Cela faisait un bon petit bout de temps qu'il n'avait plus vu Min-Na. Sans doute parce qu'il était trop occupé avec son travail.. Enfin, ce n'était pas comme s'il pouvait être occupé à cause d'autre chose. Être policier lui prenait une grande partie de sa vie, une trop grande partie même. Et même s'il le savait, il s'en fichait. C'était son métier, sa vie, et les deux étant étroitement liés, ça lui convenait comme ça. Mais il devait avouer que, parfois, le métier était difficile. Chose rare pour lui d'avouer une telle chose ; pas qu'il considérait le métier comme quelque chose d'acquis et d'extrêmement facile quotidiennement, mais il suivait le mouvement, le rythme qu'être policier lui imposait sans aucun souci. La chose la plus dure et horrible dans ce métier, c'était sans doute annoncer aux familles le destin tragique d'un de leurs proches. C'était ce qu'il avait dû faire, avec Min-Na. C'était lui qui lui avait annoncé la mort de son mari, sachant que, par expérience, il était préférable qu'un visage familier annonce cette terrible nouvelle. Il avait été l'un des premiers sur les lieux, avec d'autres policiers pour déterminer la cause de l'accident, et il avait été le premier à toquer à leur domicile pour tout dire à la jeune femme.
Un faible soupir quitta ses lèvres à ce souvenir. Il aimait son métier ; oh oui, qu'est-ce qu'il pouvait l'aimer. Mais annoncer la mort de quelqu'un à sa famille était la chose la plus terrible et la plus douloureuse. L'on dira là que ce n'était qu'un aspect négatif du métier parmi tant d'autres.
Reconnaissant la silhouette de la jeune femme, il s'avança vers elle ; pas trop vite pour ne pas l'effrayer mais pas trop lentement pour ne pas lui faire peur non plus. Et, une fois arrivé près d'elle, il laissa son regard scanner son visage durant quelques secondes avant d'ouvrir, enfin, la bouche.
« Salut Min-Na. Ca fait longtemps », il fit une courte pause et en profita pour glisser ses mains dans ses poches, « Comment tu vas ? »
Les jours passent, rien ni personne n'a le pouvoir d'arrêter me temps. La vie est une chose tellement fragile qui peut se briser en un rien de temps. Est ce que je crois en la destinée? Je ne sais pas, franchement je n'ai pas trop envie d'y penser. Il y a des jours comme aujourd'hui j'ai vraiment l'impression d'être spectatrice de ma propre vie. C'est un sentiment très bizarre. Il est tard quand je fini mon travail au salon de thé. J'ai besoin de me changer les idées. Je viens de récupérer ma petite puce. Sur mon visage on peut y lire la fatigue. Ma fille dans les bras je marche un petit peu quand soudain une voix familière m'interpelle. Kei était là devant mes yeux. Cela fait plusieurs mois que je ne l'ai pas vus. Je lui offre un sourir avant de prendre la parole pour dire "Bonsoir Kei. Oui ça fait longtemps. ça va doucement et toi?"
Je l'observe. Tout en plongeant mon regard dans le sien je revois le visage de Jin. Des souvenirs remonter dans ma tête. Avec un nouveau sourire triste je reprends
"Je suis contente de te voir."
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Sam 12 Mar - 0:12
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It's been a long time Min-Na & Kei
Une fine esquisse se dessina sur ses lèvres ; enfin, ce qui ressemblait vaguement à une fine esquisse. Kei n'avait jamais été du genre à sourire de toutes ses dents. Il pourrait, mais n'en avait aucune envie. Ce n'était pas qu'il n'était pas heureux, au contraire. Il était très heureux actuellement, surtout parce qu'il exerçait le métier de sa vie et qu'il adorait ce qu'il faisait. Mais il ne voyait pas l'intérêt de sourire, tout le temps. Cela lui arrivait, à de rares occasions, d'offrir à son interlocuteur un sourire, un vrai. Il salua d'un petit « Coucou toi » la petite fille de Min-Na, sa fine esquisse toujours aux lèvres. Il n'était pas doué avec les enfants, parfois ils l'effrayaient même. A cause de leur côté imprévisible : Kei était incapable de savoir ce qu'ils allaient dire ou faire, et ça l'effrayait. Suri était sans doute la seule qui ne le mettait pas mal à l'aise. Il releva son regard vers le visage de la jeune femme et se mit à l'observer quelques instants, silencieux. Son fin sourire s'en alla aussi vite qu'il était venu ; c'était bien un sourire triste qu'il voyait là, hein ? Être policier lui avait appris à observer tout et n'importe quoi. Toutes les mimiques du visage passait son regard tandis qu'il analysait ce que cette façon de réagir pouvait signifier. Là, le sourire triste de son amie ne pouvait pas signifier énormément de choses.
« Ca va bien », répondit-il, le regard à présent posé devant lui, « J'serais bien passé te voir avant, mais tu sais comment c'est, le travail et tout ça... »
Bien qu'en soit, Kei n'avait pas vraiment de « et tout ça » ; il n'avait que le travail, le travail et encore le travail. Pauvre gars. Le coin de ses lèvres se haussa à peine, mais ce fut là sa seule réponse pour dire que lui aussi était content de la voir. Elle devait le savoir de toute façon, sinon il ne serait pas là, avec elle. Il n'avait pas besoin de le lui dire.
« Tout se passe bien pour toi ? Les études, le travail... ? »
Kei n'est pas ce genre d'homme à rire au éclat, démonstratif de ses sentiments il me fait souvent penser à Jin. Mon mari était ainsi. Tout comme Kei il gardait beaucoup de chose en lui mais il était une personne à l'écoute, calme, posé, observateur. Je sais que Kei à quelques difficultés avec les enfants mais avec Suri il semble assez à l'aise peut être parce qu'il connait la puce depuis sa naissance. D'ailleurs ma puce l'aime bien. Elle lui fait un petit sourire avant de dire de sa petite voix enfantine
"Coucou"
Suri n'a peut être que deux ans mais elle répète beaucoup ce que dis les adultes et elle sait se faire comprendre. Du reste elle demande à être posé par terre chose que je fais. Du coin de l'oeil je l'a vois aller faire un calin à la jambe de Kei. C'est sa façon à elle de dire qu'elle est contente. Je sais que qu'elle ne doit plus trop avoir des souvenirs de Jin et peut être qu'intérieurement d'elle, elle ressent le besoins parfois de voir une présence masculine non loin. Je reporte mon regard sur Kei avant de dire
"Le travail prends beaucoup de temps Kei. Je sais c'est très important et tu le fais très bien ton travail."
Je repose mon regard sur ma fille toujours accroché à la jambe de Kei, je sens une larme silencieuse couler le long de mon visage. Après un soupire je me décide à reprendre tout en continuant de fixer Suri "Le travail, les études se passe bien...Mais il y a quelques choses qui risque de tout changer tu es le seul avec qui je peux en parler"
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Dim 13 Mar - 23:15
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It's been a long time Min-Na & Kei
Après l'avoir entendu le saluer, Kei se mit à observer la petite, le sourcil faiblement haussé. Quand il disait que les enfants étaient imprévisibles... Et pour le coup, il ne s'y était pas attendu. En général les enfants le fuyaient. Ils partaient littéralement de l'autre côté, en courant ou alors en marchant très vite ; c'était rarement l'inverse. Ce geste de Suri lui prouvait bien qu'elle était une exception. Il se pencha quelque peu ; quelle idée d'être grand, sérieusement. Et laissa sa main se poser en douceur sur la douce chevelure de la petite demoiselle. Il lui ébouriffa lentement, et quelque peu tendrement, les cheveux. Il garda son regard poser sur elle, veillant à ce qu'elle ne tombe pas ou quelque chose du genre. Il était prêt à la rattraper s'il le fallait... apparemment, elle avait l'air de trouver sa jambe confortable. Bon, il n'allait pas faire le dur plus longtemps : c'était vraiment mignon et s'il était du genre à exprimer ses émotions plus librement, il s'extasierait certainement sur le geste.
Il hocha légèrement la tête, ses yeux toujours collés au petit corps de Suri devant lui, et sa main toujours sur ses cheveux. Il espérait bien faire son travail. Du moins, il faisait tout pour le faire bien. Même plus que ça. Il n'espérait pas être le meilleur, ce n'était pas là son but. Mais il espérait qu'on reconnaisse qu'il faisait du bon boulot et qu'il s'y donnait à fond. Il se demanda alors si son père pensait la même que Min-Na. Pensait-il qu'il faisait du bon travail ? Pensait-il qu'il donnait le meilleur de lui-même, tous les jours ? Il releva la tête suite aux paroles de son amie, et fronça les sourcils face à la trace humide sur sa joue.
« Il s'est passé quelque chose ? Au travail ? », demanda-t-il, avant de porter la petite Suri dans ses bras. Elle allait découvrir le monde d'un peu plus haut l'espace de quelques instants, « Quelqu'un a dit quelque chose ? Ou a fait quelque chose ? »
D'ailleurs, pourquoi ce serait au travail qu'elle aurait un souci, hein ?
« Ou alors c'est à l'école ? »
Aucun souci, il pouvait aller le cueillir chez lui et l'enfermer. Il trouverait un motif. Il en trouvait bien pour libérer Eichi de ses plaintes alors pourquoi pas pour libérer Min-Na d'un quelconque garçon, ou fille, qui n'était pas respectueux envers elle. Il s'approcha légèrement de la jeune femme, montrant ainsi qu'il était prêt à l'écouter.
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