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hold me down (feat. fujita soren)

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Lun 11 Juil - 0:52
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did i get your attention cause i'm sending all the signs...❞


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Toujours le même rituel avant de partir ; elle sort son paquet, ce sont des vogues à la menthe ce soir. Elle a toujours eu du mal à acheter ce parfum chez d’autres marques, trouvant le goût dégueulasse. Jetant un coup d’œil à travers le miroir, elle scrute ses traits et se demande comment est-ce qu’elle en est arrivée à ce stade ; tous ses papiers qui peuvent être détruit si facilement mais qui contrôlent son existence. L’époque où l’argent n’avait plus d’importance est bien loin derrière elle maintenant. Elle regarde les femmes entrer et sortir des vestiaires tandis qu’elle écrase la cigarette légèrement marquée par la trace de son rouge à lèvres. Elle déteste le fait d’être ici, avec le temps, ce n’est jamais devenu une habitude mais juste la seule solution assez rapide qu’elle ait trouvée pour atteindre son objectif. Imaginer la tête de sa mère qui l’a fichue à la porte la fait doucement sourire. Non, si elle savait, elle tomberait en syncope, serait transportée à l’hôpital et pleurerait toutes les larmes de son corps en décidant finalement que la vie ne méritait pas d’être vécue comme s’il s’agissait là d’une fatalité.

Mio referme la porte des vestiaires derrière elle pour finalement s’imprégner de la musique du club. Automatiquement un de ces sourires artificiel vient tirer les commissures de ses lèvres, alors qu’elle réfléchit à la façon dont elle ferait couler ces hommes mariés qui prétendent faire des heures sup’ ; une façon humiliante d’anéantir leurs existences pour qu’ils aient jusqu’à la peur de sortir faire leurs courses. Mademoiselle danse avec les personnes qui l’entraînent et accepte des verres qu’elle ne boit finalement pas par pure précaution ; quand elle est entrée dans ce milieu et qu’elle a découvert de quoi étaient faite les pensées de certains hommes, sa confiance s’est évaporée pour finalement s’élever à une distance insaisissable. Se dirigeant vers son lieu de prédilection bien qu’elle ne soit pas superstitieuse, elle espère y trouver quelqu’un assez vite ce soir, ainsi sa journée sera finalement clôturée et elle pourra enfin se concentrer sur sa collection pendant une heure avant de sombrer dans un sommeil réparateur.

Elle croise en effet quelqu’un sur le chemin, elle sait très bien qu’il n’a pas les moyens mais il demande toujours. Elle se demande même comment il a réussi à entrer et au moment où elle est sur le point de le congédier, une dixième fois- ou même vingtième fois en une année, malencontreusement quelqu’un la bouscule.



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Lun 11 Juil - 19:23
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Les cris de l'exaltation couvrent les battements de son cœur-frénésie, le tango de son palpitant rythmé par les basses s'étourdit et la notion du temps lui échappe. Les fuseaux de lumière, flash lumineux aux infinies teintes, aveuglent ses yeux pour laisser court aux sens de son âme vagabonde. La folie, ivresse du corps, percute l'effervescence des êtres qui l'entourent, tandis que son ouïe renarde s'égare auprès des lèvres bavardes. La danse lascive du flirt malhonnête gagne ses membres, et bientôt laisse place aux mots soufflés contre le lobe, aux rires masqués par le son, au détournement d'attention. Sa main s'égare toujours plus bas, glisse en cascade vers l'endroit prohibé, pour déposer d'une douce caresse sur la peau le poids-plume d'un carton si fin faisant éloge à ses talents usurpés. « Bonne aventure ». Soren porte sur le monde qui encercle son corps un regard de mépris noyé derrière des pupilles menteuses et enchanteresses. Ses sourires sonnent faux, sonnent le glas de l'heure qui viendra révolutionner les mœurs. Il n'est pas là pour diaprer sa vérité, son essence, derrière les draps de soie de la haute, et ne s'accorde pas le privilège d'apprécier avec sincérité. Sa présence en les lieux est presque prohibée, synonyme du loup dans la bergerie, lui et ses mots-venins, lui et ses regards rustres, lui et son allure-ruelle. Lui dont seule la sournoiserie sans faille et la ruse furent ticket d'entrée. Et dans sa course à la conquête de clients, sous les fuseaux d'or et de blanc, danse le palpitant endiablé.

La frénésie élue reine dessine le chemin du garçon, sinueux de corps, difficile d'accès. Il déambule en ombre noire dans le décor bourgeois, brigand nomade ; et stoppe soudain sa course. Son épaule heurte une jumelle ; et le simili de valeurs qui lui subsistent hurlent. Soren détourne un instant le visage en maugréant une excuse peu audible sous le brouhaha détonnant des voix et des pas. « "scuse. » Il tourne les talons sans attendre, un air malicieux étirant la courbe de ses lèvres de façon à dessiner un sourire lumineux ; s'arrête une fois de plus, et renouvelle le schéma une fois son visage penché vers celui de la jeune femme. « Mio ! » Ses sourcils dessinent la curieuse expression d'un tourment mêlé à la curiosité. Ses orbes fous, orage prêt à fendre le ciel avec une spontanéité affolante, s'envolent jusqu'au visage de l'inconnu ; et guidé par une crainte factice de voir le prologue se réécrire en sa présence, ses longs doigts capturent le poignet de la femme-secret avec une discrétion de silence-promesse. Il porte pour ces inconnus hagards et affamés un mépris qui frôle l'intolérance, son cœur pressé recouvert d'une glace épaisse.

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Lun 11 Juil - 20:33
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Les traits de son visage tourmentés par les lumières colorés, malgré tout Mio le reconnaît aussitôt. Elle aura beau dire que sa mémoire est sur le point de se décomposer, elle n’oublie jamais vraiment. L’expression légèrement surprise la trahit et se mélange alors à une once d’embarras qui la pousse à détourner le regard la première l’espace d’un instant. Il y a une règle qui lui dicte de ne jamais travailler dans les clubs où ses amis sont susceptibles de mettre les pieds ; sans le moindre des doutes sa favorite car elle ne sait jamais comment réagir. Les bribes de souvenirs de conversations sans direction précise, d’écrivaines anglaises dont la plupart ont terminé leurs propres histoires par un suicide, son cerveau garde beaucoup trop de souvenirs dont elle ne savait même plus quoi faire. Tout comme elle ne sait pas quoi faire d’elle-même à ce moment précis. Soren, Soren, Soren ; ironiquement, ce n’est même pas un ami alors cette règle ne devrait pas l’affecter, mais c’est la première fois que ça lui arrive. Elle ne perd pas son sang-froid pour autant, « pourquoi est-ce que je devrais me sentir mal à l’aise de toutes façon » , elle est sur le point de sortir son plus beau sourire, passer la main dans ses cheveux et lui dire qu’elle est un peu occupée ce soir, qu’elle ne peut pas rester avec lui, qu’elle est désolée mais qu’une autre fois peut être, une autre fois.


Elle sent sa main envelopper son poignet et sent que les choses ne se passeront pas comme elle l’avait prévu. Oh, elle aurait même été jusqu’à payer l’autre plouc pour faire partir Soren. Cela dit c’était trop tard maintenant, elle avait envie de traîner le pas mais elle ne pesait pas assez sur la balance pour qu’il remarque quoi que ce soit de toute façon. Un bref regard sur le sol lui disait qu’ils n’allaient pas rester à l’intérieur très longtemps, avec le temps c’était une des seules choses auxquelles elle s’était habituée ; les différentes couleurs du sol de ce club et les monsieurs un peu trop insistant au bar à qui elle avait terriblement envie de refaire le portrait…-Ils sont finalement dehors et l’air n’est pas plus agréable ici ; les pas de la jeune femme ont du mal à suivre les siens et maintenant que sa voix n’est pas couverte par le son, elle se fait un plaisir de pouvoir l’utiliser ;


Mio – Arrêtes toi, elle dit d’un ton à peine audible alors qu’elle tente de reprendre son souffle Tu… Tu peux pas faire ça !

Le bruit de ses talons claque contre le bitume, tandis que la musique de ce club est de plus en plus difficile à entendre.




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Lun 11 Juil - 22:51
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Le garçon sournois porte sur l'étranger un regard dont la noirceur-abysse crie à la haine infondée, qui ne l'est pourtant pas tant. Enfant privilégié jusqu'à son accident, on oublia de le ménager lorsque ses rêves brûlèrent vif sur le bûcher de la honte, désagrégés cendre par cendre, émiettés pour le restant d'une vie ; alors seulement il du subsister par lui-même et sa ruse. Il méprise et médit ces gens aux senteurs d'or et d'argent. Ces monstres parés de beauté superficielle dont les cornes se devinent à leur front poreux. Ces femmes qui se disent océanes, qui rêvent liberté et voyages de découverte, qui feignent la candeur si risible sans désir réel de quitter leurs draps de soie. Et au sein même du sabbat, antre des sorcières et des mots de dangers subsiste l'espoir réverbéré par la voûte du haut : bien que leur rencontre fut embrumée par les vapeurs de l'alcool, il se souvient de Mio comme d'un souffle d'une fraîcheur désespérée. Il se glisse jusqu'à son bras qu'il enroule en constrictor d'une poigne glacée. Réfute l'argument qui trouve chemin sinueux en son âme, et ramène la succube enjôleuse près de son corps longiligne. Soren connaît certains travers de la jeune femme autant qu'elle put découvrir les siens ; et pourtant ils n'ont fait que les imaginer au travers de descriptions rendues bancales par les mots ivres. Il n'avait jusqu'alors jamais imaginé le regard d'autrui si coyote, si chacal, si prédateur, sur la peau opaline de l'enchanteresse nuptiale. Resserre ses doigts sur elle, et désire farouchement éloigner le mâle-mal.

C'est idiot, risible, conviction si friable et ornementée de faiblesses. Pauvre garçon en détresse, si désireux d'être accepté par la société pour ses convictions aliénées, si apte à répandre ses mots de poison, ses mots d'épines sur ceux qui le refusent ; pauvre garçon qui refuse d'accepter les choix d'une autre créature différente comme lui. L'intoléré  intolérable. Pourtant, il ne peut altérer ses ressentis et se dirige plutôt vers l'air pur ; et ses oreilles bourdonnent, et ses tempes bouillonnent, et son cœur s'affole, et enfin vient le plaisir d'être loin de ces loups. Le son s'amenuise. Les secondes deviennent respirable, les embruns deviennent appréciables, l'espace n'est plus dévoré.

Alors seulement à cet instant, Soren lâche le poignet de celle dont il ignore tout les fondamentaux et ne connaît que par ses écarts -et son goût prononcé pour une littérature qu'il exècre. Ignore ses mots sans mal, pousse l'audace jusqu'à plisser son sourcil d'une moue badine, taquine, et affirme sur ses lèvres fendues par ses dents un sourire narquois. « Arrêter quoi ? » Il refuse d'être à ses yeux l'homme trop juste. Celui qui capture entre ses bras les femmes violentées, les dépose dans un nid de sécurité. Il refuse d'être vu comme un homme profondément bon, préfère renforcer son image de voyou, bandit vagabond. Comment, même, pourrait-il expliquer son besoin viscéral de l'empêcher de tomber dans ces travers, ne serait-ce que sous ses yeux ? Il vit avec la prétention de le savoir, et le manque de celle de pouvoir le dire. « Crois moi Mio, je peux absolument tout faire si j'en ais l'envie. Mais là n'est pas la question. Tu n'as pas réellement envie de retourner là-bas, je me trompe ? » Il la sonde de toute son âme, à la recherche de la sienne. Les yeux baladeurs sur son visage-aphrodite, il espère ne pas se tromper, supporte bien peu les vagues qui secouent l'océan infini de sa fierté, de son estime.

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Mar 12 Juil - 0:25
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Même le peu d’étoiles qui scintillent dans le ciel semble s’amuser de cette nouvelle rencontre maladroite avec lui, c’était la deuxième à présent. Et honnêtement, elle n’avait pas vu le moindre espoir de retrouvailles avec le jeune homme. Ils avaient simplement partagé temps et espace lors d’une simple soirée où elle avait définitivement trop bu ; et si la demoiselle avait eu le luxe de croire aux choses comme le destin alors elle se serait dit que cette deuxième rencontre était en équilibre avec l’autre ; maintenant qu’ils s’étaient vus totalement grisés, ils avaient l’occasion de se voir dans un état un peu plus reposé. Finalement il libère son poignet et elle recule vivement d’un demi pas. Son regard est un mélange d’incompréhension additionné à son éternel besoin de se méfier de tout et tout le monde.

Il a ces mêmes paroles que les hommes fortunés utilisent comme le refrain de leurs vies, l’espace d’un instant, elle le confondrait même avec l’un d’entre eux mais elle ne s’y perd pas pour autant. Pourtant elle n’en sait pas assez sur lui pour dessiner les traits de sa nature. De l’imagination ; peut-être même qu’elle l’idéalise en voulant penser qu’il s’agit d’une bonne personne alors qu’en réalité il n’est pas si différent des autres personnes qu’elle a pu croiser dans ce club jusqu’à maintenant… Puis ne faudrait-il pas qu’elle soit folle pour vouloir retourner là-bas ? Ça crève les yeux, même si elle s’entête à ne rien dire. Bien évidemment qu’elle étouffe mais c’est ce qui donne de l’oxygène à ses rêves après tout.

Pour estomper tout ça, l’ébauche d’un sourire vient se dessiner sur ses lèvres tandis qu’elle secoue doucement la tête ;

Mio – Pourquoi est-ce que tu es venu ? Elle demande dans un souffle avant d’ajouter Oh... très bien, tu pensais qu’il suffisait que je sorte pour être libérée ? …Je suis en train de bosser Soren ! On s’en fout de ce que je veux ou ce que je veux pas- on s’en fout ! Elle marque une pause et passe une main sur son visage avant d’ajouter d'un ton plus calme Si je ne travaille pas ce soir, je perdrais une somme importante…

Malgré la marge de temps qu’elle avait eu avant de venir, elle n’a pas pris le temps de manger quoi que ce soit hormis ce matin très rapidement. A défaut de pouvoir avancer assez vite sur sa collection elle n’avait pu se concentrer sur rien d’autre. Mais elle sentait venir la fatigue, progressivement et sûrement. Lui ne pouvait pas comprendre, elle n’était même pas sûre de lui avoir dit ce qu’elle faisait pour gagner sa vie, elle espérait ne pas l’avoir fait mais se connaissait une fois bien amochée par l’alcool, elle pouvait bien parler de tout. Il ne pouvait pas comprendre la pression qui s’appuyait sur ses épaules à l’instant même.




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Mar 12 Juil - 11:22
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Il y a ce tableau aux bords ébènes ou charmes, représentation enjoliveuse d'un instant précis capturé où chacun s'arrête et pose les yeux. Tantôt ce navire perdu au sein d'un océan infini, et ce marin qui domine la scène de ses yeux artifices-artificiels. Tantôt ce bouquet qui ne flétrit jamais, aux pétales étincelants pour toute la poignée de secondes d'une génération. Il y a ce cadre à la beauté subjective accroché au mur sale pour en atténuer la laideur, pour détourner l'attention cruelle ; il y a le mensonge sous verre que l'on manipule avec délicatesse de peur de briser l'entourloupe, exposer la vérité meurtrière. Il y a les vestes trop chics, boutons brodés d'or factice, et les sourires qui dupent, les rires qui fusent ; mais l'ivresse a décanté les couleurs et laissé place à l'ombre. Rien n'a été effectué dans l'ordre des choses, et pour ce soir, Soren aimerait simplement découvrir la Nuptiale au travers de verrières fragiles. Oublier la laideur du sale et de l'odeur musquée de l'affamé, la voir mentir et l'oublier, trouver sous ses yeux profonds de malice une femme comme il en existe mille. Tout ça pour un songe égoïste d'été, pour écraser d'un poing martelant la culpabilité qui s'annonce pour le ronger à se savoir incapable d'inverser les tendances, de la sortir d'un travers où elle réside et d'où elle ne désire sans doute nullement être sortie si brutalement.

« Bonne question, c'est vrai qu'entre nous, j'ai rien à faire là ! » Le renard tape dans ses mains et élargit son sourire comme face à une plaisanterie de goût. L'essence même de sa venue dans la cage aux folles réside en la brièveté d'une blague, par ailleurs. « J'ai endormi les gorilles à l'entrée pour me faufiler, et je viens juste déposer mes cartes. Je suis sûr que parmi toutes les personnes qu'il y a, quelques unes seront très intéressées à l'idée de pouvoir glousser sur la princesse ou le prince charmant que je leur décrirai, et payeront en conséquence. » Il rapproche sa tête, visage ouvert et plein de moquerie enfantine, les dents dévoilées par un optimisme soudain. « Tu n'as pas envie d'y aller, mais tu es forcée pour l'argent ? Ah... J'imaginais ton travail beaucoup plus... sensuel que ça. » La cage thoracique frêle se secoue par un rire joyeux qui éclaire les ternes bas-fonds d'un métier noir. « Moi qui fantasmait sur ça depuis si longtemps... » Il pousse l'audace jusqu'à offenser la demoiselle et laisse son dos heurter mollement l'herbe, les bras croisés à l'arrière d'un crâne empli de rêves secrets, d'enfant naïf. « Est-ce que tu resterais dehors si je compensais financièrement ? J'ai toujours rêvé de me payer une escort, tu peux bien faire ça pour moi ! Pour m'avoir endormi des heures sur tes anglaises avec tes bouquins. » Il n'a jamais su à quel moment il devait lier ses lèvres, clore ses mots et sa voix. Il en dit toujours trop,  de crainte de ne jamais en dire suffisamment. Joueur égoïste, hypocrite, dont le regard est une fois de plus porté sur elle pour sonder ses réactions à venir.
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Mar 12 Juil - 16:56
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L’argent, l’argent, l’argent ; elle n’aimait pas l’idée de dépendre de quelque chose mais ce papier si facile à détruire faisait parfois tourner la tête de la demoiselle. Croisant alors ses bras frêles, elle le regardait avec plus d’attention que nécessaire, incapable de savoir encore, si elle détestait ce sourire dessiné sur ses lèvres ou pas. Il jouait les voyants de service maintenant ? Il l’avait probablement mentionné lors de la première rencontre mais il y avait tellement de choses que sa mémoire avait oublié de lui rappeler au sujet de cette rencontre. Toutes fois, l’imaginer inventer des histoires à des personnes désespérément à la recherche d’espoir la faisait doucement sourire. Personne ne se plaindrait de voir ce sourire vivre un peu plus longtemps mais ce n’est pas de sa faute si les gens se comportent de cette façon. Ou peut-être que si justement ; on dit que ce n’est qu’une question de volonté de fréquenter des personnes respectables et traîner dans des endroits respectables. Dernièrement Mio a choisi son camp par défaut.


Il n’y a pas beaucoup de différence entre Mio et le silence même à cet instant, elle se dit que ce n’est pas de sa faute si elle a trop espéré venant de sa part ; qu’après tout, les hommes sont animés de la même passion et qu’il n’est pas si différent que ça en fin de compte. Elle sourit faiblement mais si on se rapproche un peu plus on peut voir l’ombre d’un mépris affolant. Maintenant elle sait qu’elle déteste ce sourire, elle aimerait qu’il disparaisse comme le fond de son cendrier recouvert de cigarettes décorées de la marque de son rouge à lèvres. Elle le déteste presque autant qu’elle se déteste à l’heure actuelle, pour avoir autant bu et autant parlé… Oh et après tout quel homme n’aurait pas tenté sa chance ? On est à Tokyo après tout, la honte c’est du grand luxe ! « Quelle idiote tu fais Mio » elle pense quand il parle sans doute de Virginia Woolf, Vita Sackville, ou d’une autre. Secouant doucement la tête elle finit par lancer d’un ton légèrement amer ;


Mio – De toutes façons, même si tu voulais payer tu n’en aurais pas les moyens.


Elle tourne les talons avant de marcher d’un pas plutôt pressé avec l’intention de retourner dans le club. Le plus vite elle y retournera et le plus vite elle pourra rentrer chez elle, plus aussi certaine que ses jambes ne parviennent à la faire tenir debout au-delà de quatre heures du matin. D’une main tremblante de colère probablement, le temps du trajet elle allume une autre cigarette, elle s’y prend à trois fois. Elle ne sait même pas ce qui l’exaspère autant. Et puis de toutes façons, où est-ce qu'un probable étudiant irait trouver des sommes pareilles ? Elle ne voulait même pas penser à cette probabilité.




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Jeu 14 Juil - 12:06
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Garçon-ouragan et mots-tempête, il aime à dire que rien ne l'étonne jamais, que si les choses se déroulent de cette façon, acidulée ou acerbe, c'est par l'oeuvre du destin qu'il se forge. Il refuse d'être celui qui subit, âme passive et corps en peine, réfute l'idée même de devoir un jour prochain montrer aux yeux inquisiteurs qu'il fut pris de court. Le contrôle lui est nécessaire, le feindre en cas contraire lui est indispensable. Hors chaque miroir reflète le mensonge à l'état pur, et si ses sourires usurpent la sérénité, il lui est fréquent de contenir ses hoquets de surprise face à l'inattendu. Aussi les mots de la femme l'atteignirent sans qu'il n'en démontre une quelconque réaction. Bien qu'il ne put, et ne le note sans doute pas même, s'empêcher de plonger ses dents dans la chair de ses lèvres pour la meurtrir un instant. Il est évident qu'il n'appartient en aucun cas au monde de la nuit. Soren et ses yeux trop pétillants pour fréquenter les bas-fonds, lui et ses entourloupes presque enfantines à côté du jeu qui se déroule lorsqu'il ferme les yeux, lui et ses maigres récompenses mensuelles après travail volé qui ne suffisent que tout juste à pouvoir remplir son ventre demandeur. Lui et ses vingt-deux ans, jeunesse fougueuse adepte du frisson du soleil ; peut-être songera-t-il à changer d'échiquier pour sa quarantaine, se complaisant des méfaits de la lune levée ?

Seul, les bras croisés en soutien pour un crâne rempli de rêves, le genou plié vers le ciel mais le corps humidifié par le sol, le garçon fronce les sourcils et plisse l'arrête du nez. Il ignore ce qui le met si mal à l'aise à l'idée que Mio puisse s'adonner à de tels péchés ; il se moque de toutes les autres et n'aspire en aucun cas à les sauver. Aspire-t-il seulement à sauver celle-ci ? N'est-ce pas simple bonté d'âme, ou peut-être égoïsme profond. Morale et hypocrisie sans doute. Pouvoir dire qu'il a fait une bonne action sur le laps de temps qu'est une vie, et ne pas condamner l'immoralité de ses escroqueries badines. Ou par refus de fréquenter quelqu'un de ce milieu ; quoique rien n'amène à ce qu'ils se fréquentent de nouveau et la vie est ainsi faite. Le Fujita voue un mépris pour tant de choses qu'il serait impossible d'en lister un tiers sans défaillir, et l'incompréhension fait partie intégrale d'une tête de liste. Confus, les yeux brumeux, il se redresse pour épousseter ses vêtements non sans garder une vision lointaine sur l'inconnue qui fut hantée par les rougeurs ivres.  « Tu es sacrément prétentieuse. Vaux-tu un tel prix, ou plutôt, as-tu si peu d'estime que tu t'attribues l'étiquette d'un objet ? Ah.. Définitivement repoussant. C'est dommage, parce que je préférais nettement quand tu étais moins... difficile d'accès. » Il fait la moue, et formule ensuite sur sa bouche l'ombre d'un sourire atypique, éclatant. Il ne fait que jouer, ne pense pas l'un de ses traitres-mots, et ne sait non plus à quel instant il a décidé de rompre la distance pour la rejoindre. Il attrape la tige bicolore de ses doigts et la porte à ses lèvres, tire sur le bâtonnet, et grimace expressivement. « Dégueulasse ce truc. Bon j'te disais : t'as raison, j'ai sans doute pas assez, mais si tu changes d'avis, je reste à l'intérieur d'acc ? Crois moi, avec moi tu vas passer la soirée de tes rêves ! » Il écrase sans remord la cigarette qui ne lui appartient pas sous sa semelle et agite la main sous ses yeux avant de s'éloigner sans se retourner. Et puis son honneur prend un coup, à se savoir repoussé sans hésitation, lui qui s'est intimement promis de lui offrir une nuit de liberté au sacrifice de son argent sans jamais la toucher aux endroits prohibés.
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Jeu 14 Juil - 16:53
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Elle tire sur sa cigarette, marchant d’un pas décidé vers le club, qui n’est plus si loin que ça, ils n’avaient pas autant marché après tout. Mio a du mal à localiser l’origine de sa colère ; est-ce que c’était le fait d’en avoir trop dit ou le fait qu’il soit venu lui demander ses services alors qu’ils se connaissaient plus ou moins ? Oh elle ne savait pas, peut-être qu’il s’agissait d’un mélange des deux. Ou peut-être que c’était simplement lui. Sans se retourner, elle répond alors marchant toujours ;

Mio – Pourquoi est-ce que je ne serais pas prétentieuse ? La lune est bien prétentieuse, pourtant elle est recouverte d'imperfections…

Quand on lui faisait ce reproche, elle avait toujours utilisé cette même réponse, cela faisait des années maintenant ; à moins qu’elle soit née avec cette réplique. Non, elle l’utilisait depuis qu’elle avait plaqué cette pourriture qui levait la main sur elle ; mais il n’y avait pas de différence, le quitter avait été similaire à renaître. Mio n’avait pas de cratères lunaires sur le visage, pas de cicatrices, pas d’imperfections en apparence.

Ses pas ralentissent à la suite des paroles du jeune homme, puis elle finit par se retourner et sursaute légèrement en voyant qu’il est déjà là, cependant elle n’a pas le temps de dire quoi que ce soit pour cette cigarette qui lui file des doigts. Non, elle est bien trop occupée à le regarder… Oh, n’y voyez rien de romantique, regarder quelqu’un aussi longtemps et avec autant de mépris n’a rien à voir avec tout ça. Mais quand il parle, ce mépris s’estompe légèrement et elle n’a pas le temps de répondre quoi que ce soit qu’il part déjà après avoir écrasé cette cigarette qui n’était même pas finie. Moi le suit du regard, jusqu’à ce qu’il ne soit plus visible et entre dans le club, et là alors, elle secoue la tête marmonnant des choses incompréhensibles, passant ses mains dans ses cheveux.

Elle finit par combler la distance entre le club et elle au bout d’une dizaine de minutes pour se diriger vers le bar ; ici alors, elle repère la responsable des escorts -qu’elle piétinera un jour car elle abuse parfois de ses pouvoirs. La conversation est brève, elles discutent tarif comme si de rien n’était, lançant des sourires ici et là… Puis Mio revient plus ou moins à la raison et se dirige vers une table quand un homme lui fait signe ; il l’attire doucement sur ses genoux, c’est un habitué ici, un habitué riche qui plus est, ce sont les seuls critères. Il cherche souvent Mio car elle est mystérieuse à ses yeux, qu’elle l’emmène à réfléchir, il sait bien que ce n’est pas un de ces petit bout de femmes sans cervelles. Un faible sourire se dessine sur ses lèvres, aussi artificiel que les dents de l’homme en question, elle murmure à son oreille qu’elle va revenir ; elle ne reviendra pas.

Elle connaît le club par cœur maintenant, elle balaie l’espace du regard à la recherche d’un visage et puis lorsqu’elle le trouve, elle marche d’un pas tranquille et pose la paume de sa main sur le bord de la table pour attirer son attention, avant même qu’il n’ait pu en placer une elle lance alors d’un ton direct ;

Mio – Tu dois payer en avance, c’est la règle.

Elle range alors l’argent dans son petit sac et lui fait signe de la suivre. Elle croise les bras dans la crainte qu’il n’attrape encore son poignet, ils sont à l’extérieur et elle tourne alors vers la rue d’à côté. Juste ici, il y a une espèce de motel, le type à qui il appartient lui doit beaucoup et lui offre la chambre gratuitement depuis des semaines déjà, elle n’a qu’un mot à dire. Passant rapidement à la réception pour récupérer la clé, elle monte les escaliers puis referme alors la porte derrière eux tout en posant accrochant son sac au pseudo porte manteau. Quand ce sera terminé, elle n’aura plus aucune raison de le voir, non, rectification, elle ne le rencontrera plus. Commençant à descendre la fermeture éclair de sa robe, dévoilant légèrement son dos, elle lance alors ;

Mio – Choisis bien, tu n’as droit qu’à un seul vœu




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Ven 22 Juil - 21:26
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Le rire raisonne entre les quatre murs étouffants d'une pièce chargée d'électricité. L'orage qu'il redoute tant suinte le long de sa colonne vertébrale en de fins éclairs indolores, remontent à contre-courant ses veines corrosives, brûle ses pouces désireux de se perdre sur les épaules de sa convive ; à moins qu'il n'en soit son captif ? Son timbre secoué par la joie, rendu trop rauque par quelques gorgées dérobées en charmant voleur, cesse d'échapper à sa gorge sèche pour rendre à sa pièce le silence qui dessine le charme de son secret. L'usurpateur glisse ses deux mains à ses tempes, et enfonce finalement ses longs doigts dans ses fibres teintes pour en dompter l'allure sauvage de quelques mouvements désordonnés. La chambre l'étouffe d'une douce chaleur-moiteur qui consume ses vêtements pour les fondre sur sa peau délicatement dorée. Un instant, les souvenirs des lieux qu'il s'imagine bercent son esprit fertile. Sa langue glisse sur ses lèvres pleines dans une lenteur affolante et volontaire. Ses pupilles se dilatent sous le jeu qu'il mène ou qu'il subit, qu'importe le présent tant que l'issue est celle qu'il désire et dessine. Enfin, ses lippes s'étirent, offrant une courbe narquoise, féline, à la nymphe qui dévoile son dos. Soren se repaît de la scène, chat sadique, lion volage, dont les griffes se resserrent facticement sur sa proie sans qu'il, qu'elle, n'en aient conscience. Ses pas lents effectuent quelques mouvements vers l'arrière ; ses genoux butent contre le lit qu'il n'a pas distingué et finalement son dos s'échoue sur le matelas inconfortable dont il n'a cure. « J'ai fais mon vœu. »

Ses iris se voilent d'une poussière d'étoiles qui réverbèrent la lumière du soir. Du bout de deux pupilles affamées, il déshabille et dévore la jeune femme dont il ne retient que le nom et le goût pour la lecture bien démodée à ses yeux, oubliant si tôt les quelques billets gisant désormais au fond de son sac accroché. Il croise les bras sous sa tête, et les secondes se changent en heures tant la lenteur de Mio émoustille la part la plus masculine de son être. La malice peint ses traits, le désir tord le fond de son ventre ; hors la main mise de l'envie se porte bien loin de toutes les croyances de l'instant. Soren ne tarde pas à se redresser, noyant la sexualité de son regard en clignant plusieurs fois de ses cils charbonneux ; agite son index vers la charmeuse-nuptiale. « Viens. » Le mensonge ne l'atteint pas, il n'est pas suffisamment idiot pour se leurrer. Il se doute et suppose chaque forme de dégoût qu'il peut lui inspirer, et en renforce son sourire mesquin. Ses mains s'ancrent sur ses hanches où il enfonce ses doigts, son souffle perdu contre son cou gracile. « Tu veux savoir quel vœu j'ai fais ? » Lentement, poussant le vice jusqu'à mimer le jeu charnel, il laisse ses pulpes courir sur son dos dénudé jusqu'à saisir délicatement la fermeture. Ses lèvres posent un unique baiser sur son épaule ; et il remonte la la robe jusqu'à dissimuler les parcelles qui furent dénudées. « J'ai fais le vœu de te voir rester habillée ce soir. Je n'ai jamais dit que je voulais que tu me fasses plaisir de cette façon. A vrai dire, je n'ai jamais vraiment non plus demandé à ce que tu me fasses plaisir. »

Il n'est pas insensible aux charmes féminins, les courbes délicates de Mio font frémir chaque parcelle de sa peau. Il se refuse pourtant de la dérober aux hommes avides pour en profiter en homme avide. Alors sitôt, il retrouve son éternel sourire lumineux et tapote d'un geste enfantin la place du lit sur lequel il s'est redressé jusqu'à s'asseoir. « Je me fous de ce que les autres ont fait dans cette chambre. Je veux juste que tu me parles de toi, et de tes livres. On doit pas vraiment t'écouter souvent à cette heure là, non ? » Et s'il ose lui demander de s'ouvrir, Soren n'est jamais en reste pour hausser la voix, bien trop bavard et dissipé pour laisser place à une réelle conversation.
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Sam 23 Juil - 22:37
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La fermeture de sa robe se bloque entre ses doigts tandis que la voix du jeune homme s’élève. Tournant un peu la tête par-dessus son épaule pour le regarder, l’ébauche d’un sourire dont elle seule a le secret se dessine aux bords de ses lèvres.

Mio – Tu m’aides ? Elle demande d’un ton teinté de plus de sérénité que tout à l’heure.

A présent, elle n’est plus Mio, juste quelqu’un d’autre, il faut être quelqu’un d’autre dans ce genre de situations sans quoi on finit par perdre toute sa raison ; elle a vu tellement de filles défiler dans les vestiaires en larmes parce qu’elles n’aimaient plus leurs vies, qu’elles ne se reconnaissaient plus. Avec le temps une sorte d’interrupteur s’est greffé à sa conscience, donnant à l’émotion un prix beaucoup trop au-dessus de ses moyens. Même si ce n’est pas quelque chose dont Mio finira par prendre l’habitude, elle tente de ne pas trop y réfléchir, pensant que ce n’est qu’une histoire de temps avant que ce soit terminé. Mais il y a aussi la crainte de se perdre dans ce métier et ne finalement jamais en sortir. Angoisse existentielle étouffante. A vrai dire, la possibilité même d’oublier ses rêves avec le temps et réaliser que sa vie est devenue comme ça pourrait la tuer, alors elle occupe son esprit d’autres pensées.

Soren n’est pas différent des autres en fin de compte, elle ignore ce qui l’a poussée à croire le contraire ; ses doigts abandonnent la fermeture en milieu de chemin et la bretelle de sa robe glisse le long de son épaule tandis qu’elle se dirige vers lui. « Un autre client qui veut se donner des airs différents alors qu’il est comme les autres ». Sur le visage de la jeune femme on ne devine pas le mépris qui se promène dans ses veines. Ses doigts s’agrippent doucement à sa veste avant de s’aventurer un peu plus en profondeur à la recherche de chaleur.

Mio – Hmm-mh, elle se contente de dire dans un faible hochement de tête

Elle a perdu de sa curiosité il y a peu à vrai dire ; ce ne sont plus que des gestes machinaux avides d’émotions. Cependant, comme un sort dont le charme finit par disparaître, ses doigts se figent lorsqu’il dépose un baiser sur son épaule et que la fermeture remonte au lieu de descendre. Déconcertée sans doute, lorsqu’il s’embête à arranger ses vêtements, elle lève les yeux vers lui. Comme s’il ne parlait plus le même langage, elle a besoin d’écouter ces paroles jusqu’à la fin pour être certaine qu’il n’y ait pas de sens caché. Cherchant dans les traits de son visage l’éventuel signe d’un mensonge, elle écarte finalement d’une main la sienne occupée à ajuster sa robe ; le geste contre toute attente est assez délicat. Silencieusement elle se pose des tas de questions ; dont la principale sonne comme une affreuse migraine ; « est-ce qu’il se moque de moi ? » parce qu’on ne lui avait jamais fait un coup pareil.

Elle n’est même pas capable de feindre l’indifférence arrivée à ce stage, tant cette situation est déconcertante ; elle le regarde et son sourire apparaît comme une moquerie, elle est incapable d’y répondre. Son regard suit alors la main du jeune homme l’invitant à prendre place, ayant probablement perdu l’habitude d’être traitée ainsi, ses pas sont hésitants ; elle ne comprend toujours pas… Finalement elle prend place imposant une certaine distance pour détailler les traits de son visage avant de finalement dire d’un ton à peine audible ;

Mio – A quoi est-ce que tu joues Soren ?

Elle passe doucement ses mains au niveau de ses bras avant de lancer ;

Mio – Tu sais, je ne suis pas obligée de te dire la vérité elle dit en haussant doucement les épaules, alors qu’elle incline la tête sur le côté alors que son regard se pose distraitement sur les draps, elle semble longuement réfléchir Je suis escort depuis un moment elle commence alors, je fais ça pour me payer des cours de musique… Je…Je passe mon temps à faire des vêtements. Elle passe distraitement la main dans ses cheveux C’est à ton tour.

Comme si elle allait simplement lui dire la vérité, il n'avait qu'à différencier le vrai du faux. Les mains posées sur le lit, étrangement, elle ne parvient pas à se sentir à l’aise.



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Mar 26 Juil - 11:38
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Il n'est pas tant différent des autres. L'odeur du musc en une soirée aux corps enchevêtrés éveille sa curiosité envers l'être féminin et sa nudité. Les courbes graciles et généreuses alimentent ses pensées les plus secrètes et réchauffent ses joues du voile d'un pâle bordeaux. Il croque à pleines dents la vie et ses soirs agités, oubliant un temps les répercussions d'un lendemain ; s'échappe sans un mot lorsque la réalité le rattrape, les muscles endoloris. Il ne peut pour autant inciter l'Homme à dénigrer ses semblables par des gestes indésirés en reproduisant de ses doigts longs le schéma du sacrifice. Il n'est pas tant différent, simplement peut-être trop rêveur. Appartenant utopiquement à la caste de ceux qui pensent qu'un corps-à-corps commence avant tout par une ouverture à un coeur-à-coeur. Par des sourires complices et du charme, deux voix qui savent s'étendre sur une onde commune le laps de temps suffisant. Le simulacre de ce jeu impur lui retourne l'estomac autant qu'il l'amuse par son audace. Et il admire en silence ces femmes et ces hommes qui s'abaissent autant et décharnent leur propre humanité pour des buts souvent inaccessibles. Courageux guerriers du soirs. Et il méprise avec véhémence, langue-venin, ces hommes et ces femmes qui en usent et abusent sous couvert d'une égoïste charité. Ces sorciers d'une vie.

Alors Soren ne peut réprimer un sourire. Maladroit et bancal, tant l'est son palpitant au rythme improbable dicté par une conduire incertaine. Il n'a pas pour habitude de jouer aux héros, exècre cette idée qui le révulse. Il préfère s'imaginer vagabond entre les chemins de Tokyo, entraînant dans sa course quelques uns pour un instant futile, offrant sa vision personnelle de la vie en échange d'une autre. Plus difficile à croire encore, plus doux à songer pourtant qu'un homme masqué aux attentions infailliblement louables. « Justement, je ne joue pas moi. » Il ne sut de quelle façon lui adresser ces mots qui eurent tant de sens. Il ne joue ni au vendeur de charmes, ni au chasseur d'éphèbes et d'aphrodites ; n'essaye pas de la malmener, et moins encore de la duper. Et puisqu'il ne parvint pas à trancher son ton, entre la moquerie pour creuser le sillon entre leurs conditions, et la fragilité de ce même écart, il usa simplement de délicatesse, le timbre bas et vibrant d'une émotion palpable mais inconvenante.

Ses lèvres s'entrouvrent comme pour suivre chacun de ses mots et les attraper à la volée. Ses pupilles agitées trouvent encrage vers son visage de porcelaine pour en sonder les détails, avides de connaissances d'elle. Elle a su trouver le juste milieu entre la curiosité et la tristesse pour faire de lui une personne étonnamment attentive. « je me doute bien que tu ne fais pas ça pour le plaisir. Tu n'as pas l'air de prendre ton pied, sans vouloir... enfin sans jeux de mots. » Mais déjà l'attention se dissipe. Soren est trop lumineux dans la pénombre pour s’apitoyer sur le sort d'un étranger trop longtemps, quand bien même elle ne l'est pas tant. Son dos s'enfonce à nouveau dans le matelas, il croise les bras sous sa tête, fixe le plafond à la recherche d'une réponse à lui offrir comme si elle fut inscrite en mots brodés sur le ciel factice. « Je fais semblant de lire l'avenir des gens parce que ça me permets de gagner de l'argent. J'ai échoué dans une école d'art, ça a brisé mon rêve et je n'ai aucun diplôme. Mes parents pensent que je suis serveur dans un restaurant. » Il échappe un énième rire pour ponctuer sa phrase. La vie lui semble parfois amusante, bien souvent même en réalité. L'ironie persistante le secoue toujours dans un bon sens. Et ses lèvres s'écartent pour dévoiler ses dents dans un sourire atypique qu'il lui adresse, cherchant à la réconforter inconsciemment face à la tension qui émane de son corps frêle et embaume la pièce. « Détend-toi, si tu veux partir maintenant que j'ai payé, je pense que tu es en mesure de le faire. Tu connais mieux les issues de cet endroit que moi, non ? » Puis il arque un sourcil, volontairement effronté et moqueur, incapable d'ôter bien longtemps l’humour empoisonné de sa personne.
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Mar 26 Juil - 13:13
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Elle les connait tous ; il y a ceux qui se sentent terriblement seuls, ceux qui ont besoin de se sentir aimé, ceux qui viennent avec une démarche curieuse et maladroite, ceux qui ne sont plus encombrés de cette gêne de solliciter des escorts. Elle attendait avec impatience le moment de mettre Soren dans une case et ne plus jamais avoir à le revoir, se dire qu’une fois encore elle avait eu raison sur toute la ligne ; ce moment ne semble pas arriver, peut-être qu’il tarde, car elle a tout le temps été déçue avant de s’accoutumer à ce genre de sentiments. Etrangement ces paroles sonnent comme s’il s’agissait de la vérité. Elle n’est pas très sûre mais fini par lui parler d’elle, il y a de la vérité comme des mensonges ; elle n’a jamais eu l’air d’une musicienne derrière un piano, elle n’a d’ailleurs jamais pris de cours et n’envisage pas d’en prendre dans un futur proche, seulement le reste est bien réel. Son attention se pose à nouveau sur lui quand sa voix s’élève ; intérieurement ses paroles lui arrachent un faible sourire qu’elle s’évertue à cacher, secouant doucement la tête en détournant le regard un instant.

Malgré tout elle l’écoute attentivement, et quand elle le regarde il semble sincère ; comme s’il n’avait pas peur du jugement de la jeune femme, comme s’il n’avait rien à cacher contrairement à elle dont une bonne partie de la vie est un secret. De toute façon, même dans ce long silence elle ne se permettait pas de le juger ; elle n’avait pas encore la vie qu’elle souhaitait, l’esprit de rébellion qui bouillonnait dans ses veines n’a pas su attendre, alors qu’elle aurait pu avoir plus que tout ça. Oh, bien plus… Pourtant elle n’en est pas encore arrivée à la phase des larmes et regrets. Regardant le jeune homme sans parvenir à répondre à son sourire, elle détourne à nouveau le regard ; l’ironie veut qu’elle ait l’air plus mal à l’aise dans ses vêtements que sans. Rien de tout ça n’est vrai, beaucoup d’informations tournent dans sa tête, prête à lui donner des migraines si elle y pense trop.

Mio – Tu n’es pas triste de ne pas pouvoir faire ce qui te passionnes ? Elle demande en ignorant sa question.

Elle finit par s’allonger à ses côtés, le contact avec les draps réchauffant petit à petit ses bras… Auparavant elle ne s’était jamais embêtée à faire attention à ce détail. Elle croise doucement les bras et laisse le silence s’installer avant de poursuivre ;

Mio – A l’origine, je suis issue d’une famille riche et condescendants comme personne… Elle se retourne, allongée sur le ventre et ajoute Ah, j’ai été avec quelqu’un un jour, il m’appelait « mon petit soleil » il m’a envoyé à l’hôpital un jour, puis après avoir guéri, son petit soleil a tellement grandi que c’est lui qui a fini à l’hôpital un soir… Un faible sourire se dessine sur ses lèvres alors qu’elle joue distraitement avec sa veste Arrêtes de faire cette tête, je t’ai prévenu non ? Je ne suis pas obligée de te dire la vérité après tout. Elle marque une pause et ajoute alors que ses mains s’amusent doucement avec la sienne ;

Mio - « Que peuvent faire le bâtard et l'aveugle. Dans un monde où chacun a son père et des yeux? Où passions et jurons traînent sur tous les remblais. Où les larmes s'appellent rhumes de cerveaux ? » Marina Tsvetaeiva… L’ébauche d’un sourire triste se dessine sur ses lèvres alors qu’elle ajoute d’un ton toujours aussi calme Et mon avenir à moi qu’est-ce qu’il dit ? Et si tu n'étais pas tombé sur moi ce soir, qu'est-ce que tu ferais ?




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Mer 27 Juil - 16:56
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Il a porté le boulet à son pied si longtemps qu'il lui arrive encore d'en sentir le métal sciant à sa cheville égratignée. Il a vu noir suffisamment pour que l'obscurité se prélasse parfois encore au creux d'une âme bordée par les idylles impossibles, dévorant le clair de lune en démons avares mais éphémères. Il a vécu sous cadenas, les serres de la peur et de la désolation ancrées à son perchoir ; oiseau en cage. Dorée certes, privé de liberté avant tout. Puis la déchirure a opérée, presque trop douce pour en porter le nom et la signification. Le bec a brisé la serrure, la porte s'est ouverte sous les cris et les supplications, et enfin le plumage blanc de l'oisillon qu'il était a connu sa première bouffée d'air frais. La main mise de la passion a paralysé son âme pour l'obnubiler par une unique lubie, le cri de l'espoir étouffé contre les lippes rieuses ornées d'un sourire chaud s'est élevé en silence. La question de Mio éveille les souvenirs. Les basses qui battent à ses tempes si sourdement qu'elles auraient pu imploser ; les miroirs environnant chaque part de son corps en mouvement pour ne refléter que sueur et maladresse, torse aux gestes trop erratiques. Désillusions pour finir, épilogue indésiré et cruellement exécré, lorsque tout s'arrête pour laisser un homme à genoux sous la honte déchirante. Sans repère dans une vie inconnue ; et s'il avait choisi la facilité dès lors ? Aurait-il eu un regard à la fois si sévère et doucereux sur la personne qu'il s'est construit, si ce n'est le personnage ? « J'étais vraiment triste au début. Et puis c'est comme tout, on se fait une raison et on oublie. » La voix presque rieuse balaye les années d'épuisement comme une part insignifiante de la vie, une anecdote cocasse tout au plus, et permet de cacher avec une pudeur dissimulée les strangulations passées. Et il hausse les épaules.

A mesure qu'elle s'allonge et se rapproche de son corps, l'éclair qui fend son visage en deux s'accentue en un sourire sincère propre au garçon. A la fois trop joyeux, trop mesquin, trop simplet, trop guilleret pour le sujet profond évoqué en la soirée. Courbe ondine qui s'étire ou s'affaisse en fonction des mots de la charmeuse de serpents dont il se plaît à imaginer un passé plus glorieux que celui qu'elle lui dépeint sans pudeur. Elle use mensonge et vérité, il doit en tirer ses propres conclusions sans laisser son âme être pantin de ses manipulations. « Le petit soleil finit toujours par exploser un jour où l'autre. » Il ne trouve rien d'autre à émettre que ces quelques mots, certes indélicat bien des fois, non pas fou pourtant. Il ne parvient pas à dissocier les vérités, préfère ne pas s'engager sur un véritable terrain le forçant à prendre position au risque de regretter amèrement son choix.

Soren se renverse alors. Il roule pour se trouver sur le ventre, la joue reposant sur l'un de ses bras, l'autre main étendue pour être détenue par la fervente lectrice ; il agite de temps à autres ses doigts pour entrechoquer les siens dans un jeu qu'il ne réalise pas, et dont il ne tire aucun plaisir si ce n'est celui de rompre la quiétude d'une part de son corps. « Ah... Tu comptes encore me prendre la tête avec tes bouquins ? » Sa main libre appartenant à son bras sous pression se redresse pour ébouriffer ses cheveux teintés et il dessine sur son visage un air faussement horrifié qui s'en suit d'un rire franc. Il n'a jamais su faire que rire face aux épreuves de la vie, et ne nourrit pas l'envie d'une soirée tragique. Veut simplement lui offrir une nuit de détente, et il l'écoutera, et il sera son escort dans le sens le plus pur du terme. « J'arrive pas à lire ton avenir. Mais j'espère qu'il dit que tu t'en sors, et je suis sûr que c'est le cas. Si tu veux vraiment être musicienne, je pense que tu y arriveras, t'as une... une opportunité de vie, pas très glorieuse j'avoue, qui... - il cherche ses mots, creuse une moue d'enfant - qui t'a donné une sensibilité artistique. Tu vois où je veux en venir ? Tu maîtrises un large panel d'émotions je suppose. Quant à moi... Je sais pas. J'étais en train de me faire de la pub quand je t'ai vue, je pense que j'y serais resté un moment, et que je serais allé boire un verre ensuite avec un pote. » L'escroc cache son jeu derrière de grands airs, c'est de cette façon qu'on survit dans un milieu qui n'est pas le nôtre, et quel qu'il soit. Cependant, face à Mio, il ne peut s'empêcher de vibrer d'une mélancolie propre à ce qu'il lui imagine, et réalise à quel point il aurait aimé qu'une personne occupe le rôle qu'il tient aujourd'hui. « Tu sais, on s'est vus une fois, puis là.. Mais ça veut rien dire. J'ai beau faire médium, j'pense vraiment de la merde de ces foutaises, le destin, c'est ce qu'on veut en faire. Alors si c'est ce que tu veux, on ne se verra plus jamais, et ça sera peut-être mieux comme ça ? Alors si t'as envie de parler, te gêne pas, qu'est-ce que tu risques ? » Puis il glisse cinq de ses doigts contre ses lèvres pleines en marmonnant d'un éclat teinté par l'amusement qu'il est définitivement le seul à trop parler.
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Ven 29 Juil - 10:38
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Elle l’écoute parler de ses rêves envolés comme si ce n’était plus rien ; dans son silence elle se dit qu’elle ne serait pas capable de laisser ses rêves s’envoler et simplement disparaître comme si de rien n’était. Non, elle en crèverait probablement, ou une partie d’elle en crèverait c’est certain. Cependant la façon dont il en parle est déconcertante ; à l’entendre parler, c’est comme si avec le temps c’était devenu insignifiant. Ou peut être qu’au jour d’aujourd’hui ce n’était plus rien qu’une cicatrice ?  Elle n’était pas sûre. Imaginer lui poser la question la mettait dans un embarras tel qu’elle préférait se taire.

Le sourire de la jeune femme s’estompe un peu lorsqu’il parle d’elle au travers de métaphores, elle hausse naïvement les épaules comme si ce n’était plus rien mais c’est un des chapitres clés de sa vie. Un cauchemar qui parfois vient lui rendre visite à des heures inappropriés pour l’empêcher de trouver le sommeil. Passant la main dans ses cheveux, elle repose les yeux sur lui après qu’une citation se soit échappée de ses lèvres ; une habitude qui arrive fréquemment, elle s’exprime de cette façon aussi il faut croire. Elle tape distraitement le jeune homme ; pas assez pour lui faire mal. Mais disons que lorsqu’elle n’a plus les mots, cette façon de s’exprimer l’aide aussi ; et comme si de rien n’était d’un geste un peu plus doux elle vient récupérer sa main.

Elle l’écoute attentivement mais elle n’est pas vraiment en mesure de comprendre, comme s’il ne parlait pas japonais, ou que c’était elle qui apprenait la langue. Cependant elle hoche tout de même la tête pour encourager ce dernier à poursuivre. Elle ignore si tout ça est un concept, un genre qu’il se donne ou s’il s’agit simplement de lui ; son comportement lui arrache un faible sourire quand il a le regard détourné ; « un enfant dans un corps d’adulte » elle songe un instant. Au moins, sa réponse n’est pas dénuée de sens et embarrassante comme elle a pu en entendre venant de certains clients.

Cependant il semblerait qu’elle ait pensé trop vite, elle relève la tête vers le concerné comme pour trouver l’erreur sur son visage qui dirait qu’il plaisante, mais il n’y a rien de toute ça. Terriblement, affreusement sincère ; en plus d’avoir payé pour simplement l’entendre parler d’elle… Mio se redresse doucement pour se rapprocher de lui pour retirer sa veste à l’aide de gestes délicats et simplement la poser sur ses propres épaules. Elle s’allonge alors à côté de lui et retire doucement la main posée sur ses lèvres qui semble traduire l’embarras avant de demander dans un murmure ;

Mio – Tu veux que je parte ? Elle marque une pause avant d’ajouter Je sais que le concept est tout nouveau pour toi, mais ne t’attaches pas trop à moi, et si tu pouvais ne pas prétendre tomber amoureux de moi ce serait encore mieux… Je ne suis qu’une escort après tout un ton amusé vient accompagner cette phrase qui n’a rien d’ironique Les contes de fées n’ont jamais lieu d’être ici… C’est compris ? Le ton de sa voix est beaucoup trop doux pour être associé à une menace, Mio appellerait plutôt ceci une piqûre de rappel.

Soren est un garçon intelligent, il comprendra. Seulement Mio a croisé la route de clients manquant de bon sens ; lui promettant de vivre une vie meilleure à ses côtés, de quitter leur femme, de ne plus avoir à travailler pour le restant de ses jours. Oh, elle savait bien que les promesses n’étaient que des promesses ; si facilement détruite et oubliées ; elle n’aspirait pas à vivre aux crochets d’un homme. Le succès n’était qu’à quelques routes d’ici, elle le savait même si elle n’avait pas la carte sous les yeux. Doucement, elle vient appuyer sa tête au niveau de son torse avant de murmurer ;

Mio – Est-ce que je peux être honnête ? C’est la première fois que quelqu’un fait ça pour moi alors je ne suis pas certaine de la façon dont je devrais me comporter… Elle dit d’un ton hésitant en croisant doucement ses bras Mah j’imagine que je suis reconnaissante, doucement elle hoche la tête avant d’ajouter dans un faiblement amusée Mais tu as probablement raison, je n’ai pas l’habitude qu’on m’écoutes à une heure pareille et j'ai déjà l'impression de beaucoup trop parler...




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