:: anciens rp Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

run to the hills. (moe)

«Invité»
Invité
Anonymous
Mer 9 Mar - 6:54
Invité


Ca pique. À quatre pattes sur le bitume, tu sens la douleur cuire tes paumes et tes rotules mais t'as pas le temps de te lamenter sur ça.
Tu te relèves tout de suite et reprends ta course. Tu cours contre le vent, tu sens le froid s'abattre sur tes genoux mouillés. Le sang ruisselle de tes jointures meurtries, dégouline sur tes jambes, ça te gêne mais t'as pas le temps de t'essuyer non plus.
T'essaies surtout de survivre, en fait. T'as l'habitude, la fâcheuse habitude de te jeter sur les poissons trop gros à attraper. Ceux qui mordent, qui peuvent t'avaler entière en une bouchée.
Mais tu la retiens jamais ta putain de leçon. Alors tu te retrouves encore une fois à tenter de semer les voyous que t'as empêchés d'agresser un innocent dans une ruelle, visiblement ils n'ont pas apprécié ton geste de bonté.
Tu sais même pas s'ils te suivent encore mais tu cours tellement vite que le vent glacial gèle ton visage, à tel point que tu ne sens même pas ta lèvre ouverte. Les gens, les enseignes défilent autour de toi, t'as l'impression d'être dans une tornade et tu ne sais même pas quand ni où t'arrêter.
Pourtant tu finis par le faire. Dans un élan de désespoir, tu te jettes sur la première forme qui ressemble à une porte — et t'as de la chance parce que c'en est vraiment une. Le calme et la chaleur de l'intérieur t'accueillent et tu te laisses glisser contre une étagère pleine de livres, en profitant pour reprendre ton souffle.
« Je les aurai, ces enculés... » tu te murmures à toi-même.
Tu sais même pas où t'es. Mais ce que tu sais, c'est que t'es pas près d'en partir.
«Invité»
Invité
Anonymous
Mer 9 Mar - 14:00
Invité

RUN TO THE HILLS.
(outfit.)




bercée par le délicieux silence, focalisée sur les gestes minutieux qu'elle entreprenait, les reflets de lumière magnifiant sa chevelure faite de dorures merveilles. une fois encore, la reine de ce vaste royaume de papier et d'encre, se plongeait au sein d'une routine permanente. aiguisant son crayon, déversant sa frustration, son ennui de la solitude éternelle qu'elle était en mesure d'éprouver, son épuisement mental. celui qui rongeait son âme, qui effaçait le sourire écarlate de ses lèvres rosées, celui qui l'accueillait au sein de ses abysses glacials. son âme bohème, qui possédait la frêle habitude de vagabonder parmi ses rêveries incessantes, naïves. son âme qui, depuis quelques temps, favorisait l'isolement. loin des regards vicieux et indiscrets. loin de ces gens insignifiants, sans grande valeur à ses yeux. et puis, le néant. le néant de ce silence qui régnait parmi son univers littéraire. ce crayon, fermement maintenu entre ses fins doigts légèrement vernis, se couchait  soudainement sur les traces noirâtres qu'il avait pu produire auparavant, brusqué par la surprise de cette porte violemment poussée. autrui pénétra alors au sein de son temple, fait de secrets et de mystères qu'aucun n'est en mesure d'élucider. « je suis désolée mais, c'est fermé. » le regard posé sur cette esquisse à présent abandonnée, elle ne prenait guère la peine d'analyser la situation qui se déroulait là, à cet instant, en plein cœur de son jardin secret. du coin de l'œil, elle s'apercevait que cette silhouette persistait. ainsi, ses pupilles charbonneuses, somptueuses de par leur voile flou, se dérobaient de la vue de cette jeune femme au pied d'un de ces étalages que la propriétaire affectionnait tendrement. sans grande hâte, elle décida de s'en approcher, quelque peu méfiante. les genoux écorchés, ensanglantés, cette fille possédait l'aura d'une adolescente en perdition, ce qui avait don de surprendre la libraire, osant, de manière surprenante, s'accroupir suffisamment afin d'être apte à lui faire face. « vous fuyez ? » moe, connaissait bien cette vision la déplaisant au plus haut point. cette vision d'autrui tiraillé par la douleur, abîmé, souillé de rouge. elle savait également à quoi cette respiration saccadée rimait. « qui ? » probablement, si cette femme se trouvait là, face à elle, détenait une raison la poussant à s'intéresser à ce que sa personne renferme.
©️ ACIDBRAIN

HRP:
«Invité»
Invité
Anonymous
Sam 12 Mar - 17:57
Invité


tenueTu cours sans savoir où tu vas, tellement vite que tu pourrais traverser le mur du son. Mach 1 ou la vitesse à laquelle tu fuis tes responsabilités et les conséquences de tes actes. Tu n’hésites jamais à te frotter aux orties mais t’es toujours la première à te plaindre des démangeaisons. Et comme on dit, qui sème le vent récolte la tempête.
Tempête que tu tentes de braver de toute ta force. Tu luttes contre le vent qui repousse ton corps frêle, contre ces loubards qui veulent te faire la peau, contre ton envie de tomber au sol et t’y allonger et tant pis s’ils t’attrapent. Tu es imparable, impossible à arrêter, mais on a tous nos moments de faiblesse.
Et tu es sauvée du tien de justesse. Tu prends la première issue que tu trouves et tu vois du coin de l’œil les silhouettes de tes poursuivants dépasser ton nouveau sanctuaire sans se douter que tu y es réfugiée.
Moment de paix et de réconfort. Tu te laisses glisser par terre et bascules ta tête en arrière, respirant profondément pour te remettre de cette course effrénée. Tu t'endormirais presque tellement te reposer te fait du bien, mais une voix t'extirpe de ton cocon de sérénité et de fatigue.
Tu prends enfin compte de tes alentours. Entourée de livres, tu es dans une librairie, et c'est sans doute la libraire qui t'accoste. Trop crevée pour parler, défendre ta cause, tu lui lances un regard suppliant lorsqu'elle te déclare que c'est fermé. Tu ne peux pas t'autoriser à ressortir, pas maintenant. Ils doivent toujours être en train de te chercher.
Tu te contentes d'acquiescer silencieusement lorsqu'elle te demande si tu fuis. T'espères qu'elle ne te prendra pas pour une criminelle qui fuit la police. Même si tu n'en as pas vraiment l'air avec tes boucles et ton uniforme d'écolière rose. « Des... des criminels. Ils ont pas apprécié... que je les empêche. De voler un sac. Alors... ils m'ont poursuivie. »  Ta réponse est entrecoupée d'inspirations profondes, le souffle ne t'est toujours pas revenu complètement.
Tu tentes de te relever difficilement, tes jambes se sont vite habituées à ce repos dont elles n'ont toujours pas assez. Tu t'agrippes à une étagère pour ne pas tomber et renverses quelques livres sans même t'en rendre compte. « Est-ce que... » Tu regardes à travers la porte de loin, trop exténuée pour retourner t'y coller.
« Est-ce qu'ils sont partis ? »
«Invité»
Invité
Anonymous
Dim 13 Mar - 3:47
Invité

RUN TO THE HILLS.
(outfit.)




de ses yeux ébahis, elle assouvissait leur désir le plus coriace en l'instant présent. celui de scruter, ces traits dotés d'une finesse sans nom et gravés au sein de ce visage de poupée, que l'on manipulerait sans scrupule. une poupée de chiffon, qui naïvement, la laissa songer, certes qu'au gré d'un temps minime, que son aura angélique portait la plume d'une douceur sans précédent. une aura s'évaporant dans ces airs maudits, de songes infâmes et de cauchemars, de rêveries inavouées, piétinées par ces ennemis d'antan. ceux qui sans relâche, s'agrippaient à son cou, tandis qu'elle les implorait à genoux de passer leur chemin. durant une seconde, la libraire contesta que ces atouts, si vaillants, si enfantins, se transposeraient parfaitement sur le jardin de ses innombrable esquisses... cependant, là n'était pas le moment adéquat. si bien que ce liquide impur, névrosant la blonde, ne cessait de se dissiper à petites gouttes. « ne vous en faites pas, je suppose qu'ils sont loin, mais il serait plus prudent de rester ici encore un peu, si vous voulez mon avis. » de ces voyous, elle en entendait constamment. des dires provenant de la bouche ensanglantée de cet homme à l'affection singulière, relatant sans grande retenue, ses entretiens multiples au détour d'une ruelle timidement illuminée, en simple compagnie de ces mécréants. elle en était la tombe de chaque recueil, de chaque juron mâché. alors, elle ne fut pas plus surprise que d'ordinaire. après tout, ne sachant rien de son interlocutrice, que pouvait-elle répliquer ? hormis cela, elle se résigna à accueillir ses plaintes, ses questionnements. ses requêtes, les poussières de ses péchés. « est-ce que ça va aller ? désolée, je n'ai pas de quoi soigner vos blessures... » les lèvres pincées, meurtries, elle nota une certaine médiocrité de la part de cette jeune femme afin de se redresser convenablement, hoquetant sa voix monotone. sa maladresse éternelle la poursuivra probablement jusqu'à la fin des temps. elle qui, n'était point usée à se perdre parmi les foules sociales, à joindre ce vacarme incessant. celui des dialogues effrénés, des anecdotes partagées. l'unique chose qu'elle fit, sa personne étant dépourvue d'une once d'hésitation, était celle de caler le corps frêle de l'intriguante demoiselle sur l'une de ces chaises faisant office de soutien. un vulgaire mouchoir fait de tissu s'immisçait soudainement hors des horizons de sa poche, ce dernier dorénavant tendu à l'encontre de la blessée. parce que ces intentions anodines, demeuraient, pour le moment, son unique moyen de transmettre cette inquiétude émergente. « quelle ironie... pourchassée après avoir défendu quelqu'un. c'est fou. » ce même rictus noyé d'ironie au creux de ses lèvres délavées. sa pleine attention à présent focalisée envers les vieux étalages surplombant son invitée inattendue, fournissant de l'ordre parmi eux, sans en prendre véritablement conscience car trop aveuglée par ses gestes maniaques. qu'importe la présence étrangère d'autrui, ses vices la rattrapaient donc toujours. à l'évidence, la libraire se permettait, cependant, de brusques regards portés en direction de cette fille clandestine de ces lieux. malgré son serment, celui de ne guère se dévoiler à contrecœur, elle songea sans précédent que la jeune femme ne représentait aucun danger potentiel, paraissant bien trop à l'abris des mœurs invalides. « au fait, je m'appelle Moe. » à bat les disgrâces, laissant son identité planer au grand jour, à la vue d'inconnu. puisque la fille, disposerait de ses quartiers enchantés pour un moment encore, peut-être se devait-elle de se présenter.

© ACIDBRAIN
«Invité»
Invité
Anonymous
Dim 13 Mar - 5:56
Invité


tenueAntre de paix et de réconfort. Tu adores lire mais tu n'as jamais eu l'habitude de fréquenter les librairies, trop occupée à cogner sur des brigands — et à te faire cogner dessus en retour — pour consacrer du temps à la lecture, mais ce moment de repos te donne envie de t'y mettre. Tu es enveloppée par le silence et la douce odeur des livres qui a l'effet d'un encens calmant sur toi, et tu désirerais ne plus jamais quitter cet endroit. Tu t'y sens tellement reposée que tu as du mal à te relever, le confort du sol manquant déjà à tes jambes.
Tu te forces cela dit à te hisser, ne serait-ce que pour vérifier si la voie est libre. La voix de la libraire t'assure que c'est le cas, et tu lâches aussitôt un soupir rassuré. « Ah ça, je dirais pas non. » réponds-tu lorsqu'elle te conseille de rester. Tu n'es là que depuis quelques instants mais on dirait que tu t'es déjà habituée aux lieux.
« Ah putain, mes converses ! » Tu regardes tes chaussures roses, tâchées du sang qui coule de tes genoux depuis un bon moment et dont tu viens à peine de te rappeler. « Putain heureusement que j'ai pas mis mes chaussettes hautes, elles auraient été complètement déchiquetées... » Toi et tes priorités risibles. Tu regardes tes genoux ensanglantés avec une moue frustrée. Tes blessures ont d'ailleurs dégouliné un peu partout sur ton passage, mais la jeune blonde semble se préoccuper de ton état plus que de la propreté des lieux. Chose rassurante. « T'en fais pas ça va aller, je suis une habituée ! Et désolée pour le sol, d'ailleurs, j'ai un peu tout dégueulassé. Pas très glamour. »
Tu te laisses installer sur une chaise, ta passivité s'accordant à merveille avec ton allure de poupée. Cela dit tu ne manques pas d'énergie, tu n'es donc aussi amorphe qu'après tes aventures, en général. Aventures dont tu as bien le droit de te reposer, vu comment elles finissent, et cette chaise sur laquelle tu t'assois prend une allure de trône, comme si c'était la chose la plus confortable sur laquelle tu as jamais posé tes fesses.
Tu regardes la demoiselle porter un mouchoir à tes blessures avec une attention qui ne t'es pas habituelle. La tendresse avec laquelle elle te soigne t'es peu connue, aussi. Tu as l'habitude de le faire toi-même dans ton appartement miteux, tu ne laisses même pas tes coéquipières approcher tes blessures de peur de réagir à l'alcool piquant en leur foutant un coup de pied. « T'as vu ça, où va le monde ! soupires-tu avec indignation, mais bon, faut bien que quelqu'un se salisse les mains pour la bonne cause. » Ta tâche n'est pas facile. Elle est même très dure, aussi dure que les coups que tu finis trop souvent par te prendre. Pourtant ça ne t'a jamais découragée, tu refuses de te fier uniquement aux forces de l'ordre pour protéger les civils et, il faut l'avouer, ils sont loin d'être aussi mignons et stylés que toi. Tu es l'héroïne que Tokyo mérite, pas celle dont on a besoin aujourd'hui.
Elle t'abandonne pour s'occuper de ses livres et tu te mets à essuyer tes propres blessures, plus soucieuse de les empêcher de dégouliner qu'autre chose. La désinfection attendra plus tard, c'est pas la mort. « Moi c'est Mami. Enchantée ! » Tu lui offres un sourire chaleureux, ta douleur et ta fatigue ne suffisant pas à voiler ce soleil qui brille toujours au fond de toi. « Moe, c'est un très joli prénom ! Ça te va très bien. »


slt c de la merde mais tu me pardonnes parce que je suis bonne right ? <3
«Invité»
Invité
Anonymous
Dim 13 Mar - 18:05
Invité

RUN TO THE HILLS.
(outfit.)




des teints de porcelaine, des grandes filles aux allures enchantées, les rues tokyoïtes en grouillaient au quotidien. des silhouettes que l'on souhaiterait miniatures, afin de les conserver précieusement au travers d'une vitre qui les dissimuleraient des dangers extérieurs. ces enfants d'aujourd'hui, trop mûrs, qui refusaient de grandir, ceux qui démontraient leur rébellion au travers d'une pointe de fantaisie. dans la pénombre, à l’abri des regards indiscrets, moe les enviait. la blonde, sous ses airs candides, les enviait de posséder une liberté si grande, de la boire sans modération. car elle, ne se donnerait ô grand jamais la peine de refléter un entêtement si imposant, probablement trop intimidée par les jugements d'autrui. alors, elle s'en amusait, secrètement, de cette adulte aux vêtements saillant parfaitement ses courbes, de cette dentelle qui ravissait son épiderme prude. simplement fascinante. « pas grave, ça se nettoie de toute manière... » oui, la libraire n'accordait que très peu d'importance à ce vise qui s'imprégnait parmi ce sol boisé, à la fois bien trop prise d'une euphorie organisatrice envers ces vieux étalages dont elle ne considérait guère le désordre, ou plus important encore, l'état d'esprit de son vis-à-vis sortant de l'ordinaire. « je dois avouer que Mami, ça sonne plutôt bien également ! » elle qui, habituellement, vaquait à ses occupations diverses, portée par l'apogée du silence, les cris des oiseaux rythmant ces journées qui n'en finissaient plus. la poupée à en devenir l'avait plus ou moins sauvée des mythes solitaires, du venin empoisonné. sans compter la pure insouciance de ladite Mami, qui possédait don d'étirer les lèvres gercées de la blonde. Ses tirades sans dessus dessous, ses remarques propres à un esprit tourmenté d'incompréhension... attachante, pensait-elle subtilement. au-delà de cette façade plus ou moins protectrice envers les élus de son empathie, Moe se surprenait à songer que préserver le bien-être de cette personne, abîmée par les déboires citadins, au sein de son antre semblait primordial, souhaitait démanteler les veines de son cœur morose, arpenter les sentiers battus de cette personnalité demeurant floue, en l'instant présent. les pupilles noirâtres plongés parmi cet amas de bouquins à n'en plus finir, et la voilà envahie par une idée soudaine, qu'elle n'hésita guère à mettre à profit alors qu'elle délaissait cette moyenne pièce où reposait son invitée, dans l'unique but de n'en revenir que quelques minutes plus tard, les doigts ornés de la hanse d'une tasse préalablement suggérée sous les yeux de la demoiselle. « buvez... enfin, bois, pendant qu'il est encore chaud. j'espère que tu aimes le thé. » il lui semblait bien plus complexe d'arborer un langage familier en sa compagnie, contrairement à la fameuse interlocutrice, celle-ci prônant une détente exorbitante. il n'était pas commun de l'apercevoir en train de converser avec une personne dont la rencontre fut fraîche, cependant, Mami émanait ces ondes confiantes que la plus réticente des deux appréciait. « tu viens des environs ? c'est curieux que tu sois arrivée pile dans ma librairie, tiens. c'est la première fois que l'on se voit, à moins que je ne me trompe. » les bras trouvant refuge auprès de de sa poitrine, tous deux s'entrelaçant, Moe ne pouvait dénigrer sa curiosité poussée envers celle qui paraissait renfermer bien des secrets inavoués. cette aventurière des connaissances, espérait prendre compte de ses racines, des histoires qu'elle pourrait lui conter. telle une enfant. « rassure-moi, tu n'avais rien d'autre à faire avec que tout ce chahut ne t'arrive, hein ? n'hésite pas à me le dire sinon, je veux pas que tu penses que je te séquestre ou quoi. » un ricanement à peine inaudible se dissipait au creux de sa bouche endormie, lucide à l'idée que sa compagnie n'était certainement pas la plus apte à distraire la jeune femme, trop usée à utiliser son temps afin de se plonger au sein de ses fourbes rêveries ou encore de ses dessins façonnés au fusain.

©️ ACIDBRAIN

HRP:
«Invité»
Invité
Anonymous
Sam 19 Mar - 2:16
Invité


tenueTu t’affaisses sur la chaise aussitôt que la blonde t’y installe, ton corps ayant énormément besoin de support. À peine soucieuse d’avoir dérangé le calme de la jeune fille et éclaboussé son parquet de ton sang, elle ne semble pas trop s’en faire non plus et prend même la peine d’essuyer tes blessures avec attention. Puis tu la regardes voltiger vers l’étagère que tu as renversée, et tu l’observes y remettre de l’ordre avec une méticulosité qui t’étonne, comme si sa vie dépendait de ces livres dont tu as eux aussi perturbé le repos. Ça te fait sourire, tu trouves ça quelque peu attendrissant. Tu n’es pas du genre à te méfier des autres ni rester sur tes gardes – à moins de savoir qu’il s’agit d’un criminel, toujours à l’aise, débordant de confiance. Mais il y a tout de même ce petit quelque chose chez Moe qui te met encore plus à l’aise que d’habitude, on peut même dire que ça t’apaise. Toi qui ne tiens jamais en place, parles plus que tu ne respires, tu es entrée dans le monde calme et tranquille de cette blonde et tu t’y sens comme chez toi. « Oh le thé ? J’adore ça ! t’enjoues-tu avant de réaliser l’offrande de la jeune fille, ah mais… c’est tellement gentil ! Merci beaucoup ! » Tu n’es pas habituée à tant de générosité, surtout pas dans des circonstances pareilles. Les commerçants ont plutôt tendance à te chasser à coups de balai lorsque tu débarques en trombe dans leurs échoppes, ton sang rouge vif contrastant avec tes vêtements pastel. C’est un changement qui t’enchante, et tu n’hésites pas à te délecter de ton thé comme du moment présent. « Non je ne suis pas d’ici, je viens d’Osaka, d’où mon accent ! réponds-tu fièrement, même si la partie de ta vie passée dans ta ville natale n’est pas des plus resplendissantes, enfin ça fait un moment que je suis à Tokyo quand même, Shinjuku plus précisément. Il y a plus de crime qu’ici donc j’y passe la plupart de mon temps, mais on dirait que le destin m’a menée à toi aujourd’hui. » Tu lui adresses un clin d’œil, toujours charmeuse dans tes gestes et propos sans même t’en rendre compte. Tu ramènes tes genoux contre ta poitrine, te mettant à l’aise sur ta chaise tout en prenant une autre gorgée de thé. « Mais non t’en fais pas, j’ai rien à faire ! » Tu la rassures de tes yeux rieurs, dévoilant ton emploi du temps plus que désert. Tu n’as jamais aucun engagement, aucune responsabilité, mis à part les objectifs que tu t’imposes. La belle vie. « En fait, c’est justement ça que je fais. Pourchasser les méchants, je veux dire, je fais le trottoir en attendant qu’un criminel se pointe pour lui buter sa race ! Tu maques une pause, fronçant les sourcils en te remémorant tes mots. Merde, je voulais pas dire ça comme ça ! Je voulais dire que je fais les cent pas, mais je les fais souvent sur le trottoir alors j’ai mélangé les deux. Enfin je fais le trottoir aussi, d’ailleurs ! » Tu te moques de ta propre connerie, ton rire s’échappant de tes lèvres aussi facilement que tes secrets. Tu te confies avec aisance, dévoiles tes mœurs à cette inconnue sans embarras ni hésitation. Parce que la honte est un sentiment que tu ne connais pas, et aussi parce que tu as beau ne rien connaître d’elle, tu sais que tu peux lui faire confiance.

séductrice va :$ jtm et j'ai failli écrire "coup de poing" au lieu de clin d’œil MDRRRR
«Invité»
Invité
Anonymous
Mer 6 Avr - 19:12
Invité

RUN TO THE HILLS.
(outfit.)




l'envergure des regards extérieurs à son minime entourage, ces personnes lui léguant une affection sans précédent exclues, avait toujours manœuvré de sorte à ce que la naïve princesse ne se trouve bercée d'illusions, de désillusions. de froideurs à lui couper le souffle, provoquées par ces démons d'antan, lui collant à la peau. la crevant à petit feu, faisant languir l'ensorcelée sommeillant en son être puisant une force au travers de ces vieilles pages malmenées, fissurées, démembrées. de ces récits ancestraux, contant les aventures de ces vagabonds d'autrefois... s'effaçant parmi le tableau de cette société déchaînée, mal en point. de ce tokyo de nos jours modernes, connu de tous et apprécié, parfois rejeté d'être parfois trop extraverti... se surprenant à se penser tokyoïte pure et dure, la demoiselle moins discrète que son teint ne laisse sous-entendre. cette fille-là, poupée à en devenir, ne semblait pas éprise d'un quelconque jugement à son regard, concernant le fait qu'elle ne soit que l'unique fruit corrompu d'une compagnie impossible à se délecter, d'un charme trop insensible afin d'être enivrant. elle n'était pas usée à ressentir une once de compassion envers quiconque s'aventurant auprès du précipice de son antre littéraire, la gardienne de ces lieux étant bien trop focalisée sur les multiples tâches à accomplir en un temps imparti ; le temps de rendre les dieux originaux de ce temple béni fiers de ses accomplissements. cette fille, embaumait son âme prude de sentiments d'une gratitude incontestée, par le simple biais d'accueillir son offrande au milieu de la pulpe de ses doigts ornés de boucles scintillantes, tandis que celle-ci se dévoilait davantage ; toujours plus. « vraiment ? je suis pas spécialement douée pour différencier les accents, mais maintenant que tu me le dis, ça paraîtrait presque évident. tout comme pour le coup du destin. » ces dires furent rapidement agrémentés d'un éphémère rictus résidant aux abysses de ses lippes fermes et subtilement teintées. elle souhaitait y croire, la naïve, aux allégeances de ce fait mystérieux plus communément appelé hasard. elle souhaitait y plonger sa foi, son cœur avide d'inattendus. « je sais enfin ce que tu es... une justicière des rues, c'est ça ? » semblable à celles provenant de ces bandes dessinées propres aux pays, ces demoiselles vêtues de tissus imprimés, de matières printanières. les savants s'emparant du mal, afin d'y produire quelques ondes positives. les bienfaisants de ces ruelles regorgeant de malfrats, de pantins à la recherche ne serait-ce que d'un unique signe de reconnaissance... leurs actes dépareillés. « si tu veux mon avis, tu ne vas pas t'ennuyer de sitôt, ça doit grouiller de gens pas très nets ici, non ? fais attention à toi, quand même, ça pourrait être dangereux. » l'insouciante ne savait strictement rien de ce que représentait en vérité, la rigoureuse loi urbaine. celle du plus fort. elle en recevait uniquement les échos provenant des lèvres abîmées de son amant, recueillant parfois ses déboires lors de leurs entrevues nocturnes, leurs secrets conservés précieusement. rien de plus.
© ACIDBRAIN
«Contenu sponsorisé»
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
EMOJIS & CIE  :: anciens rp-
Sauter vers: