Une faible lumière traversait aisément les rideaux de couleur sombre préalablement installés au-devant des fenêtres close, et ce, tandis qu'une faible fumée se permet de prendre possession de l'air ambiante. Nonchalamment. Cette douce sensation de nicotine qui se voyait travers mon organisme se voyait, à présent, s'emparer petit à petit de mon antre. Cette simple et unique pièce que je considérais comme étant « mienne » en ces lieux que je partageais aux côtés de cette jeune femme quelque peu étrange. C'est, tout naturellement allongé à l'encontre de cette literie peu confortable que je me voyais réaliser l'inventaire de mes précédentes « interventions » auprès de ces sombres inconnus. Une main baladeuse. L'espoir de parvenir à glisser le bout de mes doigts contre cet objet que je semble tant affectionner. Une discrétion sans nom. Et enfin, un sentiment de fierté et de soulagement. Le butin des précédents jours s'avérait être fort convenable. Néanmoins, en ce jour : je me voyais posséder trois vulgaires portefeuilles quelque peu féminins. Espérant, au tréfonds de mon esprit, que ceux-ci se voient posséder de multiples liasses de billets qui se verraient être considérés comme : miens. Néanmoins. Ce que je fus permis de découvrir au sein de l'un d'eux fut au-delà de ces idées. Ces espoirs. Ou encore, cette imagination parfois quelque peu débordante que je me voyais posséder. Un hoquet de surprise se permit de trahir le silence au travers duquel je me voyais réduis tandis que se laissait dévoiler, sous mon regard fort surpris, ce visage féminin. Visage qui me semblait familier. Trop même.
Une mauvaise blague ? Le destin se jouait-il de ma personne en l'instant présent ? Me testait-il ? Naïvement. Je fus permis de croire que mon esprit s'avérait être perturbé. Ma vision erronée. Malgré tout... Au fil des regards que je dirigeais à l'intention de cette carte d'identité, cette photographie et ce nom, mais aussi : ce prénom, inscrit ne semblait guère vouloir changer. Stagnant sur mes positions, c'est à la suite de propos quelque peu vulgaires que je me permis de dénigrer tout acte irréfléchis de ma part à l'encontre de ce objet que je possédais. Objet... Lui appartenant.
Noyant alors, ces sombres images qui se voyaient traverser mon esprit à de multiples reprises au travers d'une énième dose de nicotine plantée au creux de mes lippes, je dus bien évidemment me rendre à l'évidence que la seule et unique sur laquelle j'avais été permis d'emporter ne furent qu'une erreur idiote de ma part. Me maudissant intérieurement de ne pas avoir apporté un certain regard à l'encontre de mes victimes... Je devais bel et bien me rendre à l'évidence que ces biens que je possédais se devaient de retourner auprès de leur propriétaire. Et ce, aussi désagréable la situation pouvait-elle être. Ma conscience me portait à croire que cette jeune femme possédait un statut quelque peu différent en comparaison de ces innombrables inconnus dont j'avais pris soin d'emporter leurs biens sans la moindre mauvaise conscience à la suite de mes actes. Aussi irréfléchis pouvais-je être. Certes. Ainsi, et à la suite d'une recherche fort fructueuse, c'est à la suite d'un quelconque message écrit avec soin et politesse que je me permis de donner rendez-vous à cette jeune femme, quelques jours plus tard. D-DAY. C'est avec une boule recluse au creux de mon ventre que me voyais fin prêt à affronter cette situation que j'avais tant redoutée. Quémandant conseil auprès de ma colocataire féminine, c'est à la suite de vulgaires propos dénigrant ma présence que je fus repoussé au-dehors de mon antre. Une répliquer m’énonçant le simple fait que si je n'avais pas été capable de restituer les biens de cette jeune femme auprès de celle-ci, je n'étais aucunement apte à poser à nouveau les pieds au sein de cet appartement miteux que nous partageons. Je fus repoussé hors de mes retranchements tandis que je m'approchais du lieu de rendez-vous. Un lieu hautement fréquenté dans l'espoir de ne pas faire fuir la jeune femme en question. Le tout, argumenté d'un vêtement au couleur quelque peu remarquable : une casquette de couleur rougeâtre. Un moyen qui laisserait la jeune femme reconnaître le détenteur de ses biens, avec une certaine facilité.
electric bird.
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