Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

 :: anciens rp Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Complémentaire dissonance ft. Izô

«Invité»
Invité
Anonymous
Jeu 14 Avr - 14:37
Invité





Complémentaire dissonance
izô  &keishi.



tenue + Fin de nuit, ou fin de service. Keishi patientait sagement la fin, tout court. Que son ami termine et le rejoigne dans le champ des perdus. Assis au comptoir, verre de whisky en main, il faisait cogner les glaçons dans le récipient, appréciant le mouvement qu’ils créaient, cette dodécaphonie sans rythme évident de la glace contre le verre, du liquide contre l’air. Le regard perdu dans cette mer d’ocre, il enviait parfois ces morceaux de glace qui se laissaient dériver, sans responsabilités, puis la seconde d’après, il les haïssait. Blocs de glace vulgaire, sans pensées uniques, qui faisaient semblant d’être individuel mais en réalité toujours confondus dans la même norme. La norme et son Procuste, Keishi la rendait fautive de tous ses déboires. S’il y avait bien quelqu’un qu’il détestait, c’était elle, la Norme. La norme, la normalité, le normal, le banal, l’inutile, l’inférieur, le commun.

Petit bar inconnu de la foule, préféré des solitaires, petit coin de paradis dans cet enfer condensé, lieu salutaire pour Keishi le comédien. Moments de repos, moments profonds, parce qu’avec Izô ici, le lieu en devenait mystique, presque religieux dans la profondeur des mots, des paroles, ici, penser comme les autres aurait pu être profane ; dans la tête de Keishi ça aurait été le cas. Mais ce lieu si mystique, le psychique extraordinaire d’Izô fait que tout le monde est accepté, tolérance ou que savait-il, concept de ce genre, bien appliqué parce que justement, pas une institution mais une vraie personnalité. Voilà ce que Keishi appréciait chez Izô, sa personnalité assumée, en marge, qui arrivait, dans quelques instants propices à l’introspection, à le rendre jaloux. Enfin quand on parlait du loup, ce dernier s’installa à ses côtés, du côté client du comptoir. « Enfin terminé ? » D’une traite, le whisku disparut dans ses entrailles, abandonnant lâchement les glaçons, trop dans la bassesse pour lui. « Ce soir j’te lâche pas. » Pour une fois, fuir la solitude. « On garde les yeux ouverts jusqu’à l’aube. »



electric bird.
«Invité»
Invité
Anonymous
Dim 17 Avr - 22:20
Invité





Complémentaire dissonance
izô &keishi.



Il marche, déambule dans les rues vers son lieu de travail. Une personne âgée assise sur son banc le regarde, il voit un jeune de plus avec son casque sur les oreilles, loin. Lointain. Encore un égaré dans sa bulle. Une bulle qui coupe, qui tranche le monde en deux. Si seulement il savait que des deux, Izô est du bon côté. Ses yeux, ses expressions tout montre qu'il n'est pas coupé de la réalité. Tout, même ce qui ne peut pas être montré, ce qu'il a dans le ventre et dans le cœur. Tout. Seulement rares sont ceux qui le voit. A croire qu'il faut être du même côté que lui pour s'en apercevoir. Et cette vieille personne là bas, qui courbe l'échine sous le poids des années, elle n'en fait pas parti. C'est elle qui est loin ailleurs, à croire qu'Izô avec sa musique qui bat dans les tympans et tous les autres jeunes de sa génération sont une seule et même entité. Celle des perdus. Le sens des réalités perdu. Pourtant les réalités elles hurlent dans les oreilles du japonais à le rendre sourd. Leurs regards bruyants se croisent, ils disent beaucoup jusqu'à ne plus pouvoir se suivre. Ils se taisent la chanson se termine. Silence.

Une nouvelle piste commence. Izô rentre dans ce bar où il sert des verres, écoute ce que les non perdus ont à lui dire chaque soir parce qu'ils n'ont personne d'autre qui peuvent comprendre. Son côté, son monde, celui des incompris. Non, plutôt celui de ceux qui ont compris. Qui ont compris qu'ils ne sont pas différents par ce qu'ils montrent mais par ce qu'ils pensent. La conscience, c'est la qu'est toute la différence. L'heure tourne, le bar se vide, un à un les clients retournent à ce monde dont ils sont bien trop conscients des réalités, feignant une bulle d'inconscience qu'ils éclateront quand ils reviendront. Il reste Keishi, faux ami de cette bulle inconsciente, qui se joue d'elle avec brio. Izô se sert un verre bien mérité. Il répond d'un signe de la tête, oui un jour de plus s'est terminé et un autre à déjà commencé. A son tour il finit son verre d'une traite. « Alors ce soir je te suis. » Il récupère les deux verres qu'il nettoie rapidement. « Laisse moi prendre mes affaires et fermer. » Il attrape une des bouteilles d'alcool du bar une fois dehors il demande « Tu m'emmène où ? Et si tu me montrait un de ces hôtels que je ne voudrais jamais me payer. » Pas de méchanceté, juste de la sincérité.  


electric bird.
«Invité»
Invité
Anonymous
Mer 20 Avr - 14:12
Invité





Complémentaire dissonance
izô  &keishi.



tenue + Le roi en toute saison, marginal, implacable qui régnait dans son microcosme releva son regard terne vers les noisettes bien vivantes du barman assis à ses côtés. Son verre disparut dans les mains d’Izô alors que son regard lui, se perdit un instant sur la lumière pâle de la bâtisse. Ce soir, le ténébreux voulait se confronter à un monde différent, et c’était pourquoi il avait rendu visite au jeune homme. Parce qu’ils n’avaient pas grand-chose en commun à part la réflexion. Qu’elle soit opposée ou non importait peu : ils prenaient juste le temps de penser, d’essayer de se démarquer non pour se montrer, mais pour se définir, et tout ça, ça plaisait à l’extravagant. Silencieusement, Keishi laissa faire son ami et patienta sagement à l’extérieur de la demeure le temps qu’il termine. Soudainement, la requête du sombre le surprit. Pourquoi voulait-il se mêler à ce monde auquel Keishi souhaitait fuir ? Mais étrangement, l’héritier ne refusa pas. La curiosité déformait son estomac, titillait sa raison : comment allait-il réagir ? Que seront ses remarques ? « Suis-moi ! A pieds c’est pas très loin ! » Même quartier et pourtant pas même univers, rien à voir même. Ici la modestie, là-bas l’extravagance. Ici l’humilité, là-bas l’hypocrisie. Ici la rencontre, là-bas le passage.

Après une bonne marche, le cerveau au ralenti, l’expérience de ne penser à rien, les pieds en marche automatique, le ténébreux guida son comparse de couleur dans son propre territoire, son futur hôtel. Keishi ne s’attendait pas à des compliments. Il avait beau travailler d’arrache-pied pour un jour posséder cet univers, il n’était et ne sera jamais réellement le sien. Et tant mieux, parce que son vrai petit monde illusoire, il ne le partageait pas, jamais. Lumières pimpantes, poussières inexistantes, employés à la courbette facile, clients au rictus malsain, nœuds pap’ extravagants, robes trop moulantes, suffocation. Et pourtant, l’héritier a appris à vivre avec ce manque d’air, avec ce tracas au ventre qui le rendait alors inexpressif, comme à l’instant. « Dis-moi, ton monde, il en dit quoi d’sa première impression… d’mon monde ? »


electric bird.
«Invité»
Invité
Anonymous
Mer 27 Avr - 17:50
Invité





Complémentaire dissonance
izô &keishi.



D'un geste de la main Izô fait tourner la clef dans la serrure. A l'intérieur de la porte le mécanisme s’enclenche et verrouille un monde pour donner accès à un autre. A un tout autre, à un tas d'autres. Dehors, juste là devant leurs yeux, il y a une multitude de portes, d'univers à ouvrir, à découvrir pour le meilleur et pour le pire. Le pire, pour ne pas se contenter que du bien. « Je te suis, jusqu'au bout. » Qu'il dit, pas de demi-tour, non pas de retour en arrière, une fois là bas. Loin de là, de son monde à Izô ici bas. Izô le suit même s'il connaît ces rues. Il les connaît bien tout en ne sachant ni où il va ni ce qu'il s'apprête à franchir. Il ne parle pas, se contente de marcher et d'entamer sa bouteille et de la faire passer à celui qui sait où aller. Et ils y sont.

L'image des lieux s'imprime sur ses rétines. De l'élégance impersonnelle et des personnalités dépersonnalisées prennent forme sur ses pupilles. Sous la prunelle de ses yeux, du plein, du tout et du trop. Du beaucoup trop qui exhibe trop de vide, du manque, de l'absence. Absence d'attaches, absence de repères, absence de vie. Il n'y a que des vies de passage, bien trop sages. Et certainement de nombreuses chambres non occupées qui mériteraient des occupés pas sages. A la question du ténébreux Izô ne peut s'empêcher de penser aux quelques années de sa vie où il a vécu dans un bâtiment réquisitionné aussi grand que celui-ci. En toute franchise, « Mon monde il explose. » c'est aussi simple, une explosion dessinée sur son regard. D'apparence un regard vif, brûlant. « Ton monde déshumanisé il fait exploser mon monde d'humanité. » Toujours les pensées retournées dans le passé, il pense au logement, aux logements. « Tu sais ce que j'aime pas dans les grands hôtels ? Enfin en dehors de tout ce que tu sais déjà. » Il blague, marque une courte pause pour une réponse rhétorique. « C'est que, peu importe tous les efforts et les investissements fait pour se rapprocher d'un confort digne d'un chez-soi, jamais on ne s'y rapprochera. » Pincement dans la voix, où est l'humanité ?


electric bird.
«Invité»
Invité
Anonymous
Mer 4 Mai - 16:28
Invité





Complémentaire dissonance
izô &keishi.



Le liquide alcoolique précédemment ingurgité coulait encore dans ses veines, commençait peu à peu à remplacer le rouge sanguin pour jaunâtre qui entrainait souvent avec lui, son amie la cirrhose. Pauvre foie malmené qui pourtant redemandait, amoureux de l’inconfort, à ce que l’élixir magique le noie dans son illusion de bien-être. Dans le silence, les Japonais s’avançaient, l’un à la découverte d’un autre monde, l’autre à reculons mentalement. Les mots du plus grands le percutèrent de plein fouet, déchirèrent sa face fière, fidèle à se décor machiné, façonné, formaté comme lui, à son image ou lui à l’image du lieu. Keishi aussi était impersonnel, il se montrait comme tel en tout cas. « C’est quoi, un chez soi alors ? » Pas de rancune dans ses mots, pas d’hostilité mais une réelle curiosité. Keishi ne s’est jamais senti chez lui, il ne connaissait pas réellement cette notion : il voulait la découvrir. « L’humanité elle est perdue. Tu sais où elle se cache, toi ? »  Néanmoins, est-ce que Keishi avait réellement envie de la trouver, cette humanité qui l’empêcherait sûrement d’avancer ? Avait-il réellement de confronter son cœur amouraché de la douleur à une nouvelle souffrance, à un nouvel appât qu’est la pitié. Son antipathie, voudrait-il qu’elle disparaisse ? L’humanité le ferait sûrement régresser, et autant dire, qu’il la redoutait. « Tu penses, tu penses que c’est indispensable pour vivre, l’humanité ? » demanda-t-il sur un ton neutre, le regard terne, les bras croisé derrière son dos alors que les employés s’arquaient face à lui quand ils le voyaient. Ne fallait-il pas s’en défaire pour survivre ?


electric bird.
«Invité»
Invité
Anonymous
Lun 30 Mai - 23:23
Invité





Complémentaire dissonance
izô &keishi.



Il y est, Izô met les pieds dans ce monde lié à son ami. C'est apaisant de penser qu'il y a plusieurs monde, qu'on peut s'en éloigner d'un vers un autre pour apaiser sa conscience. Se dire qu'en suivant une autre route on peut calmer son esprit agité par ce que l'ont vit. La vérité c'est qu'Izô se ment inconsciemment quand il dit 'mon' et 'ton' parce qu'en vrai il n'y a qu'un seul monde. 'Nôtre' c'est ce qu'il devrait dire mais qu'il ne dit pas parce que l'explosion fait mal. Voile la réalité. Pourtant il suffit de voir que même  s'il se sent ailleurs quand il travaille derrière son comptoir. Izô est bien au même endroit que l’hôtesse d’accueil en face de lui. Ce n'est pas du tout un apaisement de se dire qu'à quelques rues près le naturel s'oppose à la conformité. Alors pour le moral on préfère penser que se sont deux endroits différents. Penser aussi qu'il existe un chez soi. Par contre, ça Izô le pense vraiment, pas de mensonge inconscient. « Je dis 'un chez soi' mais je devrais plutôt dire 'des chez soi'. Il n'y a pas qu'un endroit, il y en a des multitudes. C'est que ma définition, c'est pas grand chose mais pour moi c'est ce lieu où tu peux être toi-même, sans avoir besoin de te poser la question 'qui suis-je ?' parce que c'est une évidence. Tu es, tout simplement. Tu t'y retrouves et quand tu pars t'as l'impression de laisser une partie de toi. » Les hôtels ne sont qu'une suite de chambres que l'on veut déjà quitter à peine installé. Les séjours ne sont que de courte durée, rien de dure ici. C'est ce qu'Izô se dit.

Il se dit aussi que l'humanité n'est pas perdue, contrairement à ce que pense Keishi. « L'humanité est où tu ne va pas la chercher. Je te laisse méditer. » Dit-il, pointe de défi dans la voix. Le brun ne philosophe pas, il pense vraiment cette phrase. On croit que l'humanité n'existe plus. A t-elle seulement existé un jour ? L'humain voit inhumanité, vit inhumanité, entend inhumanité, lit inhumanité, mange inhumanité, dort inhumanité, agit inhumainement alors il n'y croit plus. Il ne croit pas, plus, mais surtout il ne cherche pas plus loin. Izô regarde les employés devant lui, il les observe travailler, il voit comment ils se comportent. Et si ces humains redevenaient humains ? « Je ne le pense pas. J'en suis sûr. Tu veux vivre comment sinon ? » Toujours pas de jugement, pas de lui entre eux. De la curiosité, toujours elle entre eux. « Qu'est ce que je peux voir d'autre ? » Demande t-il, portant sa bouteille à ses lèvres. L'alcool entraîne des regards étonnés, déconcertés les salariés.


electric bird.
«Invité»
Invité
Anonymous
Mar 7 Juin - 10:51
Invité





Complémentaire dissonance
izô  &keishi.



tenue + On est pas du même monde. Keishi se souvenait de cette phrase qu’il avait souvent pensé en regardant son entourage. Il pensait le penser, réellement. Il croyait connaître le sens véridique de cette phrase, sentir la profondeur de ces mots mais il se trompait. Que cela voulait-il dire ? Après tout, on vivait tous sur la même planète, les règles étaient pareilles partout – et ce, même si on faisait mine que non, que chez les riches c’étaient plus vivables que chez les pauvres, mais non. En Afrique, en Asie, partout, c’était le plus fort qui gagnait, qu’il soit riche ou pauvre, grand ou petit, beau ou laid. Les mots d’Izô rendaient l’héritier perplexe. Déchu de son statut d’ange imaginaire, il ne comprenait pas ces mots d’humains qui sortaient de la bouche du plus grand. Il resta silencieux un long moment, mais c’était le néant dans son crâne mégalomane. Sûrement trop tourné sur lui-même, et pourtant lui qui aimait réfléchir, Keishi ne parvenait pas à détruire cette oppression qui s’accablait sur sa boîte crânienne alors qu’il essayait de visualiser l’image qu’Izô essayait de dessiner à travers ses paroles. « Je sais pas si c’est une évidence. » Il zieuta son ami un petit temps, essayant toujours de trouver les bons mots, mais rien, le néant. « Si c’était aussi simple, on aurait pas eu besoin de sciences, de philo… » Et des chez soi… Il n’en avait déjà pas un seul, alors plusieurs, c’était bien trop abstrait pour lui.

« Comme je vis maintenant. » Voilà comment était sa réponse. C’est ainsi qu’il vivait, et même s’il était plutôt une âme en peine, il préférait être ainsi plutôt qu’être un ignorant heureux. La connaissance amène toujours son lot de peine, et Keishi les acceptait avec, pour une fois, humilité. Il commença à marcher vers les ‘’coulisses’’, vers les cuisines, les vestiaires, pour qu’Izô visite, pour qu’il parle, pour que l’imagination de Keishi se développe. « Tout ce que tu voudras. »



electric bird.
«Contenu sponsorisé»
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
EMOJIS & CIE  :: anciens rp-
Sauter vers: