(event) down fills the ground, gravity proud. (siro(p))

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 ☾  «  Ca t’va grave bien comme ça, ça change du vert ! » Tu passes une main dans ses cheveux fraîchement colorés en souriant, mouvement timide et délicat ; c’est comme ça qu’t’es avec lui la plupart du temps. Seto, c’est un peu la biche, et toi le chasseur. T’as voulu le détruire, l’tuer, mais au final, tu t’es épris de lui. Ses regards fuyards, ses pommettes rougies lorsque tu le regarde trop longtemps (comme maintenant). Un béguin innocent qui n’ira jamais plus loin. Les jumeaux Yu comptent plus pour toi que tu ne voudrais te l’avouer, t’accourras toujours pour les aider à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Comme aujourd’hui. Seto t’as demandé de l’accompagner chez le coiffeur, une envie de changer de tête un peu soudaine qui t’as fait sourire derrière ton téléphone. Et même si t’avais des choses à faire, t’as tout laissé tomber pour venir à Shibuya. Et t’es resté assit deux bonnes heures sur un fauteuil délabré en regardant ses cheveux se transformer.
« Tu veux aller quelq… » la perte d’équilibre t’empêche de finir ta phrase ; tu comprends pas trop c’qu’il s’passe. Un bruit sourd. Des cris. Et toi qui essaye de tenir sur tes deux jambes alors que ton corps entier vibre, tes oreilles sifflent, ta vue se retrouve rapidement brouillée par une épaisse fumée grisâtre qui embaume tes poumons. Et lorsque ton esprit fini par se démêler, la première chose que t’arrives à déceler, c’est Seto qui s’tient le bras à quelques mètres de toi. Tu réfléchis même pas lorsque tu te jettes sur son corps affaiblit, une seconde secousse vous projettent au sol et tu lui sers de bouclier. La tête grise du dernier Yu fermement pressée contre ton torse, tu baisses la tienne en te recroquevillant sous les effritements qui frôlent ton corps chancelant. Le chasseur protège la biche. Et tu la serre un peu trop fort parce que t'es sur que ce sera la dernière fois. La mort t'as pas oublié, au final.  
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☾ En sortant de son salon de coiffure fétiche ce jour-là, Seto ne peut s'empêcher de se sentir légèrement différent, presque comme une nouvelle personne. Un nouveau Seto. Il faut dire que les cheveux gris, ça change du vert menthe qu'il arborait depuis un moment déjà. Il n'a carrément plus la même tête maintenant. Mais c'est ça qui lui plaît, à Seto. Changer de tête et tenter des colorations un peu farfelues, même s’il a souvent l’air d’un clown. Mais à chaque fois, le japonais a la sensation de tourner une page de sa vie et d'en ouvrir une autre. Il se souvient, par exemple, s'être teint les cheveux en blond après sa rupture avec Kaito, pour tenter de passer à autre chose et aller de l’avant. Certains diront que c'est une drôle de thérapie, un peu étrange, mais pour le petit Seto, c'est loin d'être le cas. En réalité, c'est presque devenu une obsession pour le garçon de changer de tête. Peut-être parce qu’il a peur de lasser les gens et de se lasser lui-même. « C'est vrai, t’aimes bien ? » Seto sent déjà ses joues s'empourprer face au compliment d'Hiroki, tandis que ce dernier se permet de passer une main dans ses cheveux fraîchement colorés. Et le geste a beau être bref, il n'en faut pas plus à Seto pour se sentir pousser des ailes. Son regard se pose alors sur son ami, et il ne peut s'empêcher de rougir davantage avant de tourner la tête, un sourire niais sur les lèvres. Seto ne peut pas vraiment l'expliquer, mais il a toujours accordé énormément d'importance à l'opinion d'Hiro. Et il ressent constamment le besoin d'attirer l'attention du brun, par tous les moyens. Comme le ferait un adolescent face à son crush. C'est assez mignon, il faut l'avouer, mais c'est surtout purement innocent et platonique. Tout le monde sait que Seto ne jure que par son danseur, de toute manière...
« Aaaaaah! » C'est un cri de panique qui s'échappe soudainement des lèvres de Seto lorsqu'il sent le sol trembler sous ses pieds, tandis qu'en l'espace de quelques secondes, Shibuya se transforme en véritable champ de bataille. Tout se passe tellement vite, le garçon ne sait même plus où donner de la tête. Il finit d'ailleurs par perdre Hiroki des yeux, et ses repères, avant de s'écrouler sous la puissance de ce qui ressemble de près à un tremblement de terre. Et à peine a-t-il le temps d'enregistrer ce qui est en train d'arriver, que quelque chose lui tombe dessus, l'immobilisant sur place. Cette fois-ci, Seto se met à hurler de douleur en se tenant le bras, apeuré. Instinctivement, ses premières pensées se portent sur Kaito, qu'il est certain de ne plus jamais revoir, puis sur ses sœurs et ses parents. Et lorsque Hiro le retrouve enfin, une nouvelle secousse s'abat sur eux et le petit Seto s'accroche de toutes ses forces à son ami, les yeux remplis de larmes. « Hiro... J'ai peur... »
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 ☾  Vos corps dansent avec la terre. La capricieuse, l’imprévisible. Tu fermes les yeux par reflexe, fort, si fort que t’espères quand les rouvrant, tout ça ne sera qu’un rêve – un de ceux qui laissent les draps humides et le cœur piétiné. Mais les cris et les fracas te gardent dans une réalité constante, une réalité trop cruelle pour le gamin terrifié que t’es. Nature se débarrasse des parasites et tu vas bientôt sombrer.
« Enfin. »
Une pensée dérangée.
Les appels à l’aide.
Les pierres s’explosant au sol.
La fumée embuant tes poumons déjà perforés.
Seto accroché dans tes bras.
T’as les doigts emmêlés dans ses cheveux qui se confondent à présent au décor, tu les tires presque sous la peur ; celle des grondements, mais surtout celle de le voir te glisser entre les doigts. Les battements de ton cœur mélangés aux siens, mélangés à ceux des secousses.
Elles s’arrêtent. Tu sais pas combien de temps ça a duré (trop longtemps), t’es juste soulagé d’savoir que tout va bien.
Tout va bien.
Tout va bien ?
Mais qu’est-ce que tu fous encore là ? Et pourquoi tu ressens aucune douleur ? Pas un seul picotement ? Pourquoi t’es encore vivant ?  
T’es encore vivant.
Et des gens sont morts, pendant que toi tu t’en sors avec quelques traces de poussière sur l’pif. Tu comprends pas trop. Y’a un silence à en faire pâlir les morts, t’es pratiquement sûr de pouvoir entendre le cœur de Seto éclater contre sa poitrine et tes propres démons te rire au nez. Le monde s’arrête après avoir trop bougé. Puis la panique prend le dessus, les cris se mélangent et les pleurs leur font écho. Tu t’éloignes de Seto un peu trop brusquement pour prendre son visage entre tes mains tremblantes, les larmes emplissant tes yeux vitreux par la peur. « Seto, tu vas bien ? T’as rien ? Putain... Faut partir d'ici !  ».

Spoiler:

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CODES LITTLE WOLF.