ils m'entraînent au bout de la nuit ft elly

les démons de minuit

 

 

il a une petite envie méchante hiro ce soir.
trois fois rien. juste prendre l'air, sentir la bonne grosse pollution tokyoïte encrasser ses poumons et renchérir avec la nicotine qui ronge chacune de ses petites cellules de toxico.
il a envie de faire copain-copain avec la rue, ça fait longtemps, c'est vrai. ça lui manque un peu les phalanges écarlates et les genoux écorchés, les baskets totalement défoncées à force de trop courir pour échapper aux flics. une bouteille dans une main, une clope dans l'autre, cendres rosées éclairées par la nuit mais tamisées par les néons trop vifs. le monde qui tourne trop vite à cause des quelques grammes dans le sang. c'était ça son monde ?
maintenant son monde c'est se réveiller d'une nuit de huit heures
métro
boulot
fellation
dodo.
oui, les rumeurs disent qu'hiro est un putain de vendu maintenant. il essaye d'avoir une vie rangée.
il essaye de faire genre.
genre il a un futur, genre il est pas totalement ravagé (à l'intérieur et à l'extérieur)
genre que tout va bien.
ça, ça fait bien rire les petits diablotins dans leur sommeil. s'il savait, hiro, que les démons font just un break pour recharger et revenir encore plus forts.
et ce soir ils l'entraînent au bout de la nuit (oui le jeu de mot était obligatoire et gratuit).
ses talons foulent le sol gêlé, les mains dans les poches, la tête enfoncée dans son écharpe à l'odeur de tabac.
le froid peignant sa peau d'albâtre d'un délicat rosé, il enchaîne les rues et les clopes jusqu'à ne plus rien avoir dans son paquet
alors il rentre dans un tabac, achète du papier à rouler et un truc de mauvaise qualité pour le dépanner
en ressortant il aperçoit deux meufs en mini-jupe, collants résilles, voluptueuses hanches balancées de gauche à droite pour aguicher les messieurs assoiffés.
on appelle ça " des putes " à ce qu'il paraît. mais hiro les appelle pas, il se contente de les regarder en roulant sa énième clope.
et c'est là qu'il te voit devant ce bar, love hotel, peu importe comment on appelle ça. et ça fait éclater de rire le sale gamin qu'il est
parce que c'est vachement marrant de voir son ex plan cul dans la rue des putes, non?
alors évidemment il s'approche de toi tout sourire
- "mais si c'est pas ce petit con d'elly!"
alors qu'il arrive à ta hauteur, sa langue glisse lentement le long de la feuille pour la sceller.
- "alors, la pêche est bonne ? tu t'es fait combien ?"

les démons de minuit

 

il rôde, foulant le sol tokyoïte bercé par l’ambiance nocturne qu’offrait la capitale en cette fraîche soirée, les néons éclairants les ruelles bercée par ces nombreux night clubs ouverts, remplaçant ces multitudes commerces familiaux ouvert en pleine journée. ce soir, l’insolent avait décidé que cette nuit était la sienne, qu’il allait se laisser enlacer par ces diverses consommations illicites et goûter à ces nombreux cocktails alcoolisés qui l’attisaient depuis bien des heures.
elly passait de bars en bars, tirant entre chaque quelques bouffées de son joint préparé auparavant. il sait que ce mélange ne fait pas bon ménage mais il s’en fiche, il est imprudent, seul et libre de tout et n’importe quoi, personne n’est présent pour brider le téméraire, il est libre de faire ce qu’il lui plait, absolument tout.
enivré, défoncé, le jeune inconscient titubait dans les rues à la recherche d’un nouvel endroit où les relents des boissons alcoolisées résidaient entre ces quatre murs. seulement, ces quelques minutes de marche l’avaient conduit dans un endroit malfamé, un lieu qu’il n’avait guère l’habitude de s’y rendre et pour cause, elly détestait ces filles de joies, il n’était intéressé que par ces beaux males qu’il savait charmer, séduire. il aperçoit ces jupes trop courtes, ces collants effilés et ce maquillage bien trop appuyé, ces coiffures endiablées et ces talons aiguilles beaucoup trop hauts et pourtant dieu seul sait à quel point il adore les chaussures hautes mais là, il en est dégoûté, beaucoup trop.
le garçon s’appuie contre un mur, sort une clope de son paquet presqu’entièrement consommé et un briquet qu’il s’empresse d’utiliser pour allumer son poison, tirant quelques taffes. il a la tête qui tourne, l’équilibre incertain et la vue déclinante à vue d’œil, l’alcool fait beaucoup trop effet, il est ivre, le con mais il adore ça. si ivre qu’il n’avait pas remarqué au loin cette silhouette familière, ce visage qu’il reconnaitrait entre milles, cette beauté qui lui avait donné ces envies charnelles dont il n’arrivait à se défaire. cet homme qui se rapprochait de lui, un air amusé sur le visage, une roulé à la main, comme d’habitude. ils sont incorrigibles, c’est mal, mais ils s’en fichent, ils profitent de leurs vies, ils entretiennent leur cancer, peu importe.
la voix d’hiroki le sort de ses pensées bien trop philosophiques, l’extirpe de cet état végétatif, son regard se posant alors sur lui, un sourire naissant aux coins de ses lèvres gercées par le froid. « hiro !! et toi, tu fous quoi ici ?! » il vint soudainement rire aux éclats, réalisant l’endroit où ils se trouvaient tous les deux avant de sortir de sa poche trop grande se sa veste beaucoup trop grande également une petite bouteille, 25 cl de vodka pure qu’il avait extirpé à l’un des barmans avant sa virée dans ces ruelles, la tendant au cadet. « tiens rattrape mon retard, moi je suis complètement défoncé et ces putes m’insupportent au plus haut point, elles sont même pas bonnes, y’en a pas une qui se hisse dans mon top 10 des putes. » il chancelle, se rattrape grâce à son ami, ricanant de plus belle. « hé tu connais l’histoire de la pute qui va chez les gynéco ?? en fait il lui demande si elle perd beaucoup pendant ses règles et elle répond "euh… entre 2000 et 3000 balles." » des rires, de nouveaux. il est lourd, guère marrant et ses blagues douteuses ne font probablement rire que lui mais il s’en fiche, elly est ivre, elly veut rabaisser ces femmes qui n’exerce que leur métier, aussi dégradant soit-il, selon lui.

les démons de minuit

 

 

putrides âromes d'une herbe de mauvaise qualité et d'âcres liqueurs embaument ses narines lorsqu'il se rapproche d'elly
il est minuit (et quelques poussières) et le voilà totalement déchiré, elly
toujours fidèle à lui-même, n'est-ce pas ? ses yeux n'étaient-ils pas vermeils et dilatés, et son corps n'était-il pas vacillant, amoindri par l'eau de vie
lorsqu'ils ont partagé une nuit ?
l'enfant terrible sourit à demi
clope au bec, briquet dans la main. l'étincelle allume le cancer qu'il accueille avec joie à travers son oesophage,
qu'il laisse nicher dans ses poumons noircis, et fait s'échapper le surplus dans les étoiles
les épaules se haussent à la question, la réponse glisse hors de ses lèvres d'un naturel presque scandaleux
j'suis venu te rendre visite chez les putes pardi !
c'est même pas vrai, hiro il s'est juste paumé après un coup de tête nocturne. et il sent les balles transpercer son dos lorsqu'il prononce le mot interdit
le mot tabou
pute
elles le fusillent, le diable dans les pupilles, pan pan, droit dans l'échine. il en a rien à foutre, la bouteille entre la main, roulée coincée entre l'index et le majeur
ça lui manquait de ne plus tenir la mort entre les mains
ses traits se crispent lorsque le liquide envenime son gosier. une fois. deux fois. il finit par refermer la bouteille
il fait attention, maintenant
(des fois)
ses yeux scrutent de nouveau les dames gelées, bichettes égarées prêtes à se jeter dans la gueule du loup
baaaah arrête, y'en a des jolies quand même ! t'es juste jaloux parce qu'elles se font plus de thunes que toi mais t'inquiète pas elly, tu sais bien que c'est toi la plus belle !
il tente de retenir son aîné du mieux qu'il peut, avec sa clope et sa bouteille coincées dans la main-glaçon ; l'aide à retrouver l'équilibre tandis que ce dernier babille des choses qu'hiro ne comprend qu'à moitié
peut-être n'est-il pas assez bourré
ou peut-être qu'elly l'est trop
ou bien est-il trop bête et la blague passe à côté, le frôle de peu
mais
il fronce les sourcils
t'es con, les meufs elles pissent du sang pendant les règles, donc elle perd du sang, pas des balles! c'est une histoire vraie? c'est qui qui t'a raconté ça, tu la connais?
les paroles repassent en boucle dans sa tête, parce qu'il comprend pas hiro. pourquoi elle perd des balles?
quel genre de balles? des balles pour chien? celles d'un pistolet ?
et pourquoi une meuf aurait des balles dans le corps ?
oh.
aaaah putain j'ai compris!!!!! genre elle perd de L'ARGENT parce qu'elle peut pas baiser pendant les règles...rah t'es super bête
rire furtif, nouvelle gorgée, nouvelle taffe. il sautille sur place pour se réchauffer en se retournant vers les nymphes qui n'ont pas cessé de les observer. le feu grondant dans les iris qu'hiro ne fait qu'attiser
il a pas besoin d'être bourré pour être lourd
chiant
irrespectueux
eh, vous perdez beaucoup pendant les règles ?

les démons de minuit

les doigts empestant l’odeur du tabac froid, l’haleine trahissant son taux d’ivresse augmentant progressivement, il est perdu, elly. perdu face à toutes ces nymphes dont la pudeur leur a été arraché, contrainte d’ôter ces couches superficielles de tissus pour attiser ces hommes, aussi répugnant soient-ils, pour gagner ce qui leur permet de vivre une vie potentiellement normale. quelle honte. il les observe, une expression de dégoût, de dédain sur son faciès, une répulsion due à toute cette liqueur qu’il a bu ce soir. c'est mal, elly le sait mais elly s’en fiche.
adossé contre ce mur en charmante compagnie, il se laisse aller, riant aux éclats, se moquant ouvertement de ces filles de joies, ces mêmes dames qui fusillaient les deux imprudents du regard, une colère palpable, une haine visible dans leurs iris. elles entendent les remarques désobligeantes de l’aîné, elles voient à quel point ce regard dédaigneux qu’il leur offre est affligeant. elly ne les respectes guère, il se contente de laisser sa boisson au goût âcre glisser dans sa gorge, l’enivrant davantage, laissant le démon en lui le gagner. il a l’alcool mauvais. enfin, même déchu de ces cocktails infernaux, l’américain continue d’être détestable, véritable langue de vipère, jugeant son prochain sans même réfléchir aux conséquences de ses actes, sans éprouver la moindre culpabilité. peu importe, il s’aime tel qu’il est, c’est tout ce compte à ses yeux.
hiro a prononcé le mot tabou, elly ricane de plus belles et ces femmes ne cessent de fusiller les mâles, confiants, irrespectueux. il les observes tandis que le cadet savoure la boisson apportée par le garçon, buvant quelques gorgées de cette liqueur, grimace et reporte son attention sur les prostituées peu trop vêtues pour cette saison presqu’hivernale, attendant patiemment l’arrivée d’un porc prêt à assouvir ses désirs charnels en l’échange d’une somme quelconque, un tarif acceptable pour des services peu glorieux, beaucoup trop hétérosexuels pour elly.
il chancelle, reprend son équilibre sur son hiro, récitant une énième blague de son registre, une vanne particulièrement lourde mais qui a pourtant le don de ne faire rire que lui. il s’attendait à des remarques de la part du garçon seulement il en avait été tout autre, étonnant alors l’américain qui, désormais, observait le plus jeune, ne se privant de le juger. « putain mais t’es con ???? réfléchis hiro !!! même bourré je comprends mieux que toi putain !! »
puis, c’est finalement cinq minutes plus tard que le sens de sa blague arrive dans l’esprit du nippon, comprenant finalement le sens que sa bouffonnerie avait. « mais oui c’est ça !!! t’as vraiment pas la lumière à tous les étages je rêve !! » des rires, encore et encore puis vint la remarque complètement déplacée du jeune, adressée à ces femmes qui continuaient de dévisager les deux audacieux. elly pouffe de rire, se retournant alors vers elles, un sourire méprisant au coin des lèvres. « j’avoue, une fois que vous avez vos règles vous foutez quoi de votre vie ? parce qu’elle consiste clairement qu’à baiser, c’est un peu vos jours de repos alors, non ? c’est le comble pour une pute de pas pouvoir se taper des mecs alors qu’elle vit que de ça.. »
énième mépris, énième remarque, peut-être celle de trop. elly rigole mais ne remarque pas la jeune demoiselle derrière lui. il se retourne mais trop tard, la furieuse lui assène un violent coup de bouteille vide sur son crâne, cette dernière se brisant dans un bruit sourd. il chute, s’écrase sur le sol, un léger filet de sang glissant le long de son visage et, c’est le trou noir, il sombre dans l’inconscience, laissant alors hiro face à ces dames furieuses, emplies de haine à leur égard.
quelle soirée.

les démons de minuit

 
il rit aux éclats comme enfant
terrible
éprit de l'alcool qui lui monte à la tête et lui pompe le sang. BOUM BOUM fait la veine contre sa tempe. quelques gorgées et le voilà déjà envolé
comme dans un rêve
alors qu'elly se moque ouvertement de lui. son regard dur plein de jugement s'écrase sur les yeux de biche d'hiroki qui les baisse, honteux. il est bête, hiroki. trop simplet, trop long à comprendre les choses simples, les choses faciles, les choses connes
comme de vieilles blagues sur les putes.
non mais
il s'écrit comme prit sur le fait, comme s'il voulait prouver quelque chose
j'avais compris, t'es bête ! j'te faisais marcher! si t'as pas compris ça bah c'est toi le con.
il est gêné de sa propre bêtise, ses yeux fuient. d'avantage lorsqu'elly reprend la parole à l'attention des filles de rues, filles de joie.
c'est bête ça, "fille de joie"
elles ne sont pas joyeuses. elles ont froid. elles ont honte, elles ont sûrement
le coeur déchiré
par les paroles amères du gaillard devant elles. et ça se voit dans leurs yeux
éclairés par le réverbère moribond et les flammes de haine que les deux amis attisent toujours un peu plus
jusqu'à créer un incendie.
hiroki n'a pas envie de les embêter. il n'a pas envie de se moquer, pas envie de les déranger, de cracher des paroles rabaissantes qu'elles n'ont jamais demandé
mais il ne contrôle rien
alors sa tête vire en arrière dans un éclat de rire cristallin, yeux clos dirigés vers la lune qui le juge
moi j'suis sûr que ça les stoppe pas ! et si c'était le cas bah ça voudrait dire que c'est pas des vraies putes ! aaaaah vous êtes des f a k e s putes ! c'est ça ? bande de fakes !  
b o u m !
l'éclat de rire se transforme en éclat de verres
étalés partout sur le pavé
à côté d'elly inconscient  
il se moquait des filles du trottoir, le voilà maintenant en train de l'embrasser. il riait du sang qu'elles perdaient
c'est sa tempe qui est sanguinolente
l'arroseur arrosé
et hiro relève les yeux, pétrifié devant les filles maintenant revêtues de longues capes noires. la dernière chose qu'il aperçoit, c'est une longue cascade dorée en dessous une capuche géante. visage caché dans l'obscurité.
prends des photos pour le hashtag #balancetonporc mam- 
puis le vide, le noir, le néant. il n'a pas pu entendre le prénom de la jeune fille, elle l'avait déjà assommée d'une batte de baseball. hiro rejoint elly. arroseur arrosé
arrosé des rires des filles qui dansent autour d'eux, macabre rituel.


aie...putain sa mère la grosse pute de chienne de sal- 
le corps secoué par une conduite peu habile, il sent les roues déraper, les virages ébranler son corps courbaturé
il devine rapidement l'arrière d'une camionnette, elly est allongé en face de lui
et les larmes piquent ses yeux, il se lève pour réveiller son ami.
elly!
et le voilà. hurlant comme un enfant
un peu moins terrible
bien plus pathétique
elly réveille-toi! steuplé ! l-l-les putes e-elles...elles nous ont kidnappé! m-m-me laisse pas seul!
on va mourir elly! j'veux pas mourir!

les démons de minuit

 

les mots fusent, sortent de la bouches du jeune américain tels une mitraillette fusillant sa cible. il les blesse, réduisent ces femmes à des moins que rien, rabaissant leur existence, méprisant la moindre parcelle de leur corps. elly les détestait, d’autant plus lorsqu’il était ivre, son intérêt pour la gente masculine prenant alors l’avantage. il prétend aimer les courbes féminines des belles nymphes qu’il côtoie mais le garçon se baigne d’illusions, et il le sait.
hiroki, simplet comme il était, n’avait comprit la finesse de la blague douteuse de l’aîné qui, riant aux éclats, ne prêtait attention à ces filles de joies qui s’étaient rapprochées d’eux tout au long de leur échange, il n’avait non plus remarqué que, derrière eux, d’autres demoiselles, jeunes femmes ou peu importe leur appellation s’ameutaient. ils étaient faits comme des rats et, pourtant, ils ne le réalisaient absolument pas, beaucoup trop concentré sur eux-mêmes et ces quelques dames qui fusillaient les deux impertinents du regard, rien de plus.
« baaaaah des fakes putes !!! je pensais même pas que ça pouvait exister !!! j’suis sur qu’on saurait être des meilleurs putes qu’elle, t’as vu leur dégaine ?? un vrai fashion faux pas !!! » c’était les derniers mots du jeune elly, raisonnant encore dans son esprit, un sourire narquois naissant sur ses lèvres avant d’entendre ce bruit sourd, cette puissante douleur sur son crâne et de voir ces éclats de verres voler tout autour de lui.
puis, le trou noir. le vide, le néant. le new yorkais sombrait dans l’inconscience. elles les avaient eu, les deux, et en beauté. les malotrus avaient été frappés de plein fouet par ce fichu karma, se retrouvant au fin fond de cette camionnette pouilleuse, direction l’inconnu, une destination imprévue, une situation qu’ils n’avaient pas vu venir, aucun des deux.
la voix de son ami résonne dans sa tête mais cette horrible douleur l’empêche de parler, d’agir. le coup qu’on lui a asséné le fait encore souffrir. boum boum, il peut sentir son cœur battre là où la plaie est encore ouverte. de faibles gémissements plaintifs se font entendre. main sur le crâne, elly ouvrait difficilement les yeux et observait sa main, poussant un faible râle plaintif.

« je saigne… je suis où ? hiroki je comprends pas tout ce que tu me dis.. » puis, révélation. il se souvenait du lieu où il se trouvait, du pourquoi du comment tous deux avaient fini dans cette carcasse de fer, comprenant enfin les dires du cadet. il regardais alors hiro, un air paniqué lisible sur son faciès. elly avait enfin compris que ces femmes au bord de route les avaient agressés pour enlever les deux malheureux, il savait que désormais ils allaient passer un sale quart d’heure une fois arrivés et que leur sort était entre de mauvaises, très mauvaises mains. « aaaaaaaaaahh !!!!! je veux pas mourir non plus ????!!!!!!! hiro pourquoi elles nous ont kidnappés ??!!! je veux sortir d’ici au secours !! » elly paniquait, sentant l’adrénaline circuler le long de ses veines, la peur tiraillant ses entrailles, l’envie omniprésente de sortir d’ici envahissant ses pensées. tambourinant la carrosserie rouillée de l’engin dans l’espoir d’ouvrir cette porte visiblement verrouillée, l’américain perdait espoir, souffrant de plus de son mal de crâne. « putain hiro qu’est-ce qu’on va faire ?? je veux pas crever dans cette caisse, c’est tellement rouillé que j’ai peur d’attraper le tétanos rien qu’en éternuant ???? trouve nous une solution c’est toi le plus intelligent de nous deux !! »

« jamais j’aurais cru dire ça de ma vie, qu’hiro est plus intelligent que moi. »