sena ryusuke - ( c a n - you hear me ? )

kyoto. kyoto. kyoto.
ryusuke, encore jeune. et il quitte la ville; lui, ses parents et hiroki. toute la famille sena qui s'en va. nouveau départ, peut-être bien. direction tokyo, la belle capitale nippone. tokyo, la reine.


et la distance ne change rien. les sena restent unis. ryu et hiroki. frères certes mais plus que ça. meilleurs amis, piliers l'un pour l'autre. les secrets, les rires qu'ils échangent. ryu, héro. frère adoré et c'est réciproque. l'affection fraternelle qui ne s'épuise jamais. et ryu, il ne retiendra que ça.

la vie qui défile. l'adolescence qui fait son entrée. ryu, les yeux rivés sur l'idée de gagner. (d'écraser) - gants de boxe enfilés, le combattant dans le ring. la boxe, une passion. ryu, il s'est senti vivant grâce à ça. il existait dans les coups, dans l'adrénaline du combat. il aimait ça. (vraiment). sauf qu'il y a un jour où cet amour, il s'est fracturé - un peu. papa, maman. en route pour venir le voir, lui. encore une compétition, une à laquelle il voulait les voir, avoir leur soutien. mais cette décision, elle a été fatale. a c c i d e n t . papa, maman. ryu les a perdus. hiroki aussi. il y a comme un éclat entre eux, quelque chose qui s'est fracassé.

ryu. la culpabilité. poignante même. les cauchemars, les regrets, remords. c'est comme s'il les avait emmenés dans le fossé lui-même, comme si ses mains avaient dévié la trajectoire de la voiture. (ryu, il a tué) - mensonge mais il ne peut qu'y croire. du sang sur les doigts, il ne lui reste que ça.

ça et son petit frère.

hiroki. celui qui reste, à ses côtés. hiroki brûlant, lui glacé. les opposés. hiroki aux mots qui blessent, qui taillent, qui poignardent. il ne lui laisse aucun répit. c'est de sa bouche que s'écoulent des horreurs. ((t'as tué papa et maman)) non, non. si ? peut-être oui. ((comment tu peux continuer à vivre avec leur sang sur tes mains ?)) il ne sait pas. et ryu, il encaisse. parce qu'hiroki a besoin de lui et que lui aussi. ils sont ceux qui restent. hiroki, il accuse mais c'est juste parce qu'il est paumé. il faut pardonner, accepter. alors ryu, il ne dit rien. se contente de cette haine sans fin, gratuite. adieu l'enfance idyllique. il prend ce qu'hiroki lui donne et même si ça fait mal.

( ignorer - pardonner ) - la seule chose à faire. c'est la douleur qui parle, ryu il l'a compris.


ils ont vécu chez leur tante jusqu'à ce que ryu atteigne la vingtaine. il a travaillé, amassé assez d'argent pour acquérir une maison mitoyenne. bien sûr, elle était petite; peu spacieuse mais c'est tout ce qu'il pouvait leur offrir - à lui et à hiroki. ryu, il l'a élevé seul. il ne voulait plus être un fardeau pour leur tante. et puis il pensait que ça changerait peut-être un peu les choses.


- pourquoi tu ne dis rien ?
voix cristalline qui résonne.
- c'est ton choix.
je veux que tu sois heureuse.
(cœur qui craque, s'oublie)
- tu ne vas même pas essayer de me retenir ?
n - o - n .
échec sentimental, elle s'en est allée. ryu, il a toujours été comme ça. pas égoïste, prêt à sacrifier son propre bonheur pour celui des autres. alors il l'a laissée partir, le quitter. il ne voulait pas être de ceux qui font du mal, de ceux qui ne pensent qu'à eux.

l'histoire qui se répète, schéma bien connu. peut-être pour ça qu'il préfère cogner dans un sac de boxe, noyer ses pensées dans le sport. ryu, il est difficile à saisir. il a le mental d'acier, presque autant que ses poings. il est sage, calme. le bon ami, conseiller dont on a tous besoin. mais lui, il s'oublie toujours. (mauvaise habitude)

il ne vit pas de sa passion mais ça lui suffit. et puis depuis quelques mois, les choses ont un peu changé. hiroki et lui; c'est différent. bien sûr c'est toujours froid mais il voit que son frère fait des efforts. et même si la communication reste compliquée, ils sont plus doux - dans la mesure du possible. ce n'est pas idyllique mais c'est assez. ryu s'en contente, hiroki est après tout sa seule famille.