kimura kohaku + ( t r o u b l e )

地獄
( shattered heart )

l'humain détaché des autres. l'être de trop. qui veut devenir omnipotent. incomparable. deux copies conformes qui se rapprochent mais, qui au plus profond, ne se ressemblent pourtant pas. les deux sont uniques. devant les deux erreurs. de ce monde. celles qui sont magnifiques. nés le même jour, partageant le même visage. le monde de kohaku ne tourne pas seulement autours de son nombril, arrogant dans l'âme mais, aussi autours de son miroir, cet homme, à l'allure identique. il remuerait ciel et terre si ce dernier le demanderait. ce lien, puissant, qui braverait typhons et tempêtes. pourtant, ce sang qu'ils partagent, est bien la seule chose à quoi il tient. en quoi il croit. personne d'autre que son jumeau comprendra l'ambre, personne n'arrivera à apaiser le carnage qu'est son âme. encore ensanglantée. proie attrapées, piégées. empoisonnées par son physique et son être macabre. depuis combien de temps il joue à ce petit jeu ? sans gênes, sans éprouver de remords ? aucuns. ces ordres effectués, tout comme donnés, il se plait un peu trop dans ces affaires. les vues cauchemardesques ne l'arrêtent pas au contraire, motivantes, presque excitantes. rien n'est jamais trop pour kohaku, toujours plus, encore plus. pourtant rongé par la seule peur, qui trouve le moyen de venir briser cette pierre qui se trouve dans sa cage thoracique. l'abandon, la fuite de celui qu'il aime tant. ces cauchemars répétitifs, qu'il redoute tellement. si c'était la fois de trop ? la goutte de sang de trop ? la violence de trop ? le débordement de trop ? qu'adviendra-t-il de lui ? si son jumeau décide de ne plus supporter ses élans macabres ? alors, il essaie tant bien que mal, de se contenir. mais ça ne marche pas, ça ne marche jamais très longtemps. il s'en veut, il voudrait apaiser ses peurs non fondés, mais son calme olympien perd la face lorsqu'il se retrouve seul à trop penser. alors, c'est lors d'une pluie torrentiel, qu'il partira, une nouvelle fois, se nicher dans les bras de son jumeau, comme un chien apeuré.  

regret. le tirant dans ce passé douloureux. ces jeux enfantins, effectués plus jeunes, en était la conséquence. cette habitude. de s'échanger les partenaires. elle était devenue la cible de l'ambre, bien trop jaloux de ce qu'elle possédait avec son jumeau. allait-il l'oublier pour se nicher avec elle ? le laisser, lui, seul ? son sang ? et comme le bourreau venant appliquer son châtiment, il met en place un piège. celui de la faute. si son miroir apprenait qu'ils avaient eu une relation, aurait-il le courage de la jeter ? il voulait en avoir le coeur net. et c'est cette nuit, la nuit de sa mort que cela arriva. de l'alcool, des mots doux, des sourires aguicheurs, une voix suave. il n'en fallu que très peu pour qu'elle plonge, la tête la première, dans la gueule du loup. ces vêtements éparpillés dans cette chambre luxueuse. qu'espérait-elle en s'approchant d'un fils du chef de la mafia qui se retrouvait avoir, un jumeau identique ? mesquin, manipulateur. une fois son plan achevé, il l'a jeta, sans aucune gêne. comme un mouchoir utilisé, elle ne valait plus rien à ses yeux. et quelques heures plus tard, la sanction brutale devint beaucoup plus pire. sa mort. renversé par une voiture. fauché de la vie. kohaku fut ravis de la nouvelle mais, quand il vit que son frère perdis son âme en même temps. cette lumière qu'il voyait dans ses yeux, n'était plus. et il comprit. l'erreur qu'il avait faite. ce secret qu'il cache. si elle n'était pas venue, si elle n'avait jamais couché avec lui, dans cet appartement ? serait-elle encore en vie ? alors kohaku ment, non pas parce qu'il est désolé pour la demoiselle mais, simplement, parce qu'il ne veut pas s'attirer les foudres de son frère. il pleure sa mort, faussement, lâchement. ce n'était pas lui qui l'avais renversé mais, il était tout aussi coupable et si lui le pensait, son frère le ferait aussi. devenant le second bourreau, caché derrière le rideau. des deux, il est certainement le plus fourbe. le plus enclin à commettre irréparable, simplement pour son bien être, pour lui-même, pour ne pas perdre, celui qui donne du sens à sa vie.

暁ノ糸
( fated )

ces gens et cette demoiselle, dans son jardin en face de son onsen personnel, lui jouant la musique qu'il souhaite. au fond de lui il a toujours été quelqu'un attiré par l'art, par cette romance qu'il le dégoûte. mais tout est toujours plus beau à l'écrit, en peinture, ou bien même en chant. remplit de vices et pourtant, ce qu'il adore par dessus tout, c'est la pureté de ces gens. simples. honnêtes. l'envie de les détruire est présente mais, il se tient en place. la discorde est clémente et ne choisi que des cibles qui sont putrides, comme lui. se plaisant à jouer au petit dieu, en punissant les criminels alors que lui-même en est un. rien n'est logique, tout est chaotique. les yeux fermés, il se laisse bercer par ce chant, resplendissant. dont seul lui et son jumeau, devrait avoir la chance d'écouter. pourtant, à la fin de cette chanson, il sent une main se poser sur son épaule dénudé, lui, cette chaleur qui ne connait que trop bien, venant embrasser ce tatouage emblématique qu'il portait. ouvrant légèrement ses paupières il soupire. il fallait se mettre au travail, les affaires n'attendaient pas. « Merci beaucoup. » Fit le jeune homme en brisant ce silence pesant, alors qu'il s'adressait aux musiciens, qui se mirent, directement, à disposer. jetant un léger regard derrière lui, il sourit. « Que puis-je faire pour toi... fermant une nouvelle fois ces yeux, son visage se remet droit pourtant, il ne perd pas ce sourire. Shin ? » Ce surnom, qu'il adore tant. Peut-être était-il trop dépendant de lui, peut-être ne vivait-il que par lui. Pourtant, il ne s'en rend pas compte, qu'il est le démon, celui auquel son frère, devrait se débarrasser le plus vite possible. Car personne ne le voit, personne ne se doute de rien, que tôt où tard, sa folie prendra le dessus. Les victimes seront nombreuses, la scène sera sanglante et plus personne ne sera là pour chanter et les pleurs d'un kohaku ayant perdu la raison, les mains ensanglantées, ne seront que la seule mélodie audible.