nothing happens until something moves (feat. nakamura eisaku)
«Invité»
Invité
Mer 15 Juin - 15:04
Invité
❞nothing happens until something moves
Reiko vient toujours seule dans les cafés ; cela dit, ça ne l’empêche pas de profiter de l’ambiance. Mais à sa façon, calmement, même si calme aussi loin qu’on ait pu regarder n’a jamais collé avec elle. L’odeur du café mélangée à d’autres breuvages, les conversations animées, les rires, les chaises qui grincent légèrement au moment de partir. Mademoiselle vient ici pour réfléchir, cette agitation ne la gêne pas dans le processus ; au contraire cette agitation l’aide. Il lui faut quelques secondes pour se rendre compte que son café n’est plus brûlant entre ses mains. Elle regardait à travers la fenêtre, les gens aussi minuscules que des fourmis traverser la route sans jamais se toucher ; quelque chose qui n’est propre qu’à la capitale.
Lorsque finalement elle décolle son regard de la fenêtre pour observer les gens, elle aperçoit un visage familier. Elle n’est cela dit plus très sûre de comment elle s’appelle, et de si elle lui a donné son vrai nom. En général, les prostituées ne sont pas connues pour être très honnête envers la clientèle. Mais Reiko n’était pas vraiment une cliente, elle n’est pas allée jusqu’au bout de la démarche ; elle n’y trouvait aucun amusement de toutes façons. Malgré tout son visage l’a marqué. Plus que les sommes astronomiques qu’elle a dépensé pour qu’elle n’aille pas traîner dans les draps d’un motel miteux avec un gros dégueulasse de deux fois son âge.
Elle ne voulait pas jouer l’héroïne de service pour le coup, non, l’idée même de la prostitution la met dans une colère telle, qu’il vaudrait mieux ne pas aborder le sujet. Notamment quand il est question de filles aussi jeune que celle-là ; ou peut être qu’elle est un peu plus âgée qu’elle ? Non, elle ne saurait vraiment pas dire. La concernée semble seule aussi, concentrée dans sa tâche, les yeux rivés sur les journaux. Reiko sourit faiblement, un sourire sincère cela dit, elle est rassurée de ne plus la savoir dans ce bled paumé où elle a séjourné. Mais son sourire s’estompe quand elle se demande si elle s’est vraiment sorti des ennuis.
Finalement, sur coup de tête, elle décide de se déplacer pour aller vers elle ; sa chaise grince légèrement aussi et elle vient prendre place à sa table. Pour le coup, elle ne sait pas trop comment commencer, comment ouvrir la conversation. Elle n’y a pas pensé et maintenant, dans sa tête, elle a l’air d’une idiote. Réfléchis Rei, réfléchis…
Reiko – Si tu cherches un boulot, tu peux te débarrasser de tout ça, le supermarché juste à côté recrute en général pas mal de monde, Hana. Enfin si tu t’appelles vraiment comme ça. Un faible rire s’échappe de ses lèvres quand elle ajoute Même un prénom occidental aurait été crédible à côté.
Accueil 
