Et si deux jours s’étaient passés depuis la dernière fois qu’il avait eu des nouvelles d’elle ? Il n’allait tout de même pas l’harceler de messages, l’appeler à n’en plus finir ou se pointer chez elle et la gronder… ce n’était pas comme s’il avait vraiment tenté de la rejoindre non plus, tout compte fait. Paranoïaque sur les bords, on dira, mais il s’imaginait mal l’harceler à longueur de journée, juste histoire de savoir si elle était vivante. Et du coup, il attendait un signe quelconque de sa part, parce qu’au fond, en y pensant bien, ce n’était pas si long que ça, deux jours. Normalement, en tous cas. Ce n’était pas comme s’il avait quelconque droit sur elle de toute façon, même si, parfois, il lui arrivait bien de l’oublier. Comme là, par exemple.
Il s’était empêché d’enfiler de nouveaux vêtements et avait dévalé les marches de sa résidence une à une, fourrant son portable dans la poche de son jean et se dirigeant vers sa vieille bagnole, prenant le temps de lui envoyer un rapide message avant de démarrer, lui signalant qu’il se mettait en route vers chez elle. Et qu’en gros, si elle n’était pas présentable d’ici quinze minutes, il s’en fichait ; il entrerait de toute façon. Il balança cette fois ledit portable sur le siège passager et se mit en route, direction le loft de kai, avec la ferme intention d’occuper toute son attention pour quelques heures, satisfaire son besoin de tout savoir et de la garder le plus près possible de, lui. C’était un peu pathétique comme comportement, il s’en rendait compte, et même s’il se voyait déçu, il n’arrivait pas à s’en empêcher. Tellement qu’il n’y réfléchit pas une seconde fois lorsqu’il arriva sur les lieux, garant la voiture avec un crissement de pneus et attirant l’attention de quelques voisins en refermant la portière sans le moindre soupçon de discrétion.
« allez… ouvre-moi… » maugréa-t-il alors qu’il sonnait en premier lieu, attrapant son portable pour composer son numéro. C’est l’amusement qu’on pouvait lire sur son visage, cette fois, cependant, parce qu’il devait l’avouer, il faisait un peu exprès de l’embêter, pour le coup, sonnant une fois de plus sans lâcher la ligne. « t’apprendra à me laisser de côté. » marmonna-t-il de plus belle, pour lui-même, roulant les yeux.
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Sam 12 Mar - 22:52
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Trop occupée par l'organisation d'un photoshoot, j'en avais totalement oublié que j'avais une vie sociale. J'avais passé deux jours infernaux, la tête en plein dans la paperasse. Parce que oui, être photographe c'est pas seulement cliquer sur le petit bouton pour prendre des photos. Pendant ces deux jours là, je n'avais pris contact avec personne, ni même Ryûsei.
Exerçant dans le domaine du mannequinat lorsque j'en avais l'occasion, les gens avaient tendance à me voir comme la Kai qui avait fait l'objet de couverture de tel ou tel magasine. Kai, celle qui avait posé en bikini. Kai la fille aux jambes bien fines que tous les mecs veulent se taper. Je ne m'étais pas tellement liée d'amitié avec le monde, parce que je savais qu'aucun d'entre toutes ces personnes qui s'adressaient à moi ne m'appréciait pour ce que j'étais réellement, ce que j'étais intérieurement. Mais Ryûsei, lui, il était différent. Je l'avais rencontré par pur hasard. Le courant est directement passé. Peut-on appeler ça un coup de foudre ?
Depuis, je ne voyais pas ma vie sans lui. C'est le genre d'ami sur lequel on peut compter à n'importe quel moment, quelle que soit la situation. Les personnes qui ne le connaissent pas auraient tendance à le juger assez mal. Peut-être était-ce à cause de son regard perçant et froid ? En réalité, je le considérais comme un frère, peut-être même plus. Et ces deux jours où je j'avais eu l'emploi du temps le plus chargé au monde, je m'étais sentie comme privée de le voir. Il me manquait terriblement. Je voulais quelqu'un sur qui poser mes pieds pour lui en faire ressentir la puanteur, mais surtout, je le voulais lui pour attraper sa petite touffe de cheveux. Je voulais l'appeler Rourou, mon petit Rourou.
Mais parce que la vie est une pute, je ne pouvais pas. Je comptais l'appeler pour qu'il vienne passer la journée chez moi, afin que l'on puisse se raconter nos emmerdes, nos coups de gueules, nos coups de cœur... Mais la vie est une pute, hahaha. ceci était un rire mêlant hypocrisie, satire, ironie et tout ce que vous voulez. UNE PUTAIN DE GRIPPE ET LES CHUTES DE NIAGARA DANS MON NEZ. Voilà. Je ne pouvais même pas tendre ma main pour intercepter mon téléphone et lire le message que je venais de recevoir.
Quelques minutes plus tard, quelqu'un sonna à la porte. J'essayais de me lever, mais sans résultat. J'étais paralysée. « Comme ça la prochaine fois on verra c'est qui qui sort à -40° en short et débardeur » me reprochais-je à moi même avec le peu de souffle que m'offrait ce nez bouché.
« allez… ouvre-moi… »
Cette voix, je pouvais la reconnaître entre mille.
Paralysie vous dites ?
Comme si une force méconnue venait de conquérir mon corps, je me jetais par terre et rampais jusqu'à la porte d'entrée que j'ouvrais non pas sans peine.
« Tu peux m'essuyer ma crotte ? » demandais-je à mon visiteur avec un sourire forcé avant de me re-paralyser sur le sol.
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Dim 13 Mar - 14:43
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Self Conscious « and then... you start caring. »
Ça n’avait pas été très long avant qu’il ait une réponse, en vérité, mais ce fut suffisant pour qu’il commence à s’inquiéter. Pas un bruit, pas un pas. Elle n’était pas chez elle, peut-être ? C’était une possibilité qu’il n’avait pas envisagée, étrangement, mais pourtant bien possible. Il s’apprêtait d’ailleurs à sonner une nouvelle fois pour confirmer, mais il eut à peine le temps de lever la main vers la sonnette et la porte s’ouvrait, pour lui laisser entrevoir kai, au sol, dans un piteux état. Son cœur sauta un bond automatiquement et il s’accroupit vers elle, confus d’abord, mais fallait pas être médecin pour comprendre qu’elle était malade. Pas juste un peu, vu son état.
« kai putain qu’est-ce que tu fais par terre… » il grommela, à genoux dans la porte d’entrée à présent, l’attrapant par le bras pour la glisser vers lui et lui offrir un semblant de support. Il avait envie de la gronder, de la tirer de force dans son lit et la border, tout ça en même temps, mais son sourire eut raison de lui. Il sourit en retour, malgré lui, soupirant et secouant la tête. « tu pouvais pas me dire non ? » fit-il, mais même s’il aurait voulu la gronder, là, un mélange d’inquiétude, de soulagement et de compréhension se bousculait sur les traits de son visage. Sans réellement comprendre pourquoi, quand ni comment, la jeune femme était devenue si précieuse à ses yeux qu’il avait du mal à accepter n’avoir aucun contact avec elle, même si pour une journée seulement. Que ce soit un échange de messages rapide, un coup de fil ou une soirée complète, c’était rapidement devenu un besoin. La voir malade alors qu’il n’était pas au courant devait donc, forcément, l’exaspérer. Au final, il n’attendit pas qu’elle lui réponde et la tira sur lui, se levant tant bien que mal en la supportant – ce qui, en soit, n’était pas très difficile vu la légèreté de son amie. Au moins, s’il avait su, il aurait pu venir s’occuper d’elle un minimum, si ? Là, elle végétait, à peine capable de se mettre sur ses deux pieds. Sans lui demander son avis, il glissa un bras sous ses jambes, refusant de la faire marcher dans cet état. Il referma la porte à l’aide de son talon et se dirigea vers le canapé, sans trop de misère. Il se fichait bien d’être malade, au moins pour là.
« tu fais de la fièvre ? » demanda-t-il, d’un ton plus sérieux, avant de froncer les sourcils et de la déposer sur le canapé, s’empressant de se foutre à genoux devant elle pour lui mettre une main au front, jaugeant de son état. « et merde, moi je pensais que tu me haïssais là. » avoua-t-il, mais ça, c’était son côté plus égoïste. Il n’avait pas pensé une seule seconde qu’elle pouvait souffrir d’un truc quelconque, et sa seule idée avait été qu’elle lui en avait voulu pour quelque chose. Et il était venu l’affronter, comme ça, alors qu’elle arrivait à peine à se traîner sur ses pieds. Raté.
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Dim 20 Mar - 23:26
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•••
"Tu t'es inquiété ?" Ryu avait vraiment l'air sérieux. Ah la la, la virilité masculine. "J'ai toujours voulu être portée comme une princesse." lui fis-je en haussant rapidement mes sourcils et lui sortant la langue. Il me posa en me demandant si je faisais de la fièvre. " J'fais pas de la fièvre, c'est ma hotness habituelle. Im on fire dude." J'adore tomber malade. Ma fierté est plus forte que moi, et du coup, j'assume jamais, même si je crève. "Mais là sur le coup, comment t'as su que j'te haïssais ? T'es un putain de medium..." Ce petit Ryu. Ce que j'aimais le niaiser. Il était tellement chou que je ne pouvais me retenir de le mettre des des situations embarrassantes.
Je me sentais bien, une fois qu’il était là. J’en avais oublié tous mes soucis. Sa présence est réconfortante. Mais lorsqu’il avoua qu’il croyait que je l’ignorais pour quelconque raison, mon cœur bascula. Cette absence l’avait-elle réellement marquée ? En réalité, je n’avais jamais eu le temps de penser à lui ces deux derniers jours. Je ne m’étais même pas demandée ce qu’il aurait pu être en train de faire, s’il se portait bien, s’il n’était pas malade. D’un coup, je me sentais coupable de ne pas l’avoir contacté. "Lui au moins il a fait l’effort de penser à toi, pas comme toi, patate", m’étais-je reprochée à moi même.
Ce geste d’amitié m’avait en réalité énormément touché, mais je ne pouvais me résoudre à faire ma fragile pour le remercier. "Alors comme ça on disparaît sans plus donner de nouvelles, monsieur Oyama ? " lui reprochais-je sur un ton assez moqueur. J’espère qu’il n’allait pas le prendre si mal. Ryusei était une personne assez susceptible, dans le sens où il pourrait très facilement mal interpréter les propos des autres et faire ressentir sa colère ou son désappointement.
déjà désolée pour le retard, j'ai vraiment pas eu le temps et puis quand j'en avais, syndrome de la page blanche. d'ailleurs je crois que ça se voit dans ce texte, non ? j'ai vraiment pas eu d'inspiration, tu m'en excuseras... :c prochaine fois je fais mieux promis mama :$$ dis moi si quelque chose ne te va pas.
et puis yolo j'ai edit et supprimé tout le texte de ma réponse précédente... wow... j'vais voir si je peux rattraper ça...
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Dim 27 Mar - 16:53
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Self Conscious « and then... you start caring. »
Il aurait dût s’en douter ; son amie avait un orgueil parfois encore pire que le sien. Elle blaguait et tout ça, mais au fond, elle avait l’air d’être complètement à bout d’énergie. Mais est-ce qu’elle demanderait de l’aide pour se faire soigner ? franchement. Ce n’était même pas une question. Il soupira et roula des yeux. Bon, il lui devait au moins ça. Après un moment, il ne put s’empêcher de lui sourire, parce qu’elle faisait l’idiote encore, comme toujours, sans se soucier qu’il ait pu s’inquiéter tandis qu’elle ne le contactait plus. D’un sens, il comprenait. De l’autre, il ne comprenait vraiment pas. Sa main quitta le front de son amie, et il se laissa tomber sur ses fesses, secouant la tête et la fixant d’un air découragé à présent.
« pardon ? » fit-il, l’air outré alors qu’elle lui parlait de disparaître sans laisser de nouvelles. Mais son air outré fut trahi par le petit sourire qui flottait toujours derrière, parce que dans le fond, si elle était sur le point de crever, elle n’arriverait sûrement pas à blaguer. Il poussa un long soupir et se redressa enfin, la scrutant d’un regard sévère. « t’es bien là, t’es malade. mais la prochaine fois, j’te jure, je me gêne pas pour te faire passer un mauvais quart d’heure. » dit-il en la pointant, un sourcil haussé, se dirigeant vers sa cuisine sans dire un mot de plus, à l’aise. il allait pas attendre qu’elle lui demande pour s’occuper d’elle, sinon ça n’arriverait tout simplement jamais, pensa-t-il, alors qu’il cherchait de quoi l’apaiser au moins temporairement.
« j’suis sérieux quand je dis que t’es bien. j'viens dans l’intention de t’engueuler comme du poisson pourri, tu finis avec un homme de ménage qui va s’occuper de toi ‘scuzez moi, le fantasme. » fit-il avec un sourire beaucoup plus large, cherchant de quoi lui faire une boisson dans les armoires, du miel, du gingembre, peu importe.
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t'inquiètes pas, j'ai pas fait vraiment mieux non plus, mais c'est surtout parce que j'avais pas le temps avec le boulot. du coup c'est moche après une semaine quoi. on va se rattraper ci pas grave. au pire on en parlera si ça bloque
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Jeu 9 Juin - 19:12
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