Tenue&Cheveux Il quitte la demeure de son géniteur. Il quitte, pour ce soir seulement son post de sous fifre. D'assassin. De démon. Et il s'en va là, trouver rédemption, comme il le peut. Alors il travers une première rue, les mains dans les poches, une cigarette pendant à ses lèvres qu'il consume comme si elle était la dernière, froissé et épris du froid de cette douceur nuit tombée. Il est fatigué. Épuisé, et il pense à ses mômes. Ils dorment sûrement pour la plupart. Gérés en son absence par un proche. Protégés par ses hommes de mains. Parce qu'il préfère les savoir eux en sûreté que lui dans cet ère si sauvage et abrupte qu'est cette ville aux milles couleurs. Il passe la porte de son bar, la pousse de sa main gauche, l'autre toujours dans sa poche. Il est accueillit comme maître et supérieur respecté. Mais il s'en fou. Là, tout de suite. Il a envie de penser à autre chose qu'à sa place et son rôle dans ce monde. Il a envie de penser, à quelque chose de plus doux. Se perdre oui, dans ce qui semble possible d'aimer ; paisiblement et simplement. Il s'assoie au bar et le serveur lui pose son verre habituel devant lui, en silence. Il le remercie d'un geste de deux de ses doigts, attrapant la matière transparente entre ces derniers... Et il pense. Il écoute. Il écoute les murmures de ses âmes torturées et maudites par sa faute. Ceux qu'il a tué, tout au long de sa vie. Ils sont toujours là, il le sait. Parce qu'il les sent. Mais il ne regrette pas. Non, parce que de toute manière, un démon n'a pas le temps, de regretter. Il tue. Pour son bon plaisir ou non. Parce qu'il doit le faire de toute manière. Il tue, par obligation, aussi. Et il soupire. Il passe sa main sur son front, relevant un peu ses cheveux (devenus un peu trop longs), les glissant en arrière avant de boire son verre d'un trait. Il le pose. Un autre lui succède. Et c'est ainsi qu'il cherche la douceur. Ou peut-être pas. Au fond. quoi ?
Mia. Elle a toujours aimer regardé les gens droits dans les yeux. Pour voir lequel des deux baisserait son regard en premier. Pour effleurer de la pointe de son âme cette insaisissable tension qui précède chaque confrontation. On dit que ce n'est pas poli pourtant. On dit que ça déstabilise. On dit que les regards tuent, que les regards blessent. Mais Mia, elle n'est pas assez puissante pour flinguer quelqu'un d'une œillade. Oh, elle aimerait, vraiment. Comme elle aimerait pouvoir tuer quelqu'un en un regard. Qu'elle aimerait pouvoir crevé les globes oculaire de Seth juste pour ne plus avoir à supporter l'encre de ses yeux... Ses yeux si vides, si noirs, si méchant. Ces yeux revolvers qui ont criblés de mauvaises intentions les personnes sur son passages. Ces lueurs assassines. Ces coups d'oeil digne de Scarface. Ces yeux si vides, si noirs, si méchants qui ont lancés une guerre froide entre lui et le monde.
Seth. Elle le connaissait bien, à force. Elle connaissait ces sursauts de fierté qui soulevaient ses flancs, l'éclat rancunier qui embrasait son regard. Ces intonations rauques qui modulaient sa voix comme ces impulsions, ces coups de chaud qui tendaient son corps comme une liane. Cet amas de muscle et d'indifférence, elle avait apprit à l'apprécier et à s'en faire tolérer. Elle avait apprit à observer ce qu'il acceptait et surtout ce qu'il détestait. Seth, il l'avait choisit et pas l'inverse. Et elle aurait aimé pouvoir le détester pour ça Mia. Pouvoir les lui cracher au visage ces mots poisons, ces mots cailloux qui lui transperceraient l'âme et lacérerait sa chaire. Ces mots en tessons de bouteilles qui lentement, viendrait se distiller dans ses veines. Mais Mia, elle était douce. Mia, était l'amour. L'amour brûlant, l'amour ardent, l'amour qui consume tout, l'amour qui brûle tout. L'amour qu'elle donne, l'amour qu'elle offre, de la pointe de ses lèvres, des caresses de son corps. Mia qui aime fort, Mia qui aime mal. Mia qui fait du bien, Mia qui fait du mal. Mia, qui pose son verre devant le jeune homme, un discret sourire jouant sur ses lèvres, rictus doux amer qu'il lui connait si bien. Car elle l'était toujours un peu, amer, devant Seth.
▬ Bonsoir, est ce qu'il vous faut quelque chose d'autre?
Elle avait prononcé ces quelques mots en accrochant son regard du sien, redressant son buste dans un signe de contentement des plus grand. Mia qui aimait regarder les gens dans les yeux, férocité factice de l'enfant des cieux.
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Jeu 9 Juin - 19:04
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