such a bad day for everyone ⊹ [ft. Ryosuke]

Tenue + Le métro est un moyen pratique pour se déplacer à travers Tokyo, il t’emmène d’un quartier à l’autre en moins d’une heure et Haru le prend chaque matin et chaque soir. Une routine qui a fini par l’ennuyer, surtout qu’il y a un inconvénient majeur avec ce transport : le monde. Et elle se demande toujours comment il peut y avoir autant de voitures et de piétons dehors, quand il semble y avoir toute la population de Tokyo à chaque arrêt ! Alors aujourd’hui comme de temps en temps, elle a choisi un moyen plus lent, qui lui demande plus d’efforts, mais qui pour le bien de la planète, est plus écologique : le vélo. Elle est mignonne Haru dans sa robe blanche, le printemps a montré son nez, mais il n’en fait pas moins frais et elle n’a donc pas oublié les collants. Des tennis aux pieds, une veste en laine et un sac-à-dos, elle revient des galeries marchandes où elle a acheté quelques fruits et un nouveau livre de coloriage. Vous savez, ces livres conseillés pour se détendre, parce que le coloriage n’est pas seulement fait pour les enfants et Haru aime dessiner. Bon, là on parle de colorier, mais ça revient au même. Elle aime tout ce qui est artistique, les peintures, les sculptures et les dessins… elle trouve naturellement belle toute personne s’y rattachant, hommes ou femmes. Elle en connait quelques-unes personnellement, puis d'autres qu'elle suit sur instagram et elle s'en fascine, de ces artistes. Ils sont courageux et poursuivent leur rêve, et elle se rend compte à chaque fois que le sien est flou. Que voit-elle dans son avenir ? Un foyer heureux ? Une bonne situation ? Pourquoi n'a-t-elle pas encore trouvé son propre rêve ? Alors à la place, elle vit à travers ceux des autres. Du bonheur de ses proches, elle rêve et elle se dit que dans une autre vie, elle aurait été artiste. Peintre, écrivaine ou musicienne, ces mondes qui l'attirent et qui pourtant lui semblent inatteignables.. Il y a bien des arts différents, du dessin à la photographie et tous, sans exception, trouvent sens chez la jeune femme. On lui a dit un jour, qu'elle ne gagnerait pas sa vie ainsi et pour ne pas être un fardeau, elle a fait comme on le lui a dit. Et si elle ne peut en faire sa vie, elle en fera alors sa passion.

C’est le sourire aux lèvres qu’elle repart lorsque le bonhomme devient vert, autorisée à continuer son chemin et elle décide alors de couper à travers un petit parc. Aujourd’hui, le ciel est mitigé et il y a tantôt du bleu, tantôt du gris et le vent annihile la chaleur du soleil qui peine à se se montrer. Mais aujourd’hui, il a plu aussi et des flaques d’eau boueuses se disséminent un peu partout. Les gens portent des pantalons, des collants noirs et des vestes chaudes, mais Haru est vêtue comme si le mois de juin était déjà là en prévoyance de l’été. Oui, à croire qu’elle confond le rythme des saisons, bien que la vérité soit en fait toute simple : elle a juste eu envie de porter cette robe et elle l’a fait. Elle observe ce qui l’entoure en ralentissant, des jeunes gens qui se promènent jusqu’aux personnes âgées arrêtées sur les bancs, puis des familles qui s’esclaffent et des enfants qui s’amusent. Elle sourit toujours, parce que le décor lui plait et qu’elle pourrait bien s’arrêter quelques minutes, observer, s’inspirer, rêvasser… mais alors qu’elle y songe, elle roule malencontreusement dans une flaque un peu trop grande, un peu trop vite et ce qui dût arriver, arriva.

Il a fallu qu’il y ait une personne qui marchait là, juste à côté quand la japonaise a commis cette erreur. De l’insouciance, ma foi, alors qu’elle vient d’éclabousser les beaux vêtements de cette personne ! De l’eau pas si claire, pas si propre et lesdits beaux vêtements s’en trouvent désormais tâchés. Pourtant ce qui la dérange alors qu’elle freine tout de suite, c’est que l’eau a aussi touché ses propres chaussures et qu’elles sont passées de blanches à marrons… « Zut. » Puis elle tourne le regard vers le jeune homme qu’elle a dérangé, le scrute de haut en bas et réalise sa maladresse. Elle descend de son vélo, le pose par terre sur le côté – pour ne pas gêner les passants – et vient s’arrêter devant le garçon. « Oh non, toi aussi ? Je n’ai pas vu, pardon ! Je ne t’ai pas fait mal ? Je ne faisais pas attention. » Elle ne sait pas si elle lui est rentrée dedans aussi, sait-on jamais, si ça se trouve il a marché dans cette flaque en essayant de l’éviter ? Elle tapote ses lèvres en se demandant quoi faire, elle s’est excusée, mais ça ne lui semble pas assez et elle attend. Elle attend qu’il lui sourit en lui disant « ça arrive » et que chacun puisse repartir. Elle attend de se voir excusée et pourtant elle demande : « je peux faire quelque chose ? C’est tâché par ma faute. » Sa voix est douce, enfantine, détachée. Elle ne semble pas réellement comprendre son erreur, ou alors elle ne sait pas le montrer. Elle se pince les lèvres, les mordille, touche nerveusement ses cheveux en attendant qu’il réagisse. Le garçon a l’air jeune, il a le visage fin et elle imagine qu’il doit être beau. Un étudiant ? Et elle s'en va quelques secondes, ses yeux arrêtés dans les siens mais l'esprit ailleurs.

such a bad day for everyone

Ce matin lorsque je me suis levé, j'ai tout de suite su que cette journée serait vraiment naze. Premièrement, Toy a pris un malin plaisir à démonter tout ce qui se trouvait sur ma table de chevet, ce chat me désespère , il ne comprend pas qu'avec son gros cul, il fait tout tomber lorsqu'il décide d'aller poser son lard là où je pose mes affaires. Deuxièmement, mon réveil n'a pas sonné ... Comment ça s'est moi qui ne l'ai pas entendu ? Genre, c'est de ma faute ? N'importe quoi !
Je me suis donc levé en trombe, j'ai foncé dans la salle de bains, j'ai pris ma douche et me suis brossé les dents. Hors de question que je sorte si je pue ! J'ai enfilé mon uniforme, que je prends soin de débrailler un peu. Je serai certainement en retard en cours. Ce n'est pas grave, une star ça se fait attendre après tout !
Je me place devants mon miroir et coiffe mes cheveux de façon à ce qu'ils aient cet effet « coiffer/décoiffé » qui fait tant craquer les filles. Je me regarde longuement, je me lance un regard un peu charmeur, tant de beauté. Avec un physique comme le mien, le style un peu « pas soigné » est parfait, la perfection de mon visage avec le coté un peu plus sauvage de ma tenue ... Tout est une question de stratégie !

Je prends mon temps, si je cours, je vais abîmer ma coiffure, je regarde l'heure sur ma montre et décrète, selon mon propre avis, que j'ai le temps d'aller me chercher de quoi déjeuner avant d'aller en cour.
Mon appartement se trouve près de mon école, c'est pour cette raison que je l'ai choisi, je voulais y aller dans cette école ! J'ai l’impression qu’avant même de naître, je savais déjà que je voulais étudier là-bas. Mon rêve de devenir chanteur, de montrer mon talent et d'en plus, être aimé pour celui-ci me comble. Même si je pense que je n'ai pas trop à me forcer, j'ai du talent !

Je me dirige donc à mon aise vers une petite cafétéria, où je commande un lait chocolaté, le café, je n'aime pas ça, et une petite barre protéinée au caramel. Je prends à emporter, car même si mon retard ne me tracasse pas, je ne suis pas non plus en vacance.
Je sors et commence à manger mon déjeuner sur le chemin de l'école.
Je marche tranquillement , j'ai déjà terminé ma barre protéinée, mais il me reste ma boisson à terminer , je ralentis un peu le pas pour être sûr d'avoir le temps de terminer ma boisson, je marche tranquillement sans vraiment prendre attention à ce qu'il se passe autour de moi, lorsque tout à coup, je me retrouve complètement trempé, mon pantalon est pleins de boue , il y en a aussi sur le bas de ma chemise. Soudainement, un sentiment de colère m'emporte , je ne vais tout de même pas aller en cous comme ça ! C'est impossible !

D'un coup , mon attention est attirée par la cause de ce désastre, une jeune femme se tien devant moi , son vélo quelque mettre à côté de nous, je comprend tout de suite ce qu'il viens de se passer.
Mon regard est noire , je la dévisage méchamment ...
« Oh non, toi aussi ? Je n'ai pas vu, pardon ! Je ne t'ai pas fait mal ? Je ne faisais pas attention. »
Elle se moque de moi ? Elle ne faisais pas attention ? Elle est sérieuse ? Mon regarde est menaçant, je la fixe méchamment
« je peux faire quelque chose ? C'est tâché par ma faute. »
OUI! tu peux remonter le temps et empêcher la catastrophe que tu viens de causer ! Ou alors , si t'étais pas un gonzesse carrément empotée , t'aurais pu me prêter tes fringues ! Mais, je ne crois pas que cette robe m'aie ... quoi que ?
D'un coup, sans réfléchir et sans répondre , toujours une lueur noire dans le regarde , j'ouvre le couvercle de mon gobelet , et lui verses lentement le contenu sur la tête , un léger sourire en coin se dessine sur mon visage.
« On est quitte ! » Je la regarde attentivement, je m'attend a ce qu'elle se mette a pleurer ! J'espère qu'elle vas pleurer en fait !
Je savais que cette journée allais être pourrie !!  

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Tenue + Elle le regarde sans le regarder, de ce regard vague et vide de tout émotion. Des yeux remplis de curiosité et d'incompréhension, de questionnement ? Elle passerait facilement pour une idiote si la personne en face était un homme plus mûr, si elle avait dérangé un employé de bureau pour qui elle aurait été comparable à une gamine insouciante.. mais elle est tombée sur un jeune homme rempli de fierté qui sent le fils pourri gâté, à des kilomètres. Enfin, pour les autres sûrement, car la brune ne voit qu'un jeune garçon bien habillé, bien coiffé et un physique accueillant. Elle ne lit pas la noirceur de son regard ou son rictus agacé, ce petit sourire qui aurait dû la prévenir mais qu'elle ne voit pas, alors forcément, lorsque ça arrive, elle est un peu surprise.

Ses muscles se raidissent et c'est tout son corps qui se tend alors qu'un liquide tiède et opaque s'abat sur ses cheveux et coule lentement sur son front, ses joues, son nez qui la chatouille... et elle serre les lèvres pour ne rien avaler. Ses yeux se sont fermés aussi, presque par réflexe alors qu'elle sent le liquide s'infiltrer dans son décolleté, trempant sa veste au niveau des épaules et terminant sa course  sur sa poitrine. Oui, ça ne va pas plus loin, mais c'est déjà bien assez pour qu'elle se sente...comment dire, mouillée ? Et plus très propre, hélas ! La sensation est d'autant plus désagréable que, lorsqu'elle porte ses doigts sur sa tête et son visage, ça colle. Et lorsqu'elle hume l'odeur de ses doigts, elle reconnaît celle du chocolat. « Je- ..tu ne l'as pas fait exprès non plus ? » Soit elle n'est vraiment pas maligne, soit elle essaie de lui trouver une excuse en toute bonne personne qu'elle est. Pourtant, elle n'aime pas trop ce qu'il lui arrive et sans pouvoir se contrôler, sa voix tremble et son regard brille. Des larmes ? Pas encore, non. Quoique, elle se demande si le blanc de ses vêtements n'est pas fichu...et elle fait très attention à ses affaires, et cette robe on la lui a offerte, alors.

Elle lève les yeux sur le garçon, écarte ses cheveux et s'essuie le visage d'un revers de manche, tant pis pour la veste. « Toi, c'est ruiné en bas et moi, en haut. » Qu'elle constate, puis elle enchaîne. « Tu vas quelque part ? Laisse-moi te payer un autre lait chocolaté, c'est dommage. » Elle pointe la direction d'où elle vient, une rue à traverser et ils se retrouvent du côté des boutiques, vêtements et petits cafés, une belle allée commerçante. Alors pour lui montrer sa bonne foi, alors qu'elle commence à se sentir collante et que le vent lui donne froid, elle attrape le poignet du garçon et lui sourit. Malgré tout, sa voix reste tremblante. Il l'impressionne ou elle se sent juste très embarrassée ? Elle veut réparer son erreur... « Viens, il faut se changer aussi. Tu as le temps ? Je m'appelle Haru et toi ? » Bin oui, parce que c'était normal d'être gentille quand on était la cible d'une mesquinerie pareille. En plus, elle est prête à dépenser des yens pour ce type ? Elle devrait juste reprendre son vélo et fuir tout de suite plutôt que d'aggraver son cas.

such a bad day for everyone

Je la regarde attentivement, j'attends sa réaction avec une certaine impatience. Elle est vraiment degueue , mais elle l'a mérité! Elle a ruiné ma chemise!
Lorsque mon regard croise le sien, je vois que ses yeux sont légèrement humide  mais aucune larme n'est réellement visible.... Quelle déception.
Soudain, je me sens ... Comment dire? ... Intrigué? Aucune forme de colère n'est lisible dans ses yeux , je la vois un peu dérangée , mais aucune haine, aucun signe qui pourrai me faire sentir qu'elle m'en veut. Elle semble seulement un peu perdue.
Logiquement , toutes personne normalement constituée aurait déjà commencé à me hurler dessus, ou alors, aurais commencé à pleurer à grosses larmes. Mais elle , pas du tout.
Elle est juste là, le visage dégoulinant de chocolat, dans sa petite robe blanche.
« Je- ..tu ne l'as pas fait exprès non plus ? »
Attend, elle est sérieuse la? Donc , elle me voit enlever le couvercle , mettre le gobelet au-dessus de sa tête et renverser le contenu ... Et elle me demande si je l'ai fait exprès ? Soit elle se fou de moi , soit elle est vraiment un peu stupide. J'entends que sa voix tremble , et j'aime ça. J'aime la voir aussi naïve , elle a l'air si faible , si facile a bernée, le genre de personne qui a cru à la petite souris jusqu'à sa dernière dent de lait.  
« Toi, c'est ruiné en bas et moi, en haut. Tu vas quelque part ? Laisse-moi te payer un autre lait chocolaté, c'est dommage. »
Mon regard reste interrogateur avec un certain point d'énervement. Je ne connais pas cette fille , mais elle sort du lot, il y a quelque chose en elle qui m'intrigue. Elle me fait vraiment penser à un jeune bambi dans une foule de chasseurs. Ça me donne envie d'être le pire des chasseurs , autant d'innocence ce n'est pas possible !
D'un coup, je sens un courant d'aire et grelotte un peu , je ne peux pas aller en cour comme ça, tout le monde me voit toujours avec une apparence parfaite , je ne veux pas entacher mon image ! Même si mon pantalon mouillé ne me rend absolument pas repoussant , il vaudrait mieux que j'évite d'arriver en cours dans cet état.
« Viens, il faut se changer aussi. Tu as le temps ? Je m'appelle Haru et toi ? »
Une partie de moi a envie de rentrer à la maison sur-le-champ , mais une autre partie de moi veut la suivre, elle va me racheter un lait chocolaté, ça vaut le coup.
Soudainement , mon regarde d'adoucis , je la regarde droit dans les yeux , toujours ce rictus au coin des lèvres.  
«  Je devais aller en cour , j'étais déjà en retard , maintenant je crois que ça ne vaut même plus la peine d'y aller »
Le ton que j'utilise est plein d'accusation cachée, je veux qu'elle culpabilise. Je regarde exprès le bas de mon corps avec un regard vraiment désespéré.
Rater une journée de cours n'est jamais une bonne idée mais, j'ai de bonnes notes, donc ce n'est pas comme si cela avait vraiment de l'importance . Et puis, je préfère vraiment rater les cours dans cet état !
« Donc on peut dire que maintenant j'ai le temps , je m'appelle Ryosuke »
je soupire un peu en disant cela.
J'aurais pu lui tendre la main pour serrer la sienne mais, avec ses mains sales , je ne veux pas qu'elle salisse la mienne. Je préfère être impoli que sale
«  Tu veux aller ou ? »
Oui, car se changer est une très bonne idée mais, me mettre nu dans la rue pourrais vraiment déclencher une émeute et je n'en ai pas très envie
Et surtout, je ne me balade pas avec une tenue de rechange dans mon sac.  

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