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call my name and save me from the dark (isako, flashback)

«Invité»
Invité
Anonymous
Jeu 2 Juin - 21:06
Invité
Ootd. Un gouffre béant au fond d’elle, Nanako tangue dangereusement. Elle a perdu pied depuis deux semaines. Quatorze jours. Quatorze jours qu'elle se balance, au bord du précipice. Il n'y a rien qui parvient à éteindre sa douleur incandescente. Elle a tout essayé, elle croit. Se balader sur le port, s'allonger sous un arbre, faire le ménage, lire. Ça marchait avant, les jours où elle avait le cœur sombre. Pourquoi pas aujourd'hui ? Nanako a l'impression de ne plus vivre. Elle survit. Son deuil lui prend toutes ses forces. Elle n'est plus qu'une ombre. L'écriteau ouvert est retourné depuis tout ce temps. Parfois dans l'épaisse brume de son chagrin, elle pense aux fleurs. Sa maison. Elle n'a connu que la boutique depuis qu'elle est née. C'était le rêve de ses parents, cet endroit. Leur paradis à eux, qu'ils ont partagé avec leur petite fille. Nanako l'avait négligée trop longtemps, se blottissait dans ses larmes pour se faire oublier du monde. Mais ça s'arrêtait jamais, y a pas de fond au trou dans lequel elle tombe, pas de fin à sa chute. Elle a trop mal tous les matins pour s'occuper des plantes, qui ont triste mine maintenant. Le téléphone ne vibre plus, sans vie depuis plusieurs jours, après avoir usé sa batterie jusqu'à épuisement. Quelques dizaines de messages demeurent toujours sans réponse. Même ça, Nanako n'y arrive plus. Elle n'a pas dit un mot en quatorze jours. Est-ce qu'elle sait encore parler ? Le courrier s'entasse dans la boîte aux lettres et les mails dans sa messagerie. La maison se tamise du coucher de soleil. Encore un jour passé dans le vide. Nanako se lève pour aller manger les miettes dans le frigo, et se sent tanguer, pour de vrai. Une douleur l'attaque à la tempe. Elle se souvient de ce que faisait papa, quand il avait mal n'importe où. Elle se dirige vers l'armoire en bois, la déverrouille, attrape d'une main une superbe bouteille en cristal et de l'autre un verre assorti qu'elle remplit à moitié. Elle pose le tout sur la table basse et s'assoit devant, face à la baie vitrée. Elle avale tout d'un seul coup. Une sensation chaude et bizarre la traverse. Nanako n'a jamais été un pilier de comptoir, mais elle sait boire raisonnablement. Elle se sert encore, avide de sentir à nouveau ce frisson apaisant. Ça lui fait du bien. Petit à petit, elle a l'impression de lâcher prise sur la réalité, de s'envoler un peu plus loin. Nanako ne sait pas comment ni pourquoi elle est là, le front appuyé contre la vitre de la librairie voisine. Le ciel orangé lui fait encore mal aux yeux, même si le soir ne va pas tarder à arriver. Elle ne voit pas les passants qui l'évitent et la dévisagent. Allez Isao, pose ce balai et viens ! Sa voix est différente, plus aiguë, mais surtout assourdie par les carreaux. Son ami Isao est en train de fermer la boutique, il a sûrement autre chose à faire que de remarquer une épave à sa fenêtre.
«Invité»
Invité
Anonymous
Dim 5 Juin - 18:08
Invité
Tenue (sans veste ni casquette) ✧ Ton quotidien devient un peu trop penchant, parfois. Tu fais souvent la même chose : tu te lèves, parfois avec une certaine difficulté que tu ne cherches plus à camoufler, tu te rends à ton boulot, tu rentres chez toi et tu décèdes sur ton canapé. Tu t'endors dessus avec un livre sur la gueule et tu restes con au petit matin. Ton lit, ça doit faire huit, neuf jours qu'il n'a pas vu la lueur de ton corps à la peau si pâle.
Mais voilà que tout est différent depuis deux semaines.
Parce que chaque matins, tu avais l'habitude de leur sourire, de leur parler avec courtoisie. De leur demander comme est-ce qu'ils allaient. De faire la conversation et d'écouter la leur avec attention. Parfois, elle t'amenait un bouquet dans un vase transparente et unique. Toi, ça t'faisait plaisir et ta boutique était fleurie. Lui, il venait te voir lors de la fermeture. Conversation masculine pour la plupart du temps et puis, des chiffres effectués dans la journée. De temps en temps il prenait un livre, également. Et ça t'faisait sourire, de les voir aussi unis. Parce qu'elle était là, elle aussi. La fille unique, radieuse et souriante.
Nanako.
Tu la connais depuis qu'ils se sont installés. Tu la voyais partir tous les matins. Tu la voyais aussi souvent dans la lune. Et tu posais ta main sur sa tête, gentiment, amicalement. Comme un grand frère le ferait. Parce que tu es plus âgé qu'elle. De quelques mois qui faisaient presque une année.
Mais tout ça, c'est terminé.
Deux semaines, que tu ouvres ta boutique et que tu vois celle qui est voisine fermée. Les fleurs fanées, les pétales adossés au sol. Et tu n'oses pas.
Tu n'oses pas venir la voir, elle. Lui demander si elle a besoins de toi. Si elle a besoins que tu lui tende la main. Parce que tu voudrais qu'elle l'attrape pour s'en sortir et la faire sortir de tout cela. Mais tu le sais si bien. La mort se rit de toi. Elle se rit, de chaque être. Tu la côtoyait. Tu l'as vu entre t'es mains. Mais tout cela est derrière toi. Ce qui n'est pas le cas pour cette jeune demoiselle.
Alors, comme tous les jours, tu attends désespérément de voir sa silhouette. Mais rien. Non, rien depuis deux semaines. Tu te contente de nettoyer la devanture de la boutique en même temps que la tienne, puis tu soupires. Tu espères. Tu viens de rentrer dans ton lieu sacré, saluant le dernier client après l'avoir encaissé. Tu te penches respectueusement avec ton sourire habituel. Doux, naturel. Tu attends qu'il s'éloigne et tu fermes la porte, indiquant par une pancarte que tu fermais les lieux. Le soleil s'éclipsait silencieusement, petit à petit. Allez Isao, pose ce balai et viens ! Une voix qui ne t'es pas inconnue. Non, loin de là. Et tu te retournes machinalement, les yeux ronds en la voyant là, contre ta grande vitre. Et tu accours, rapidement vers l'entrée en ouvrant, t'excusant au prés des passants dérangés par ce spectacle, prenant la belle contre toi en l'aidant pour marcher, l'un de t'es bras posés derrière son dos. Nanako, mais qu'est-ce que tu as fait ? Question bête, posée sous ton inquiétude. Et tu la mène sur l'un des fauteuils bordant t'es étagères, l'aidant à s'asseoir. Nanako... Ta main se pose d'une manière paternelle sur sa joue, la forçant peut-être, à te regarder. Nanako ça va aller... Mais pas en agissant comme ça. Tu te met plus en danger qu'autre chose. Ta voix est douce. Rassurante. Parce que tu veux être là pour elle. Parce que tu veux qu'elle le sache.  
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