On fait rien que des bêtises, des bêtises quand personne nous voit ! [PV : Ao]
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Jeu 17 Mar - 15:35
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Ao & Benji
On fait rien que des bêtises, des bêtises quand personne nous voit !
Pour l'arrivée du printemps, Nuts a sorti les grands moyens mettant Benjiro sur le coup lors de la rédaction des articles, mais pas seulement ! En effet, il devait orchestrer un shooting de mode au sein de l'entreprise avec les vêtements printaniers de grandes collections. Autant vous dire que notre jeune rédacteur était un poil stressé. Heureusement, il pouvait compter sur l'aide de certains employés. Il songea notamment aux stagiaires comme Ao. Au fond était-ce une bonne idée ? Sachant que les deux ensembles ne faisaient que des boulettes ! Or, pas le tant de freiner, Benjiro avait réellement besoin d'aide. Il fera seulement attention à ce que ce shooting ne soit pas un fiasco. Pour une fois depuis des semaines, Benji sortit de son bureau où il était resté enfermé pour rédiger les articles. Il ne manquait plus que les fameuses photos. Donc une fois le nez dehors, pas le temps de trainer. Même s'il avait un peu de grosses poches sur les yeux, il devait mener à bien le projet. Dans tous les cas, il demandera de l'aide à Ao afin de lui mettre de l'anti-cerne.
Benjiro se rendit dans les locaux du dessus dans l'espoir que les préparatifs étaient déjà commencés. Cela le rassura quand il aperçut que tout le monde courait dans tous les sens. Les stylistes et les maquilleurs faisaient déjà du bon boulot sur certaines de ses mannequins. Benji faisait alors mine de contrôler la situation. Il se mit à chercher à Ao de tous les côtés et dès qu'il aperçut une tête rose, il savait très bien que c'était elle. Par conséquent, il se rendit à ses côtés et lui donna un léger coup de coude dans son bras. - Franchement ! Merci pour ton aide. Pouuuaaaa tu crois que tu feras un miracle avec tes doigts de sorcière sur l'une de nos mannequins ? La taquinait-il histoire de se détendre un peu aussi. C'était toujours de l'amour vache entre eux, Benjiro aimait ce type de lien qui lui mettait en quelque sorte un peu de piment dans son job. Car quand on y pense, la plupart des personnes dans le milieu de la mode faisaient pas mal la tronche.
Bien que Benjiro fît tout pour garder bien son stress à l'intérieur de lui, il ne pouvait pas s'empêcher de jeter un œil de droit à gauche tout en portant son attention sur Ao. Après tout, c'est lui qui est le responsable de ce shooting. Si jamais il y arrivait rien qu'une petite bêtise ! Benji serait dans la mouise et pire encore, il ne pourra pas prouver à son père qu'il a l'étoffe d'un chef sans quémander son aide !
On fait rien que des bêtises, des bêtises quand personne nous voit !
Comme la plupart des stagiaires qui s'affolaient en remuant ciel et terre pour parfaire le moindre détail du photoshoot qui allait se dérouler incessamment sous peu, la petite Ao bataillait avec ses nombreux pinceaux et élastiques, qui avaient eu le loisir de s'emmêler dans sa trousse de maquillage lors de son trajet tumultueux jusqu'à l'agence. Elle s'était réveillée à moitié endormie, avec de la bave sèche au coin de la bouche, son short quelque part terre parce qu'elle avait l'habitude de se débarrasser de ses vêtements pendant la nuit, et des cheveux qui ressemblaient plus à une serpillière qu'autre chose. Et puis, ses yeux étaient tombés sur le réveil à coté de son lit, pour constater qu'elle était déjà en retard de cinq bonnes minutes. Elle qui n'avait jamais été un bon exemple quand il était question de se lever tôt le matin, elle n'avait pas réussie à tenir ses promesses lorsqu'on lui avait accordée ce stage au sein de Nuts. Heureusement pour elle, après s'être ramassée sur un passage piéton humide à cause des dernières averses, et s'être rendue compte qu'elle avait mis une chaussette mais qu'elle avait oubliée la voisine, personne ne lui avait remonté les bretelles lorsqu'elle était arrivée, essoufflée et les joues plus rouges qu'une tomate. Certainement parce que tout le monde s'affairait déjà à préparer ce qui était le shooting le plus important de la saison.
Cela ne la surprends pas lorsque Benjiro apparait sans crier gare à ses cotés, son coup de coude lui faisant perdre ses moyens et envoyant quelques pinceaux rouler sous une table qui croulait d'étoffes douces et luxurieuses. - Je peux faire des miracles sur tes mannequins, mais j'crois que pour tes yeux, c'est mort d'avance ! répondit-elle sur le ton de la plaisanterie, un sourire illuminant son visage et faisant disparaître ses yeux dans ses joues. Benjiro avait toujours ce petit quelque chose qui la détendait et qui la faisait rire instinctivement, elle avait vraiment de la chance de s'entendre aussi bien avec quelqu'un comme lui.
Sans attendre, Ao plonge plonge sous la table pour récupérer son matériel, sifflant lorsque son genou racla un peu trop durement les éraflures au sol. Génial, elle avait gagnée un trou dans un collant qu'elle avait achetée récemment. Quand elle disait avoir la poisse, ce n'était pas à prendre comme une blague ; elle était vraisemblablement maudite. - Dis, Benji', tu crois que tu pourrais- commença-t-elle en gesticulant comme une larve pour ressortir de sous la table. Tout se passait très bien, jusqu'à ce que sa tête ne se cogne contre la table, et qu'elle ne jure bruyamment en envoyant automatiquement ses jambes devant elle, poussant par conséquent un des pieds de la table et faisant s'écrouler la table ainsi que son contenu derrière elle. - J'ai rien dit. Un sourire contrit aux lèvres, elle se relève tant bien que mal, s'attendant déjà à recevoir les foudres de soit Benjiro, soit des autres stagiaires qui avaient été témoins de la scène.
On fait rien que des bêtises, des bêtises quand personne nous voit !
Sacrilège, alors comme ça Ao ne pouvait l'aider avec l'anti-cerne ? Benousse va finir comme un panda, c'est-à-dire, les yeux noirs et en mode pépère au fond d'un siège. Ce dernier numéro finira par le tuer. Or, il ne fallait pas qu'il baisse les bras maintenant, surtout pas si près du but. Benji se ressaisit et il sait qu'il pouvait sur Ao m'enfin... Avant que cette dernière ne commette une grande catastrophe. Premièrement, il savait qu'il n'aurait pas dû la laisser s'aventurer sous la table. Deuxième, il aurait dû l'accompagner et l'aider au lieu de comater. Et pour finir, il aurait dû anticiper l'incident en se jetant sur la table, mais voilà, tout le matériel était éparpillé sur le sol avec la jeune femme en prime. Devait-il d'abord aider Ao ? Ou ramasser les outils qui étaient nécessaire au shooting avant que la jeune femme ne fasse d'autres bêtises ? Benji se frotta le visage suite à cette scène désastreuse. Il prit finalement la décision de relever Ao en grognant. - Je ne sais pas ce que je vais faire de toi ! T'es pire qu'un éléphant dans un magasin de porcelaines. Lui annonça-t-il en soupirant. Il n'allait pas la gronder, surtout pas devant les autres employés qui donnaient toute leur énergie dans ce shooting et puis, il ne fallait pas les déconcentrer.
Après avoir réparé les bêtises de Ao. Benji hésitait fortement à lui demander un petit service. Et si elle venait à commettre une autre boulette ? Tant pis, il n'y avait pas de temps à perdre. - Pour te faire pardonner, tu vas m'aider avec les retouches sur les mannequins. Ajouta-t-il. Elle ne pouvait pas refuser et puis d'un côté, Benji n'était pas du tout alaise avec les aiguilles.
Benjiro prit délicatement le bras de Ao et lui afficha un petit sourire mesquin avant de l'emmener vers une mannequin. Le jeune homme n'avait pas le temps de la juger sur son physique, de savoir si oui ou non elle correspondait parfaitement pour le shooting. Il faisait tout de même confiance à son équipe. Il se mit alors à regarder la robe d'un air interrogateur. Pourquoi cette dernière habillait littéralement la mannequin alors qu'elle était censée faire l'inverse pour la collection de printemps ? C'est ainsi que Benji comprit que les robes n'appartenaient pas à cette dernière, mais plutôt à celle d'hiver. Les yeux grands ouverts, Benji avait l’impression que la foudre s'était abattue sur lui. - ASH ! QUI S'EST CHARGE DES ROBES, HEIN ? QUI ? S'exclamait-il hautement dans la pièce afin qu'il puisse s'adresser à tout le monde. Son regard noir se planta dans tous ceux qu'il pouvait croiser. - Bordel de merde ! Je vais devoir régler cela par moi même. Grognait-il en tapotant le numéro de celle ou celui qui avait livré les robes. Il devait y avoir un mal-attendu... Après avoir eu cette personne au téléphone, Benji prit la décision de récupérer en personne la fameuse collection d'hiver. Cependant, il ne pouvait pas y aller tout seul. Son regard finit donc par se poser sur celui d'Ao. - Bon tu es prête à jouer à 24h chrono ? Car on dispose de peu de temps pour qu'on aille chercher les robes à l'autre bout du bâtiment. Lui adressait-il avec une pointe de stress dans la voix. Reste à savoir si les deux là pourront remplir leur mission à temps.
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