you wake me up, before you go

TENUE&CHEVEUX  Un message inattendu. Je viens t'chercher., disait-il. Mais où? Quand ? Comment ? Pas plus de précision. Ah, Ryûsei. Un jour, tu me tueras. Se levant rapidement de son lit, comme si sa vie en dépendait, le teinté se rendit dans sa sale de bain. Il n'était ni habillé, ni coiffé : larvé toute la journée dans son lit, ça ne rendait pas une mine radieuse au final de cette dernière.  Enfilant un jean, marchant en même temps comme un handicapé afin de le fermer, il attrapa au passage sa ceinture ; retournant dans son fief pour prendre un pull. L'enfila tout en descendant les escaliers pour rejoindre l'étage inférieur, Isao partit voir son frère aîné pour lui dire qu'il s'absentait.
Une voiture devant chez lui. Merde. Accourant de nouveau dans sa chambre, il avait oublié son téléphone, ses papiers, qu'il mit dans ses poches, enjambant les marches deux par deux, sautant ensuite dans ses Timberland. Il n'aimait pas faire attendre les gens. Sortant de chez lui, il grimpa enfin dans la voiture de son ami, essoufflé.  Ah! Je vais mourir un jour avec toi ! Mais c'est comme ça que j'aime être avec toi.

[...] Un vers. Trois. Et pourquoi pas un sixième. Pour son petit gabarie c'était déjà bien trop. Isao se sentit partir mais se rattrapa à Ryûsei... Putain c'est pas Ryû. Un air de dégoût sur le visage, il se recula et vit finalement son ami un peu plus loin... Oh putain. Le voyant encore sous les provocations d'un autre homme, le petit libraire se fraya un chemin jusqu'au blond. Ryû arr... Un premier coup partit. Et merde.
Finalement, c'est eux, qui partirent. Le plus âgé mit dehors par un vigil, le châtain le suivant sagement en le remerciant quelque peu. Ryuuuu, t'abuuuuse sérieux ! Il a fait quoi lui ? Il s'approcha du second, lui attrapant le bras car, il ne tenait pas debout convenablement, et puis le laisser repartir pour casser des mâchoire ? Nan.

TENUE    « …toi et ta tapette… » avaient été les mots de trop. Honnêtement, il avait tellement bu qu’il ne se souvenait plus du pourquoi et du comment il s’était retrouvé là, nez à nez avec l’inconnu qui puait l’alcool tout autant que lui. tout avait commencé par un léger accrochage, après quoi les voix s’étaient levées, et voilà qu’il se retrouvait en plein milieu de la foule à lui cracher des insultes au visage. Il aurait pu avoir un peu plus de tact et lui dire de dégager, histoire de ne pas gâcher sa soirée. Ainsi que celle de son cadet favori, au passage. Mais ironiquement, c’était toujours la même histoire… la rage montait en lui à un point où il n’arrivait même plus à assimiler les informations correctement. Il ne voyait plus, ne ressentait plus rien, rien sauf une colère inimagineable, une colère qu’il devait extérioriser, d’une manière ou d’une autre. Colère qu’il ne comprenait qu’une fois la main du garde de sécurité à son collet, lorsqu’il regardait les quelques gouttes de sang sur ses jointures, et là, la culpabilité le prenait. Enfin… ça, c’était normalement. Lorsqu’il n’avait pas le sang saturé d’alcool et la tête lui tournant, lorsque toute sa concentration n’était pas figée vers ledit cadet, qui lui demandait ce qu’il s’était passé et s’accrochait à son bras à défaut de pouvoir tenir sur ses jambes.

« il a… » débuta-t-il avant de s’arrêter net, tentant de reprendre l’équilibre du plus jeune et le sien à la fois. Il poussa un long soupir en réalisant qu’il ne se rappelait que des quelques mots péjoratifs qu’il lui avait offert au sujet d’isao. Il ravala sa salive et secoua la tête, le tirant péniblement, observant sa voiture du coin de l’œil. Mauvaise idée de la prendre ce soir, elle resterait là. Il attrapa les clés bien enfoncées dans ses poches et les glissa dans celles de son ami, s’assurant ainsi donc qu’il n’aurait pas la brillante idée de vouloir la conduire plus tard. « … il a commencé… » balbutia-t-il, son mensonge évident mais son orgueil encore plus. L’important, c’était qu’il prenait sur lui-même pour ne pas lui répéter les mots de l’inconnu. D’une parce qu’il n’avait pas envie de les lui dire, et ensuite, parce qu’il n’avait pas envie de faire monter la colère à nouveau. « merde isao… j’suis tellement con… » fit-il, l’alcool le rendant hypersensible, comme toujours. « j’ai tout gâché encore, fuck. c'était pas si mal non ? j’allais pas le tuer non plus, sécurité de merde... » ragea-t-il, à moitié en japonais, en anglais et en chinois, incohérent, convaincu qu’il finirait par le lâcher à force de le voir faire des merdes, toujours plus de merde. « tu vas rentrer maintenant ? » demanda-t-il finalement, l’air inquiet même s’il tentait de ne pas en avoir l’air, parce qu’au fond, là, il avait plutôt peur qu’il l’abandonne, inquiet du jour où il lui dirait qu’il avait dépassé la limite pour de bon.

merde isao… j’suis tellement con… Oui. Il n'avait absolument rien compris à ce qu'il avait tenté d'articuler plus tôt. Mais pourquoi tu dis ça? Un petit rire incontrôlé.  j’ai tout gâché encore, fuck. c'était pas si mal non ? j’allais pas le tuer non plus, sécurité de merde... Surpris, il serra un peu plus fort le bras de son aîné pour ne pas flancher, l'autre sur le mur derrière eux. Arrête de dire n'importe quoi ! Il posa son front contre l'épaule du blond. Ferma les yeux trois petites secondes... Il se concentra pour pas lui vomir dessus, avant de se redresser. tu vas rentrer maintenant ? Un sourire enfantin, Isao rangea les clés de la voiture de Ryu dans sa poche, sagement. Tu rêves. On a à peine commencé !

Sa joie, son côté hyperactif et gamin habituel - accentué peut-être à cause de l'alcool, le teinté passa rapidement derrière Ryu, ses mains sur ses épaules, sur la pointe des pieds : trop petit, il le faisait avancer, sautillant. Et puis arrête de t'en faire pour rien grand dieu! Passant devant lui avec la même pêche, il lui attrapa le poignet pour le faire avancer plus vite. Puis au croisement d'une ruelle beaucoup trop bruyante. Une musique ressortit parmi tant d'autre fouillis. HAAAAN ! Il partit presque en courant. Ryu , Ryu , Ryu ! Elle est trop bien celle là! Un enfant dans un monde trop grand. Un enfant dans un monde trop agité. Il se fondait à a vague mais trop innocent pour comprendre la moindre des choses ici. Un truc un peu rétro. Voir un peu trop. Américain ? Ah. Y'avait qu'eux pour faire ça. C'était un bar rétro, un peu tranquille. Mais Isao était devant, attrapant les mains de son ami en sautant, tout en le faisant tourner. Ah s'il te plaît Ryu, vomit pas ! Boire ne le réussissait pas. Mais il s'en tapait. Il était là pour changer de vie histoire d'une nuit, d'une soirée. Finalement il entraîna son vis à vis à l'intérieur et se joignit à autrui pour se laisser entrainer par la musique. Généralement, quand Isao dansait... Ca ressemblait à quelque chose. Hors... A l'instant... Si, un peu. Mais on avait connu mieux. Puis finalement, il revint aux bras de son ami, entourant sa nuque de ses bras en le serrant fort, sur la pointe des pieds alors qu'il continuait de bouger en rythme. Merci ! Merci pour tout ce que tu m'offres Ryu ! Merci ! Parce que ce gamin perdu avait au moins trouvé un repaire dans sa vie. Ryusei. Il avait trouvait ce qui lui sortait la tête de l'eau. Il avait trouvé, ce qui le rendait vivant. Il le lâcha tout en riant toujours, reprenant sa main, sortant rapidement. Viiiieeens ! Là-bas aussi regarde ! Non, ce n'était pas comme un truc à pile. Il en avait pas. Il s'arrêtait jamais. Sauf si il lui demande... !

Il ne regardait pas en face de lui. Peut-être parce que l'euphorie était une chose sur laquelle l'Homme pouvait se reposer, dans une sérénité toujours bousculée. Et se fut le cas. L'enfant sentit les bras du blond autour de son corps et il lâcha un léger cri de stupeur. La surprise, surtout. Ses mains posées sur les avant-bras de son sauveur, il laissa sa tête retombée en arrière, sur l'épaule de son vis-à-vis. Il n'avait pas vu la voiture arriver. Et il savait pourtant, ce qui lui aurait sûrement arrivé si Ryûsei n'avait pas été là. hé, tu veux nous tuer ? Une petite moue sous sa faute. Non... Pardon. Un souffle calme, presque un murmure. Parce qu'il avait eut peur, quand même. Se redressant, de nouveau face à son ami, il affichait cependant, toujours le même sourire. tu veux danser ? Les yeux plein d'étoile, il fit un "oui" de la tête, son visage illuminé. Il suivit donc le second avec une certaine excitation. Le blond, c'était un peu le genre de personne avec qui tu pouvais pas prévoir ce qui allait se passer. Parce qu'il t'amène toujours de surprise en surprise. Et c'est cette liberté apportée, c'est ce sentiment de bien être qui comblé Isao lorsqu'il se trouvait aux côtés de Ryûsei. Parce qu'il voudrait, y rester toute sa vie, à ses côtés. Un ami cher à ses yeux. Un ami, avec qui il se sentait différent. Mais si bien.
Finalement, après quelques ruelles dépassées, le regard de l'innocent se posa autour de lui, regardant les individus défiler. Un monde qui lui était inconnu. Un monde, auquel il n'appartenait pas. tu parles à personne sauf si je t'y autorise. tu laisses pas ton verre sans surveillance. et surtout, Une tonne d'instruction. Pourquoi ? Je ne comprends pas Ryu... Mis devant les faits. Stupéfait. Il était là. Tel un nouveau né découvrant une face du monde dont il n'avait jamais osé franchir les portes. Passant devant tous le monde, suivant simplement le plus âgé de prêt, il fut surpris d'être laissé tranquille par le vigile à l'entrée. Passer aussi rapidement... Mais qui es-tu Ryu pour qu'on te foute la paix aussi rapidement ? Il se doutait bien qu'il fréquentait souvent ce genre d'endroit, mais tout de même. bienvenue dans l'underground.

Son visage levée, son regard se baladant partout autour de lui, il avait finit par afficher un large sourire. Tout était nouveau... Et il avait envie de s'amuser. Peut-être un peu moins écouter les mises en gardes de son aîné... Mais il resterait prudent. Les voilà, à descendre tranquillement pour se trouver au milieu de la pièce principale.
Un seul verre supplémentaire, parce qu'il était raisonnable. Le tenant en main, il avait Ryusei sur sa droite. Et en se tournant de l'autre côté, se trouvait une table avec plusieurs jeunes l'entourant. Là, une demoiselle lui attrapa le bras. Elle voulait lui parler. Il se pencha légèrement et elle lui murmura quelques mots à l'oreille avant de lui glisser dans la main deux petites merveilles. Il ne comprit pas sur le coup mais la remercia quand même d'un sourire magnifique et de ses mots. RYU ! Il se tourna d'un côté. Ah non... Ryu il est à droite. C'est pas le bon côté. Soupirant, il se tourna finalement du bon côté (et oui l'alcool) en montrant les jolies perles d'exta qu'il tenait entre ses doigts. . RYU C'EST QUOI ?! Obligé d'haussait la voix, trop de musique, de cris. De merde. Et oui, l'innocence. Il était juste resté à la fumette, lui. ET C'EST PAS MOI QUI LUI AI PARLE ! ELLE L'A FAIT ! Bah oui, pour pas se faire engueuler : dire la vérité !

Il n'eut pas sa réponse... Et pourtant il voulait savoir. Ce petit enfant trop curieux, trop intéresser à vouloir connaître de quoi son monde était fait. Il gonfla ses joues comme un gamin, suivant cependant le blondinet où il y avait soi-disant "moins de monde". Certes, il pouvait un peu mieux respirer malgré ce qui les entourait. Rapportant toute son attention sur son aîné, très légèrement penché en avant pour l'écouter parler. isa... me dis pas que tu sais pas reconnaître ce genre de trucs, sérieux ? Parfois Ryu, tu as tendance à oublier que nous ne sommes pas du même monde. Moi, mes parents m'ont gardés dans cette tour d'ivoire que je n'ai jamais supporté. La seule chose de mal que j'ai faite jusqu'à maintenant c'est de fréquenter un homme qui est d'un milieu social pareil au tiens. Mais pour moi, rien de tout ça doit être jugé. Alors non, je ne connais rien. C'est pour ça, que je te demande de m'apprendre. Parce qu'avec toi, j'ai l'impression de pouvoir tout faire, tout connaître. c'est de l'extasy. La bouche légèrement, et un peu trop, entre-ouverte, le teinté leva son visage sous son affirmation. HAAAAAAAN ! Oui je connais ! Mais j'en avais eut dans la main quoi ! A demi inculte, alors. une petite dose et hop, tu fais le plein d'énergie, le moindre toucher est orgasmique et t'hallucine. Il fit alors un signe de "non" avec ses mains ouvertes, les secouant un peu. Il ne voulait pas partir en couille, du moins ici. Peut-être plus tard quand ils seront tous les deux, au calme.  Il attrapa le verre de Ryu, lui volant une gorgée avant de lui rendre.
L'une des demoiselles trop proches d'eux eut une main trop baladeuse et le jeune homme, dos à elle sursauta. Il ne s'y attendait absolument pas et se tourna machinalement en lui attrapant la main, la regardant en lui faisant comprendre que c'était mort. Mais elle eut quelque chose dont il ne put émettre une quelconque explication, l'ayant presque pendue à son cou : elle avait tenté de l'embrasser. Déjà qu'les femmes me font pas tant bander, si en plus elles sont casses couilles. La virant, il se retourna face à son ami. C'EST TOUS DES FOUS ICI ! Mais ça me plait. Pas de me faire presque agresser sexuellement parlant, mais le fait de découvrir tout ça. Un petit sourire à l'égard du blond.
Finalement, se fut un verre supplémentaire. Et un second. Mais il se stoppa. Pas si raisonnable que cela...   Je reviens ...! Ah bah oui. Il se sentait partir. Le petit homme se fraya un chemin jusqu'aux toilettes. Sa petite taille était pratique, il pouvait se faufilait où bon lui semblait contrairement aux grandes perches (dont une petite pensée pour hiroki). Il poussa la porte, faillit en encastrer un qui se trouvait derrière, qu'elle idée aussi de ce poser là. S'excusant à moitié, parce que, pas le temps, il poussa une porte libre la fermant avec son pied rapidement et ... Arriva, ce qui devait arriver lorsqu'il abusait trop.
Isao ne tenait pas l'alcool. Il le savait pourtant. Surtout à se secouer comme ça en même temps. Vomissant tout ce qu'il put - se bénissant de ne pas avoir manger ce soir, il se redressa comme si de rien n'était... Sûrement un peu trop habitué à ce genre de chose. Puis, il sortit, se passant un coup d'eau sur le visage, se rinçant la bouche et .... C'était repartit !

Dilemme. Lorsqu'il l'entendit lui dire qu'il revenait, le blond se trouva planté sur place, à ne plus savoir qui, quoi, où regarder, ou encore pire, quoi faire. Quand même, Isao était un grand garçon... techniquement parlant, tout du moins. Il ne pouvait pas le suivre constamment histoire de s'assurer qu'il était en sécurité. Il finirait bien par en avoir marre, de toujours l'avoir de collé aux baskets. Mais au final, c'est lorsqu'il vit sa tête disparaître dans la foule qu'il se décida à bouger, bousculant tout le monde sur son passage, lui-même peu conscient de ce qui l'entourait ou des gestes qu'il posait. Bientôt, des bras se glissèrent autour de sa nuque, et une jolie demoiselle, très peu vêtue et les yeux injectés de sang, lui bloqua le champ de vision, un juron lui glissant des lèvres. Il connaissait le manège de ces maudites prostitués par cœur. Le temps qu'il arrive à se défaire d'elle et retracer le plus jeune - il s'était automatiquement dirigé vers la salle de bain, où diable aurait-il pu aller ? - il sortait déjà de la salle de bain, comme si rien ne s'était passé. Son cœur sauta alors un bond. Un peu trop brusquement, il saisit l'épaule du plus jeune, figeant un regard visiblement mécontent vers le sien.

« je crois bien t'avoir dit de rester près de moi... » grogna-t-il, mais soupira finalement en voyant sa gueule. Isao. Il avait un truc qu'il n'aurait su expliquer. Un calme, une chimie, un truc. Il ne pouvait pas se fâcher contre lui. Contre toute attente, ses doigts se desserrèrent sur son épaule, même si sa main restait en place et qu'il continuait de le fixer, sans dire un mot de plus pour l'instant. Irrité, voilà. Mais ça n'en prenait pas énormément pour qu'il le soit, au final. Il observa rapidement les alentours, puis hocha la tête en signe d'abandon, le tirant avec lui dans les salles de bains et foutant à la porte le junkie qui y squattait. Comme ça, au moins, il arrivait à lui parler. « allez. t'es sûr que tout va bien ? » demanda-t-il d'abord, en profitant pour se rendre au miroir et se refaire une beauté - c'est-à-dire se passer l'eau au visage et remettre ses cheveux en place, parce que monsieur était souciant de son apparence générale. « je t'ai pas dit de rester sous ma surveillance pour le plaisir, mais parce que c'est facile de profiter des gens comme toi dans des endroits comme ceux-là. t'enfermer dans la toilette enfin... c'est des plans pour qu'on te viole. » expliqua-t-il enfin, s'appuyant au comptoir et croisant les bras. Mais cette fois, il changea de ton, et lui adressa un mince sourire, un peu niais sur les bords, probablement influencé par la grande quantité d'alcool courant dans ses veines. « sauf si bien sûr c'est ce que tu cherches, un plan cul, mais là... » là, ça ne relevait pas de lui. Et il doutait avoir envie d'accompagner le plus jeune et son plan cul, plus tard, aussi.

je crois bien t'avoir dit de rester près de moi...  Relevant doucement son visage, il afficha un doux sourire. Tu es trop mignon. A vouloir  me protéger de la sorte. Une petite moue, il ne répondit pas. Parce que oui, il avait désobéit... Mais c'était pour son bien et celui des autres !  allez. t'es sûr que tout va bien ? Sa moue se changea en un large sourire. - Taré. Qui est heureux après avoir fait, ce qu'il avait fait. Oui ! C'est juste que je tiens pas l'alcool de base... Mais ça va !  Son sourire enfantin et habituel sur sa frimousse, il regarda le blond se redresser. je t'ai pas dit de rester sous ma surveillance pour le plaisir, mais parce que c'est facile de profiter des gens comme toi dans des endroits comme ceux-là. t'enfermer dans la toilette enfin... c'est des plans pour qu'on te viole. Le plus jeune croisa les bras sur son torse. Je ne suis pas en porcelaine Ryu... Mais il savait qu'il avait raison. Et que de toute manière, Ryu avait toujours, raison, pour sa protection, pour les bienfaits de sa petite vie. Mais... Ryu ! Un gamin surprotégé, voilà ce qu'il avait durant toute sa vie. Alors non, il ne connaissait pas réellement les dangers qu'il pouvait rencontrer, la manière dont les gens pouvaient parfois être barges. sauf si bien sûr c'est ce que tu cherches, un plan cul, mais là... La bouche légèrement entre-ouverte, choqué ou peut-être pas. Son ami était sûrement l'un des seuls, avec son ami d'enfance et son frère, à savoir pour Hiroki ... Il lui tapa légèrement le bras, en le poussant... Avec sa force de demie mouche, certes. Mais c'était le geste qui comptait, non ? Ah ! Dit pas ça ! Un air faussement fâché. Parce qu'il savait que Ryu avait conscience du fait qu'il était bloqué par son amour pour le japonais. Si je suis partis aussi vite c'était pas pour me faire violer mais pour éviter de vomir sur toi et les gens autour ! un petit air taquin, il le prit dans ses bras, les siens autour de la nuque du plus âgé. Arrête de stresser autant pour ma sécurité Ryu !  Il déposa un léger baiser sur sa tempe, en guise de remerciement. Et puis je sais qu'avec t'es gros bras j'aurais jamais rien. Joueur, il le lâcha doucement, s'étirant. Bon, on va pas rester là hein ! Prenant sa main, quelque peu, il sortit des toilettes ; le retour dans la foule. Et puis il reprit un verre au passage ! Masochiste ? Un peu. Pas beaucoup.

C’était toujours la même histoire. Il n’y avait pas moyen de rester en place quelques secondes avec isao, encore moins lorsqu’il était sous l’emprise de l’alcool. Il devait bouger, tout voir, tout faire… aller partout, et ne jamais lui laisser de répit. Bien souvent, c’était le plus vieux qui finissait par s’essouffler. Il avait baissé ses gardes juste un instant, le laissant faire à sa guise, ses bras sur sa nuque et son baiser sur sa tempe ne le dérangeant pas plus que ça, ne serait-ce que le déstabilisant un peu. Il ne s’attendait jamais à une telle proximité ; mais c’était isao, isao était comme ça, et il ne pouvait tout simplement pas lui en vouloir. Normalement, il préférait qu’on respecte son espace vital, sa bulle comme il disait, mais là, c’était différent. Et en plus, il n’avait pas vraiment eu le temps de s’y opposer. Une nouvelle fois, il se faisait tirer hors de ses pensées, assez brusquement, entraîné par le plus jeune qui reprenait un nouveau verre. Il n’en croyait pas ses yeux, il allait finir à l’hôpital, ce jeune. Mais peut-être que c’était ce qu’il lui fallait, au fond. Une leçon. Qu’il arrête de le materner comme un imbécile, parce que s’ils étaient là, ce n’était pas pour se sentir surveillé et faire comme on lui disait, si ? « d’accord. » marmonna-t-il, plus pour lui-même que pour l’autre, réalisant que sa main s’était inconsciemment glissée au fond de ses poches et que ses doigts s’étaient emparés des deux pilules magiques qu’avait reçu isao à leur arrivée. Le cerveau embrouillé, les idées peu claires. Il demanda un verre lui aussi, suivant de près le plus jeune, posant une des deux sur sa langue et glissant l’autre dans le verre de son ami à son insu. Il prit une gorgée, l’avalant rapidement, puis se posa devant lui, levant son verre au sien, lui adressant un mince sourire ; à la fois niais et à la fois amusé, malicieux peut-être même. « à la liberté et l’abolition de limites, hein ? » dit-il, jetant un coup d’œil vers son verre, s’assurant que la pilule s’était bien dissoute. Après quoi il leva le regard vers son visage, plissant les yeux. Il voulait s’amuser, faire des folies, boire à n’en plus finir… il lui offrait tout ça sur un plateau d’or, seulement, sa tête était trop embrouillée pour se soucier que ce n’était pas la bonne manière de le faire. Lui donner une leçon ou lui donner ce dont il avait envie, c’était la seule logique qu’il y accordait, rien de bien grave en soi puisque monsieur le héro était toujours en sa compagnie, si ? puis, y'avait que les violeurs, qui devaient être punis pour ça.

Le regard détourné. De légères secondes pourtant si anodines. Il ne capta pas le geste de son ami, revenant à lui, son attention toute entière sous un grand sourire enfantin.  à la liberté et l’abolition de limites, hein ? Un grand sourire. Un rictus plus prononcé. Et il vida son verre. Sans aucune impunité tel le gamin qu'il était, à vouloir voir le monde d'une manière différente. A vouloir tout voir, différemment. Découvrir par lui-même, sans y être forcé.  Ou a quelque chose prêt. Mais il était aux côtés du blond. Il était aux côtés de l'homme avec qui, il se sentait presque le mieux : en sécurité, en toute confiance et avec qui il arrivait à faire tout et n'importe quoi sans rien regretter ensuite.
Certes, c'était vite dit. Mais Isao avait toujours ressentit les choses de la sorte. Parce qu'avec Ryusei, ce petit ange n'était plus. Ce petit ange laissait ses ailes pour apprendre à marcher, pour apprendre à vivre dans un milieu qui était approprié pour tous. Non plus dans cette tour d'ivoire et si confortable.
Il posa le récipient sur le comptoir. Et ses yeux rivèrent sur la scène en face d'eux. Le jeune homme avait quitté ses platines en annonçant simplement qu'il prenait une pause et qu'en attendant, un groupe prenait sa place. Lui, en tant que musicien ne pouvait qu'adorer cela. Et ses yeux se posèrent instinctivement sur le guitariste. Un confrère, oui, voilà. Mais dés les premières notes, son sourire devint plus grand encore. Sous la joie, l'euphorie et bordel, son bien être. La musique retientit et son cœur partit.
Il partit avec la musique - les notes, les accords. Les breaks, les intonation. Son monde. Et il était heureux. Il voulait ne jamais partir. Voir, encore et encore ce qu'il pouvait lui offrir.
Mais toute bonne chose avait une fin. Il porta son regard embrumé à sa montre et il mit peut-être deux minutes ou peut-être, dix à réussir à lire.     Ryu ! Faudrait amorcer le chemin du retour !   Oui parce que 04:30, il bossait demain après midi... Ah, ça sentait déjà l'état de cadavre.
Passant la porte, il remercia le vigile qui posa sa main sur son épaule pour le faire passer. Et se toucher, il le ressentit d'une manière étrange. Se tournant, regardant son épaule puis le vigile en continuant de marcher, son dos se heurta lentement à une demoiselle, qui elle était de face. Comment l'avait-il su ? La poitrine. Il se tourna machinalement en s'excusant... Ou il cru le faire. Elle, elle s'en fichait, visiblement, parce qu'elle porta ses lèvres à celle du plus jeune du duo... Et il ne recula pas, les mains légèrement levées, sous la surprise et sous l'étrange impression qu'il ne contrôlait plus rien du tout.
Elle s'écarta et reprit sa route. Drôle de manière de demander des excuses, mais il ne releva pas ce détail.
D'un regard il chercha le blond qui finalement... Était à deux pas de lui. Mais il lui semblait si loin ! Arrivant finalement à ses côtés, d'une manière qu'il ignorait encore, il prit son bras parce qu'il avait l'impression de tomber. Puis, au bord de la route il leva son bras. - Un taxi. Il était hors de question de rentrer par leurs propres moyens.
Même allumé, il pensait à cela. Gandalf. Oui, le voilà. Et cette pensée le fit rire. Mais rire à voix haute, sans qu'il ne s'en rende compte. La voiture s'arrêta à quelques centimètres d'eux et il s'avança lourdement en posa sa main sur le dessus pour se tenir. Oh, putain... Il perchait total. Il était plus là. C'était finit. Ouvrant la portière après plus de dix secondes à chercher comment ça fonctionné, il montra au chauffeur sur son téléphone l'adresse de son ami, incapable de lire quoi que se soit.
Penché en avant, son front posé contre le siège devant lui : il était mort.
Après une décennie, ou une fraction de seconde, il ne savait pas trop, Isao descendit après avoir donné quelques billets - trop généreux et il s'en fichait, au conducteur. Ryu t'es où ... ? Encore à quelques centimètres. Il avait l'impression de planer... Ou, était-ce qu'une impression...? Il ne savait plus trop. Plus rien. Il ne savait ni ce qu'il faisait, ni ce qu'il pensait. Ni de la manière dont il agissait. Et il grimpa ainsi, sans réellement savoir par quel miracle jusqu'au devant de la porte de l'appartement du blond. Mais les clés, c'était lui qui les avais. Ah... oui....   Lentement... Il porta sa main à sa poche en les tendant au second... Et il le regardait faire.
De ses yeux vides. Ou presque.
Sous une impulsion totalement incontrôlée, il poussa finalement le plus âgé contre le mur - mais doucement, parce qu'il n'avait la force de rien, attrapant son visage de ses deux mains.
Et il fit ce qu'il fit.
Ses lèvres contre celle de son aîné, un baiser - non certes anodin, parce qu'il se retrouvait à être un tantinet trop intime.

le rythme de son cœur accélérait, sans une pause, battant la chamade bientôt et pourtant, il n'y pensait que lorsque l'étourdissement lui montait lentement à la tête. un frôlement de mains, un croisement d'yeux, un murmure, il n'était déjà plus là. ses tympans bourdonnaient sous la musique, sa peau bouillonnait sous les rayons de lumière, et il n'eut l'impression d'avoir besoin d'oxygène qu'une fois qu'il eut croisé son propre regard, que la main du plus jeune se serra autour de son bras, et il détourna difficilement l'attention du miroir qu'il ne se rappelait pas avoir croisé à leur arrivée. le plus jeune riait, s'éclatait, pour repartir dans un délire et avoir l'air d'être sur le point de mourir, là, sous son nez. il rigola lorsqu'il le vit prendre place sur la banquette, poser sa tête sur le banc devant lui et devenir complètement silencieux, se calant lui-même dans son siège, incertain de comprendre à quel moment exactement la drogue avait commencé à fouler ses veines et embrouiller ses sens, quand est-ce qu'ils avaient décidé de rentrer, quand est-ce qu'isao avait appelé ce fichu taxi... mais sa tête tomba vers l'arrière et sous ses paupières, un tout autre monde se dessina. un monde qu'il connaissait mieux que n'importe quel autre, un monde drôlement rassurant, un monde où tout était acceptable, même l'image du gamin qui payait au moins trois fois le prix total de leur petite escapade en transport urbain. quelques pas, une porte. isao lui tend les clés. ah oui, il faut ouvrir... cette fois, il n'était pas certain non plus de savoir si ce n'était pas plutôt des relents d'alcool qui l'empêchaient de bien viser la serrure. mais à quoi bon viser ? son dos se heurta doucement au mur, et une paire de lèvres se pressa aux siennes, l'envoyant directement dans un autre univers, les clés tombant au sol d'un lourd bruit métallique qu'il ne nota pourtant pas vraiment. la surprise n'était plus vraiment au rendez-vous dans son état actuel, mais il leva une main vers son propre visage, touchant celle qui y était déjà posée du bout des doigts, comme s'il cherchait à y trouver de quoi se remettre les pieds sur terre. bien au contraire, il entrouvrit les lèvres, prenant une légère inspiration, une bouffée d'air enivrante, son parfum l'enveloppant et sa main suivant son bras, son épaule, sa nuque, puis s'arrêtant finalement à ses cheveux, qu'il agrippa ni doucement ni violemment, juste suffisamment pour le tenir en place alors qu'il poussait le baiser un peu plus loin, sans se poser une seule question de plus.

avide, il l'avait toujours été. irréfléchi également. réceptif ? un peu trop, certainement. un agréable frisson le traversa, les quelques mèches de cheveux entre ses doigts comme de la soie, les lèvres pulpeuses du gamin, sa peau comme du velours. un klaxon retenti au loin, et ses muscles se tendirent, le forçant à se rappeler de l'endroit, de la personne, de ce qu'il faisait. bêtement, il observa les lèvres du plus jeune, léchant les siennes.
« merde... » il secoua la tête et figea son regard vers les clés, retenant les quelques mots lui brûlant la langue. bon, ça avait été foutrement bon, un peu trop même, pensa-t-il, plutôt que de le dire. difficilement, il se força à attraper les clés au sol, les fourrant dans la serrure à l'aveuglette, fixant toujours son ami d'un air à demi confus, à demi amusé, un mélange plutôt bête en soi.
« mmmh, j'ai p'têtre fait une connerie... » dit-il, mais malgré tout... il rit, la porte cédant derrière lui et ses doigts s'agrippant à son bras, le tirant à l'intérieur. aussitôt que la porte fut fermée, il lâcha son bras, comme s'il avait pu s'y brûler, faisant un, puis deux pas vers l'arrière, observant silencieusement les lèvres rougies de son cadet, les quelques mèches maintenant dressées sur sa tête par sa faute. « t’es complètement défoncé. » admit-il, lui faisant signe d’approcher, tendant tout de même la main vers son visage. d'un revers de main, il frôla sa joue, suivant sa mâchoire, jusqu’à son cou, pressant délicatement ses doigts contre sa peau, bien chaude comparée au bout de ses doigts. « c’est bon, hein ? » c’était plus une constatation qu’une question, pour le coup ; à bien y réfléchir, il était même étonné qu’il tienne debout après avoir consommé une telle quantité de la drogue.

Un échange peut-être un peu trop tumultueux pour le gamin qu'il était. Parce que ses doigts, légèrement crispés sur les joues du blond, il frissonna en sentant les doigts du concerné par dessus les siens. Un léger mouvement de son visage, les lèvres entres-ouvertes du second. Une saveur qu'il ne connaissait pas. Parce qu'il avait toujours aimé, toujours respecté. Il n'avait jamais osé franchir le pas avec quelqu'un comme son ami. Aucuns sentiments apparents. Juste une attirance impulsive et maladive.
La drogue aidait beaucoup. Voir, elle faisait tout le travail.
Parce qu'Isao, il avait toujours vu en Ryusei son pillier, son ami ; un frère. Et le sentir empoigner sa chevelure de la sorte - sans aucune violence mais sous une douceur manquante, le petit homme manqua un souffle. C'est une manie chez toi de vouloir te faire les membres qui sont considérés à être dans ta famille ? Et il se mit à rire tout seul alors que le plus âgé ramassa la clé, qu'il n'avait même pas vu ou même entendue tomber. Il avait chaud. Énormément. S'en était presque dérangeant. Mais il sentit un frisson parcourir sa peau. Le froid.
Tout était bien trop démesuré pour qu'il puisse sentir quoi que se soit convenablement. mmmh, j'ai p'têtre fait une connerie... Ne comprenant foutrement rien à ce qu'il venait de dire, le châtain pencha légèrement son visage sur le côté, comme si cela allait l'aider à saisir les mots donnés. Mais non. Il y donna une certaine interprétation avec les sonorités attrapées. Rien de plus. Il suivit le blondinet à l'intérieur, son bras tenu. Cela l'avait aidé, car il n'avait pas été foutu de mettre un pied devant l'autre convenablement sans se tenir au mur.
La porte se claqua doucement - mais lui, l'entendit comme un grand fracassement. Mais il ne pipa guère mots, car l'autre était là... A le regard, à marcher à reculons. t’es complètement défoncé. Un sourire. Peut-être naturel. Enfin, il n'était pas en mesure de se rendre compte de ce qu'il donnait physiquement comme réaction. Il en avait juste la pensée.
S'avançant sous le signe de son ami, il fut un peu surpris par la froideur de ses doigts - ou de sa peau trop brûlante. Son touché, fut perçut d'une manière si agréable, fantastique et douce pour le plus jeune qu'il divagua un peu, intérieurement.c’est bon, hein ? Le terme était un peu faible.
Le petit ange ne comprenait pas son état. Ne comprenait pas ce qu'il pouvait ressentir ou vivre. Mais il était bien vivant. Parce qu'il se sentait véritablement, en vie. Il se sentait respirer, mouver. Peut-être que je perche un peu trop... Mais là... Je me sent... Un peu trop bien.
Attrapant sans crier gare le poignet du blond, le poussant avec délicatesse, il retira son pull en le jetant dieu ne sait où. Il avait trop chaud. Bien trop chaud. Se retrouvant en débardeur, il attrapa de nouveau le visage, les lèvres de Ryusei en le faisant basculer sur son canapé - ses pas les ayant guidé jusqu'à son salon, passant à califourchon sur lui. Chaque baisers donnés lui procurait une sensation différente. A chaque fois. Quelque chose de nouveau. Il était comme enivré par ces découvertes. Par son envie, aussi. Mais il la mit de côté. Simplement, ses doigts quittèrent  leur emplacement pour venir se dévergonder dans son cou, dans sa nuque puis, ils attrapèrent son pull noir en lui quittant sans rien lui demander : il n'en avait pas envie de toute manière.
Parce qu'il voulait juste profiter. En avoir encore un peu plus. - Toujours, un peu plus.
Ses mains se baladèrent sur les larges épaules de l'étudiant en droit, redessinant parfois ses muscles de ses ongles, alors que ses lèvres quittèrent ses jumelles. Le forçant à s'allongé, toujours au dessus de lui - assis sur son bassin, Isao gagna à picorer son cou, avant de le mordre, délicatement mais assez pour le marquer, sans s'en rendre compte.
Sa chaire était agréable. Douce mais pas trop. D'une senteur qu'il ne pouvait décrire. Je ne sais pas ce que je fais, ni pourquoi... Mais c'est la première fois de ma vie que je me sent aussi libre... Mais libre de quoi ... ? Je ne sais pas, je ne sais plus... Mais là... J'ai juste envie de vivre.

Tout son corps s'était figé lorsqu'il l'avait vu attraper son poignet et l'entraîner jusqu'au canapé. Trop dans les vapes, le plus vieux n'avait pas protesté, se laissant simplement faire, au point même d'en rigoler lorsque son dos se heurta au canapé et que le plus jeune vint prendre place au-dessus de lui. Au pire, il s'en fichait un peu, de lui donner de l'affection s'il en avait besoin, pensa-t-il alors qu'il posait machinalement ses mains sur ses hanches, accueillant le nouveau baiser sans broncher, agréablement surpris de le sentir revenir à la charge. Un peu confus, il glissa ses mains jusqu'à ses cuisses, les agrippant comme un signe d'avertissement, mais ce fut un avertissement faible, bien trop faible quand il se vit basculer, s'allonger sous le jeune homme visiblement toujours plus avide aussi. Il cligna plusieurs fois des yeux, chassant la confusion, une mince pointe de conscience s'immiscent dans son crâne avant de disparaître, de s'évaporer rapidement au contact de ses mains, sur sa nuque, son cou, ses épaules, et il n'arrivait même plus à se rappeler du moment où son pull l'avait quitté, du moment où ses lèvres s'étaient appropriées chaque parcelle de peau qu'elles pouvaient. Il sentit ensuite ses dents sur sa chair, un frisson le secouant, sa peau brûlante à présent, ses sens décuplés et sa tête lui tournant plus que jamais. Une fois de plus, un rire lui échappa, presque à bout de souffle, quelque part entre la confusion et l'euphorie générale qu'il ressentait.
« mais qu'est-ce que tu m'fais là... » fit-il, le ton plus rauque de sa voix le trahissant, un peu moins que ses mains se hissant sous le haut de son protégé, cependant, cherchant le toucher de sa peau, la chaleur de son corps. La tête n'y était déjà plus, de toute façon. Il rejeta la tête vers l'arrière et ferma les yeux un moment, incapable d'user de force pour le repousser, incapable de l'arrêter, incapable de contrôler quoique ce soit au final. Il ne lui laissait pas le temps de réfléchir, non plus. Il l'envahissait, le couvrait de baisers, l'envoyait valser dans un tout autre univers, un peu plus inconnu pour lui, à tel point qu'il avait du mal à même rester immobile. Ses doigts se serraient sur son corps, presque douloureusement, mais pour une autre raison, une raison qu'il ne cherchait plus à comprendre. Il se cala sous lui, enfonçant ses doigts dans sa peau, le besoin de contact de plus en plus violent, et tira sur son débardeur, tentant de ne pas le lui arracher mais presque. Puis il s'appuya sur un coude, se redressant juste suffisamment pour reprendre un minimum de contrôle, parce qu'au fond, c'était un peu ça, le problème. Sobre, il avait du mal à contrôler ses quelques envies de contrôle. Intoxiqué jusqu'à la moelle, c'était impossible. Il glissa une main jusqu'à sa nuque, la glissant au long de son dos au passage, puis l'agrippa, le stoppant dans sa lancée, tout ça uniquement pour qu'il redresse la tête, figeant son regard dans ses yeux et collant son corps au sien. Il avait l'impression soudaine de respirer, de souffler, le contact plus qu'agréable et pourtant moins que suffisant, toujours insuffisant. Il grogna à cette réalisation, tirant sur les quelques mèches de cheveux qu'il put atteindre, le forçant à lever la tête et pressant son nez à son cou, inspirant une bouffée de son parfum, ses lèvres frôlant sa peau, voyageant jusqu'à sa mâchoire puis sous son oreille, mordillant même sa peau en retour, se souciant peu des marques qu'il pouvait y laisser ou non. Il n'avait même pas la conscience de réaliser ce qu'il faisait sur le moment ; il avait encore moins la conscience de se soucier des conséquences que pouvaient avoir certains actes par la suite. Son autre main vint, elle, attraper le poignet du plus jeune, posant sa main sur sa propre épaule, puis la glissant plus bas encore, jusqu'à son ventre, demandant plus dans le silence, plus de toucher, plus de caresses sur sa peau qui lui donnait l'impression de crier, supplier pour un peu plus de cette main pourtant beaucoup trop baladeuse.
« touche. » ordonna-t-il dans un souffle, ses lèvres contre les siennes à nouveau, son souffle mourant contre sa bouche, erratique.  

Un enfant perdu à travers les nombreuses sensations ressentis. Voilà ce qu'il était. A chercher un quelconque sens, à chercher quelque chose de concret dans tout cela.. Mais rien. Rien ne l'aidait.  Et le blond ne le faisait sûrement pas non plus. Son touché plus prononcé arracha un petit sursaut au petit homme, alors que son corps se colla instinctivement contre son second sans demander son reste.
Son visage relevé par obligation. Ses lèvres prises. Sa main sur le corps du travailleur... Et grand dieu qu'il n'aurait jamais pensé faire ça un jour.
Ryusei, c'est le genre de mec qui arrive à faire fantasmer n'importe qui et pour n'importe quoi ... Oui... C'est vrai...
Et il se mit à rire. Tout seul, tout cette pensée alors que ses pulpes étaient retournées dans le cou voisin. Puis, il se laissa tomber sur lui, ses bras entourant sa taille, en dessous de son débardeur, caressant du bout de ses doigts sa peau.
La redescende. Qui finira elle, par lui faire la nique au bout d'un moment.
Son visage fourré dans le creux du cou du blondinet donc, Isao ferma les yeux, son souffle léger et chaud contre cette peau blanche légèrement rougit à cause de ses passages parfois trop fougueux. T'es taré... Et il se mit à rire de nouveau, discrètement, un peu.
Parce qu'il était mort.
Ryu... Il marqua un petit blanc. Apaisé malgré les échanges.  tumultueux  Je t'aime. Il était sincère. Il y voyait là un attachement si fort. Mais dans son état, peser ses mots était trop lui demander. Alors il était simplement là à lui dire qu'il l'aimait. Parce qu'il le ressentait comme ça, au fond.   Oui... Je t'aime...  Sa voix se fit plus douce. Plus calme, encore.   Je comprends plus rien... Mais je sais pas pourquoi. J'ai envie de te dire merci.
Un autre rire.
C'était un déchet, ce gosse.
Déposant un doux baiser dans le creux de son cou, il ne bougea cependant pas. Si bien, dans les bras de cet homme. Il s'y sentait toujours autant en sécurité. Il était, ce symbole. De protection. De bien être.
De vie.
J'ai sommeil... Mais je veux rester avec toi. - Pour toujours.  Un sourire stupide lui pendait aux lèvres alors qu'il ne lâchait pas le corps de son ami. Comme s'il avait peur de le perdre, alors qu'il y était accroché tel une sangsue.