アンサイズニア avec ikeda kimio

アンサイズニア

tenue+cheveux • Tu l'vois pas arriver, l'enfoiré. Tu lui en as porté, des coups. Mais il est invincible, elle t'crie ta conscience. Casse-toi gamin. Casse-toi l'agneau. T'es trop fragile pour ces conneries, que diraient les autres. Mais c'est des enflures, c'est des cons, ils pigent pas, ils te comprennent pas. Arrêtez d'parler. Arrêtez de dire des trucs dont vous avez aucune conscience, c'est ridicule. Tu t'défends pourtant. Et t'es plutôt bon en ça. T'es meilleur en défense, mais ils t'ont mis face à un colosse. Alors t'as pas trop d'chance de sortir vainqueur. T'as même pas trop d'chance de sortir vivant. Pour c'que ça changerait. Tu balances tes points et tes pieds, tentant de suivre une stratégie spéciale, mais rien. Tu le touches ouais, mais t'as l'impression de toucher du béton. Que ça le déstabilise pas. Pourtant, ils sont violents, tes coups. Mais les siens. Ils sont pas violents. Ils sont déchirants. T'as l'impression qu'il est en train de te détacher tous les organes de ton corps un par un et de les réduire en bouillie. Et plus tu prends de coup, plus les tiens diminuent de force. Putain quoi ! Laisse moi au moins le temps de finir de m'défouler non ? Quand t'arrives sur la barrière en bois et que tu commence à vouloir gerber du sang, tu sais que c'est le moment pour toi de déclarer forfait. Tu sors de l'arène, et tu sors du sous-sol. Tu sais qu'il te regarde de loin, le loup. Tu sais que quand tu vas aller chez lui, ce soir, il pansera tes plaies. Et il te dira que tout ira bien. Que t'y étais pour rien. Qu'il était trop fort pour un p'tit gabarie comme toi.

Tu t'éffondres dans la rue. Parce que t'as plus de forces. Connard.

Des cuisses sous ta tête. A qui ? Pas le loup. Il est pas si gentil, l'enfoiré. T'as envie de crier. De dire à cet imbécile heureux de pas te secouer. Parce que ça réglera pas le problème, loin de là. Mais tout c'que t'arrives à faire, c'est à ouvrir les yeux. « Est-ce que ça va ? » Question débile beau roux. T'as pas vu dans quel état j'suis ? Alors, t'essayes de t'souvenir d'où sont les muscles de ta bouche, et t'articules difficilement, la tête qui tourne, comme sur un putain de grand 8. « A... A ton avis ? » J'ai l'air d'aller, abruti ? T'essayes de relever la tête, pas que ses cuisses soient pas confy, mais si il vous voit, t'es dans la merde. Mais sitôt fait, le noir complet dans ta p'tite tête. Tu retombes, comme une putain d'loque. Et t'atterris de nouveau sur ses cuisses. Et merde. « Tu vas m'aider ? » Pas une demande. Juste une question.
T'es prêt à aider un total inconnu ? Couvert de sang ? Et de bleus ? T'as aucun instinct de survie en fait, c'est ça ?

アンサイズニア

tenue+cheveux • Tu le sens te bouger, se lever. Tu l'savais, il va t'laisser là, comme une merde. Et il a bien raison. Tu peux t'occuper de toi même tout seul, merci d'avoir demandé. Il se lève. Sauf qu'il t'entraine avec lui. Arrête. Pose moi merde. Pourquoi t'insistes à m'aider ? Ca devient lourd sérieux. Arrête. Lâche moi. Et alors que t'essayes de te dégager, ta tête tourne. Et tu sais que si tu te tiens pas sur lui, tu vas méchamment te rétamer par terre. Et merde. Bon. T'as pas le choix. Tu le suis. Tu t'accroches. Et tu dois bien t'avouer que ouais, s'il était pas là, tu s'rais un peu dans la merde. Tu baisses pas ta garde pour autant. Tu restes éloigné le plus possible. Tu sais que vous allez chez lui, mais dés que tu pourras te poser sur tes deux pieds sans avoir l'impression que l'monde s'écroule, tu t'casseras. Étonnement, il t'amène dans une librairie. Probablement. L'odeur des bouquins a donné la réponse. Une librairie ? Ou le mec est libraire, ou il est complètement déconnecté de la réalité et a aucune idée de comment soigner quelqu'un.

Il t'pose sur un lit. C'est confortable. Si les coupures et bleus étaient pas en train de te déchirer de douleur, tu serais très probablement en train de pioncer. Il s'assoit, et ouvre ta veste. « J'vais pas t'violer. Mais faut que j'soigne tout ça. » Merci captain obvious. Pour une fois que tu faisais pas le chieur à essayer d'éviter. Non mais vraiment. Qu'il te déshabille, t'es même pas sur que ça te dérange. Quand il redescend ton t-shirt, tu t'dis qu'il a abandonné. Y'a trop de boulot. Il est pas infirmier le mec. Ni médecin. Pourtant, très vite, tu sens du coton sur ton visage. Ah bah putain, il essaye quand même. Il a du courage le gosse. T'ouvres les yeux et le regarde te soigner. Et merde, ça fait franchement pas du bien. « Ça pique. » Tu peux parler maintenant que t'es allongé tranquillement. Sans que la tête te tourne. C'est déjà ça. Tu te plains. Parce que t'es comme ça, et que t'aime pas l'idée que quelqu'un t'ait vu dans cet état. Alors tu te plains. « Aïe merde. » Et tu continues à chaque fois qu'une de tes coupures brûle, ne serait-ce qu'un tout petit peu. Mais d'un autre côté, tu le regardes. Et t'essayes de lui faire comprendre : merci mec, t'étais pas obligé.

Mais ça pique putain.

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tenue+cheveux • « Arrête de te plaindre un peu. » Et ça t'fait sourire. Parce qu'il te fait penser à ton frère quand il te soignait après t'avoir sérieusement mis la misère. Et puis il a osé te répondre. Et ça, tu dois avouer que ça fait plaisir. C'est rare après tout. En général, les gens t'approchent pas. Parce que t'es un Ikeda. Ou parce que t'es réputé comme étant le petit frère Akira. Ou parce que t'es réputé pour être aussi doué que lui en combat singulier. Oui, d'ailleurs, tu vas probablement d'voir lui expliquer pourquoi t'as perdu aujourd'hui. Le gamin soulève de nouveau ton haut, et il commence à répéter la manœuvre sur les plaies de ton torse. Tu réagis plus. T'arrêtes de te plaindre. Pas parce qu'il te l'a demandé. Mais parce que maintenant, t'as un minimum de respect pour lui. Il aurait rien dit, t'aurais continué. Mais il a répondu. Il a défendu sa douceur et il t'a remis à ta place. Et mine de rien. Pour ça, t'as du respect pour lui. Et il parle. Encore. « Autrement, j'm'appelle Isao. Et toi ? » Tu réfléchis. Tu réponds pas. Tu l'connais pas assez. Pas encore. Tu veux pas lui dire qui tu es. Et puis qui sait ? Tokyo est immense, mais il pourrait connaître quelqu'un que tu connais, et tu s'rais dans la merde. Désolée Isao. Mais tu sauras pas mon nom. Pas tout de suite. Pas maintenant. Pas encore. « Ça t'arrive souvent ? » Tu le regardes, et hoches la tête. « Au minimum une fois par semaine oui. Mais bon, en général, le mec en face est pire. » Tu finis par un petit rire. Et merde, c'que ça fait mal. Il finit par s'occuper des tes bras. « Et bah on t'a pas loupé toi ! » Ouais. Bah pas besoin de m'le rappeler. Tu t'es fait achever. T'as perdu, mais pas qu'un peu quoi. A pleine coutures. Et putain, tu sais pas ce qu'en a pris le plus entre ton corps et ton orgueil.

« C'est finit. Tu peux rester là te reposer le temps que t'es jambes acceptent le poids de ton corps. » Il se lève. Sort de la pièce et ferme la porte. T'observes les plaies recouvertes de bandages et de pansements. Il a fait un bon job pour un libraire. Puis tu réfléchis. Ce mec est libraire. Libraire. Comment un libraire peut connaître comment aussi bien refermer les plaies ? C'est super bizarre. Et assez louche. Tu fermes tes yeux. Au pire, tu penseras à ça plus tard. Tu finis pas les rouvrir une demi-heure plus tard. Dormir chez un étranger après avoir été soigné, c'est une première. D'ailleurs, le loup doit te chercher un peu partout, et ça, ça t'fait plus flipper qu'autre chose. Tu prends appuie sur tes pieds pour la première fois depuis la baston, et tu t'rends compte que ce libraire, il est franchement doué. Tu sors de la pièce, et tu le vois. Tu t'approches de lui et poses les mains sur le comptoir, face à lui. « Alors t'es libraire ? Comment t'as su comment t'occuper de mes plaies ? » Tu t'dis que si t'ajoutes pas quelque chose, il répondra pas. C'est Hide qui t'a apprit ça. La confiance, ça doit marcher dans les deux sens. Alors avant qu'il ne puisse répondre, tu reprends. « En fait, merci pour m'avoir soigné. Je t'ai pas répondu tout à l'heure, mais manifestement, tu m'as pas tué pendant mon sommeil, je suppose que t'es pas un bâtard et que t'es un minimum digne de confiance. Donc ouais. Je m'appelle Kimio. »[/i]