do i know u ?

TENUE ☽ Cela faisait maintenant une semaine précisément que tu venais de retourner à Tokyo. Tes liens avec ton frère s'étaient plus ou moins raffermis, tu était même conscient que tu changeais intérieurement grâce à lui. Ou peut être à cause de lui. T'en savais trop rien ou tu t'en souvenais plus mais ça changeait entre vous ça t'en étais sûr. Néanmoins ça ne changeait pas pour autant tes activités, alors aujourd'hui tu t'étais décidé à aller le voir. Comme à ta grande habitude, tu t'étais bien apprêté, même tes cheveux étaient impeccables. Non loin l'idée que tu faisais tout pour lui plaire, t'avais simplement une grande attache à l'apparence, ça justifiait assez ton esprit. Alors, une fois le taxi arrivant au pied de ton immeuble, tu descendis les escaliers et vint t'asseoir à l'arrière du conducteur lui indiquant l'adresse où tu voudrais te rendre. Pas vraiment d'appréhension, pas vraiment envie de parler de ton état car tu lui faisais une "surprise", tu ferma les yeux un instant tout en tenant fermement ton téléphone entre tes doigts tremblant par ce que tu avais ingurgité comme produit illicite avant de monter dans la voiture. Après tout ce qu'il avait pu te montrer de son talent d'homme aimant le risque, tu savais que t'aurais besoin d'autre chose que du courage pour venir le revoir à nouveau. Monsieur? Nous sommes arrivés? Déjà ? Tu penses avant de payer l'homme pour sa course rapide et sors hâtivement pour venir te rendre compte de l'énorme baraque qu'est sa maison. Ça n'a vraiment rien à voir avec ton appartement vue sur la ville bruyante et le bar du coin. Mais c'était comme si t'avais retroussé tes manches, à vrai dire t'as plutôt retroussé tes lèvres pour arborer un parfait faux sourire. Tu te concentre sur la sonnette et appuie, attendant qu'on daigne enfin t'ouvrir. Et à peine la porte s'ouvrit que tu t'empressais déjà de t'avancer pour embrasser ton nouvel hôte. Mais heureusement que tes yeux se sont assez agrandis pour dissocier que ce n'était pas Eiji qui se juchait devant toi mais... Un inconnu? Tu inclinais ta tête sur le côté, te questionnant un peu sur qu'est-ce qu'il faisait et tu osa enfin parler. Eum... Hey! Eji n'est pas là? Il fallait que je ...lui parle. Tu cherchais tes mots en même temps que ton regard se posait sur le jeune homme.

tenue + Soupirs, égarements, claquement. Les yeux clos, la tête appuyée contre ses poings, l’agacement, blasé. Keishi fatigué travaillait encore, et encore. A la maison, cela lui arrivait rarement mais il fallait bien parfois, qu’il s’occupe de la partie la moins amusante de son boulot. Observer les courbes, contrôler les défaillances. En bon futur Roi qu’il était, il devait apprendre. Souverain de son monde, prochain Empereur de celui de son père, il gagnera contre la vermine qui lui collait aux basques, celle qui souhaitait sa perte et qui dans ses roues, jetait bien pire que des bâtons, bien pire que des coups de feu, mais des mots, acerbes et tranchants, qui déglingue au bon endroit, au bon moment. Les ronces autour du cœur de l’héritier s’étaient alors épaissies, sans relâche, elles luttaient pour qu’il survive et ce, même quand sa faiblesse s’amusait à lui gicler en pleine face à quelle point elle était écœurante. Sa déviance, son mini-lui, plus hargneux, et peut-être, plus écorché encore – sûrement à cause de ces ronces qui ne veulent laisser passer personne, mais elles-mêmes étaient défaillantes, illusoires, protectrices fictives.  

La sonnerie retentit, un nouveau soupir gâcha se silence précieux. Keishi avait viré le domestique pour la journée alors il alla répondre à sa place. Sur la vidéo de l’interphone, une face familière et pourtant si étrangère se dessina. Shinrei ? Non, impossible. Encore ce matin, ce dernier l’avait ramené et il était toujours aussi blond. Cela ne pouvait être que son jumeau que l’héritier n’avait jamais encore rencontré. Mais que pouvait-il bien faire ici ? Pas si curieux que ça, blasé et surtout pressé de terminer son fichu travail, il le laissa entrer et fit un vif mouvement de recul lorsque l’inconnu se pressa vers lui avant de se stopper. Hey ? Il était sérieux cet homme, à le saluer de la sorte ? Le regard toujours aussi sombre qu’à l’habitude, noir comme la mort, Keishi ne répondit pas de suite, laissant l’évidence parler pour lui. Non, Eiji n’était pas là. « Fais passer le message.» ordonna-t-il sur une voix sèchement dissimulée dans un ton d’indifférence. « Au passage. » oh que non, Keishi n’aimait pas qu’on réclame son frère… « Ne viens plus à l’improviste. » Ne viens plus tout court même. Que ce jeune homme ait le même visage que son ami Shinrei ? Qu’importe. Que l’accueille soit mauvaise ? Qu’importe. Que cela le fasse se sentir mal ou le mette en rogne ? Tant mieux.

TENUE ☽ Les réponses de cet inconnu te semblait bien étrange. Tu arqua un sourcil en même temps qu'un hoquet de surprise. L'ambiance t'échappait et la seule personne qui semblait la connaitre était cet homme au regard bien noir et très profond. Euh désolé mais non, je n'ai pas forcément envie de vous faire passer mon message. Insensées, les choses étaient insensées.Tu peinais presque à y croire que tu te mordis la lèvre en baissant la tête. Ce n'était clairement pas le moment ne t'agacer car au fond de toi, tu le sentais ça pulsait.
C'est pas grave, je peux l'attendre ici. Et je ne pense pas qu'il serait d'accord avec ce que vous dites. Tu relèves les yeux, ton sourire tenait sur tes lèvres. Disons qu'il adore mon improvisation, monsieur je sais pas comment vous vous appelez. Ouais l'agacement commençait finalement à dominer tes sentiments, tu te sentais littéralement irrité de ce gars. Bien que tu sentais qu'il n'avait pas l'air très réceptif à ce que tu pouvais bien déblatérer. Mais c'est pas grave! Au final ça m'dérange pas de l'attendre ici après tout, c'pas comme si on était pas habitué aux lieux insolites. Tu riais entre tes dents avant de te retourner pour t'asseoir sur le muret, les jambes croisées. En sortant ton téléphone, tu te tâtais même à lui envoyer un message à savoir qui était ce gars qui se croyait apparemment tout permis.

tenue + Cet étranger ne souhaitait pas faire passer de message ? Et bien qu’attendait-il pour se barrer alors ? Son air arrogant agaçait Keishi au plus haut point. Lui d’habitude si stable avait du mal à garder son calme lorsque le sujet déviait sur Eiji. Néanmoins, jamais rien, il n’en montrait rien, le regard toujours indifférant, la main toujours calée contre la porte d’entrée. « Vas-t-en alors. » Eiji n’était jamais d’accord avec ce que Keishi disait de toutes manières, ou plutôt, dans la majeur partie des cas. Mais ça n’était pas une raison pour l’avouer à l’étranger. Et de toutes manières, qu’Eiji soit d’accord ou non importait peu : Keishi n’aimait pas l’imprévu, et encore moins quand c’était là où il vivait lui aussi.
L’étranger le provoquait, et méchamment. Le ténébreux s’il avait pu, l’aurait foudroyé du regard, malheureusement il n’avait pas ce pouvoir. Puis, quel manque de respect. Ce conn… ce mec allait-il réellement battre un record et faire sortir Keishi de ses gonds rapidement ? Mais visage impassible, il ne cligna même pas des yeux, restant statue de marbre face à ce sauvageon. « Et alors ? » Et encore, cet enfoiré s’amusait à le piquer. Il aurait pu lui répondre qu’il n’en avait rien à faire que son frère aime les endroits insolites mais non, il se sentait bien trop concerné. Le contrôle, heureusement qu’il avait cette putain de qualité en lui parce qu’autrement, il se serait déjà jeté sur lui pour le buter. « Ecoute-moi bien. Ici tu es chez moi. Monsieurjesaispasqui s’appelle Sato Keishi. Donc non, tu ne viens pas chez moi à l’improviste et tu fais pas ta catin à tapiner devant chez moi. Ici c’est pas un lieu insolite mais un endroit où t’as rien à faire, j’veux pas un article de merde dans la presse qui flingue ma famille à cause des boules que t’as besoin d’vider. Casse-toi. » déclara-t-il sur un ton faussement neutre, détaché. Quand son père n'était pas là, il était maître de cette maison, de l'empire, Eiji présent ou non.

TENUE ☽ Les offenses, les mesquineries et le répondant de gamin à la limite tu t'en fou un peu, ça te passe par dessus la jambe et encore. La seule chose que tu offre à ce gars c'est ce sourcil arqué et ce roulement de yeux pour jeter ton regard un peu plus loin dans l'horizon, une image un peu plus calme qui peut entraver à la gesticulation agaçante de ce gars. Ta position te gêne ; en plus de ça tu es beaucoup plus petit lui ainsi, tu redresse quand même tes jambes pour te mettre en position lotus et pose ton coude sur ta cuisse pour que ton menton trouve appuie. Ton index, nerveux, cogne ta joue creuse. Ce gars a quoi au juste? Plus tu commence à échanger avec lui, plus tu sens que ce dialogue ressemble à un discours de sourds. Tu tend ton vers pour mesurer la distance mais aussi pour arrêter ce gars de se faire aussi mal à débiter à la seconde. Merde, pense-t-il seulement à respirer de temps en temps? wow ok alors maintenant vous croyez que je tapine? ouais en fait j'ai bien fait de me lever aujourd'hui, pour entendre des conneries pareilles tu m'étonne que ça vaut le coup! d'où je tapine au juste? vous supposez des trucs un peu trop loufoques vous, on direz que vous êtes ... sexuellement frustré. arrêtez un peu et sortez tout simplement. t'en a plus qu'assez de cette conversation, tu réponds juste pour répondre, juste pour pas le laisser entendre qu'il a raison parce que ce genre de personne emploie l'expression qui ne dit rien consent très à coeur et un peu trop souvent peut-être. Cherchant dans ton jean ton paquet de cigarette tu te met à grommeler que si toi t'as une gueule de pute, ton frère c'est quoi? La reine des deepthroat? Tu roule tes yeux au ciel et sort ta désirée en la prenant sans préavis entre tes lèvres. Tu lui allume la tête et tapote le cul pour laisser tomber sa cendre tout en lançant ta fumée à côté de Keishi. Donc c'est son frère, bien au moins c'est une information que tu te dois de ne plus oublier la prochaine fois où même que tu devrais appeler Eiji avant toutes escapades si c'est pour tomber sur le bulldog de la famille Sato.
Tu souris en regardant ton téléphone et relève la tête sur Keishi, reprenant bien un peu de nicotine pour l’insuffler dans tes poumons. ton frère m'a dit que tu devais me laisser passer. c'est à dire que j'ai pas vraiment le temps pour passer devant toute la famille moi. la prochaine fois faudra que je m'habille un peu mieux histoire de bien me présenter en tant que pute officielle de ton frère. Tu lui ris au nez et t'appuie un peu plus le muret en montrant ton téléphone. Bien sûr il n'y a rien d'écrit déjà parce qu'il est verrouillé et ensuite parce que tu n'a pas reçu de message d'Eiji mais c'est à cause de ce Keishi en question ; il est bien trop drôle une fois énervé. On dirait qu'il protège quelque chose de vain et ça pour un sadique comme toi c'est de l'or entre les mains.

tenue + Si ce mec croyait que Keishi allait céder si facilement, il se fourrait les doigts bien profonds dans le nez, même dans tous ses orifices tant qu’on y était. L’étranger avait l’air agacé, et c’était tant mieux. L’héritier n’allait pas s’excuser d’emmerder un gars qui profitait d’Eiji comme si de rien n’était et qu’il passe pour un antipathique, un enfoiré, ou un frustré comme disait l’autre, il n’en avait rien à battre. S’il se souciait de l’avis de ces personnes sans pouvoirs comme l’était Renji, ça se saurait déjà. « Tu as bien entendu. » Il se la jouait bon samaritain maintenant ? A lui conseiller de sortir pour se vider ou bien ? Déjà fallait-il que le ténébreux soit dans l’embarras sexuellement parlant. Or, ça n’était pas le cas, son précieux se portait bien et il avait de quoi manger quand il voulait, ça n’était pas un problème. Par contre, cet inconnu semblait bien trop vorace, à la limite de la bave aux lèvres tellement il s’accrochait à voir Eiji. L’étranger, le non désiré s’alluma une cigarette, foutait sa cendre partout tranquillement, mais pour qui se prenait-il sérieusement ? Mais si juste avec une clope, il pensait que Keishi allait lui sauter dessus, c’était mort. Certes, il en avait réellement envie, de l’égorger même, de vider cette carcasse porcine de son sang. Rien à voir avec Shinrei en tout cas. Alors, toujours impassible, il haussa un sourcil lorsque le brun lui affirma qu’Eiji voulait qu’il le laisse passer. La blague. « Déjà, il m’appellerait pour me le dire. Ensuite, j’en ai rien à foutre, tu te barres et c’est tout.» Il soupira. « J’ai pas que ça à faire. » Sa manière de dire au revoir à ceux qu’il ne considérait pas en somme. Sur ce, il ferma la porte en la claquant et à clés, laissant l’étranger faire sa chienne devant la porte. Qu’il reste s’il le souhaite, il ne rentrera pas dans cette maison aussi facilement. Et s’il râlait, il appellerait la sécurité, qu’il soit débarrassé une fois pour toutes.