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THE TIME HAS COME TO DESTROY YOUR SUPREMACY ~ les enfants perdus

«Invité»
Invité
Anonymous
Lun 4 Avr - 18:03
Invité


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"Soyez résolus de ne servir plus, et vous serez libres."

Un peuple marchant dans le rythme d’une servitude volontaire. Des genoux brisés par le mécanisme d’une société corrompue, pourvu qu’ils trainent et fassent avancer le trône infernal du roi imbécile. Que les misérables crèvent leur gosier dans un silence abominable, que la chanson de leurs pleurs n’atteint pas les oreilles des plus grands. Les lettres capitales imprimant leur encre dans un cerveau brouillé par les mensonges sanctifiés, l’homme au regard liquéfié, la bouche ouverte, avalant la bouillie amère de politiciens mortuaires.
Les yeux du môme d’la rue défilaient entre ces masses noires furibondes enchainant les cris, hymnes d’une rage juvénile à l’âme ancienne. Des paroles crachées, portées comme le flambeau guidant le peuple aveugle, lancinant les différents membres de la foule délirante. Prise d’une euphorie sans pareille, l’aube d’une révolution dorant leur peau d’albâtre. Des fous, qu’ils disaient tous, des inconscients pissant à la gueule du gouvernement, le remerciant de son règne dément, se moquant de ses principes courants. Des violents, pour d’autres, s’indignant pour ce qui ne peut être jamais changé. Enchainés qu’on se trouvait tous, par des maillons qu’on embrassait avec tendresse et crainte, pourvu que l’argent puisse panser nos plaies, pourvu que la main messianique d’un pouvoir fatiguant puisse bénir nos têtes anesthésiées d’esprit. Un cancer qui se répandait, une maladie contagieuse où les sourires se tordaient. Non, ces bourrins ne faisaient pas partie de la ronde des joyeux suppliciés. Ils étaient outrés, colériques, fugaces comme une horde de démons assoiffés de liberté et de connaissance. Les menottes avaient rouillées à leurs poignets, le sel d’une vague d’injures ayant bousillé le fer. A présent, partout la police courait pour les leur remettre, et toujours, toujours arrivaient-ils à fuir l’assouvissance des monstres.
Takeshi, un foulard rouge couvrant la moitié basse de son visage, une sombre capuche le recouvrant, le protégeant du regard acidulé d’un divin inquisiteur, secouait dans sa main le drapeau de sa propre condamnation « WE ARE NOT SLAVES. ». Derrière cette simple affirmation, derrière ce simple bout de tissus noir flottant sur les ondulations aériennes, derrière cette foule embrasée par leurs idéaux, se cachait bien plus. Une liberté que l’on cherchait à fondre en nous, une pensée autonome, des désirs…une humanité fouillant le sol poussiéreux, le creusant et perçant, afin d’y découvrir ses profondes racines, celles de son indépendance. Il n’y avait que des mots claquant à la figure des passants choqués, indignés, apeurés. La trace rouge laissée sur leur joue démangeant leur conscience jusque-là endormie. Peut-être qu’en rentrant chez eux ils y réfléchiront, peut-être que cette nuit, ils ne rentreront plus et hurleront, les poumons déchiquetés par tant de rage, à la liberté. Le morveux s’acharnait à penser cela…
Une manifestation à laquelle il avait poussé son propre gang, terreur des rues, à se joindre. Empoisonnant leur esprit de ses croyances fébriles, celles qu’il portait aujourd’hui encore sous un ciel couvert…la pluie allait surement tomber, plus tard, les archanges, sentant la chair brûlée des diables approcher pour sonner leur mort, allaient pleurer et fendre les voutes célestes. Déversant leurs peines, la sanctification astrale, sur les ailes abimées de ces personnes…ces anarchistes cherchant à voler de nouveau. Lucifer du système, Takeshi guidait la raison de ces enfants…perdus entre les gouffres infernaux et doucereux de la révolution naissante, et leur vie dictée par des conventions absurdes. Sur son trône, fait de rêves utopistes et de veines écartelées pour ses convictions, le Peter pan des rues insufflait la flamme vivace à une famille qu’il recueillait dans ses bras…qu’il tentait de rendre plus fort. Rebelle, le gang se mêlait à présent à ses semblables, ces autres enfants perdus, perdus dans une politique dans laquelle ils ne se reconnaissent plus, dans laquelle leur voix est étranglée, dans laquelle la servitude est le seul moyen de survivre. Qu’ils brisent toutes les chaines…toutes.


il faut lire les trucs comme maman a dit:
«Invité»
Invité
Anonymous
Mer 6 Avr - 16:23
Invité


■■■
"Le silence restera la manifestation surréaliste la plus recommandable."

T'es assis sur un muret depuis ce matin. Tu regardes la populace passer.
Le peuple.
Comme toi.

Tu les regardes vaquer à leurs occupations, se dépêcher pour pas être en retard au travail.
Les regarder courir partout comme des esclaves à qui on aurait dit de courir.
Courir jusqu'à ce que leur jambes les lâche.

Pauvres humains.
Pauvres pantins.

« On a échappé à ça. De peu. »
Tu réponds pas, il sait que t'es d'accord.

Tu continues de regarder, la clope au bec, ton sac rempli de tes bombes de couleurs sur les épaules.
Hier soir, t'as dormi sur un banc. T'aimes les banc de cette ville. Particulièrement ceux du parc.
Tu t'caches le soir, et la nuit, t'es seul. Et t'aimes la solitude.
Ta solitude.
Une solitude pas totalement complète.
Une solitude accompagnée.
Une solitude brumée.

Tes pieds s'posent pas par terre ;
Ils pendent, comment fatigués du poids de la vie.
Mais t'es pas fatigué. Tu peux pas l'être. Pas aujourd'hui. Non.

Aujourd'hui, tu retrouves les autres.
Et vous allez vous mettre dans la merde.
Parce que Takeshi vous l'a demandé.
Parce que vous écoutez tous Takeshi.
Même si au final, t'y serais probablement allé même sans lui.

Une manifestation.
Depuis tes treize ans, t'as probablement assisté à toutes les manifestation de cette maudite ville.
Toujours, dans la foule, on en voyait un, qui levait des pancartes, qui levait le poing, mais qui faisait sa propre manifestation silencieuse.
Qui scandait pas.
Qui criait pas.

Le temps passe, tu continues d'observer les gens.
Avec ta folie qui s'amuse à commenter.
« Elle est trop bonne. » « Faut qu'elle revoit ses goûts. » « Oooh, regarde ce type, on dirait qu'il a voulu devenir Mickael Jackson, mais que ça a un peu trop réussi pour son pauvre visage. »
Tu réagis pas. Des fois tu souris. Mais jamais tu rigoles franchement. Il t'a habitué à mieux.

Au bout de deux heures environ, tu le vois passer, Takeshi. Il te voit pas, en haut de ton muret. Il marche.
Tu sautes et tes pieds touchent la terre ferme pour la première fois depuis plusieurs heures.
T'aimes pas la gravité.

Tu le suis. Tu continues à regarder autour de toi, regarder les gens, les pauvres humains.
Pauvres esclaves de la société.

Une fille passe, te regarde, tu lui fais un clin d’œil.
Et elle repart, avec cette tête réservé aux filles que t'as fini par renommer : la tête de je fais la prude.

Continue à faire la prude mon enfant. C'est pas comme si t'allais pouvoir faire ça encore longtemps. Un jour, tu voudras cette promotion dans cette entreprise. Et tu sauras que tu pourras pas l'avoir par la sueur de ton front. Et tu feras plus la prude ce jour là. Et tu le sais mieux que moi. C'est pour ça. Profite bien de ton corps encore blanc pur. Il le restera moins longtemps que tu le pensais.

Puis rapidement, tu les entends, des bruits, des cris, des bruits de pas.
Il est là. Le rassemblement.
Ils sont là, ces ennemis de la société.
Ils sont là.

Tu sais plus pourquoi elle est, la manifestation. Mais c'est pas comme si t'en avais réellement quelque chose à faire après tout.

Tu t'incrustes dans la foule, suivant Takeshi à une distance raisonnable. Qu'il te remarque pas tout de suite.
Tu le vois s'arrêter, et se mettre à agiter sa phrase de révolte. Tu te mets à côté de lui, lui poses la main sur l'épaule, et sourit.
Un peu.

Et tu regardes de nouveau son drapeau.
Et ça te fait sourire.
« Le gamin anarchiste. »
Oui. Un gamin.
Comme toi.
Comme vous tous.
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