Maintenant que c’est fini la jeune femme comprend enfin pourquoi les tempêtes portent un nom. Elle y réfléchissait un peu plus tôt dans la soirée et se disait que tout ça aurait pu se terminer de façon moins dramatique. Mais maintenant ça n’a plus de sens, maintenant qu’elle a tout cet alcool dans le sang elle ne peut pas raisonner aussi justement que quelques heures auparavant. Contrairement à ce que l’on peut croire, elle savait très bien ce qu’elle faisait, à quoi elle s’en tenait en buvant autant, elle connait ses limites après tout ; l’espace d’un instant elle a voulu oublier alors pourquoi la douleur s’amplifie ? Elle ferme doucement les yeux et s’appuie s’adosse contre le mur dans cet ascenseur, pas prête à rentrer chez elle ce soir. Elle passe la main sur son visage et cette pensée lui traverse l’esprit ; en fin de compte, elle n’est peut-être pas si différente de cette ordure, elle aussi elle a peur de la solitude, elle a peur quand tout le monde s’en va, de l’horrible bruit appelé silence qui s’étale et qui la consume petit à petit.
Elle regarde autour d’elle, elle a oublié sa veste, c’est tout bête, ce n’est qu’un détail qui dévoile ses épaules et ses bras légèrement rouge. Elle n’a pas froid, elle n’a pas mal non plus mais soudainement la situation devient plus qu’elle ne pourrait gérer et elle se sent alors submergée par tous ces sentiments confus passant de la colère, l’impuissance à une tristesse qui n’a rien à voir avec le fait de l’avoir perdu parce que leurs relation n’était pas classée dans cette catégorie-là.
L’ascenseur ouvre ses portes et elle marche difficilement le long du couloir en songeant à faire demi-tour parce que ce n’est pas son truc de s’exposer dans les moments difficiles et elle sait que c’est quelque chose qu’elle ne peut pas gérer ce soir ; elle sait qu’elle ne pourra pas faire bonne figure peu importe à quel point elle le voudrait. Quelques secondes passent, durant lesquelles elle reste devant cette porte sans rien faire. Puis elle sonne alors, regrettant son choix dès les premières secondes. Quelle idée, il est tard, qui ne dort pas à trois heures du matin ? Dans quel monde ? Passant à nouveau la main sur son visage et sa main libre contre le mur pour rebrousser son chemin du mieux qu’elle le peut dans cette état, elle secoue doucement la tête, c’était stupide.
Allongé dans un coin de son lit, les draps au dessus de sa tête ; il dormait. Une denrée rare en ce moment - trop pris par les événements de sa vie privée, en plus du stresse de son travail ; de ses responsabilités. Il avait envie de partir. Loin, penser à autre chose. Voyager, peut-être. Se vider l'esprit ; entamer quelque chose ailleurs sans jamais le finir. Il ne bougeait pas, lorsqu'il était dans les bras de Morphée. C'était un petit ange. Vulnérable. Encore plus à cet instant. Un quelque chose le fit se retourner. Puis machinalement il ouvrit les yeux, par réflexe. On vient de sonner... Il tourna son visage sur le côté. Trois heures... Hein? Qui osait sonner à cette heure ci. Se levant rapidement, le petit homme enfila un jogging, un t-shirt - n'allant tout de même pas se présenter en boxer devant qui que se soit, ne sait-on jamais. tenue ◃ Sortant de sa chambre, descendant rapidement les marches, il ébouriffa rapidement sa chevelure en ouvrant la porte d'un geste bref. Personne... Non. Des pas dans le couloir le fit légèrement sortir, penchant sa tête sur le côté. Une silhouette qui ne lui était pas inconnue. Noa... Il sortit entièrement - pieds-nues, qu'importe. Elle ne venait jamais, en général. Si ce n'était qu'en journée pour passer un peu de temps ensemble. Noa. - Noa, arrête toi. Il lui attrapa doucement le poignet afin de la retenir. Noa, qu'est-ce qui s'passe? Son regard, dans celui de la nymphe.
Sa main se glissa doucement dans la sienne, sans rien lui demander de plus. Elle n'était peut-être pas en état. Elle n'avait peut-être pas envie, de lui parler. Mais elle était là. Et il lisait un regard désolé, perdu. Elle était désorientée. Mais par quoi? Isao tira très légèrement sur son emprise, la faisant marcher avec lui, ne la lâchant pas. Pourquoi es-tu dans cet état? Poussant sa porte d'entrée, il la ferma après le passage de la nymphe. T'as pas de veste ? Tu vas chopper la crève putain. Trop protecteur. Trop là, à la réprimander dès que quelque chose n'allait pas. Mais c'était plus fort que lui. Parce qu'il voulait la protéger. Même contre les maladies.
La tenant quelque peu lorsqu'elle quitta ses chaussures, il l'aida à traverser la pièce principale, éteignant derrière lui. Il la fit monter, l'aidant en la tenant fermement. Ouvrant la porte de sa chambre, il n'alluma que les petites lumières, afin de ne pas agresser leur pupilles. Et il ferma doucement après l'avoir aidée à se poser sur son lit défait. Il l'avait amené ici car son frère dormait. Il ne voulait pas le gêner, en sachant qu'il avait travaillé. La laissant seul deux petites minutes, il revint avec un vers d'eau, fraiche. Et un gant, également. Tout aussi froid, qu'il lui passa doucereusement sur le front. Noa, explique moi.
C’est trop tard maintenant qu’elle entend sa voix. Doucement elle ferme les yeux en sentant sa main autour de son poignet. C’est vrai, l’amitié ne rend pas le malheur plus léger mais passer du temps avec lui a un effet calmant sur la jeune femme ; elle pourrait ne rien lui dire du tout et se sentir mieux. Mais son regard croise le sien et elle finit par secouer doucement la tête et agiter faiblement la main comme pour dire qu’il ne se passe rien. Un mensonge. Un mensonge raté ; d’habitude elle n’a pas de mal à cacher les choses qui la perturbent. Hésitante, elle ouvre la bouche mais ne parvient pas à prononcer quoi que ce soit alors abandonne la seconde d’après, dans un soupir à peine audible.
Sans pouvoir y faire quoi que ce soit, elle le suit et sent sa gorge légèrement se serrer. Ce n’est pas ce genre de tristesse ; elle n’a pas le cœur brisé, ce n’était pas l’amour de sa vie, ça n’avait rien à voir, ce n’était pas ce genre d’histoire. C’était le genre d’histoire dont on ne voyait pas bien l’avenir mais qui malgré tout restait tenace.
Noa – J’ai pas froid ‘Sao… Promis, je… J’ai pas froid…
Elle tente ne pas tomber en quittant ses chaussures à talons, sa main légèrement agrippée à son bras. Le silence revient alors au moment de monter les escaliers, elle inspire profondément comme pour contenir toutes les émotions qu’elle ne veut pas laisser partir. Puis assise sur le bord du lit, elle regarde autour d’elle d’un regard presque absent jusqu’à ce qu’il revienne, presque comme s’il était partit trop longtemps. Il lui faut un moment pour répondre à sa question, elle mord légèrement sa lèvre inférieure avant de finalement dire ;
Noa – C’est fini. C’est fini et je ne suis même pas triste, il ne va pas me manquer… Mais à force de le fréquenter j’ai pris l’habitude de ne plus être seule et… Et il m’a fait perdre mes super pouvoirs. Maintenant j’flippe de ce qui va suivre... C’est fini, je suis censée me sentir bien a-alors pourquoi est-ce que j’ai l’impression d’étouffer ?
Elle mord légèrement sa lèvre inférieure à nouveau avant de dire dans un souffle tout en se relevant maladroitement ;
Noa – Il faut que je me débarrasse de ça… Elle pose ses mains autour de son cou où il y a ce collier tout en se dirigeant vers l’armoire coulissante Aides moi à me débarrasser de ça Isao Puis ne parvenant pas à retirer ce collier, sans s’en rendre compte, elle se met à fondre en larmes. Soudainement, cette robe, ces bijoux lui donnent l’impression de ne pas pouvoir respirer correctement.
C’est fini. C’est fini et je ne suis même pas triste, il ne va pas me manquer… Mais à force de le fréquenter j’ai pris l’habitude de ne plus être seule et… Et il m’a fait perdre mes super pouvoirs. Maintenant j’flippe de ce qui va suivre... C’est fini, je suis censée me sentir bien a-alors pourquoi est-ce que j’ai l’impression d’étouffer ? Il abaissa doucement sa main du visage de sa belle. L'écoutant sans l'interrompre une seule fois. N'était-il pas là également, pour apaiser son cœur ? N'était-il pas là, pour lui dire ô combien il était présent. Sûrement, l'aîné était aussi le mieux placé pour les histoires de cœur peut-être un peu trop à sens unique, ou sans lendemain, étant en plein dedans. Un fin sourire apparu sur ses lèvres. Qui se voulait chaleureux, compatissant - mais surtout, rassurant. Elle se leva. Par réflexe il posa son bras devant son corps sans la toucher, par peur d'une chute quelconque.
Il faut que je me débarrasse de ça… [...] Aides moi à me débarrasser de ça Isao Les larmes. Le teinté écarquilla les yeux en se levant rapidement, la prenant dans ses bras. Noa... Caressant sa chevelure, au niveau de sa tête de sa main droite, il dégrafa de la gauche le collier qu'elle portait, le rattrapant doucement en le gardant dans la paume de sa main. Il ne lui rendrait pas. Il le garderait lui. Enfin, pour le moment. Il jugerait quoi faire plus tard. En attendant, sa priorité, c'était elle. Ne pleure plus. La serrant un peu plus fort contre son torse, le métisse embrassa avec douceur le haut de son crâne. [i]Tu as l'impression d'étouffer parce que tu l'aimais. [...] Ca va passer. Il la berce. Lentement. Il ne faut juste pas que tu te mentes sur ce que tu as osé ressentir pour lui. A partir de là... Il se recula légèrement, afin de pouvoir la regarder, l'une de ses mains posée à plat sur sa joue, son pouce caressant le coin de son œil, délicatement - y chassant les perles salées. ... Tu retrouveras t'es supers pouvoirs. - Je te l'promet. Un léger sourire afin de la rassurer. Afin de lui montrer qu'elle ne sera jamais, seule.
Ce n’est pas que cette histoire était insignifiante ; elle a passé du temps avec lui, ça a compté... Cependant ce n’est pas de l’amour, elle le sait pour en avoir fait l’expérience ; réveillée au beau milieu de la nuit à essayer de réparer son cœur briser et finalement se retrouver à la porte de l’appartement de sa meilleure amie. Non, ce n’est pas de l’amour, elle le sait, elle le sait c’est tout. L’étreinte du jeune homme est réconfortante et elle ferme finalement les yeux quand elle est libérée de ce collier qui lui donnait l’impression d’étouffer. Elle ne relève pas tout de suite la tête vers lui mais répond presque dans un murmure
Noa – C’était pas de l’amour ça… Tu sais comment je le sais ? Si c’était de l’amour, je serais partie en courant parce que la vérité c’est que ça me fais toujours aussi flipper de m’attacher à quelqu’un à ce point et… Elle ne finit pas sa phrase et ajoute alors C’était pas de l’amour. C’était autre chose et maintenant qu’il a eu ce qu’il méritait je devrais me sentir mieux mais ça n’a duré qu’un instant avant que je… Avant que je sois dans cet état.
Elle marque une pause, inspire doucement pour avant de répéter, en le regardant dans les yeux
Noa - C’était pas de l’amour Isao. J’ai voulu le blesser et maintenant que c’est fais, je n’ai plus aucun intérêt pour lui… Mais maintenant que c'est fais, j'ai peur de devenir comme lui...
Elle passe doucement sa main sur son visage tout en secouant doucement la tête avant de s'écarter et ouvrir l'armoire coulissante du jeune homme pour prendre un long t-shirt. Elle a prit l'habitude de faire ça avec le temps. Comme si c'était un endroit où elle pouvait se sentir chez elle.
Noa - J-je... Je reviens elle dit en marchant d'un pas toujours légèrement maladroit, une main posée sur le mur pour garder l'équilibre. Elle agite doucement la main à l'attention du jeune homme avant d'ajouter Ne t'en fais pas pour moi je... D'ici demain ce sera passé...
Elle passe alors la porte pour se diriger vers la salle de bain à côté. Elle peine à enlever cette robe à cause de la fermeture dans le dos et une fois débarrassée se contente d'enfiler le t-shirt. Elle avait déjà prit une douche il y a quelques heures, avant de venir ici. Comme si ça chasserait les mauvaises pensées de son esprit. Ce n'était pas aussi simple, elle savait bien. Une fois changée, elle se dirige alors vers la chambre à nouveau, d'un pas un peu plus tranquille.
C’était pas de l’amour ça… Tu sais comment je le sais ? Si c’était de l’amour, je serais partie en courant parce que la vérité c’est que ça me fais toujours aussi flipper de m’attacher à quelqu’un à ce point et… C’était pas de l’amour. C’était autre chose et maintenant qu’il a eu ce qu’il méritait je devrais me sentir mieux mais ça n’a duré qu’un instant avant que je… Avant que je sois dans cet état. Parce qu'il était là en tant que grand frère. Parce qu'il était là en tant qu'ami. Parce qu'il était parfois là aussi, comme un petit ami. A lui dire non, lui dire oui. La conseiller aussi. Comme il le pouvait. C’était pas de l’amour Isao. J’ai voulu le blesser et maintenant que c’est fais, je n’ai plus aucun intérêt pour lui… Mais maintenant que c'est fais, j'ai peur de devenir comme lui... Le petit homme lâcha un soupire. Non de mécontentement mais de compréhension. Il caressait son dos, naturellement. Calmement et délicatement afin de la rassurer, autant qu'il le pouvait. Un homme qui te fait pleurer de la sorte, ne te mérite pas.
La laissant se décaler et fouiller dans son placard, le châtain croisa ses bras sur son torse, l'observant simplement : elle était chez elle. Elle faisait ce qu'elle voulait. Il s'en fichait. Ses affaires étaient les siennes. - Oui.
J-je... Je reviens La regardant partir vers la porte de sa chambre, il allait pour se tourner mais fut interpellé par le son de la voix de la belle. Ne t'en fais pas pour moi je... D'ici demain ce sera passé... La laissant s'éclipser, il savait très bien que malgré ses dires, il allait devoir l'aider. Cela ne le dérangeait pas, au contraire. Mais il préférait lorsqu'il n'avait pas à le faire, car cela signifiait que tout allait bien pour elle. Ouvrant son placard, il sortit des coussins supplémentaires. Lorsqu'il eut terminé, elle montra le bout de son nez. Allongé, il lui tendit ses bras, la laissant venir contre lui. La couvrant, la serrant naturellement, il resta là. Toute la nuit, à la veiller. Sa princesse.
Des lumières, beaucoup de lumières de différentes couleurs qu’elle a ramenés pour les accrocher sur l’arbre sous lequel ils ont décidé de s’installer. C’est tellement calme ici, elle pourrait s’endormir. Tandis que le soleil est sur le point de se coucher, elle finit d’arranger la table tout en regardant autour d’elle ; c’est tellement tranquille et apaisant, elle est surprise qu’il n’y ait qu’Isao et elle. Depuis un moment déjà c’est un endroit où ils vont pour se retrouver un peu. Ce ne serait pas la même chose si elle venait ici avec quelqu’un d’autre alors elle ne vient qu’avec lui et la magie opère. Distraitement, elle change la station radio et trouve enfin une musique qui s’accorde avec les lieux.
D’un pas tranquille, elle vient s’allonger à ses côtés et regarde alors le ciel d’un rose orangé. Finalement, peut-être qu’elle aime bien le printemps, peut-être même plus qu’elle aime l’hiver. Doucement, elle ferme les yeux, elle ne sait plus vraiment de la dernière fois qu’elle a vu le jeune homme. Peut-être que si elle se souvenait, son sourire s’estomperait un peu. Elle n’en garde pas de bons souvenirs. Sa tête vient trouver sa place sur l’épaule du concerné et elle lance alors dans un murmure ;
Noa – Ça fait longtemps qu’on est pas venu ici… elle constate avec un faible sourire avant de poursuivre. Tu te souviens de la dernière fois ? Il s’est passé tellement de choses et à chaque fois qu’on vient ici c’est différent… Elle marque une pause avant d’ajouter Tu sais, je vais bientôt partir… Dans un sens, j’en avais besoin, parce que je sentais que Tokyo était en train de m’étouffer… Maintenant la date se rapproche. Je vais revenir hm, je ne serai simplement plus là pendant quelques semaines…
L'air frais frôlait sa peau, avec une légèreté sans pareil. Agréable. Tout l'était, l'atmosphère, le temps. Et puis il était avec elle. S'il avait eut une sœur, il aurait bien voulu que ce soir la belle. Allongé sur le sol, le châtain avait les yeux fermés, profitant de cette tranquillité si apaisante. Tellement, qu'il se demandait s'il la méritait véritablement. Les lieux leur appartenait quelque part, parce que c'était leur cocon. Leur monde et leur vie - celle qu'ils vivaient ensemble, en toute simplicité et douceur.
C'est en la sentant s'allonger à ses côtés qu'il ouvrit lentement les yeux afin de tourner son visage vers elle. Visage, qui lui semblait bien plus reposé, plus serein. Puis, elle ferma les yeux. Et Isao fut soulagé qu'elle s'en remette, de cette histoire. Il replaça convenablement sa tête, fixant ce ciel au milles couleurs. Ce ciel si pur et si beau. Ce ciel, si inaccessible et si proche à la fois. Il sentit alors, la présence de sa belle sur son épaule. Un sourire, adorable, doux et discret se logea sur la commissure de ses lèvres. Ça fait longtemps qu’on est pas venu ici... Tu te souviens de la dernière fois ? Il s’est passé tellement de choses et à chaque fois qu’on vient ici c’est différent… Un petit hochement pour contraster avec le faible murmure de la nymphe. Bien sûr, qu'il s'en souvenait. Comme chaque moment passés avec elle. Mais chaque souvenirs avait sa petite perle unique, qui laissait toujours un murmure différent, un goût aussi, parfois un tantinet amère ou trop sucré. Parce que leurs vies n'étaient pas toujours roses. Tu sais, je vais bientôt partir… Dans un sens, j’en avais besoin, parce que je sentais que Tokyo était en train de m’étouffer… Maintenant la date se rapproche. Je vais revenir hm, je ne serai simplement plus là pendant quelques semaines…
La regardant de nouveau, il ne pouvait que la comprendre - lui-même allant s'enfuir ; loin de tout cela... Mais pas seul... Tu as bien raison Noa. Si ça te fait du bien. - Et puis, quand bien même, tu as besoins de te reposer et de changer d'air, ne serait-ce que pour quelques semaines. Et puis. Si tu vois que ça te fait du bien... Fait ça plus souvent, même sur des temps plus courts ? Il partait souvent. Surtout en Corée, son pays natal. Pour sortir de ce quotidien parfois trop stressant, trop épuisant et chiant. Quand est-ce que tu pars ? Je m'en vais aussi, et ça m'embêterais de pas être là pour ton départ. Un sourire agréable, il la soutenait et la soutiendrait, dans tout ce qu'elle entreprendrait.
Tout était tellement plus calme à présent. Noa était consciente qu’elle ne pouvait pas partir à tout moment, tout lâcher comme ça, sur coup de tête. Elle avait des responsabilités ici après tout… Réalité quand tu nous tiens. Doucement, elle ferme les yeux à nouveau, elle n’a pas envie de se compliquer les choses à l’instant présent. Puisque c’est tellement rare de pouvoir passer de longs moment avec lui ces derniers jours, même le silence est une bénédiction. Ce n’est pas que les mots manquent, c’est surtout ne pas savoir comment les utiliser.
Noa – Dans quelques jours, je-
Et là ça la frappe à nouveau, cette affirmation dans sa tête ; « il va me manquer, il n’est jamais là mais il va me manquer c’est sûr ». Elle sent bien qu’il faut qu’elle enlève le pansement d’un coup même si ça risque de faire mal ; mais elle ne sait toujours pas si elle s’en sent prête. Le silence s’étale sur quelques secondes avant qu’un soupir quitte ses lèvres ;
Noa – Toi quand est-ce que tu pars ? Et pour aller où surtout ? Elle marque une pause avant d’ajouter, Moi j’irais bien en Europe, un jour, en dehors des shootings et défilés, quelque chose de tranquille, quitte à me perdre avec une carte… Mais c’est pas aussi simple, je pourrais pas faire ça tout le temps, voyager.
Elle ajuste les bracelets à son poignet tout en ajoutant ;
Noa – Tu te souviens de ce soir où je suis passée te voir ? J’ai plus envie de faire ça… Je… Je suis pas du genre à fuir mais c’est ce que je fais ces derniers temps. Parce qu’il y a des questions auxquelles je n’ai pas besoin de réponses… Alors, je crois que c’est pour ça que je vais en voyage, que je quitte Tokyo. Je crois que c’est pour ça… Je ne trouverais pas le calme dont j’ai besoin autrement..
Dans quelques jours, je- Il attendit la fin de sa phrase, avant de tourner doucereusement son visage vers la demoiselle. Toi quand est-ce que tu pars ? Et pour aller où surtout ? (...) Moi j’irais bien en Europe, un jour, en dehors des shootings et défilés, quelque chose de tranquille, quitte à me perdre avec une carte… Mais c’est pas aussi simple, je pourrais pas faire ça tout le temps, voyager. Elle lui semblait perdue, un peu ailleurs. Toujours blessée et mélancolique. Il ne pouvait que la comprendre, la consoler du mieux qu'il pouvait. Je pars dans une semaine et demi, à peu prêt. En corée, comme chaque années. Un léger rictus sur le bout de ses lèvres. Il allait, se ressourcer au sein de son pays natal : il en avait besoins et s'il pouvait y rester, il le ferait sincèrement. Tu ne peux pas faire ça tous le temps Noa, mais si l'occasion s'y prêt fonce. Cela ne pourra t'être que bonifiant. Autant pour toi, que pour ta santé. Le petit ange sur cette épaule trop fine, il se voulait aimant et tout de même inquiet.
Tu te souviens de ce soir où je suis passée te voir ? J’ai plus envie de faire ça… Je… Je suis pas du genre à fuir mais c’est ce que je fais ces derniers temps. Parce qu’il y a des questions auxquelles je n’ai pas besoin de réponses… Alors, je crois que c’est pour ça que je vais en voyage, que je quitte Tokyo. Je crois que c’est pour ça… Je ne trouverais pas le calme dont j’ai besoin autrement.. Il comprend. Il ne peut, que comprendre. Parce qu'il avait été là, ce soir là. Qu'il avait vu son état et la manière dont elle prenait les choses. Les malheurs liés au cœur étaient sûrement les pires. Noa... Se redressant lentement sur ses coudes, couché sur le ventre afin de pouvoir la regarder, il retira à l'aide du bout de ses doigts une mèche des cheveux de la belle, devant son visage. Tu as besoins de tout ça. De partir, de sortir de ton quotidien. En revenant tu seras plus apte à réfléchir, à prendre des décisions sans regretter ensuite. Alors n'ai pas de regret et envole toi ! Son rictus ne l'avait pas quitté, à ce petit homme. Tu pars seule ?
Passer son temps à essayer de faire comme si elle ne voyait absolument pas ce qu’il se passait. Visiblement ce jeu-là est fini ; elle espérait pouvoir y jouer un peu plus longtemps que ça cela dit. Mais c’est fini. Oh, elle pourrait bien sombrer à nouveau dans l’alcool et ces drogues qui lui feraient oublier l’espace d’un instant jusqu’à l’existence même de Yuuri, mais elle ne sait pas si elle veut remonter dans ce manège et se retrouver seule après la soirée à pleurer parce que la magie est partie et commencer à composer son numéro de téléphone, tomber sur le répondeur. Inévitablement de toutes façons, maintenant il est là.
Noa – Un jour on ira en Corée ensemble. C’est le pays de ma mère, mais je n’y suis jamais allée pour autre chose que le travail…
Sa mère biologique n’étant pas un exemple dont elle parle tous les jours, elle ne s’attarde pas sur ce sujet très longtemps avant secouer la tête et ajouter ;
Noa – Non j’y vais avec Moe, on va d’ailleurs sans doute se perdre ensemble mais ce sera amusant. Même les pires choses finissent par être amusante avec elle… Enfin, jusqu’ici ça a été le cas.
Elle se redresse doucement et puis se tourne alors vers le jeune homme avant d’attraper distraitement ses mains. Elle semble réfléchir longuement à quelque chose puis finalement les mots ne franchissent pas la barrière de ses lèvres et elle abandonne rapidement avant de lancer ;
Noa – La prochaine fois qu’on reviendra ici, on aura accompli au moins une grande chose dans notre liste. On reviendra ensemble et l’atmosphère sera un peu plus tranquille…
Un jour on ira en Corée ensemble. C’est le pays de ma mère, mais je n’y suis jamais allée pour autre chose que le travail… Alors il se ferait un plaisir de lui faire visiter le pays de sa mère avec plus d'attention et plus de temps que lorsqu'elle est au boulot. Qu'elle voit par elle-même, d'où sa mère a prit racine. Il avait un peu peur, qu'elle parte seule, qu'elle soit livrée à elle-même dans son état. Il ne pouvait s'empêcher de sentir ce côté trop protecteur ... Mais elle était sa petite princesse, sa petite sœur. Non j’y vais avec Moe, on va d’ailleurs sans doute se perdre ensemble mais ce sera amusant. Même les pires choses finissent par être amusante avec elle… Enfin, jusqu’ici ça a été le cas. Et il laissa échapper un petit rire. Moe, il la connaissait bien, aussi. Mignonne, un peu réservée mais très agréable. Une personne avec qui il appréciait passer du temps. Savoir Noa accompagnée le rassuré véritablement. Oui mais au moins tu ne te perdras pas seule. Plaisantant bien entendu, il espérait que leur petite escapade se passe sans problème. La prochaine fois qu’on reviendra ici, on aura accompli au moins une grande chose dans notre liste. On reviendra ensemble et l’atmosphère sera un peu plus tranquille… Peut-être aura t-elle réussit à mettre le passé sous clé, qu'elle aura été capable de passer au dessus de tout. En attendant, il l'attendra, les bras ouverts si elle doit encore s'effondrer - à la rattraper si besoins est. Parce que c'était son rôle d'aîné, d'ami et d'aimé. Tout sera différent. Je te le promet. Et c'est délicatement qu'il prit sa main, tournant son visage vers elle en lui souriant naturellement, sincèrement. Il prierait pour son bonheur, chaque jour. Pour qu'elle oublie. Pour qu'elle respire, de nouveau.
Accueil 
