(RP COMMUN GHIBLI) one black night

one black night
s o u n dtenue les vibrations de son cœurs répondant aux échos de la musique, les yeux brillant de plaisir et de fatigue, les lèvres mordillées en observant les silhouettes se fondre entre elles. C'était semblable à une peinture foudroyante d'illusions, les masses s’agglutinant de noirceur, se mélangeant, perdant de leurs spécificités, les couleurs s'évanouissant dans des teintes sombres. Puis il y avait des jais de lumières, des néons engourdissant son regard, alanguissant ses sourires. Il ne savait pas très bien comment il avait atterri là Takeshi. A vrai dire, on ne savait jamais très bien comment il arrivait à être présent partout et nulle part à la fois.
Perdu dans ses pas, tentant de rejoindre le bar pour reprendre (voler) quelques verres, il en oubliait la raison...cette dernière dont il se débarrassait à chacun de ses battements du myocarde...oh et puis qu'elle crève la gorge ouverte celle-là, celle qui tentait de crucifier ses pensées, ses émotions et ses idéaux. Qu'elle pourrisse telle une charogne dans un sentier perdu, mal-éclairé, et que des vagabonds lui ouvrent le ventre pour se délecter de la chaleur. Il se fichait bien des abus dont on le rendait coupable, de ces regards méprisants dont il était la risée, il se fichait bien de l'alcool rendant son système nerveux plus engourdi encore, ses sens plus amochés. Il se fichait bien de tout cela, il suffisait de vivre. Et non plus de survivre comme il avait l'habitude de le faire dans la froideur d'une nuit tokyoïte. Juste vivre, et respirer. Rire parmi les rires, embrasser parmi les faux amours d'un soir. Puis crier, crier à s'en déchirer les poumons, pour en sentir les plaies suinter de sang...sentir l'existence arroser ses organes.
Se dirigeant vers le bars, la tête ailleurs, nimbée de chaos, il ne fit pas attention aux gens qu'il bousculait sur son passage, il fallait seulement se droguer de liqueurs. C'est ainsi que malvoyant dans l'épilepsie visuelle du club, il renversa son verre sur une stature. "Merde..." un simple murmure, sans tact, sans douceur. "Putain, j'l'avais pas fini mec !" Il ne releva même pas sa tête, trop occupé à tenter de distinguer les formes humides se dessinant sur le haut de la personne concernée.

haut les coeurs. la musique tambourine contre les murs du bâtiment. eita écrase sa cigarette, libère la fumée qu'il avait emprisonné dans sa bouche avant de rejoindre la chaleur du bar. à l'intérieur les corps se meuvent entre eux, la chaleur étouffe presque eita qui se dirige vers le bar, évitant les corps enlacés sous la lumière foudroyante et électrisante. avide de ressentir un liquide glisser dans son oesophage, eita s'engouffre un peu plus vers le comptoir, sa course s'interrompant alors que le froid s'abat contre son torse. il baisse les yeux vers son buste, observant une tache s'épanouir sur son t-shirt. il est ennuyé, presque énervé et d'autant plus excédé lorsque la voix du coupable retentit difficilement sous le bordel musical : « merde... putain, j'l'avais pas fini mec ! » eita a presque envie de rire. un rire sarcastique, faux presque amer. cependant, il se fait violence et arque uniquement un sourcil. « et alors, tu crois qu'c'est mon problème si tu sais pas regarder où tu marches ? » juste du venin dans sa voix qu'il n'hésite pas à cracher. sous les lumières désordonnées, eita toise la figure qui se trouve devant lui. il peut déjà voir le brun d'arrogance que ce dernier possède dans ses yeux et cela l'agace. « si tu veux bien m'excuser, j'suis pas venu ici pour m'engueuler avec un gamin pré-pubère. » il observe une pointe de mécontentement sur le visage de son interlocuteur à son appellation péjorative, mais s'éloigne tout de même, n'étant pas d'humeur à se prendre la tête. il a définitivement besoin de prendre un verre.

one black night
s o u n dtenue et ça tambourinait dans son crâne à une vitesse vertigineuse, ses jambes vacillantes, transportant le lourd poids de sa personne et de tout son monde. Un univers entier et son étoile chargée d'ivresse pour la vie éclairaient les pas de Takeshi. La vision brouillée par les flash incessants du club et les visages se floutant par la foule grandissante...meuglant, comme des bêtes à l’abattoir ça riait à la gueule de la mort. Fallait seulement s'amuser pour oublier le quotidien, seulement baisser les gardes et rendre les armes...ne sentant même plus le couteau du lendemain percer le dos cambré. Il fallait danser, et hurler sa folie. Sa décadence. Cette passion que l'on traînait avec honte lorsqu'on sortait à l'aube dangereuse.
La jeunesse se relevait. La jeunesse veillait et garder son insomnie dans la poche, la bouche dégoulinant d'alcool et d'amour.
Puis y avait Takeshi qui s'embourbait dans ses soucis, dans ses merdes. Takeshi fermant les yeux, espérant parfois vivre au-delà de ses vingt-huit ans, pour voir la sagesse de la vieillesse, le changement abrutissant de la Terre. Il n'avait pas froid en ces lieux, ça le changeait de dehors...ça le rassurait un peu, mais l'épée de Damoclès s'aiguisait au fur et à mesure que le temps passait...s'écoulait. Il n'en fallait que peu avant qu'il se fasse chasser d'ici, qu'il retrouve la froideur du ciel, le regard horrifié à la lumière du jour de ces mêmes gens qui s'étaient oubliés juste pour une nuit.
« et alors, tu crois qu'c'est mon problème si tu sais pas regarder où tu marches ? » Takeshi entendait pas trop sous le grésillement de la basse. Takeshi comprenait pas trop les mots articulés, la violence cachée. Le démon souriait, semblait vouloir pouffer de rire parce que c'était drôle de voir un homme s'énerver pour si peu."et alors, tu crois que t'es mon problème ? le problème de ces gens, regarde autour de toi, tu crois qu'on va se pousser pour que monsieur je-chie-de-l'or passe ?" il haussait les épaules, la braise de la fougue dans son regard hautain. En attendant, son verre était vide...ça c'était le vrai problème. Puis l'inconnu répliqua, encore, le visage lassé, ou pas, Takeshi avait la rétine qui crevait sous les lumières assassines. Sous les couleurs psychédéliques embrasant les traits de l'étranger. Puis il le vit partir, en un clignement d'yeux,vers le bar...Alors il le suivit, parce que c'était son même but. S'asseyant auprès de lui, il lui lança une nouvelle fois son plus beau sourire, le plus étincelant, celui de la jeunesse sauvage, du con qui n'avait aucune pudeur, aucune moral, aucune gloire si ce n'est ses méfaits. Ce même sourire que redoutait les parents...oh on ne voulait pas le voir fleurir sur les lèvres de son enfant, on savait où cela conduisait. "C'est sympa de ta part de me repayer un verre, gros ! T'es vraiment un mec bien !" Oui, il savait évidemment que ça n'était pas le désir de l'homme mais...devait-il s'en soucier ? "Et alors, tu crois que c'est mon problème ?"

haut les coeurs. eita il s'éloigne. il s'éloigne car ce soir n'est pas le bon. la journée a été dure, la semaine terrible et ses insomnies l'étouffent jusqu'à ce qu'il ne puisse plus respirer l'air que lui offre morphée. alors, il se commande à boire. boire pour somnoler ne serait-ce qu'un peu. boire pour oublier cette journée pitoyable. eita, il a pas l'habitude de fuir ses problèmes mais ce soir, cela est plus que vital. « un grog. » lorsqu'il voit le barman partir, il se pince l'arête du nez et ferme les yeux lentement. la fatigue ne vient pas, juste un bordel cacophonique dans sa tête se mélangeant à l'horrible musique du club. « C'est sympa de ta part de me repayer un verre, gros ! T'es vraiment un mec bien ! » eita se mord l'intérieur de la joue, excédé à l'entente de cette voix criarde. il se tourne brusquement vers le garçon, surpris de le voir aussi proche de lui et installé sur le siège d'à côté. les lumières danses sur son visage, et il paraît drôlement jeune pour être dans un bar comme celui-ci. « écoute, tu f'rais mieux de rentrer chez toi avant que tes parents te déclare porté disparu. » il marque une courte pause, puis pince ses lèvres amèrement. « ah et, je suis pas ton gros, donc appelle-moi encore une fois comme ça si tu veux avoir la tête contre le comptoir. j'ai pas de patience pour les petits cons bourgeois ce soir. » il roule des yeux, se retourne et attrape le verre que le barman lui offre, essayant d'ignorer le regard perçant que lui offre son interlocuteur. eita, il veut juste être tranquille un soir. un seul et unique soir. au creux de son esprit, la besoin d'une cigarette augmente et ses doigts en picotent déjà d'impatience. il soupire et essaye de finir son verre rapidement.

one black night
s o u n dtenue il avait la langue en feu et la gorge sèche, comme les flammes de l'enfer léchant son intérieur, il avait les yeux rouges de malice et le sourire du diable. Takeshi, il savait comment l'alcool le rendait plus prétentieux, plus fort et vaillant. Il savait comment il était plus fou encore, dans une démence qui le complaisait, parce que c'était libérateur...un tortionnaire, un prisonnier en mal d'enfermement. Il lui fallait cette drogue pour oublier, pour rire tout haut sur ce qui fait rire habituellement tout bas.
Et il observait son adversaire, la victime de ses jeux, s'impatienter comme un animal sauvage à qui l'on aurait privé de liberté. Tel un tigre dans un cirque, il apprenait correctement ses tours qu'il ressortait sans broncher...c'était ses manières à lui, cet étranger, de parler pour prévenir, mais ne jamais passer à l'action. Takeshi en connaissait plein des comme ça, ceux qui avaient une grande gueule mais de petits neurones. Soupirant avec lassitude, il se releva du tabouret et posa une main amicale sur le dos de l'inconnu. "Tu sais quoi, t'as raison, désolé de t'emmerder avec mes soucis." Il commença à tapoter doucement son épaule et toute la longueur du dos feignant une ivresse totale pour laisser ses autres doigts glisser dans la poche du "monsieur" pompeux. "On est dans une soirée, c'est pour se détendre pas pour qu'un re...un comment tu as dit ? Ouais gamin pré-pubère te fasse chier." Attrapant le paquet de clopes qu'il avait remarqué depuis un bon petit moment, il le retira avec vitesse enchaînant en même temps sur un geste "maladroit" qui renversa le verre que venait de servir le barman. "Décidément, jsuis irrécupérable désolé !" fouillant dans sa veste pour quelques pièces qui n'avaient surement pas la valeur du liquide, il les déposa, une fois trouvées, sur le comptoir. "C'pas grand-chose mais j'espère que ça t'suffira pour t'en repayer un autre...gros !" et ses lèvres se retroussèrent en un sourire indécent, en cette grimace insolente.

l'ivresse de midnight


les pieds qui dévient, le cœur aussi. shinichi, ichi. le premier, le premier à déconner, à dériver. une nouvelle fois, on a arrêté de compter, il a dépassé tous les quotas. c'est tout et n'importe quoi. il déambule dans la rue, le regard noir, absent - au moins un peu. il se fond dans la foule, cache les tatouages aux yeux qui ne sauraient assumer de les voir. les marques, les coups aussi. les cicatrices se fondent sous ses vêtements comme lui se fond dans la nuit. les néons n'y feront rien; il s'efface, se noie dans la foule. shinchi, il renonce pas pour autant à ses privilèges. club, et il double. passe en premier. shin - ichi, son prénom l'a fait. l'a façonné. bref, passant la porte du club; il se trouve emporté dans la foule. femmes, hommes. tout; tout le monde. océan de gens, la musique, les tympans vibrant. ah, l'air de la fête. il a comme envie d'une cigarette. dommage, il vient de rentrer; faudra repousser. misère sentimentale, ça se dirige vers le bar. shinichi, il évite les bandes, les gens. il veut juste un bon verre et il l'aura. direction le bar; il s'avance - un peu trop enthousiaste et vient se cogner contre deux gars. @itô takeshi @tanaka eita
- désolé.
alors on s'ambiance ?

(shinichi, qui a pris un petit quelque chose avant de venir mais ça, faudrait pas le dire).

one black night


(a)esthetic Le clair de lune se reflète dans ses yeux inquiets. Les mains moites qui se triturent, elle tourne en rond devant le club depuis presque dix minutes. Dans la poche arrière de son pantalon son téléphone vibre. « ah, enfin ! » qu’elle lâche exaspérée. Ses yeux parcours le message envoyé, son cerveau essaye de décoder ce que son amie a écrit. Un soupire passe la barrière de ses lèvres. Petra elle a pas tout compris, mais elle a saisi l’essentiel de cette tentative de message. Elle est encore à l’intérieur, son amie. Son amie euphorique, son amie sous les effets de l’alcool et peut-être d’autres choses. Petra veut pas savoir ce qu’elle a consommé, Petra elle veut juste rentrer chez elle après avoir déposé son amie vivant non loin de chez elle. Sa lèvre inférieur pincée par ses incisives supérieures, Petra elle hésite à rentrer. Elle observe et parcours la bâtisse se trouvant devant elle. Dieu sait ô combien elle n’aime pas ce genre d’endroit. Mais Petra elle a déjà goûté à ce genre de délire, une seule fois, avec Hiroki. Mais y’a qu’avec Hiroki qu’elle accepte de le faire, parce qu’elle a confiance en lui. Elle passe néanmoins les portes de l’enfer. A l’intérieur Petra elle est aveuglée par les néons colorés, les vibrations agressent ses fragiles tympans. Petra elle doit passer dans la foule, Petra elle doit se faufiler entre tout ce monde pour trouver son amie, amie peut-être perdue parmi les inconnus. Elle aime pas ça Petra, parce qu’elle est antisocial. Petra elle aime pas le monde, elle aime pas la foule. Petra elle angoisse entre tous ces corps qui l’empêchent de bouger librement. Mais elle arrive finalement au bar, les yeux larmoyant de peur. « Excusez-moi, est-ce que vous auriez vu cette fille ? » Petra elle avait presque crié pour que sa voix passe au-dessus de la musique qui retentit dans la salle. Les pixels de son téléphone affichent une photo de la fille en question tandis qu’elle brandit l’écran devant le serveur. Sa tête se secoue de gauche à droite, réponse négative. Petra soupire et se laisse tomber sur le siège derrière elle. Son cœur s’accélère sous le stress, Petra elle veut sortir d’ici. Petra elle veut pas devoir chercher son amie sur la piste de danse. Non, il est pas question que Petra y retourne. Les larmes montent certaines coulent et tombe sur l’écran de son téléphone, sur lequel elle pianote des messages de détresse à son amie. Messages qui restent sans réponse.

haut les coeurs. eita a vraiment envie de s'énerver alors qu'un deuxième verre se déverse sur lui. il dévisage le gamin à côté de lui, exaspéré. ce soir, sa patience ne tient qu'à un fil et le jeune homme joue trop avec le feu. il soupire, ferme les yeux un instant, ne voulant pas déversé sa colère brusquement. chez lui, colère est synonyme de violence, et il ne veut pas se faire virer du club pour une histoire aussi idiote. « Décidément, jsuis irrécupérable désolé ! » il le regarde figé, ses dents grinçants entre elles alors que sa mâchoire se resserre. les lumières donnent à cette scène une allure onirique, comme si tout ce qui se passait n'était qu'un mauvais rêve du plus vieux. cependant, tout était bien réel. « C'pas grand-chose mais j'espère que ça t'suffira pour t'en repayer un autre...gros ! » sa main partie toute seule, agrippant l'arrière de la nuque du jeune homme pour sa joue contre la surface froide et humide du bar. il approcha son visage de ce dernier, une lueur sadique dans les yeux. « il me semble que je t'ai dis de ne pas jouer avec moi ce soir. tu joues avec le feu gamin, rentre chez toi avant que je m'énerve vraiment. » crache-t-il. alors qu'il s'apprête à continuer son monologue dans la vulgarité et l'indécence, il sent quelqu'un lui foncer dans le dos. il se retourne brusquement, sa main s'appuyant toujours contre la nuque de l'autre gamin. l'intrus parle mais il n'entend rien sous la musique électrisante. il se retourne vers son interlocuteur dans une grimace plus qu'énervé. « quoi alors, c'est ça, toi et ton pote, il pointe du menton l'autre jeune homme, vous avez jouer avec la cocaïne et ça vous rend totalement con ? » rire cynique, rire irrité. eita bouillonne de l'intérieur et les deux individus ne font qu'envenimer sa colère. alors qu'il s'apprête à envoyer chier le nouvel arrivant, une autre personne arrive. une fille, cette fois. eita lève les yeux au ciel, priant pour qu'elle ne fasse pas partie des deux autres bras cassé. elle s'approche d'eux avec son téléphone, une photo d'affichée. eita relâche la tête du garçon du comptoir, avant de se concentrer sur la jeune fille, surveillant tout de même les deux autres gars. « non, je l'ai pas vu. » et sur cette parole, il s'éloigne du groupe, espérant semer l'autre idiot. alors qu'il arrive enfin de l'autre côté du bar, il se commande à nouveau une boisson.

one black night
s o u n dtenue on disait qu'il avait le mal en lui...parfois, les voyantes ambulantes de la cité, aux jupes embaumées d'encens, le pointaient du doigt. "Quel diable celui-là !", et les jeunes filles s'éparpillaient autour de lui comme des pétales de cerisiers se déployant au vent. Ça l'amusait ,Takeshi. Ca l'amusait de transcender les règles, d'en inventer de nouvelles, de vendre ses viscères à sa forme de justice pour qu'on le montre en antéchrist. Il avait craché sur leur religion, certes, il avait embrassé les lèvres de leurs filles, certes, il avait déclenché des tornades humaines rien qu'avec un cri, certes. Certes. Peut-être avait-il vraiment l'enfer qui le démangeait en lui. Les flammes transgressant sa chair, calcinant ses os, dévorant sa peau. Peut-être était-ce à cause de cet incendie qu'il était aussi doré. Et quelque-part ça ne l'avait pas surpris d'entendre le choc de sa tête propulsée contre le bar résonner dans son crâne. C'était une douleur habituelle, les lèvres coupées en un sourire, les paupières tombantes d'étoiles...de cieux nocturnes. Il attendait seulement que l'homme le tabasse et peut-être aurait-il droit à un verre gratuit juste après, les yeux du barman débordant de pitié. A la place, il n'entendait que le sillage du coup, que les vibrations de la musique tambourinant contre sa cage thoracique et quelque-part, semblable à un fredonnement venant d'une autre pièce, les mots étrangers de millions de gens. Il répondait pas aux accusations, il cherchait seulement un moyen de ranger ses clopes dans la poche arrière de son jean, parce qu'à cet instant il voulait seulement pas qu'on les reprenne. Comme un idiot. Un drogué en perdition.
L'assaillant parti, il se releva, reculant de quelques pas pour s'accouder au comptoir. Et dans un craquement du cou, il tenta de remodeler sa tête. "Y a des gens qui savent pas trop rire" lança-t-il comme pour se délaver de tous soupçons. Regardant le nouveau venu, il vint lui tapoter l'épaule d'une manière chaleureuse et d'un ton enjoué, il continua "Merci mec, jte connais pas mais...attends..." retrouvant dans sa main le paquet de cigarettes, il en sortit une pour l'offrir à l'inconnu dont les traits étaient brouillés par les lumières aveuglantes du nightclub. "Prends la, tu la mérites." Il en coinça une derrière sa propre oreille, fier de ce butin. "Me remercie pas, c'est l'autre qui offre."  dit-il désignant le volé qui s'était réfugié dans l'ombre du bar d'un signe de tête. Sur un clin d’œil (et ayant au préalable attrapé un verre au hasard traînant sur le comptoir) Takeshi continua sa route jusqu'à croiser celle d'une jeune fille à l'air paumé. Malgré les grammes déjà suffisant dans ses veines, sa langue claqua contre le liquide brûlant sa gorge. Une simple grimace, le regard rivé sur ce visage poupin qu'il connaissait bien, il recueillit dans ses mémoires floutées l'identité de la belle. "Petra ! C'est ça ?" la main tenant l'alcool pointant du doigt la silhouette en question, il se rapprocha d'elle, un rictus saignant sa face. "Tu fous quoi par ici, jcroyais c'était pas ta came ce genre d'endroit ?"

one black night


(a)esthetic Regard apeuré, frimousse effrayée, elle est mal à l’aise, Petra. Etouffée par le monde qu’il y a autour d’elle, elle peine à respirer convenablement, sa cage thoracique semble compressée. C’est l’angoisse qui la prend, c’est l’angoisse qui l’a en sa possession. Petra elle est à la merci de cette angoisse, piégée par cette phobie sociale. Réponse négative de la part du barman, ainsi que d’un autre homme au comptoir retournant sur la piste de danse après avoir répondu à Petra. Une moue désespérée qui se dessine sur son visage, un juron mignon qui dépasse d’entre ses lèvres. Les mains tremblantes qui essaient tant bien que de mal à écrire ses messages de détresse, ses SOS. Et c’est là qu’elle l’aperçoit ; ce visage familier parmi les inconnus, ce sourire connu qui pourrait être rassurant dans cette situation délicate pour la belle, ce regard qu’elle connait tant. Sa voix prononçant son nom l’eu surpris, combien de chance avait-elle de le croiser lui, alors qu’elle peine à retrouver son amie ? Visage partagé entre l’anxiété et le soulagement, son regard fuyant inconsciemment celui de l’autre, ses mains qui jouent nerveusement avec son téléphone. « Salut » qu’elle lâche timidement, l’esquisse d’un sourire qui arbore la commissure de de ses lippes. « Une amie m’a demandé de venir la chercher ici. » Ses yeux se posent sur son cellulaire, avec l’espoir qu’une réponse s’affiche, mais rien. « Sauf que je la trouve pas, et elle répond pas à mes messages. » ton exaspéré, sourcils froncés, Petra elle est agacée de la situation, Petra elle soupire nerveusement.