuse – connaissait le sexe, l’appréciait en certains cas sans en faire sa priorité mais la chaleur qui rayonnait d’Eisen ne lui était pas familière, elle n’était pas de ces températures bestiales sans profondeur. Elle lui rappelait un lointain passé, quand encore fils unique, il eut droit à une étreinte bienveillante. L’héritier ne savait plus s’il s’agissait de celle de sa mère ou de son père. Si cela se trouvait, cela venait simplement d’une bonne qui l’avait pris en pitié, lui, l’enfant brisé dès la naissance, qu’on éduqua que pour reprendre les rennes, enfant-machine. Comme pour un coup d’héroïne auquel on succombe dès la première seconde qui suit, Keishi se sentit déjà dépendant de cette émanation d’un sombre bienveillant. Un océan de frisson se déchaina sur son corps, l’assaillant de tous les côtés et le fit défaillir un bref moment alors que son hôte s’approcha de lui, et d’un geste protecteur commença à lui sécher le dos, trop près, vraiment trop près. Comment Eisen faisait-il, pour le percer à jour à ce point ? Alors qu’ils ne se connaissaient pas, ne savaient rien l’un de l’autre ? Troublé, le brun n’arrivait à répondre quoique ce soit de cohérent. « Je… Je sais pas… » Sûrement s’était-il brisé lui-même ? Qu’il était tombé et s’était cassé parce que personne n’était là pour le rattraper. Et entre temps, le vent avait soufflé un peu partout les miettes de sa carcasse… Voilà pourquoi, Keishi restait perpétuellement perdu, dans ce monde qui ne souhaitait pas qu’il se reconstruise… Un sursaut le pris, le regard troublé par les puissantes orbes du loup égaré, lui aussi perdu, et sa peau en peine, soudainement en fusion en sentant la main du plus âgé sur son dos nu. Des papillons se battaient dans son bas ventre, férocement tandis qu’un aigle justicier tentait de les calmer en les dévorant un par un. Keishi devait se contrôler, et même s’il aurait cédé volontiers à la tentation du diable, au fruit interdit pour Eisen, là maintenant, il ne voulait pas lui donner l’air d’une catin et surtout, il voulait maîtriser un temps soit peu la situation. Mais malheureusement pour lui, son dos se cambra légèrement, instinctivement à la caresse délicate du sombre et lui montra alors, contre le gré de son propriétaire, que cette intention lui plaisait. « J’ai… J’ai pas su me défaire de toi dès l’instant où je t’ai vu… » avoua-t-il dans un murmure lascif, un tantinet charmeur.

Un peu dans le flou, l’héritier laissa fuir sa proie… Ou bien était-ce lui, la proie, prête à se faire dévorer par ce grand méchant loup à la canine bienveillante… ? Ses noisettes se perdirent à nouveau sur son corps musclé, digne d’une statue, d’un chef d’œuvre. Puis elles remontèrent jusque dans ses yeux galaxie, ses yeux qui exprimaient tellement plus que les mots, qui le laissaient découvrir tout un monde inconnu, incongru, captivant. Alors machinalement, ses jambes suivirent le mouvement, avancèrent alors que le propriétaire des lieux reculait. A sa proposition de boire une verre, de laisser ses papilles déguster sa perdition, son oubli, il acquiesça en haussant le chef de haut en bas. Il saisit le vêtement, y plongea ses deux mains frigorifiée pour profiter de la douceur du tissu. Alors, il le mit et le serra autour de sa taille, se fichant bien qu’Eisen regarde ou non, et même, tant mieux s’il l’observait, s’il le contemplait et même, le dévorait du regard. Un peu désireux, Keishi lui lança un regard sans équivoque. Je te laisserai me bouffer si t’as faim, mais déchiquète pas mon palpitant, avale-le simplement et garde-le à côté du tien… « Tu sais, t’as beau être sombre, ta noirceur, je la trouve lumineuse… » Trop de franchise d’un coup, mais sûrement trop d’émotions pour que Keishi puisse la garder pour lui plus longtemps. « Whisky… » déclara-t-il rapidement, un peu honteux de ce qu’il venait d’avouer. Et à ces mots, il se défit de l’étreinte de son pantalon, ainsi que de son sous-vêtements puisqu’il n’aimait vraiment pas la sensation que l’humidité engendrait sur son intimité. Puis de toutes manières, le vêtement qu’il portait le couvrait jusqu’à très bas. Une fois libéré de sa tenue geôlière, l’héritier aux mains d’or s’approcha lui aussi du buffet. « Je préfère sans glace… » Il avait déjà bien trop froid. Toujours aussi félin qu’avant, il se colla presque au tortionnaire, ses mains se posèrent sur la boucle de la ceinture du ténébreux, jouant simplement avec, faussement timides. « Toi non plus, t’as pas l’air bien là-dedans. » Puis ses mains se mirent à défaire sa ceinture, l’une d’entre elle envoya valser le cuir au loin, et retourna aider l’autre à déboutonner le pantalon. « Je ne suis pas chez moi, alors, dis moi comment je peux t’aider pour que tu te sentes mieux… » Sa voix était chaude, son regard mielleux et surtout, l’héritier avait supprimé toute distance entre leur corps, se colla au torse du brun alors que ses bras vinrent entourer sa nuque. Brûlant dans son corps froid, il réclamait cette chaleur si déstabilisante qui le perturbait encore et toujours. « Je peux rester chez toi ce soir ? »
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Mar 26 Avr - 0:08
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BREAK'NIGHT
ft Keishi
Tenue

ça fait mal de se tromper de chemin ... en effet. Depuis quand s'est-il égaré lui? Sa vie n'est qu'un amas de trous de cigarettes sur un papier qui flambe trop vite. Les souvenirs effacés, parfois c'est mieux, parfois il aurait préféré en garder certains, parfois il aimerait juste ne plus penser et il a l'impression que ce mec en face de lui, creuse sans qu'il veuille et l'implose de l'intérieur, le cœur éclatant en gerbes mentales, l'hémoglobine forçant le passage dans ses veines refroidies par la pluie glacée du dehors. Même là, il se ment, il a froid, mais il cautionne. Il se hait mais il cautionne. Il le désire, et il cautionne ... Ce contact si éphémère l'a fait mille fois plus vibrer que ces corps qu'il touche habituellement. Pourquoi... Les pupilles. Ce qu'il voit dans les siennes, il aimerait tout ôter pour le soulager, il aimerait s'y noyer, il ne comprend pas pourquoi il l'attire à ce point. Cette candeur déplacée... cette force douce... ce corps... cette peau pâle... ses lèvres... merde... Est-ce qu'il a bien fait de le ramener ici? Est-ce qu'il le mérite? Ce mec n'est pas un saint il le sait, il le sent... et pourtant c'est ce qu'il dégage. Le démon qu'il est a envie de s'en nourrir, d'y planter ses crocs, de le griffer, de garder un part de son Adn pour l'obliger à revenir... Juste par cette caresse sur les reins, il s'en convint, dégage ce doute... il se reprend parce qu'il n'est pas un putain de pervers, d'alpagueur sans envergure et puis il lui a promis un verre, mais c'est à regret qu'il rompt cette proximité... Il veut le retoucher... Ta gueule, sers à boire.

Il n'a pas su se défaire de lui dés l'instant où il l'a vu? Il l'a dit. Il l'a avoué comme une douche chaude sur ses hormones, brisant les barrières de la possible hétérosexualité qui dés lors n'existait plus pour Eisen. Ce jeune flambeur, aux yeux de pervenche, l'avait ferré, il s'était laissé appâter. Pauvre enfant qui ignore le monstre qu'il a au bout de la ligne, mais peut-être que le diable a aussi ce minois si ... parfait...Lequel des deux est le pire... Des courbes douces, des prunelles si pleines qu'on voudrait écoper ce qui dépasse et alors qu'il verse le liquide ambré dans un verre classique, il entend la poésie fortuite, une symphonie étrange pour ses oreilles, lui qui ne connait que le langage cru et sans manière. Il l'a laissé se changer sans regarder, aimant ce jeu où on ne dévoile pas tout tout de suite. Et puis il ignore ce que veut vraiment son cadet, bien que son ventre à lui sache très bien ce qu'il désire.

Il avale sa salive et ferme un peu les yeux, souriant brièvement en coin accompagné d'un mouvement lent de la tete. "Un artiste...?" Voilà ce qu'il souffle, le mot frôlant les tympans de Keishi en douceur... S'il répond oui, il ne pourra que choir dans ses souhaits, lui et ses préférences bizarres, il a toujours été fasciné par le coté décalé de ces derniers et ce monde qui foisonne en chacun d'eux, chose que lui ne saura jamais faire, trop cartésien pour ça. Quand il se retourne, il note les vêtements du petit brun dans un coin, et comprend qu'il s'est carrément foutu à poil dessous. Au moins, ça c'est fait , mais il ne réagit pas. Simple constat banal et son attention est directement attiré par sa silhouette qui s'approche, alors qu'il entame son propre verre pour faire partir son gout de clope froide... Il avait noté cette petite gêne quand il lui avait sorti le choix de son alcool... corsé...

Un regard insistant sur cet emblème de nymphe masculine. Il le détaille, chaque parcelles de ce qu'il voit, le peu pour le moment, et déjà si suffisant. Eisen fait partie de ces hommes qui se nourrissent à moitié visuellement, à moitié physiquement. Un putain de voyeur pour certains et à amoureux de beauté pour lui, juste le plaisir d'apprécier l'autre...et celui-là... c'est un met d'une rare préciosité.... Il ne sait pas expliquer pourquoi, ni comment il fait, mais il l'absorbe, une putain de sorcière qui pourrait faire d'un loup un esclave, mais est-ce qu'il va seulement y arriver.... Le loup a envie de jouer... Il pose son verre sur le coté, en rebord du meuble... Sa peau est restée froid, blanche, moins que celle de son hôte, mais si froide...La douceur du peignoir contre son torse et les sourcils qui se haussent. Woh... direct... Le proxénète affiche un visage un peu étonné, puis son regard reprend de sa consistance quand il sent sa ceinture se faire dominer et valser. Joli doigté... Habile et rapide... Inconsciemment, ses dents viennent râper sa lettre inférieure, et il expire , avalant sa salive en douceur... merde, il lui fait de l'effet ce p'tit con. Non pas qu'il en doute, mais s'il continue, il ne tiendra pas... il doit se maitriser et gérer sa libido...

Une arythmie lui secoue un peu le myocarde... écorchant son expiration au passage et il baisse le visage, son front frôlant son jumeau, les mèches s'entrecroisant, traitresses de cette envie mutuelle. Il rouvre ses yeux d'un court moment dans l'obscurité pour se maitriser... ses iris commençant à se troubler de ce comportement des plus tentants...  Il le laisse passer ses bras autour de sa nuque, réfléchissant en silence, son nez frôlant le sien, torse à torse... Putain s'il s'écoutait, ils seraient déjà en train de baiser comme des bêtes sur le canapé juste derrière lui, mais il veut plus. Pourquoi? il n'en sait rien. il ne le connait pas, il veut plus venant de lui... Il penche la tête, frôlant de son souffle brûlant les lèvres du plus jeune, avant de se dérober de son étreinte en passant par en dessus de ces bras... Il se recule un peu, le bouffant du regard, le prédateur réveillé. Ses doigts glissent dans les siens, et il lui tend le verre de l'autre main, pour occuper la seconde.... Après quoi, il s'approche de nouveau de lui mais par derrière, sa main se libérant de ses doigts précédemment pris pour se poser sur sa hanche douce. Il ne lui laisse pas le temps... collant un dos à son torse... Son bassin, au futal de cuir ouvert à ses hanches, ou plutôt ses fesses...

"J'ai envie que tu restes oui... C'était pas prévu mais... " Le loup tourne la tête, ses lèvres arrivant à la hauteur de l'oreille qu'il convoite pour les descendre un peu. Ses orbes sombres se ferment un peu... laissant sa respiration brûlante s'écraser sur le début du cou... ce coté si tendre dans lequel il a envie de mordre... un fruit délicat, doux et rare... Sa main monte pour écarter lentement le col du peignoir et sa bouche plonge dans le cou du prince, lui happant la peau en douceur. Puis une autre fois, plus ferme... Une main qui maintient le col, Eisen reste derrière lui et sa seconde main contourne le ventre plat, pour se frayer un chemin sous un pan d'éponge douce... Il expire sous ce qu'il sent sous ses doigts, légères courbes abdominales, fraiches et fines... Le serrant contre lui avec un peu plus de force, pour l'embrasser plus chaudement dans le cou, descendant le col ouvert sur une épaule nu... "j'aime ton odeur... " Il happe des dents doucement la peau de sa nuque, sans serrer, laissant cette dernière lui échapper...entre ses mèches humides. Il va le bouffer.




«Invité»
Invité
Anonymous
Mar 17 Mai - 15:38
Invité
BREAK'NIGHT
ft Eisen
tenue

"Un artiste...?" En était-il vraiment un ? Le doute planait toujours lorsqu’il ne s’agissait pas de savoir à quoi se résumait la destinée de l’héritier. Keishi était amant de l’art, sa plus grande maîtresse : la peinture. Le jeune homme aimait ces figurations de couleurs qui créaient d’autres mondes que l’on pouvait toujours interpréter de manière différente sans que cela ne soit pourtant des représentations fausses. « Peut-être bien que oui… »  Mais le félin angélique aimait penser qu’il l’était, qu’il pouvait lui aussi créer un univers sur lequel régner, lui le roi du monde, le roi de tout. Et d’ailleurs, cette nuit, il aurait aimé être le roi de cet homme, le sentir son serviteur puis un moment après, son maître. Le ténébreux s’enivrait de l’odeur du loup, de son odeur de chien mouillé. C’est pourquoi Keishi s’offrait à lui, pleinement sans détournement telle une Aphrodite en manque d’affection. Pour ce gardien des enfers, il se laissait tomber dans le noir.

Le contact brise sa carcasse de protection. Front contre front, il sentit le monde d’Eisen l’envahir. Cet ange noir infusait son poisson dans le sang de Keishi, l’envenimait pour mieux le piéger et cette proie frêle et froide se laissait malmener, se laissait prendre dans ses filets sans jamais se débattre. La bouche entre-ouverte, les yeux mi-clos, l’héritier en toque se sentit fondre sur le coup. Il devenait mélasse sans réelle consistance, l’abstraction même et son cœur s’émiettait peu à peu entre les mains de son bourreau. La distance n’existait plus et pourtant Keishi la trouvait encore bien trop présente, ses lèvres cherchaient ses semblables sans oser le faire réellement. Il ne comprit pas tout de suite la suite des mouvements du tortionnaire. Les seules choses qui l’importaient étaient ses doigts mêlés aux siens comme pour une union sacrée et son regard dans le sien qui prêtait serment. Keishi lui vendait son âme ce soir. A peine le verre dans sa main que le ténébreux le but cul-sec pour se réchauffer, se rassurer… se refaire une petite consistance.

Mais cela ne servit rien à part à commencer à faire flancher ses faibles jambes. Prisonnier de l’étreinte d’Eisen, son corps brûlant contre le torse de ce dernier, Keishi laissa tomber son poids contre ce corps parfait. Implosion… Keishi ivre de désir se laissa mourir dans les mains du démon. Son corps se tendit tandis que sa peau commença à brûler sous les caresses labiales du loup dans son cou, sur son épaule, sous la fermeté de ses mains contre sa peau. L’ange malsain appréciait être enlacé par cerbère, et se donnait tout entier à lui, sa main cherchant point d’ancrage dans la nuque du plus âgé, pour maintenir le cap.  "j'aime ton odeur... " Keishi ne put retenir un léger couinement comme ces proies sous les griffes d’un lion qui laisse échapper leur dernier souffle. Il réussit à s’échapper de cette étreinte mortelle seulement pour mieux s’y replonger, torse contre torse, ses mains sur les joues du loup sauvage, il le domptera. « Mange-moi… » Susurra-t-il avant de poser délicatement ses lèvres contre celles de son ainé. Il leur ouvrait à tous deux, les portes d’un nouveau monde, éphémère, mais bien meilleur que celui de la réalité… Ou alors, bien plus destructeur encore.
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