PRETTY GIRLS

Vous êtes en train de vous balader. Vous passez les unes à côtés des autres quand soudain, une bande de garçons vient vous accoster. Ils sont insistants et veulent avoir votre numéro de portable.
participants: katō phoenix, nishinoya sasha et shimura haru

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L'insouciante enfant, avait déjà songé avoir été témoin d'innombrable déboires tokyoïtes au cours de son aventure perpétuelle qu'était son existence rebelle. De ces gens malmenés errant au plus profond de ces ruelles, dépouillés d'un quelconque espoir, en passant par ces morveux intrépides envers qui, les aléas de la vie ne semblaient aucunement représenter une menace... Ces débauchés qu'elle méprisait non sans gêne, aux yeux de tous, de lui, d'elle, d'eux. La malheureuse semblait sous-estimer les événements que dont la ville qui ne dormait point pouvait regorger, au grand damne des principaux concernés. Oui, aussi fugace son comportement pouvait-il être, l'indomptable Blondine ne pouvait dénigrer le fait qu'aujourd'hui, ne faisait guère office d'une quelconque exception à son encontre. Et ce n'était pas cet amas d'individus boiteux, beuglant comme des bêtes lui faisant face, qui pourrait la dissuader du contraire. Ténébreux, le regard voilé par un malsain désir d'obtenir un quelconque numéro de téléphone ; emprunter cette intersection semblait avoir été une folle erreur de la part de la jeune femme que rien ne paraissait atteindre, pas même les reproches de ce groupe de malfrats citadins concernant son manque de réaction imminent. Par chance, elle ne semblait pas la seule à s'être malencontreusement attirée au sein de leurs filets tranchants, ces demoiselles croisant ô grand heureusement son chemin. « Désolée mais, j'tiens quand même à garder une certaine dignité plutôt que de filer mon numéro au premier clochard que je croise. » Ces dires crachés en pleine figure, dépourvus d'embarras car après tout, ce terme ne figurait pas parmi ses grandes lignes. Probablement trop naïve pour songer ne serait-ce que lors de l'espace d'un instant, que ce genre d'énergumènes puisse délaisser leur proie avec tant d'aisance, la présence de ces deux inconnues que rien ne liait n'en était pas moins rassurante.

TENUE + Peut-être aurait-elle dû rentrer directement après les cours, ne pas prendre la mauvaise ligne de métro et se voir attirée par l'idée de se promener un peu avant de revoir la tête de cet idiot, qui la harcelait toujours de peur qu’elle ne se perde encore. Certes, elle n’habitait plus le même quartier et ceci l’avait déboussolé les premières semaines, mais ce n’était plus vrai à présent. Si elle errait dans cette allée, ce n’était que par impulsion, une envie soudaine de voir les cerisiers et leurs bourgeons, car ce n’était pas encore la saison. Ce n'était pas comme si elle ne venait jamais ici, s'arrêter quelques instants sur un banc pour observer les passants – une activité ô combien intéressante, apparemment – mais elle ne faisait que marcher aujourd'hui. Elle n'avait pas fait attention au nombre conséquent de ces types approchant, non pas plusieurs passants différents, mais bien un groupe de jeunes aux allures douteuses – ou juste de jeunes arrogants, confiants lorsque leur nombre était supérieur. Mais Haru, la douce enfant au sourire figé n'avait d'yeux que pour l'horizon et ces jeunes femmes qui croisèrent sa route, deux chevelures d'or qui attirèrent son regard presque trop vite. Elle faillit ne pas voir l’homme qui lui faisait barrière et s’arrêta aussitôt, tout à fait surprise. Ses sens jamais en alerte ou rarement, le décor si paisible de ces rues-ci baissait grandement sa garde, bien qu’elle ne soit pas plus consciente en temps normal. Un numéro ? Elle pressa la lanière de son sac, peu désireuse d’agréer à leur demande. C’est alors qu’elle remarqua les deux femmes à ses côtés, car finalement, toutes trois s’étaient vue attrapée dans un étau. Une des deux blondes pestiféra contre ces baratineurs et la brune, elle, ne fit que se courber plusieurs fois en signe de politesse. « C’est gentil, mais on ne se connait pas. » Elle était naïve pour sûr, mais elle savait tout de même ce qui devait rester personnel ou non. Elle n’aimait pas donner de faux espoirs aux gens et ce n’était pas le premier garçon à qui elle refusait de donner cette information. Cela dit, son refus ne fut jamais aussi mal accepté qu’aujourd’hui. Et puis, ce n’était pas juste un type. Elle recula jusqu’à buter contre l’une des deux blondes, celle qui avait gardé le silence jusqu’à maintenant, et se tourna pour être dans la même direction que ses partenaires d’infortune. « J’ai dit non, mais il insiste. » Bienvenue dans le monde des grands. Bref, dans le genre intervention inutile…

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Comme par hasard, y avait l'une des biches qui avait manœuvré afin de se tirer de ce merdier, la blonde ne sachant pas trop comment ; cependant, elle l'enviait désespérément. Bien que sa personnalité affirmée et tenace ne la dispensait pas du tout de s'affirmer face à cette bande d'écervelés paraissant d'autant plus exigeants au fil des minutes, la bagarre, très peu pour elle. Et encore moins dans de telles conditions, face à de gros bras l'intimidant presque. C'était une enfant sauvage comme il en trainait beaucoup par ici, malgré tout, la blonde savait mesurer les dangers sur lesquels sa foudre ne devait surtout pas s'abattre. « Ah, tu tombes bien ! » lança-t-elle d'une tonalité presque dramatique, reposant une main brusque sur l'épaulette de cette brune qu'elle ne connaissait guère... la suppliant furtivement du regard de se prendre au jeu, feintant une fausse amitié inexistante. Ô que oui, la fille bénissait presque sa présence en l'instant présent, comme si le hasard faisait parfois bien les choses. « Désolée les gars, mais ça sert à rien, vous aurez le numéro de personne ici... Mon amie ici présente est plutôt branchée filles, si vous voyez c'que je veux dire. » Un vaste sourire aux allures angéliques ravageait dorénavant les lèvres pulpeuse de la gamine sournoise, camouflant son ton cynique peut-être un peu trop voyant. Elle léguait un discret coup de coude à la demoiselle à ses côtés, celle à qui elle venait sûrement d'inventer ces propos... Quoique. Ne faisait pas partie de son cercle d'amis, elle n'en savait franchement rien et du moment que celle-ci s'adaptait à son petit manège, la nippone ne s'en souciait pas davantage. « Et moi bah... J'suis déjà posée dans ma vie, vous voyez ? Bref, tant pis hein, vous repasserez plus tard ! » Ces dires étaient certainement le signal exprimant qu'il fallait fuir d'ici à toute allure; et vite.

HRP:

TENUE + De trois, elles n'étaient finalement plus que deux à qui l'on barrait astucieusement la route pour attirer leur attention. Haru avait gentiment refusé leur demande et apparemment, l'autre jeune fille n'était pas plus charmée par ce groupe perturbateur. Dans ce cas, pourquoi ne les laissait-on pas passer ? C'était ce que la brune se demandait pendant que l'autre s'exclama soudain à son intention. Surprise, elle la fixa du regard un long moment, n'osant pas l'interrompre bien qu'à priori, elle se méprenait. Puis elle fit une remarque des plus vraies, « mon amie ici présente est plutôt branchée filles, si vous voyez c'que je veux dire » et Haru parût surprise. Elles se connaissaient vraiment ? Elle était soit idiote, soit vraiment peu consciente du danger qu'elles encouraient, ce pourquoi elle préférait se demander si le visage de la fille lui était familier plutôt que de chercher une opportunité dans cette distraction si habilement menée par l'une et si aisément gâchée par la naïveté de l'autre. « Comment... mais je ne te connais pas plus qu'eux.. » Et qui mettait les pieds dans le plat ? Elle sentit pourtant le coup de coude et en posant de nouveau ses yeux sur les garçons, tout sourire aux lèvres et l'air franchement peu sympathiques, elle réalisa un peu tard le but de la manœuvre. Pour imiter la blonde, elle saisit son bras pour la garder proche et se préparer à bouger dès qu'elle le ferait. Haru, suiveuse, peu perspicace et surtout trop indulgente, elle qui pensait qu'un simple "non" et "nous ne sommes pas libres" allaient les débarrasser de ces brutes. Elle ne le prenait pas encore très sérieusement ceci dit. « On s'en va maintenant ? » Qu'elle chuchota à la demoiselle, amorçant déjà un pas vers sa gauche pour contourner les messieurs.

Spoiler: