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talk me down.

«Sena Hiroki»
Sena Hiroki
date d'installation : 05/03/2016
messages : 1495
pseudo : c e z
avatar + © : jungkook - laulau.
emploi/études : /coming soon
jv détruire hiroki
Mer 29 Juin - 20:24
Sena Hiroki
 
h i r o s h i + tenue 
 
i wanna sleep next to you
but that's all I wanna do right now
so come over now and talk me down


Un réchauffement de coeur après des jours de glace. Le bout de ses doigts tremblant, resserrés autour du bâton incandescent, secoué. La cendre s'envole dans le ciel endeuillé, emportée par la même brise qui secoue sa fine chemise et caresse son échine ; les pieds vacillent dans le vide alors que les paroles deviennent murmures. Takeshi parle, Takeshi raconte. Il a les mots qui tiennent après les points, les mots qui collent à la peau, il a les histoires qu'on raconte aux petits enfants, les drôles et celles qui font pleurer. Il a les mots qui soignent. Mais Hiroki a les pensées qui rampent et qui rongent son esprit à l'agonie, les pensées qui tâtonnent, caressent presque, celles qui éclatent de rire pendant que lui éclate en sanglot.
Le muret est froid, la lune est chaude. Au sommet du monde, les lèvres gercées recrachant ces nuées mortelles qui noircissent le coeur. Le nippon observe le néant s'étendre devant lui. Les lampadaires furibonds clignotent et les lumières s'éteignent, il peut apercevoir sa propre maison disparaître dans l'obscurité du haut de ce toit abandonné. Les yeux sont plissés, la tête inclinée alors que son frère s'emporte dans une histoire gargantuesque qu'il n'écoute plus. Une vingtaine d'années dans une poignet de minutes. Une vie d'errance. Une vie à se battre contre des sentiments bancals, à repousser les ombres noires toujours plus nombreuses et menaçantes... De vieilles ennemies maintenant amies. Relation ambiguë entre le morveux et les démons.
Une vie aux côtés de Takeshi.  
Le prénom explose le coeur. Il finit par tourner la tête vers lui, l'ouïe toujours brouillé par les interférences de ses pensées... Le silence le plus parfait alors qu'il observe ses lèvres bouger trop rapidement et ses gestes chasser l'air, son nez se plisser dans un rire imprévisible secouant le pansement qui le surplombe. Hiroki sourit. Le sourire inconscient qui reflète son âme, pendu aux coin de ses pulpes éternellement fissurées. La nuit se reflète dans ses yeux illuminés par la grandeur de Takeshi...Takeshi dont les paroles viennent le frapper en plein visage dans un soudain retour à la réalité. Le bruit des motos s'y rajoute, celui de l'effervescence des bulles dans la bouteille de bière à moitié entamée qu'il tient dans son autre main... "Ta gueule, j'comprends que dalle à c'que tu racontes." la dureté des mots annulée par le sourire cousu sur ses lèvres... Takeshi a le savoir, Hiroki a la bêtise. Gamin sans culture, toujours perdu dans les dires du plus vieux qu'il fait semblant d'écouter. Ses yeux s'attardent sur le corps éreinté de ce dernier, sa jambe bandée et la béquille posée au sol. Il incline la tête, plisse les sourcils en observant l'ami dans les yeux."Ca va mieux, ta jambe ? "
«Invité»
Invité
Anonymous
Mer 29 Juin - 23:00
Invité


■■■
" That summer
We fed our hearts on dust."

La nuit s’infiltrait entre ses poumons grisâtres, ruisselant entre ses veines, bleutant sa peau piquée par la fraicheur ambiante. Les voiles nocturnes taquinaient son visage tiré par la fatigue et la poussière creusant ses traits, ébouriffant ses cheveux tout juste teintés. Ils miroitaient la dorure des astres, s’accouplant avec les froides couleurs du paysage désolé, secouant les débris de son être au faible vent de la soirée. Suivant, dans leur voyage vers l’au-delà, l’autoroute de ses mortes pensées. Il se détruisait…petit à petit, incendiant doucement sa personne pour renaître autre. Voir brûler le sang de ses mains, les purger du poids de cette vie trop lourde à porter. Il se sentait Atlas sous cette voute stellaire, la lune réfléchissant la culpabilité qui l’accablait. Elle, la coquine, qui était l’écran de ses cauchemars, ces images frénétiques défilant dans son esprit engourdi…c’était pire, plus il le noyait, plus ce fou se débattait. Plus la figure du policier s’enfouissait dans l’ombre de son crâne, plus il l’observait d’un œil mauvais sa tentative de salut. Un fantôme rampant, accrochant ses ongles dans les plis de sa cervelle explosée…il le hanterait, lui murmurant les pires injures. Il l’avait tué. Takeshi…l’assassin. Le lâche qui courut entre les rues de Tokyo, tenant la poignée d’un jeune homme perdu, transférant le liquide flambant de rouge à cet autre innocent.
Alors était-il devenu dément…s’arrachant le visage devant son miroir, hurlant au ciel son infortune, défiant les étoiles de le brûler vivant, là, sous leur regard impétueux. Mais elles s’amusaient à le maintenir en vie, et jamais n’a-t-il autant répugné l’air imbibant ses poumons.
S’aliéner…tel était son désir. Etre oublié…fuir loin, telles étaient ses prières.
Et pour faire taire les démons de sa tête, il ne cessait de parler. Parler comme les clodos de Beckett, pour ne pas écouter, pour occuper le temps et l’espace. Pour trouver par le chemin de ses mots insignifiants, un sens à son existence. Elle qui aurait pu être un parfait ruisseau…mais Takeshi préférait l’océan.
"Ta gueule, j'comprends que dalle à c'que tu racontes." Il se tut. Simplement. Fermant sa gueule, n’ayant rien à répliquer de toute manière. Ses syllabes se chevauchaient, ne devant plus sonner justement à cause de l’alcool qui engourdissait sa langue trop sèche. « Passe-moi une bouteille. » Il tendit son bras, toquant à la cage thoracique du plus jeune, ses jambes se balançant dans le vide. « Et tu m’dois toujours des clopes, gros » dit-il alors que ses doigts vinrent chercher la nicotine des lèvres du jeune homme. Une drogue échauffant son corps encore tremblant des coups reçus par la vie et le spectacle chaotique qui survint à Tokyo. Ses insomnies étaient devenues plus sévères ces dernières nuits et il ne pouvait rien faire, si ce n’est observer le plafond du salon dans lequel il pourrissait. Sa caisse lui manquait terriblement, à cause de cette maudite cuisse le lancinant, peu importe ses mouvements. Il savait pas comment se sortir de ce trou empestant la chair des morts…de cet homme dont la famille se doutait bien de l’étrangeté du décès. Alors quoi ? Quoi ?! Il se cachait. Se voilait la face…il ne l’avait pas tué. Non. Ça n’était pas lui, c’était l’ancien…le dément qui rêvait de vivre. Celui-ci ne voulait plus que mourir. "Ca va mieux, ta jambe ? " La voix se perdit entre le vide de sa poitrine…résonnant dans son cœur endormi. Anesthésié. « Depuis quand tu te soucie de ma santé ptit merdeux ? » un rictus étouffant un sourd ricanement alors que la fumée s’essoufflait de ses narines. Ses yeux vagabondaient entre ces rues qu’il connaissait parfaitement, entre…cette maison qu’il avait l’impression d’avoir détruit. Son chez-soi. Funèbre chez-soi. Il ne prenait pas la peine de regarder l’enfant assis auprès de lui, il le connaissait parfaitement aussi…son chez-soi. Sa vie faite homme qu’il disait souvent…toujours. Parce qu’il avait toujours été là, à salir ses godasses de boues, à trébucher contre les parois de son battant affolé. Une démence qui les entrainait dans des magouilles ridicules, des bleus à n’en plus finir. « Jsuis coincé…jdéteste ça, les médecins font chier jte jure. » Attrapant la cigarette, il la remit entre les lippes gelées du plus jeune. « Nique leur race. A tous. » La mousseline grise transperça une nouvelle fois l’atmosphère céleste…il la tâchait de ses couleurs délavées…usées par la corruption et le désespoir. Par sa dépression nerveuse qui rongeait l’ordre de ses idées noires. « T’es gelé Hiro, tu devrais p’têtre rentrer. C’est qu’le moche il va avoir vingt ans et ça s’rait con de tomber malade. » Il sourit, amusé ou désabusé par le temps qui défilait…par cette existence qui lui filait entre les doigts, comme du sable, s’écrasant à ses pieds. « M’enfin j’m’en fous en vrai, tu fais ta vie. » Haussant les épaules, il posa la paume de sa main contre l’épaule de son ami, une tape fraternelle, plutôt brusque…parce qu’il ne savait rien faire sans ébrécher…rien faire sans salir et détruire.  


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