La douleur me lacère le ventre, à tel point que je ne parviens même plus à faire le moindre petit mouvement, le simple fait de respirer me donne des douleurs atroces que je ne parviens pas à contrôler. La fièvre ne cesse de s'amplifier, me rendant faible et vulnérable. Mon corps est pris par certains soubresauts, irrépressibles. Je me sens mal, terriblement mal. Je ne parviens même plus à calmer la douleur, pourtant, j'ai tout tenté, en vain. Je me suis rendue dans la salle de bain pour prendre une douche chaude, me permettant probablement de me réveiller mais la douleur s'en est allée quelques secondes à peine, puis j'ai avalé des médicaments que j'ai l'habitude de prendre dans ce type de situation mais là aussi ce ne fût pas un succès, j'ai mangé des vitamines, posé une bouillotte sur mon ventre, mais rien ne semble fonctionner, la douleur est encore présente et vive. J'essaie de m'endormir mais à plusieurs reprises la souffrance me tiraille et me réveille, m'empêchant d'aller dans les bras de Morphée. Je ne sais plus quoi faire, quoi prendre, comment agir, je suis accablée, essoufflée et je n'ai plus assez de force pour solliciter mon corps. Je reste donc allongée sur le sofa du salon, mon corps se recroquevillant, entouré de mes bras. Je ne parviens même plus à penser à une autre solution, ma tête se vide progressivement. J'ai hâte que cette torture prenne fin, mais avant que la fin n'arrive je dois subir et faire avec. C'est dans ce genre de moment que je regrette amèrement de ne pas avoir de téléphone, pour appeler à l'aide, que quelqu'un vienne s'occuper de moi. Néanmoins la question est de savoir qui est-ce que j'interpellerai dans ce genre de contexte, j'ai quelques amis, mais ils ne se comptent que sur une seule main, probablement. Qu'importe puisque de toute manière je ne suis pas en situation d'avoir la possibilité d'appeler qui que ce soit. Comme quoi il y a parfois des renvois négatifs à ne pas être attachée à la moindre petite technologie, en dehors de ma DS, bien sûr. J'avoue clairement que dans ces moments je comprends pourquoi est-ce que les individus sont autant attachés à leur téléphone, pourquoi est-ce qu'ils trouvent cela si précieux, mais en même temps je me laisse toujours à penser qu'auparavant ils faisaient sans et que donc il est possible de survivre sans. Cette idée me rassure et me donne un peu d'énergie. Je dois survivre et je survivrai. Ce n'est qu'un moment difficile à passer, rien de plus. Oui mais j'ai beau me répéter plusieurs fois des phrases d'encouragement je n'ai qu'un souhait : que la douleur cesse.
Ce n'est qu'après quelques minutes de longue haleine que j'entends résonner la sonnerie de ma porte. Serait-ce mon sauveur ? L'espoir fait vivre. J'espère que cette personne saura être patiente et qu'elle attendra que je parvienne jusqu'à la porte, ce qui risque de prendre quelques minutes. C'est donc avec les quelques restes d'énergie qui émanent en moi que je tente, difficilement, d'atteindre la porte, tel le salut venant à moi. « J'arrive » dis-je d'une voix à peine percevable. Dans un dernier effort qui m'en demande beaucoup, j'ouvre la porte, apercevant l'être qui se cache derrière. J'ai à peine le temps d'apercevoir le visage que tout se dérobe sous mes jambes, mes yeux se fermant seuls. Ce parcours jusqu'à la porte a été si difficile et m'a tellement puisé en énergie que j'en perds connaissance.
N'ayant pas cours aujourd'hui , je décide de sortir rendre visite à Kanako. Qui est Kanako ? Vous ne savez pas ? Et bien je vais vous le dire !! Kanako c'est ma petite sœur ! Enfin , au sens affectif du terme . Elle et moi n'avons aucun lien de sang , mais cela ne m'empêche pas de la voir comme tel ! Ma imouto à moi ! Kanako est quelqu'un de pur et c'est certainement ce qui a éveillé mon instinct de protection la fois où nous nous sommes rencontré ! Cette fois la ! Il faut que je vous en parle d'ailleurs !! C'était il y a un ans et demi , j'étais encore au lycée ! Ce jour la , alors que je rentrais tranquillement chez moi , j'ai surpris deux garçons de mon lycée que je détestais à l'époque ! Le genre de gars complètement débile et sans éducation ! Ils étaient tout les deux en train de s'en prendre à elle lorsque j'ai décidé de m'en mêler. En général , il est vrai que je suis plutôt du genre à passer mon chemin ... mais pas avec ses deux gars la , toutes les excuses sont bonnes pour leurs péter la gueule !! j'ai donc défendu cette jeune fille aux allures fragiles. Lorsque je me suis rendu compte d'à quel point elle est mignonne ... c'est sans complexe que je lui ai proposé d'aller boire un verre avec moi pour « rembourser sa dette ». Alors qu'en réalité , c'est fidèle à moi-même que je voyais là une tout autre opportunité. Elle a accepté ... et j'ai passé un excellent moment. Pas dans le sens que vous pensez voyons !! Loin de la même , nous avons discuté et je me suis rendu compte du genre de personne qu'elle était ! Innocente , pure , sans aucune arrière pensée ... Elle n'est en rien comme les autres ! Et c'est à cet instant que j'ai ressentis ce sentiment ! Vous voyez ce sentiment que vous ressentez lorsque vous voyez quelque chose de précieux , et que vous voulez coûte que coûte que cette chose reste précieuse et belle a jamais ? Et bien c'est tout pareil ! Plus le temps passe et plus ce sentiment est fort ! Je me suis donné une mission a moi-même ! La protéger ! Elle est comme ma petite sœur ! Et je suis peut-être un grand frère un peu sur protecteur par moment ... mais je le vis bien ! Je me retrouve donc devant sa porte après avoir pris le métro et marcher un peu. Je sonne ... rien que le temps d'attende un peu plus long que d'habitude m'inquiète, je l'entends crier qu'elle arrive , je souris donc déjà à l'avance. La porte s'ouvre ... et la ... c'est le drame !! Je commence à paniquer ! Elle est allongée sur le sol, je ne comprends pas ce qu'il se passe ! Je me jette prêt d'elle et la secoue un peu dans le but de la réveiller ... mais rien n'y fait , je crie son nom pour la faire réagir ... rien. J'enlève ma veste et l'enroule autour d'elle. Je la porte en dehors de chez elle , ferme la porte et c'est en courant que je me rends dans la rue et appelle un taxi ! « L'hôpital le plus proche ! Vite » Je suis complètement paniqué ! Je m'en voudrais toute ma vie s'il devait lui arriver quelque chose ! Je la sers contre moi , fort ! J'ai l'impression que les minutes sont des heures ! Le trafic est dense , je m'énerve « Merde ! Putain ! » Les mots sortent tout seul de ma bouche , je tente toujours de lui faire reprendre connaissance. Je ne comprends pas ce qu'il se passe , j'ai presque envie de prendre le volant afin de slalomer entre les voitures ! J'aurais peut-être dû appeler une ambulance ? J'ai tellement peur pour elle !
acidbrain
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Lun 23 Mai - 0:02
Invité
❝Blood is in my body ❞ Ryosuke & Kanako
Je n'ai pas vraiment le temps de comprendre ce qu'il m'arrive, ni même le temps de discerner correctement le visage face à moi, même si je me doute déjà de qui il s'agit, mes yeux se ferment seuls, ne pouvant contrôler une dernière fois mon corps, se laissant aller dans les bras de Morphée, juste le temps de quelques minutes. J'essaie pourtant de garder une certaine maîtrise, ne voulant pas m’effondrer devant une personne, connue soit-elle, par fierté même si je n'en ai pas beaucoup. Je n'aime pas devoir être dépendante d'une personne, de paraître si faible aux yeux d'une personne, même si je sais pertinemment que la plupart des personnes qui me connaissent assez bien me trouvent fragiles, désireuses de prendre soin de moi, mais cela ne m'empêche pas de ne pas aimer cette vision que l'on peut avoir de moi. Cependant, il est déjà trop tard, je suis déjà perdue dans le néant, le vide le plus total, mon cerveau arrêtant brusquement tout fonctionnement, mon esprit se détachant de mon corps, voguant quelque part, au milieu de nul part. Je me sens bien, légère, la douleur semble s'être dissipée mais c'est uniquement parce que je ne suis plus en contact avec mon corps. Cela me fait un terrible bien et je ne veux pas retourner dans mon corps, je veux rester là, penchée au dessus de lui. Je ne veux pas connaître de nouveau cette douleur effrayante et monumentale. Mais je sais que je dois y retourner, qu'il est temps de reprendre possession de mon corps, malgré mon souhait, je n'ai pas d'autre choix, il le faut.
Après quelques minutes de profonde torpeur, mon esprit s'accorde de nouveau à mon corps, me réveillant doucement mais difficilement. Je sens que mon environnement s'agite autour de moi, je ne suis pas stable mais je ne saurai pas non plus dire où je me trouve exactement, je sais juste que je suis en mouvement. Comment ? Pourquoi ? Je tente brièvement de recoller les morceaux pour avoir un minimum de clarté dans mon esprit. Peu à peu les idées parviennent à se lier entre elles, me souvenant des quelques mots que j'ai pu entendre lors de mon évanouissement. Mon cœur battant à tout rompre contre ma poitrine je finis par ouvrir légèrement les yeux, faisant acte de présence. Je réalise enfin dans quelle situation je me trouve. De un je me trouve dans un taxi, de deux je suis installée avec Ryosuke à l'intérieur et de trois nous nous dirigeons vers un endroit qui ne me convient absolument pas, en tout cas pas dans l'état dans lequel je suis. Bien sûr, je ne suis pas vraiment en bonne santé actuellement mais cela a une explication tout à fait naturelle, qui fait partie du cycle de la vie, que seules femmes peuvent comprendre puisque les hommes n'ont pas à subir de tels problèmes. J'avale plusieurs fois ma salive et essaie de tirer délicatement sur son tee-shirt pour lui signifier que je suis un peu réveillée. Je lui lance un regard apeuré et légèrement gêné. « Onii-san » dis-je difficilement, prenant une toute petite voix, retrouvant la douleur passée, « ce . . . ce n'est pas ça . . . le sang des femmes coule en moi ». Je rougis légèrement face à cette déclaration mais face à son air surpris je comprends rapidement qu'il n'a pas saisi le sens de tout ça. Je lance un rapide coup d’œil au taxi qui nous fixe, attendant lui aussi d'avoir une explication à mon mal être. « J'ai mes menstruations . . . mes règles ». Je le dis assez rapidement mais de sorte à ce qu'il comprenne quand même la situation, et qu'il n'y a pas nécessité d'aller à l'hôpital.
Le taxi n'avance pas , cela m'énerve vraiment beaucoup ! Mes yeux ne la quittent pas , j'inspecte son état à la recherche d'une réaction ... n'a-elle peut être pas mangé suffisamment ? Mais on ne tombe pas dans les pommes comme ça... si ? Je réfléchis beaucoup trop , et je ne sens même pas qu'elle est en train de tirer sur mon t-shirt. Là je vois que c'est yeux sont légèrement ouvert. Je commence donc directement à déballer des centaines de mots à la minute « Kana-chan ! Ça va ? Où est-ce que tu as mal ? Je peux faire quelque chose ? Tu as peut-être de la fièvre ? » la détresse est l'inquiétude sont pleinement audible dans ma voix .je pose tout de suite la paume de ma main sur son front... A t-elle chaud ? Suis-je parano ? Je ne sais pas ... je ne suis clairement pas doué pour ce genre de situation. Lorsque qu'elle se met à parler , sa voix est faible ,je l'écoute attentivement. « Onii-san » j'aime toujours autant lorsqu'elle m'appelle comme ça. ça ne fait que nourrir mon ego ! Dans le sens ou cette appellation représente pour moi la force et la confiance ! Et qu'elle se permet d'être vulnérable avec moi. La, elle me raconte je ne sais pas trop quoi ... le sang des femmes coule en elle ? Je la regarde , perdu ... mais de quoi elle me parle ? Quelqu'un la droguée ou quoi ? A cette pensée j'imagine déjà le pire ! Même si je sais qu'elle n'est pas comme tout le monde ... elle raconte n'importe quoi là. Lorsqu'elle poursuit son explication ... c'est un mélange de soulagement et d'exaspération qui s'empare de moi ... ses règles ... elle a juste ses règles ... et moi ? Je fais quoi ? Je l'emmène à l'hôpital. Mais comment cela se fait qu'elle tombe dans les pommes comme ça ? Quand Mayu a ses règles ... elle ne décède pas comme ça. Je fronce les sourcils en la regardant , j'essaie de garder une attitude un peu plus calme. Mais intérieurement , cela m'énerve ... je me suis mis dans un état pas possible pour si peu ! Je lui souris d'exaspération « Si ce n'est que ça » je soupire Nous n'allons pas aller à hôpital pour ça ... je le sers toujours contre moi, je signale au Taxi de s'arrêter et de faire demi-tours. Heureusement que l'argent n'es pas un problème pour moi . « Je vais te ramener à la maison et je vais m'occuper de toi d'accord ? » de toute façon elle n'a pas le choix , je lui demande son avis mais, même si elle n'était pas d'accord ... je ne la laisserais pas seule. En toute honnêteté ... vu que je n'ai jamais eu mes règle ( noon ... Sans blague ? ) je n'ai aucune idée de ce que je pourrais bien faire pour elle ... mais au moins je serais là pour la surveiller.
acidbrain
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Invité
Ven 27 Mai - 16:04
Invité
❝Blood is in my body ❞ Ryosuke & Kanako
Je comprends rapidement au ton de la voix de Ryosuke qu'il n'est pas forcément très à l'aise devant ma détresse et qu'il est même particulièrement inquiet. Quelque part cela me fait plaisir de le voir agir de la sorte car je me sens moins seule avec moi-même et surtout parce que je me dis que je peux toujours compter sur lui s'il m'arrive quoique ce soit. Je n'ai pas besoin de téléphone ni même d'avoir internet pour pouvoir le contacter en cas de danger potentiel, il sera là, sans même que je n'ai besoin de faire appel à lui directement. Je tente donc, mais avec beaucoup de difficultés, de lui expliquer ma situation sans pour autant qu'il ne saisisse l'allusion. En même temps il n'est pas une femme, il est donc difficile pour lui de concevoir l'idée globale que je tente de lui expliquer. S'il avait été une femme ou dans la même situation, il aurait sûrement compris le sens de mes mots mais il semble plutôt être dans l'incompréhension, pour le moment. Il ne semble pas être très heureux d'apprendre la nouvelle quand enfin le sens de tout ça vient à lui. Je tente de me faire toute petite même si je sais pertinemment que je ne suis pas la fautive, c'est une chose incontrôlable malheureusement et la douleur peut autant être présente qu'absente. Personnellement, lorsque je les ai je ne suis vraiment pas bien, au point que parfois j'ai le sentiment que je risque de mourir sur place, il m'arrive même de vomir mais ce n'est pas toujours le cas, fort heureusement. « Désolée » dis-je d'une petite voix, devenant intérieurement toute rouge face à la honte. Ce n'est pas quelque chose de facile à dire autant pour lui que pour le chauffeur. Je n'ai qu'une envie à l'heure actuelle, c'est de partir me cacher dans un minuscule trou de souris, là où il n'y a aucun regard porté sur moi. Je hoche difficilement de la tête lorsqu'il propose de rentrer et de s'occuper de moi. « Merci Ryosuke. Et tu sais être une femme ce n'est pas toujours facile, donc pour nous, ce n'est pas ''que ça'' ». Les hommes, ils pensent parfois que c'est aisé d'être une femme mais en vérité, c'est loin de l'être. Parfois, j'avoue, je souhaiterai être un homme juste à cause des points positifs et surtout parce qu'ils n'ont pas ce problème chaque mois. Je ferme quelques secondes mes yeux, le temps de revenir jusqu'à ma résidence et les ouvre de nouveau lorsque le taxi s'arrête. « Tu es sûr d'avoir du temps à perdre ? Tu sais je peux le faire seul, ça va passer, ça passera forcément. Il faut juste du temps . . . » dis-je en sortant quand même prudemment du taxi, tentant de paraître forte et énergique alors qu'au fond mon corps faiblit.
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N'ayant pas cours aujourd'hui , je décide de sortir rendre visite à Kanako.