♡ rp commun sailor moon ♡ paradise lost

paradise lost
s o u n dil avait été tant impatient. ces quelques jours qu’il aurait passé loin de tout lui auraient été bénéfiques, ressourçant. elly s’était déjà langui de ses vacances, loin de tout avec pour simple vue un horizon paradisiaque, une eau cristalline et un soleil surplombant sa peau légèrement dorée par le bronzage des jours précédents. de l’alcool à volonté et des apollons à mater, il aurait été le plus heureux des garçons. une offre reçue par courrier de cette agence de voyage débutant dans le marché, étant l’un des chanceux à recevoir cette invitation tous frais payés, une véritable aubaine pour l’américain, destination les îles maurices.

seulement, rien ne s’était passé comme prévu. elly se souvenait du départ, arrivé dans l’avion, ses valises encombrantes dans la souche, tout un lot de maillots de bains et tenues de soirées rangées avec soin à l’intérieur. il se souvenait également de la musique, volume au maximum, écouteurs vissés dans ses oreilles et un grand oiseau de fer, imposant, intimidant. bien qu’habitué aux vols, il avait ressenti ce sentiment de sécurité une fois à l’intérieur. quelle ironie. après ça, le trou noir, plus aucun souvenir, le vide total. il ressentait seulement le sable chaud contre sa peau, une douleur lancinante lui traversant l’avant-bras gauche.

elly avait ouvert les yeux avec difficulté et avait vu un spectacle effroyable. devant lui, des morceaux détruits de l’avion, le monstre ferraillé scindé en deux, diverses personnes allongées elles aussi sur le sable, inconscientes. il ne savait même pas s’il y avait des survivants déjà éveillés ni même où ils étaient. le jeune garçon était encore perdu, ne comprenant ce qui leur était arrivé. « qu’est-ce… » et, de nouveau, le trou noir. elly venait de sombrer de plus belle dans l’inconscience, complètement sonné.

paradise lost
s o u n dles îles maurices, une destination de rêve pour lui qui n'était jamais réellement parti en vacances. mais pour être honnête, haze n'avait pas connaissance des îles avant qu'il n'ouvre sa boite aux lettres un matin, et trouve l'invitation lui indiquant qu'il faisait parti des quelques chanceux à avoir été sélectionné pour ce voyage tout frais payés. dés qu'il avait appris la nouvelle, haze n'avait pas tardé à taper le nom de la destination sur google pour être tout simplement ébloui par les paysages paradisiaques qu'il s’apprêtait à voir. l'océan turquoise, les plages de sable fin infinies, les nombreux palmiers si inhabituels pour lui. le barman s'imaginait déjà en train de siroter un bon cocktail fruité alcoolisé, étendu sur un transat confortable, lunettes sur la tête, un petit rêve qu'il avait hâte de concrétiser.

haze avait pris plusieurs jours de congés, s'était rendu à l'aéroport le jour-j avec sa valise contenant le strict nécessaire et avait suivi les démarches et protocoles jusqu'à qu'il puisse s'asseoir dans l'avion. l'appareil avait décollé, le cœur affolé à l'idée de ce voyage qui devenait de plus en plus vrai. haze n'avait pris l'avion qu'une seule fois dans sa vie et il y a très longtemps de cela, pour faire le trajet liverpool-tokyo, alors il était à la fois excité et effrayé. durant le voyage, haze avait eu l'impression d'entendre une voix familière, celle d'elly, son connard d'ex d'une semaine, mais il avait probablement dû halluciner, c'était impossible que lui aussi ait été sélectionné pour ce voyage n'est-ce pas?

et alors que le vol s'était plutôt bien passé pendant plusieurs heures, l'appareil eut soudainement des secousses, la panique commença à monter parmi tous les passagers, l'avion allait se cracher ! haze aurait dû se douter que ce voyage était trop beau pour être vrai, il aurait jamais du monter à bord de cet appareil, voilà maintenant qu'il allait mourir dans un crash d'avion, seulement âgé de 22 ans avec encore toute la vie devant lui, c'était un cauchemar, haze avait envie de pleurer. l'avion fit une chute libre et au moment de se crasher, ce fut le trou noir pour haze, il perdit connaissance.

haze ignorait combien d'heures étaient passées avant qu'il ne réouvrit les yeux. sa tête lui faisait mal, une douleur aiguë lui prenait la jambe pour constater en jetant un coup d’œil que celle-ci était en sang. couché, il remonta sur ses coudes pour comprendre la situation. de nombreux corps étaient allongés partout sur la plage, la grande majorité encore inconscients, ou peut-être morts? haze ne savait pas et il ne voulait pas savoir d'ailleurs. il tenta de garder son calme, mais à la vue de l'avion complètement détruit, les morceaux de ferrailles répandus un peu partout, sa tentative partie en fumée. ils venaient de se cracher, sur ce qui semblait être une île, avec la plage et l'océan à perte de vue. soudainement ce paysage paradisiaque devenait cauchemardesque. haze avait visiblement survécu à cet accident, mais lui et le reste des survivants étaient complètement perdus sur une île qui leur était inconnue. comment allaient-ils survivre? haze avait vu trop films d'horreur, il commençait à totalement flipper.

en regardant les alentours, il aperçut une silhouette inanimé qu'il était sûr de connaitre... « ELLY ? » donc il avait pas déconné dans l'avion, c'était bien la voix de son ex qu'il avait entendu. qu'est-ce qu'il foutait là? haze espéra que ce dernier n'était pas mort, car même s'il pouvait plus se le voir, il méritait pas de crever. il tenta de se redresser comme il pouvait avec sa jambe blessée, et s'avança en direction d'elly. une fois près de lui, le barman s'agenouilla à côté de son corps et tenta de le réveiller. « oh elly, réveille-toi ! » rien, aucun signe. haze commença à lui foutre des petites claques sur les joues de son ex, espérant le sortir de son inconscience. « putain du con, réveille-toi j'viens de te dire ! » il sembla que cela marcha cette fois-ci car il vit elly ouvrir lentement ses paupières. « merci dieu, la belle au bois dormante a enfin daigné se réveiller. » haze ironisait mais dans le fond, il était plus que soulagé de voir elly vivant.

paradise lost
s o u n d
Sweet or bad dream ?
Le D Day est annoncé par le doux flow de snoop doggie dogg de ta sonnerie. Aujourd’hui, tu t’envoles pour passer des journées de folies sous les cocotiers et entouré de nanas bien roulées. Une destination rêvée qui t’a gentiment été offerte par un organisme qui t’es totalement inconnu, belle découverte. Même si la money tombe à flot sur ton compte, tu ne dis pas non pour économiser quelques billets dans le but de prendre un peu de repos. Le petit problème posé, c’est le trajet. Impossible que tu te mélanges aux autres dans un avion pas coté. Alors, tu demandes à un de tes employés qu’il appelle l'agence pour informer que ton départ se fera dans ton jet privé. De cette manière, tu pourras avoir tout l’espace dont tu as besoin, sans avoir un connard ou une connasse qui voudra faire copain-copain en mode « tu sens bon des cheveux, c’est quoi ton shampoing ? ».
Les bagages une fois pliés grâce à la vieille peau qui te sert de femme à tout faire, le voiturier t’ouvre les portes de ta magnifique bagnole pour éviter de te fouler le poignet. Sur le chemin, tu mets à jour ton compte instagram et passe une commande de weed pour quelques kilogrammes. Une fois arrivé et la porte ouverte par le vieux fané, tu descends l’esprit léger en mettant tes lunettes de soleil sur le nez. Le cul posé sur ton siège en cuir beige, tu te prépares pour le petit tour de manège. T’attends… t’attends. Voilà que le pilote se ramène pour te dire que l’avion ne pourra pas décoller. Petit problème technique qui sur le moment ne peut pas être réparé. Le sang bouillant, tu pètes ton scandale de gamin pourri gâté.
« T’as cru que je te payais pour faire le beau dans mon jet privé ? Tu veux peut-être te poser, juste à côté et siroter une petite Margarita en batifolant sur ton dernier plan cul avec moi ? T’as vu ma gueule ? J’ai une gueule à rigoler ? J’ai une gueule à vouloir te parler ? »
Dégouté et énervé, tu termines ton cocktail glacé d’une seule gorgée. Fallait bien qu’une merde vienne crasser tes quelques jours prévus sous un soleil doré.
« T’es viré. »
Une seule erreur est fatale quand on bosse pour toi. L’embauche est difficile, mais le dégagement se fait en un claquement de doigts.
Du coup, tu dois te résigner à te rendre dans cet avion pourri dans une foule qui va sûrement te faire perdre la boule.
(…) Place trouvée, tu t’empresses de prendre un cacheton avant que ton voisin ne vienne te faire péter un boulon. Tout doucement et lentement, tu t’endors profondément (une revisite de la belle au bois dormant). Sauf qu’il semble que pendant ton sommeil très profond, l’avion n’est pas allé jusqu’à destination. Réveillé, t’entends les gens crier. Mal de crâne, tu n’sais pas pourquoi y’a autant de vacarme.
« Vous n'pouvez pas fermer vos gueules ? » Dis-tu d’une petite fois endormie.
Puis, le choque. Des passagers sont en sang, des jambes blessées, des crânes fracassés, des bras brouillés et encore, tu n’vois pas toutes les atrocités. Tu clignes des yeux plusieurs fois, peut-être que tu fais un bad trip comme la dernière fois. Merde, soit c’est une excellente came ou soit c’est du real. Tu te mets debout en titubant légèrement et ta première réaction et de vérifier si ton portable n’est pas manquant. Bien présent, t’ouvres un peu plus ton regard sur les environs. Des flammes commencent à bouffer l’avion. Mauvais signe surtout que la plupart des passagers sont encore dans les décombres.
« Les gars, je n’veux pas vous faire paniquer, mais ça serait pas mal de dégager de ce débris si vous ne voulez pas finir en poulet rôti. »

paradise lost
s o u n d
i have a 17hr trip waiting for me and i'm gonna be bored asf :( send tweet.
mauritius islands here i comeeee send tweet.
had to buy a shitload of bikinis from @zaful, i cant wait to try them all send tweet.
how many margaritas do i need to destroy my liver, asking for a friend send tweet.
no but seriously, those cocktails are more dangerous than, say, fucking tequila or absinthe, because it tastes so good you forget it has alcohol ... send tweet.

à chaque fois que tu bouges quelque part, tu te retrouves obligée de planifier mentalement tous les posts, les tweets et les vidéos à faire pour garder tes comptes actifs et intéressants. rien de spontané, évidemment. chaque mot, chaque détail, sont minutieusement calculés pour plaire aux adolescents qui s'ennuient en cours et qui scrollent leurs newsfeeds comme pour s'assurer que le monde extérieur est toujours vivant (bien que le leur ne l'est pas), pour attirer toute marque qui aurait besoin de tes chiffres pour vendre ses produits. maintenant, tu vas aux îles maurice pour aller inonder tes followers de photos de ton bikini body, d'images aesthetic de la mer, des snaps de tout l'alcool qui va détruire ton foie (et du coma éthylique que tu vas frôler à coup de bloody marys).

well theres no reception because were FLYINGGG but fuck planes still scare the shit out of me save draft.
guess whos putting crazy stupid love on loop for 15+ hours ? its me, ya girl save draft.

tu profites quand même du vol pour pouvoir te reposer. tu mets un film en bruit de fond, et t'es bercée par les niaiseries romantiques que tu adores. joke's on you, ton sommeil ne dure pas longtemps. tu ne sais pas vraiment comment tu pourrais décrire la scène qui se présente devant toi. le jugement dernier ? c'est à cause des nudes que t'as postées la dernière fois, peut-être ? des petits péchés que tu accumules au cours de ta vie ? tu as un aperçu en avant première de l'enfer. cris, vacarme, sang, fumée. un crash. tu paniques et tu sais pas quoi faire. l'avion prend feu et ton cerveau aussi, probablement.

blessée à l'épaule, un peu trop en panique pour faire attention à la douleur qui te transperce, tu essayes de quitter les décombres le plus rapidement possible. t'es prête à t'évanouir et tu n'as jamais été aussi heureuse de voir du sable de ta vie. cheveux en bataille, visage pâle, tremblante, l'anxiété et le paranoïa paralysant ton corps, que tu enlaces en croisant tes bras, comme pour te protéger. (mais le mouvement en soi te fait grimacer. ta blessure, que tu n'oses pas regarder, et la douleur te donnent la nausée) tu te contentes juste de te rapprocher d'un groupe de rescapés, incapable de faire quoi que ce soit. t'es même surprise que tu arrives à former une phrase cohérente. hey, euh, on est les seuls à être en un seul morceau ? y'en a certainement d'autres, bloqués par les décombres. bonnes vacances.